Un texto.
« Salut Vivi. Jacob m’a dit que t’étais rentrée, c cool
Le procès vient de se terminer. Crevant mais intéressant, elle est acquittée. Faut que je remonte vite à Paris mais serai à Soleuze dimanche d’après
Olivier »
Un texto.
« Salut Vivi. Jacob m’a dit que t’étais rentrée, c cool
Le procès vient de se terminer. Crevant mais intéressant, elle est acquittée. Faut que je remonte vite à Paris mais serai à Soleuze dimanche d’après
Olivier »
Ce micro-chapitre est très intéressant ! On apprend qu'il y a un procès, ce qui vient donner de la substance à l'ambiance de non-dits que tu instaures depuis le début de l'histoire. Pareil pour Olivier, on découvre qu'il y a au moins une personne qui appelle Victoire "Vivi" et ça donne de la subtilité au personnage, ça craquelle un peu l'armure que je percevais autour d'elle depuis le début de l'histoire.
La question qui se pose avec ces échos, c'est de quand datent-ils ? On suppose que la lettre de Mathilde est récente, qu'elle date de son départ, puisqu'elle donne des informations sur comment s'occuper de sa mère. Mais ce texto est peut-être plus ancien ? Ce n'est pas forcément la première fois que Victoire rentre à Soleuze. Peut-être que le procès a eu lieu plusieurs années auparavant, que cette "elle" est en fait un des personnages féminins que nous connaissons déjà ?
Voilà, c'était une petite liste des interrogations qui me traversent l'esprit en lisant ce chapitre.
J'ai en effet tenté d'introduire les personnages et les enjeux de manière diluée mais intéressante, l'équilibre n'était pas forcément évident. Contente que tu trouves de la subtilité et des détails sur ces quelques petits mots de textos !
Les échos sont à lire dans la même temporalité que le reste. Dans l'ensemble, ils représentent des bouts du monde extérieur transmis à Victoire par l'écrit. Ça permet à la fois de sortir de sa tête, et de montrer aussi comment elle peut être influencée (ou pas, et jusqu'à quel point) par ce fameux monde extérieur...
Des bises !
En écrivant, la taille des chapitres ne m'a pas perturbée. Je suis assez fan des expérimentations formelles, j'aime beaucoup les effets de surprise. En revanche c'est vrai qu'au moment de publier sur PA, j'ai eu comme un petit doute... mais qui ne m'a pas fait dévier de mon idée
Argh non ! un Olivier ! C'est le nom de mon paternel !
J'avoue comme je me souviens d'aucun prénom j'ai zyeuté les coms d'en dessous pour savoir si j'étais censé connaître les personnages ou non :') la faute à mon absence de mémoire des prénoms et le trou qu'il y a eu entre le début de ma lecture et minatnenat ! très mauvaise idée de s'interrompre en pleine installation des personnages, c'est à dire avant de les avoir mémorisés...
Plein de bisous !
Je rejoins le camarade au-dessous : très accro à ce genre de récits qui multiplient les points de vue, les focales, glissant petit à petit de nouvelles bribes dans un tableau et laissant au lecteur le soin de s'imaginer plein de choses. J'ai un souvenir très fort de Jean Giono, un des maîtres en la matière. Avec ses histoires dans le monde rural et où de multiples voix viennent apporter leur version sur tel ou tel personnage ou un événement mystérieux.
J'ai été très marquée par "Les Âmes fortes", "Un Roi sans divertissement" et "Le Hussard sur le toit" de Giono
J’aime comment tu montes toutes cette histoire un peu comme un puzzle, avec ces fragments, ces échos qui viennent se compléter peu à peu.