Un bouquet d'anémones

Oui,

Le lac a vu nos joues rougir.

Ma gueule n'a que peu d'importance à vrai dire.
Tout l'univers connu s'éteint dans mon sommeil.
Tous les astres s'en vont quand s'en va le soleil.
Rien n'existe outre-rêve et rêvons de partir.

La route bitumée est comme un bord de mer
D'où l'on hume, c'est vrai, l'odeur du sable humide,
Parfum de figue rance ou bien d'asphalte amer.
Quel précieux souvenir pour ma narine avide !

Barbapapa sucrée suivie de goût coco
Dans la crème glacée dont l'enfance est l'otage
Que pourrais-je donner pour ce passé d'images ?
Tout ce que je n'ai pas ? La beauté ? Les lingots ?

Tu me tends, des mains bleues, un bouquet d'anémones.
Le poison coulera lentement dans mes veines.
Mille méduses font l'amour avec ma haine ;
Et je ne peux que prendre ce que tu me donnes.

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