Arrivés
C’était un monde presque familier.
La technique m’y était inconnue.
Pas plus que les idées, partagées par milliers.
Mais plutôt une odeur que j’avais déjà vécu
Il y avait dans l’ordre des choses
Dans la marche rapide en mouvement
Une avancée du bon fonctionnement
Un progrès sur le chemin
En ce monde j’ai ma fascination
Qui sans difficulté me convainc
Que j’arrivais à ma destination
Que mon long voyage touche à sa fin
Il y avait tant, et bien plus encore
Comment résister quand tout est donné
Je sais désormais que tout est pipé
Illusionné par un très mauvais sort
Espace
Dans la ville de lumière
Entre le béton et le fer
Comme des cicatrices
Tournent aux supplices
Autant de signes de décadence
Dans les reflets du verre
Entre blancheur et lumière
Des passants aveuglés
Retiennent l'illusion
Autant de signes d'obsolescence
Dans les coeurs d'aciers
L'information détournée
Boucle à l'infini
Des images en série
Autant de signes de défaillance
Le dit du bot
Viens me raconter d’où tu viens, vers où tu vas
Tes doux rêves et tes insondables secrets
Je te construirais en mélangeant tout cela
De sublimes inimaginables reflets
Abandonne tes ribambelles de gueux, de paysans.
Créateur d’homme, j’en suis un maitre artisan
Mets aux rebuts, au coin, ceux qui t’accompagnais,
Moi le dernier modèle je peux les remplacer.
Je t’ouvrirais en grand les portes des réseaux,
Te rendrais accessibl’ le beau monde d’en haut.
Tu n’as rien d’autre à faire, qu’à t’en remettre à moi
Viens donc, voici ta vie, je la dessine pour toi
Déjà cents cœurs pour ta vidéo d’arrivée
Un mot de toi, dix millions se déchaineront
Je sais que tu les vaux, j'ai lu tous tes secrets
Suis-moi, je t'ouvrirais de nouveaux horizons
De qui s’agit-il ?
D’autres bots a promouvoir vos vies idéales
Des comme moi, qui agitent vos interfaces
On échange entre nous des propos à vos places
Un bon robot, fait de toi un être social.
Aurais-tu sans moi, répondu à milles mots
De ceux que t’envoient d’autant de monde les bots
Non ! ton impolitesse te cataloguait
Comme au fer rouge : Asocial et va-nus pieds
Eternel
Déjà toi, tu l’as aimé
Félicité pour sa nouvelle couleur
Admiré son tatouage ravageur
Et dix milles autres
Ont reçus Ta sincère attention
Petit mot de félicitation
Autant de gens,
Qui t’ont découvert et aimé
Grace à ta vie sociale mouvementée
Improbable
Ta phrase les a bouleversés
« Je découvre un monde animé »
Qui vient de toi ?
Oui, mais en ton nom je l’ai écrit
C’est bien toi qui reçois les crédit
Et voila, en dix minutes
Tu tiens les sommet de la gloire (.) Eternelle
Ton ascension restera dans les annales
Les avatars
Plongé dans ma ligne je lisais leurs messages
Surfais sur la toile étudier leurs visages
Mon bot, m’expliquaient ce qui ils étaient
Les influents, les sous-jacents, des importants
Quelques uns connus pour leurs talents, leurs beautés
La plupart seulement pour leurs célébrités
Frénétiquement je me plongeais dans leurs vies
Dans les photos, les avatars, et leurs histoires
Je découvrais des gens, m’en faisait des amis
Je connaissais tout d’eux, mais c’était illusoire
Dans les profils j’essayais de te deviner
Dans les stories, comment te serais tu caché
Etait-ce toi entourée de ces parapluies ?
Cette femme à la chevelure de ruby
Et là au coin d’une rue, je la vis
C’était elle, la femme au parapluie
J'aime bien la chute de ce petit recueil de poèmes.
"Dans les reflets du verre Entre blancheur et lumière Des passants aveuglés Retiennent l'illusion" Mon passage préféré.
J'ai remarqué quelques coquilles :
"Une avancé du bon fonctionnement" -> avancée
"j’en suis un maitre artisans" -> maître artisan
"pour ta vidéo d’arrivé" -> arrivée
"à ta vie sociale mouvementé" -> mouvementée
"Tu tiens les sommet de la gloire" -> sommet
Bien à toi (=
A bientot.
Bonne soirée (=