Troisième monde - 1 - Le monde d'en Haut

Par arno_01
Notes de l’auteur : Première partie sur ce thème, ce monde. Ce n'est pas très facile de rendre visuel quand il s'agit d'un échange entre deux personnages. J'espère que l'on comprend bien qui 'parle' à chaque fois.
J'ai pris le partie d'écrire plusieurs poèmes en un chapitre, pour faciliter la compréhension 'narrative', mais n'hésitez pas à me dire si cela parait trop long.
Edit du 17/10/21 : un nouveau poème a été inséré, et les deux poèmes initialement a la fin ont été déplacés dans le chapitre suivant.

Arrivés

C’était un monde presque familier.               
La technique m’y était inconnue.                   
Pas plus que les idées, partagées par milliers.
Mais plutôt une odeur que j’avais déjà vécu  

Il y avait dans l’ordre des choses
Dans la marche rapide en mouvement
Une avancée du bon fonctionnement
Un progrès sur le chemin

En ce monde j’ai ma fascination        
Qui sans difficulté me convainc         
Que j’arrivais à ma destination          
Que mon long voyage touche à sa fin

Il y avait tant, et bien plus encore
Comment résister quand tout est donné
Je sais désormais que tout est pipé
Illusionné par un très mauvais sort

 

Espace
Dans la ville de lumière
Entre le béton et le fer
Comme des cicatrices
Tournent aux supplices
Autant de signes de décadence

Dans les reflets du verre
Entre blancheur et lumière
Des passants aveuglés
Retiennent l'illusion
Autant de signes d'obsolescence

Dans les coeurs d'aciers
L'information détournée
Boucle à l'infini
Des images en série
Autant de signes de défaillance

 

Le dit du bot

Viens me raconter d’où tu viens, vers où tu vas
Tes doux rêves et tes insondables secrets             
Je te construirais en mélangeant tout cela
De sublimes inimaginables reflets

Abandonne tes ribambelles de gueux, de paysans.
Créateur d’homme, j’en suis un maitre artisan
Mets aux rebuts, au coin, ceux qui t’accompagnais,
Moi le dernier modèle je peux les remplacer.

Je t’ouvrirais en grand les portes des réseaux,         
Te rendrais accessibl’ le beau monde d’en haut.
Tu n’as rien d’autre à faire, qu’à t’en remettre à moi
Viens donc, voici ta vie, je la dessine pour toi

Déjà cents cœurs pour ta vidéo d’arrivée                   
Un mot de toi, dix millions se déchaineront
Je sais que tu les vaux, j'ai lu tous tes secrets
Suis-moi, je t'ouvrirais de nouveaux horizons

De qui s’agit-il ?

D’autres bots a promouvoir vos vies idéales                       
Des comme moi, qui agitent vos interfaces    
On échange entre nous des propos à vos places
Un bon robot, fait de toi un être social.

Aurais-tu sans moi, répondu à milles mots                            
De ceux que t’envoient d’autant de monde les bots             
Non !  ton impolitesse te cataloguait
Comme au fer rouge : Asocial et va-nus pieds

 

Eternel

Déjà toi, tu l’as aimé      
Félicité pour sa nouvelle couleur
Admiré son tatouage ravageur

Et dix milles autres                
Ont reçus Ta sincère attention
Petit mot de félicitation         

Autant de gens,                    
Qui t’ont découvert et aimé    
Grace à ta vie sociale mouvementée

Improbable                           
Ta phrase les a bouleversés   
« Je découvre un monde animé »

Qui vient de toi ?                      
Oui, mais en ton nom je l’ai écrit
C’est bien toi qui reçois les crédit

Et voila, en dix minutes
Tu tiens les sommet de la gloire (.) Eternelle
Ton ascension restera dans les annales   

 

Les avatars

Plongé dans ma ligne je lisais leurs messages
Surfais sur la toile étudier leurs visages
Mon bot, m’expliquaient ce qui ils étaient
Les influents, les sous-jacents, des importants

Quelques uns connus pour leurs talents, leurs beautés
La plupart seulement pour leurs célébrités

Frénétiquement je me plongeais dans leurs vies
Dans les photos, les avatars, et leurs histoires
Je découvrais des gens, m’en faisait des amis
Je connaissais tout d’eux, mais c’était illusoire

Dans les profils j’essayais de te deviner
Dans les stories, comment te serais tu caché
Etait-ce toi entourée de ces parapluies ?
Cette femme à la chevelure de ruby

Et là au coin d’une rue, je la vis
C’était elle, la femme au parapluie

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Edouard PArle
Posté le 21/10/2021
Coucou !
J'aime bien la chute de ce petit recueil de poèmes.
"Dans les reflets du verre Entre blancheur et lumière Des passants aveuglés Retiennent l'illusion" Mon passage préféré.
J'ai remarqué quelques coquilles :
"Une avancé du bon fonctionnement" -> avancée
"j’en suis un maitre artisans" -> maître artisan
"pour ta vidéo d’arrivé" -> arrivée
"à ta vie sociale mouvementé" -> mouvementée
"Tu tiens les sommet de la gloire" -> sommet
Bien à toi (=
arno_01
Posté le 21/10/2021
Merci beaucoup pour tes lectures, tes commentaires, et les coquilles que j'ai laissé trainer partout.
A bientot.
Edouard PArle
Posté le 21/10/2021
je t'en prie,
Bonne soirée (=
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