Cher Petrus,
Mon frère, votre dernier message m'a sidérée. La Bête du Don'hill a réussi à se déplacer jusqu'en Opyrie ? Mais comment ? C'est inimaginable. À moins que l'elfe ne bénéficie d'alliés, ce qui me semble encore plus improbable. Vu l'évolution de la situation et comment vos hommes ont mis Arènes en tenailles, je ne doute pas que l'abomination tombera entre vos mains. Espérons que l'ère de la paix fasse un prompt retour. Ayez foi, mon frère ; Diutur est de notre côté. Lorsque vous aurez arrêté la Bête, questionnez-la. Son récit mérite d'être entendu ; sans doute lèvera-t-il un voile sur les secrets de Hêtrefoux. Faites-moi-en un rapport détaillé ; mon intérêt scientifique s'en verrait réjoui et je vous en serais reconnaissante.
À mon tour de vous donner des nouvelles. Je sais qui a causé la mort de l’Abbé et de Tomislav. Ce ne sont ni les Religiats mikilldiens, ni quelque rebelle opyrien. Non, c’étaient mes supérieures du Don’hill, avec Sœur Louve à leur tête. Je vous raconterai comment je l’ai appris lors de notre prochaine rencontre. Il n’y a rien que nous puissions faire aujourd’hui pour ces machinatrices, mais leurs pions sont toujours en liberté. En effet, elles auraient engagé un agent pour accomplir leur sale travail ; un agent qui lui-même dirigeait un groupe de convers. Auriez-vous une idée de qui il pourrait s’agir ?
Une dernière chose : en rentrant à Morglier, Sergius a ramené un prisonnier du Nord. Devinez : il m'a enfin invitée à un interrogatoire. Je peine à contenir mon exaltation. Je vous en ferai un compte-rendu dès que possible.
Restez sauf.
Bien à vous,
Melvine.
PS : Il est aimable de votre part d'enquérir à propos de la santé de la Prieure. Hélas, l'état de Sœur Frederika ne s'améliore pas. Le physicien dit que ses poumons sont infestés par l'infection. Sergius a insisté pour faire venir un médecin opyrien, mais il ne sera pas ici avant un mois au moins.
Le point final posé, la Chouette enroula sa lettre miniature, lui estampilla un sceau et se rendit au pigeonnier à côté de la chapelle. Elle choisit son meilleur messager plumé et lui attacha soigneusement le billet à une patte avant de le propulser dans les airs. Sa poitrine s'éleva tel l'oiseau qui gagnait de la hauteur. C'était la première fois qu'elle envoyait une missive officielle via ses nouveaux émissaires ailés. Leur entraînement avec été prometteur ; il ne restait plus qu'à prier que le pigeon atteignît l'Opyrie sans être mis en pièces par un vautour.
Lorsque le volatile se posa dans un sapin de l'autre côté du lac, elle trépigna.
— Non, allez, envole-toi ! L'Opyrie, c'est là-bas, pas dans cet arbre !
Elle eut beau gesticuler, le pigeon ne parut pas spécialement stimulé. Ce ne fut d'ailleurs que lorsqu'elle laissa tomber qu'il quitta sa branche à grands battements d'aile.
Pour se faire pardonner d'avoir tué ses corneilles, Sergius avait fait don d'un faucon émerillon au monastère. Sœur Melvine évitait de sortir le rapace en même temps que les pigeons. Le petit faucon se montrait plutôt récalcitrant et souvent, de très mauvaise humeur. Si on ne le surveillait pas de près, il piquait tout ce qui bougeait, chiens, servants et poules inclus. Elle le baptisa Clodomir.
Sœur Melvine se pressa aux cachots. Pour rien au monde elle ne raterait l'interrogatoire du Nordique. Les escaliers en spirale écaillés, la fraîcheur, l'humidité, l'odeur de vieille cave : l'ambiance était au rendez-vous. La Chouette traversa les allées timidement éclairées par des torches sous les regards et les salutations intrigués des geôliers.
— Sergius de Blodmoore m'a personnellement invitée à l'interrogation du Barbare. De quelle cellule s'agit-il ?
— Je vous y guide. Messire vous attend, ma sœur.
On l'accompagna jusqu'à la cavité en question. On lui ouvrit l'épaisse porte en chêne et on la pria de « se mettre à l'aise », avant de clore la porte derrière elle.
Une meurtrière laissait filtrer un rai fin comme la soie, mais d'une clarté éblouissante. Il fendait l'obscurité telle une épée découpant une toile.
En clignant des yeux, Melvine reconnut la forme bossue de Sergius appuyée sur une béquille, la silhouette droite d'un soldat ainsi que celle du prisonnier, assis à même le sol.
Plus sa vue s'habituait à la luminosité, plus la moniale comprit qu'il y avait un leurre. Ce qu'elle avait pris pour un garde était en réalité un bourreau dont le visage sans pitié disparaissait sous une cagoule. La peau du prisonnier était mauve d'hématomes et de contusions.
— Bien le bonjour, Sœur Melvine, s'exclama Sergius en tapant sur sa béquille avec son gant. Vous arrivez pile à l'heure mais on dirait que nous n'avons plus besoin de vous. Comme vous le voyez, le Barbare est encore vivant ; une extrême-onction ne sera donc pas nécessaire, finalement.
La Chouette entrouvrit le bec de stupeur. Elle venait d'arriver à la fin d'une séance de torture. Le bourreau avait déjà ramassé son fouet et ses marteaux, prêt à partir.
— Allons-nous en, dit Sergius. Nous reviendrons demain. (Il jaugea le captif ; une ride de dédain se traça de part et d'autre de sa bouche.) Peut-être que tu auras les idées plus claires à ce moment-là, ordure. Que ce soit par le chevalet, le séparateur de genoux ou l'écraseur de tête, nous saurons te faire parler. Après vous, ma sœur.
— Attendez, s'imposa Melvine. Vous m'aviez parlé d'un interrogatoire, pas d'une mise en purée. Si vous êtes incapable de parler au Nordique de manière civilisée, laissez-moi le faire.
— Vos intentions sont adorables, mais ça ne sert à rien. Même sous torture, il ne crache rien. Nous essaierons la fourche de l'hérétique demain.
— Vous ne ferez rien de la sorte. Laissez-moi lui parler.
Sergius soupira. En se haussant, ses épaules tirèrent et froissèrent le velours de sa houppelande mi-longue.
— Comme vous voudrez, mais je vous ai prévenue : vous perdez votre temps. Sœur Frederika mérite votre attention, pas ce déchet des steppes. Il est enchaîné, mais s'il y a quoi que ce soit, criez, mes hommes sont de l'autre côté, ils vous entendront. Je vais les informer de vos intentions. À plus tard, ma sœur, et tous mes vœux de succès.
— À plus tard, messire.
Bourreau et sergent partirent ; les gonds crissèrent ; les verrous grondèrent.
Melvine se trouvait seule dans un espace exigu avec un Barbare. Et pas n'importe lequel, de Barbare. Le prisonnier sortit sa tête rasée et ensanglantée de l'ombre. Malgré ses innombrables blessures, elle le reconnut immédiatement.
— Vous !
— Vous ! s'écria-t-il comme pour l'imiter, en la pointant impoliment du doigt.
C'était un des Nordiques du Don'hill, le gringalet. Il la fixait avec des yeux de poisson ; la Chouette, elle, ne bougeait plus. Il n'y avait que son cœur qui se contractait follement dans sa poitrine. Lorsque la raison lui afflua enfin à la tête, elle eut comme une petite secousse. Elle s'accroupit et inspecta la profondeur des coupures sur les joues et les bras de l'otage.
— Ce qu'ils t'ont fait est inexcusable, tu n'es qu'un garçon !
Elle regretta son choix de mots. Celui qui avait été un garçon à l'abbaye du Don'hill était devenu un homme. Les rondeurs de ses mâchoires et de ses pommettes s'étaient limées et une pilosité aussi mal-assurée qu'épineuse parsemait son menton.
Le Mikilldien ne tarda pas à le lui souligner. Il se racla la gorge et se concentra pour créer une voix plus grave.
— Qu'est-ce qui vous faire dire ça ? Je suis un des hommes les plus virils qui soient. Ces bobos de rien du tout ne me font pas sourciller !
Melvine appuya par mégarde son genou contre son mollet. Le Barbare se plia en deux avec un gémissement misérable. Quand il adossa à nouveau son crâne au mur, des larmes brillaient sous ses yeux.
— Vous êtes mal au point, se désola la religieuse. Cessez de résister au sire de Blodmoore, cela n'a aucun sens. Il cassera chaque os dans votre corps.
— Bah, la situation aurait pu être pire, vous savez. Genre il y aurait pu avoir une fente au plafond, de la mousse partout, du pain rassis, des rats...
— Ne parlez pas trop fort ou l'on vous donnera réellement des rats pour compagnie.
— Pitié, ne dites rien. Je n'aime vraiment pas les rats. Je sais ce que c'est d'être dans une cale de bateau pleine de rats. Je n'ai pas apprécié l'expérience.
— Je ne dirai rien, promis.
Il y eut un silence, pendant lequel le Nordique détourna la tête, revêche. Melvine essaya une autre approche.
— Je vois que nous nous connaissons déjà, bien que pas de nom. Je me nomme Sœur Melvine. Enchantée.
— Moi c'est Agnïnwur, mais appelez-moi Agnan : plus facile à prononcer, plus court et tout le tralala. C'est un plaisir, vraiment. Je me disais que je vous avais déjà vue quelque part. C'est drôle, vous savez, vous et moi, on a une amie en commun.
— Ah bon ?
— Bah bien sûr ! Vous êtes l'amie de Bronwen et moi aussi ! Vous savez, rousse, élancée, des taches de rousseur plein la figure, parle peu, fait des choses étranges dans les écuries...
Melvine se figea. Des pinces lui enserraient le cœur. Bronwen. Son amie.
— C'était donc vrai, ce que l'on racontait. Elle et un Nordique...
— Non, ça c'est faux.
— Mais les on-dits avaient un fond de vérité, soupira-t-elle. Bronwen s'est réellement liée d'amitié avec vous et votre camarade. (Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle énonça :) Vous êtes très maigre ; que vous a-t-on donné à manger ?
C'est alors qu'un croassement affreux provint de la fenêtre, suivi d'une pluie de miettes. La nonne se leva. Il y avait là sur le rebord vermoulu le corbeau le plus imposant et hideux qu'elle n'eût jamais vu. Borgne, il avait la taille d'un aigle, portait d'immenses griffes artificielles comme des anneaux et semblait avoir été déplumé par endroits. Une Harpie.
— Euh, comme vous voyez, je partage mes portions, avoua Agnan en se redressant pour glisser un quart de miche sur le rebord de la fenêtre. Dites, je peux vous demander une faveur ? Auriez-vous par hasard un petit bout de parchemin et de quoi écrire, par hasard ? Si vous me l'apportez, je parlerai avec vous de tout ce que vous voudrez.
Sœur Melvine fronça les sourcils, mais sortit quand même ce qu'il demandait de la poche de sa robe. Elle portait toujours une mine et un billet plié sur elle dans les cas où une idée, une inspiration ou une révélation lui traverserait inopinément l'esprit et qu'elle voudrait l'immortaliser.
— Merci, fit Agnan en recueillant le matériel offert entre ses doigts meurtris.
Il se roula de côté, se mit à genoux et, arqué en avant comme dans une position de supplication, griffonna furieusement. Melvine guigna sur ces écrits mais ne put rien en déchiffrer, bien qu'elle sût lire à l'envers : le Barbare écrivait en runes.
Sa rédaction terminée, le Mikilldien plia et attacha son billet à la patte grise du gros corbeau grâce à un lambeau de son chainse. Il murmura quelque formule mystérieuse à l'oiseau puis chassa la bête, qui s'envola, mais pas sans essayer de lui mordre l'auriculaire.
— À qui as-tu écrit ? s'enquit la Chouette, une fois que les lointains cris rauques du corbeau se furent atténués.
— À mon ami Sgarlaad. Je ne sais ni où il est, ni s'il est vivant. Sergius de Blodmoore n'arrête pas de m'enquiquiner avec ça, alors que je n'en sais rien. Si je le savais, si je pouvais assurer qu'il était vivant, je pourrais dormir. Le sergent est vraiment un crétin. Il nous faisait déjà mener une vie pas possible au Don'hill. (Ses yeux s'abaissèrent sur les meurtrissures qui zébraient ses avant-bras.) On dirait qu'il y a pris goût. Je sais que tout le monde nous accuse pour les meurtres en Opyrie, mais ce n'était pas nous. Nous en payons le prix, pourtant, aussi cruel et injuste que ça soit. Personne ne nous croit, évidemment, et pourquoi ? Juste parce qu'on vit un poil plus au nord que vous. Chapeau.
La religieuse s'agenouilla sur les dalles froides parsemées de vieille paille et s'assit sur ses chevilles.
— Je te crois ; je sais qui a commis les meurtres et je le ferai savoir autour de moi, sois-en certain. Sergius le sait, d’ailleurs ! Ton compagnon et toi n’avez pas à subir cet harcèlement.
— Je n'arrive pas à croire qu'on est dans le pétrin à cause de nonnes rancunières.
Melvine écarquilla les yeux.
— Comment tu sais ?
— Elles ont soudoyé une certaine personne pour exécuter le travail sur place. La douleur rend cette personne bavarde.
— Tu connais l'identité de l'agent ?
— Je ne peux pas le divulguer.
— Mais si l'agent et les convers responsables sont punis, ton camarade et toi seriez innocentés , mon frère et l'Abbé seraient vengés et justice serait faite !
Agnan secoua sa tête rasée, les bras croisés. Sur ce point, il était inflexible.
Sentant qu'il se renfermait, Melvine changea de sujet.
— Un elfe a été détecté à Arènes. Il y a de fortes chances que l'ire de l'Einhendrie se soit détournée de vous afin de chasser la créature. La Bête vous a fourni votre répit. Du moins, jusqu'à ce qu'elle soit attrapée.
Agnan tressauta et se ventousa à la paroi.
— Un elfe ? Ça doit être le même qui a frappé le Don'hill ! Ouah ! Et brrr ! Je veux dire, ça fout les boules ! Incroyable. C'est récent ? Je ne savais pas ! (Il grimaça, désolé.) Euh, est-ce que vous auriez un autre morceau de papier ?
— Pas sur moi, non, mais je peux allez en chercher un autre. Pourquoi ? Ton oiseau est déjà parti.
À vrai dire, la Chouette ne s'était pas attendue à pouvoir parler aussi familièrement avec le prisonnier. Elle s'était attendue à devoir l'amadouer avec le soin d'une brodeuse. En fin de compte, elle n'avait pas dû fournir le moindre effort.
— Mon Harpie reviendra même si mon ami ne répond pas, promit Agnan. Si le message est encore à sa patte, je saurai qu'il lui est arrivé malheur. Non, le deuxième billet, c'est pour contacter Bronwen. Après ce qui s’est passé au Don’hill, je m’inquiète un peu.
Melvine le dévisagea, sa poitrine et son visage emplis de tristesse. Sa gorge se rétrécit douloureusement.
— Bronwen est... Bronwen est décédée. La Bête du Don'hill, l'elfe qui pollue Arènes en ce moment précis, l'a attaquée alors qu'elle marchait près de la côte. Je suis vraiment, vraiment désolée de devoir te l'annoncer.
La première réaction du Nordique fut simplement de la contempler, elle, en qui le poignard de la douleur avait trouvé refuge. Le silence dura. Puis Melvine vit cette même arme se nicher chez le Nordique, le tarauder et le saigner exactement comme elle. Agnan rougit, cligna des paupières, serra les dents, enterra son visage entre ses mains et enfin, sanglota. Melvine sentit les larmes lui brûler le bord des yeux et bientôt, elle se retrouva à larmoyer elle aussi, émue par la souffrance de son prochain et rappelée des souvenirs d'antan.
Sans qu'elle ne s'en rendît compte, elle avait pris Agnan dans ses bras pour pleurer, ensemble.
La lettre de Melvine adressée à son frère m'a parue très imprudente. Elle en dit beaucoup et risque de la mettre en danger (d'autant plus que le pigeon a l'air moyennement doué...)
Une petite remarque au sujet de ce paragraphe :
"Pour se faire pardonner d'avoir tué ses corneilles, Sergius avait fait don d'un faucon émerillon au monastère. Sœur Melvine évitait de sortir le rapace en même temps que les pigeons. Le petit faucon se montrait plutôt récalcitrant et souvent, de très mauvaise humeur. Si on ne le surveillait pas de près, il piquait tout ce qui bougeait, chiens, servants et poules inclus. Elle le baptisa Clodomir."
J'ai trouvé qu'il tombait un peu comme un cheveu sur la soupe. Si Melvine l'avait vu en passant à ce moment-là, j'aurais compris qu'elle y fasse allusion, mais là, je ne voyais pas le rapport. Sauf à dire qu'il aurait fait (ou pas) un meilleur messager?
A bientôt
Alice
Merci pour tes remarques par rapport à la lettre de Melvine ainsi qu'au passage avec Clodomir ! C'est un peu maladroit en effet; je vais retravailler ça pour que ça passe mieux :)
Heureusement qu'il est tombé sur Melvine avant de repasser à la question pour la seconde fois !
Bon, par contre, je ne sais pas ce que Melvine va pouvoir dire à Sergius pour le convaincre d'arrêter. Surtout s'il sait déjà que les nordiques ne sont pas responsables.
Et la harpie ? Si je me souviens bien, elles ne peuvent pas voler en Opyrie, si ? Elle ne pourra donc pas trouver Sgarlaad.
Est-ce que l'agent ne serait pas Ermund, par hasard ? D'ailleurs, je ne suis pas bien sûr d'avoir compris la phrase d'Agnan : "La douleur rend cette personne bavarde." Est-ce que la personne en question est aussi enfermée à Morglier et Agnan l'entend depuis son cachot ? Ou est-ce qu'il a obtenu des aveux lui-même, avant ? C'est le présent qui est trompeur...
Bref, encore un super chapitre... Quel régal, ton histoire, décidément !
Détails :
"Vu l'évolution de la situation et comment vos hommes ont mis Arènes en tenailles," : et la façon dont vos hommes ?
"Faites-moi-en un rapport détaillé ;" : Faites m'en un rapport détaillé
"Il est aimable de votre part d'enquérir à propos de la santé de la Prieure." : de vous enquérir de la santé
"Leur entraînement avec été prometteur ;" : avait été
"— Vos intentions sont adorables, mais ça ne sert à rien." : j'ai lu "Vos intestins sont adorables"... O_o Je trouvais que c'était bizarre comme méthode de drague !
"Auriez-vous par hasard un petit bout de parchemin et de quoi écrire, par hasard ?" : répétition de "par hasard"
"Ton compagnon et toi n’avez pas à subir cet harcèlement." : ce harcèlement (c'est un h aspiré)
"elle se retrouva à larmoyer elle aussi, émue par la souffrance de son prochain et rappelée des souvenirs d'antan." : et rappelée par les souvenirs d'antan ? Sinon, je ne vois pas ce que tu veux dire.
"Vous êtes mal au point, se désola la religieuse." : vous êtes mal en point
A très vite !
Sergius n'aime pas les Nordiques et trouverait n'importe quel prétexte pour torturer Agnan. Le convaincre ne sera pas facile, mais Melvine va tout de même tenter sa chance.
Juste, les Harpies ne volent pas en Opyrie. Agnan ne sait pas si Sgarlaad se trouve toujours là-bas, c'est pourquoi il essaie quand même. SI la Harpie revient avec son message ou sans réponse, Agnan saura que Sgarlaad est soit plus de ce monde, soit toujours en Opyrie. Je vais rajouter une-deux phrases pour rappeler ce point-là ;)
Errmund serait-il l'agent ? C'est une hypothèse intéressante :) Oh, je vais modifier la phrase sur la douleur; je voulais sous-entendre qu'Agnan avait torturé l'agent à sa façon :D
Merci encore pour tes remarques ("Vos intestins sont adorables" xD excellent ! J'ai très envie de placer ça dans un texte, maintenant !) ça me touche tellement que mon histoire continue à te plaire alors qu'on est si bien avancées dans le tome 2 !
à bientôt !