- Comment tu peux lui faire ça ? ! Comment est ce qu'on peut jouer comme ça avec les sentiments des gens ? ! rugit Yann.
La douleur résonne dans toute sa tête. À moitié assommé, Uzu ne répond pas. Yann est sur le point d'atteindre la porte quand le japonais arrive enfin à articuler une phrase.
- Je ne suis pas encore parti, je n'ai pris aucune décision pour le moment. Gabriel connait les conditions et il l'accepte.
- Il t'aime ! Est ce qu'il a le choix ? C'est ça ou rien, non ? Dire que je pensais qu'il avait enfin rencontré quelqu'un de bien !
- Rien n'était calculé ok ! ? crie-t-il. Quand j'ai rencontré Gabriel, je ne m'attendais pas à ça.
- Et maintenant si tu sais que tu vas partir, pourquoi attendre ?
- Je ne sais pas, justement.
Le ton redescend d'un cran.
-Gabriel est important pour moi contrairement à ce que tu as cru comprendre. Les questions tournent dans ma tête ! J'ai l'impression de devenir fou ! Alors tes histoires de chant et tout ce bordel, j'en ai rien à foutre !
Pourquoi se justifie-t-il devant Yann ? Il n'en n'a pas la moindre idée.
Ce dernier s'interroge sur comment cerner Uzu ? Un coup le japonais joue les calmes sages quelques secondes plus tard l'aigre sarcastique sûr de lui et, enfin, l'incompris impuissant, tout ça en moins de dix minutes. Fabuleux caméléon, même lui ne fait pas aussi bien ! Mais craquant tout à coup devant ce presque inconnu que Yann est pour lui, Uzu montre enfin son véritable visage, celui d'un garçon assommé par l'angoisse.
- Et puis j'en ai assez. Je n'ai pas de compte à te rendre. Tu viens ici avec tes intentions, tu me sautes dessus, tu me frappes. Je n'entrevois pas de solution. Gabriel attend une réponse de ma part, évidemment. Même s'il ne proteste pas, chacune de ses attentes se fait plus pesante. En revanche il SAIT ! Je ne lui ai pas menti ! Je suis sensé accepter une proposition de travail de la part de mon paternel, une proposition qu'on ne me refera pas. Elle peut changer toute ma vie. Une chance unique d'utiliser mes compétences de traducteur dans le milieu très fermé qu'est celui de l'édition où il travaille. Rien à voir avec le fait de vous traduire vos chansons ! Je pourrais devenir quelqu'un devant la société et aux yeux de mon père ! Gabriel et moi on se connaît depuis quoi ? Deux semaines ? Et encore ! Tu es qui toi ? Tu es là, à jouer le héros qui défend son amour envolé, alors que tu n'as même pas été capable de le garder, je te trouve plutôt mal placé pour me faire la morale !
- Oookééééé Je vois... Pourquoi tu ne prends pas de décision de suite ? Je ne comprends pas ta raison de le faire attendre ? Il va forcément espérer !
- Comme si je ne m'en doutais pas ! Tu n'as pas l'air de bien saisir la position dans laquelle je me trouve. Alors écoute-moi bien ! L'attente que je lis dans ses yeux est terrible, les questions que je me pose me donnent des douleurs atroces à l'estomac, les messages de mon père me stressent, même le silence de ma mère est insoutenable ! J'IGNORE CE QUE JE VEUX !
Sa voix se brise.
- Je doute ! enchaîne-t-il plus bas. Qu'est-ce qui est le mieux ? Je n'ai personne à qui me confier. J'essaie de ne pas faire d'erreur, je ne souhaite blesser personne.
- Alors là chéri crois-en mon expérience, tu déplairas forcément à quelqu'un, quoi que tu choisisses, on ne peut pas faire plaisir à tout le monde !
- Haaa arrête ! Je ne pige même pas pourquoi je te raconte tout ça ! Et pour quelle raison n'es-tu pas content de la situation, pourquoi m'aiderais-tu ? Ce qui pourrait t'intéresser éventuellement ce serait que je choisisse de partir justement. Tu aurais le champ libre !
- Arrêtes avec ça ! Gabriel ne m'aime plus... Mais il compte beaucoup pour moi.
- Pourquoi je suis là à t'écouter ?
- Parce que tu n'as personne d'autre !
- ...
- Je te donne quelques précisions très cher, Voilà moi, j'en ai marre de courir après Gabriel, simplement je suis seul en France. Comme mes parents ne viennent en métropole que rarement et que, de toute façon, ma vie est un peu trop éloignée de la leur, tu vois, il est un peu ma seule famille ici. Moi non plus je n'ai personne à qui m'en remettre, puis j'ai tellement un caractère de connasse que j'ai pas d'ami à part lui. Si je t'aide, peut-être que tu m'apprécieras un peu et que lui me pardonnera.
- Dis plutôt que tu ne veux pas quitter le groupe.
Yann se dandine, un sourire moqueur aux lèvres, un doigt sur la bouche.
- Aussi ! C'est important pour moi, c'est vrai. J'y ai donné beaucoup de ce que je suis, et même si je ne peux pas y rester, je n'veux pas pour autant que ça foire. Pour tes problèmes, je me doute quelles questions tu dois te poser. Alors un conseil, pose-les toi autrement. Au lieu de te demander s'il faut choisir de partir au Japon pour toi et ton père ou de rester en France pour toi et Gabriel, demande-toi plutôt qu'est-ce que tu aurais préféré : ne jamais avoir rencontré Gabriel, ou ne jamais avoir eu cette proposition de ton père ?
Uzu relève la tête et observe le visage calme de son interlocuteur. C'est tout à coup tellement simple qu'il en reste sans voix.
- Moi j'affirme que l'important dans la vie c'est de penser à soi d'abord parce que pour rendre les autres heureux, l'être toi-même c'est impératif. Choisis ce qui est bon pour toi, sois égoïste, les autres viendront ensuite. Et si finalement tu décides de rester et que tu convoites une place de chanteur, c'est pareil, fais-le. Si Gabriel est contre et bien tant pis, au moins tu auras tenté le coup. Ta vie elle sera pleine de regrets si tu fais toujours des choix qui ne te correspondent pas, juste pour faire plaisir aux autres.
Uzu observe Yann, stupéfait de lui découvrir tant de sagesse. Grâce à lui, il a soudain l'impression d'y voir plus clair.
- Ha, c'est magique ! Mais tu as cent pour cent raison, fait-il soulagé.
Yann glousse satisfait.
- Bha, il suffit de se poser les bonnes questions, mon chou !
- J'aurais aimé que mon père ne me fasse jamais cette proposition. Je suppose, en plus, qu'elle n'est pas gratuite, du moins je m'en doute. Mais, quand même, si Gabriel est vraiment en colère que j'aille à cette audition et que je fasse ça derrière son dos ?
- Il sera toujours temps de fuir au Japon ! Ha haha !
Uzu n'arrive pas à savoir où s'arrêtent la sincérité de Yann et où commencent son véritable intérêt personnel. Sans doute les deux sont-ils étroitement liés.
Finalement, plutôt que d'aller au studio, ils passent l'après-midi ensemble. Yann n'en revient toujours pas, Uzu est un garçon qui, pour sûr, sort de l'ordinaire : une personnalité dure à cerner, un talent fou pour le chant, une beauté naturelle à tomber par terre... Un sacré caractère aussi. Il comprend que Gabriel en soit tombé amoureux. Il ne sait plus de qui il doit être jaloux, de Uzu, pour l'avoir remplacé si rapidement auprès de Gabriel, ou de Gabriel, pour l'avoir rencontré avant lui. Sa façon d'endosser ce rôle de nounou aussi. L'avoir vu s'occuper de Hugo avec cette facilité déconcertante que l'on n'attend pas d'un garçon de son âge l'a vraiment impressionné. Et ce chant ! Il se doutait que Uzu saurait certainement tiré quelque chose de ses six ans de chorale, mais il ne supposait pas un niveau aussi impressionnant.
*
« Tu es si doux avec ce bébé. Avec moi aussi tu es comme ça.
C'est normal non ? Quand on aime ?
Je n'sais pas. »
En Gabriel, ces mots résonnent encore et encore.
- S'il ne sait pas, c'est qu'il ne m'aime pas, non ? interroge-t-il Helen.
- Ou qu'il n'a jamais aimé, ou encore surtout qu'il n'a jamais été aimé avant toi, et donc peut-être qu'il ignore comment on se comporte dans ces cas-là ! répond sa collègue de travail.
- Humm. Il a été presque violent avec moi, lors d'un de nos rapports. Pas pour m'faire souffrir, mais ch’uis certain que c'était pour m'chercher, pour que moi, j'ui fasse mal. Tu vois, j'perds un peu les pédales quand ch'uis avec lui, ch'uis fou d'lui, son physique m'rend dingue ! Sauf qu'il a vécu des choses difficiles sexuellement et faut vraiment faire attention. On dirait qu'il m'pousse dans l'aut' sens alors qu'au fond d'lui c'est pas c'qu'il cherche ! Enfin j'révoque s't'idée, la preuve c'est qu'il me r'mercie d'le respecter. Ch’uis un peu perdu, c'est naze, j'ai du mal à comprendre !
- Dans quoi tu t'es embarqué encore comme histoire ? Ha lala ! Avec vous, les homos, c'est toujours glauque.
- Ha bah d'accord ! Merci pour ton aide, fait Gabriel, dépité.
- Nan m'enfin, bon, après Yann et sa façon destructrice... et pour lui et pour toi de montrer son amour. Excuse-moi, mais tu ne pourrais pas trouver un mec qui soit cool et normal ? Il a eu quoi comme problème sexuel ? Des pratiques zarbi ? C'est un sado maso ? Tu l'as rencontré où ? Dans une boite louche ?
- Non ! Qu'est ce tu vas chercher ! C'est pas un mec zarb', il a juste pas eu d'chance. Il travaille à l'accueil d'la maternité où est morte ma sœur. Y'a un an ou un an et demi j'crois, il s'est fait violer par plusieurs personnes.
Helen devient toute pâle et en reste muette.
- Si tu peux pas m'aider tant pis, j'pensais qu'avec c'qui t'es arrivé à toi comme histoire, tu saurais m'répondre, désolé de t'avoir embêtée.
- Attends ! Excuse-moi. C'est bien que tu prennes soin de lui comme ça.
- C'est lui qu'a commencé. C'est lui qu'a pris soin d'moi en premier. Il m'connaissait pas, c'est un ange c'mec, ça m'dégoûte c'qu'il lui est arrivé. Ch'ais qu'ça à l'air fou, mais j'm'attache à lui super vite, ça m'fait peur et pourtant, une p'tite voix m'ordonne de foncer.
- S'il prend soin de toi, c'est peut-être qu'il t'aime non ?
- L'excuse c'est qu'il souhaite s'rendre utile. Puis quand il a commencé, y m'connaissait pas, alors en dehors d'l'attirance, j'me d'mande.
- Peut-être juste qu'il ne se l'explique pas non plus ! Est-ce que tu t'es renseigné sur les autres relations qu'il a pu avoir avant ?
- Oui, c'pas la joie.
- Comment ça ?
- C'est un mec triste et seul qu'a passé son temps à fuir, n'pas s'attacher pour n'pas souffrir tu vois un peu ?
- Ha, alors je cherche pas à être pessimiste, mais tu es mal barré, ça doit être le genre à fuir quand ça devient trop sérieux.
- Bha justement… Son père lui propose d'repartir vivre au Japon avec lui, il hésite, un bon job, un appart, être avec son père. J'ai pas grand-chose à lui offrir moi, en dehors d'mes sentiments.
Helen pose une main sur son épaule.
- Je vais encore te ramasser à la petite cuillère.
- J'le crois pas, p'tain. Fait chier, j'avais rien d'mandé, c'est lui qu'est v'nu m'chercher merde.
- Rentre chez toi, il est tard, je finis le service, il ne reste que deux tables. Alléééez, va te reposer !
Il se sent mal. Des jours de tristesse. Des mois, peut-être des années, il ne se souvient plus vraiment quand cela a commencé à devenir ainsi, omniprésent cet abattement mêlé d'angoisse et de chagrin. Il est vraiment épuisé, comme si sa vie arrivait au bout.
- J'aimerais pouvoir souffler, soupire-t-il en ouvrant la porte de l'appartement.
Uzu dort déjà. Dommage, il lui aurait bien parlé. Cependant, au moment où il se glisse sous les draps, le japonais se retourne pour se blottir contre lui. Gabriel n'ose plus bouger. Sentant son souffle sur sa peau, il fait le souhait que cet instant ne finisse jamais.
Il est neuf heures du matin lorsque Uzu se réveille.
- Salut ! fait-il à l'adresse de Gabriel qui est déjà debout et visiblement en train de se préparer à sortir.
- Bien dormi ? répond Gabriel sans se retourner.
- Heu, oui, et toi ?
- Bof, j'vais au marché avec Hugo, donc j'me dépêche, il doit encore déjeuner. J’aimerais y arriver avant qu'y ai plus rien. Toi, tu peux rester au lit, r'pose toi.
Il reste un instant à observer ce dos qu'il lui impose. Quelque chose cloche.
- Je t'ai empêché de dormir avec mes cauchemars, ou bien j'ai lâché un vent sous les draps ?
- Hein ? Qu'est-ce' tu racontes ?
- Bha écoutes, tu me sors que tu as dormi « bof » ! Et tu me parles en me tournant le dos avec une voix d'un monotone ! J'en déduis que tu es fâché contre moi, donc je me demande pourquoi.
- Parce que comme ça, tu pètes au lit toi ? C'est bon à savoir !
- Hé ! Je suis comme tout le monde, j'ai mes failles !
- Sans rire...
Il lui sourit, à présent, mais Uzu sent comme quelque chose de pesant dans l'air.
- Est-ce que Yann a pris contact avec toi ? lâche-t-il enfin.
Uzu pince ses lèvres. Gabriel, lui, garde un visage tranquille, mais la tension est palpable.
- Il va venir à l'audition cette semaine, ajoute-t-il ne voyant pas Uzu réagir à la question. Les autres membres m'ont t'nu au courant. Parait qu'il confirme que t'y s'ras aussi ? Avec ma collègue Helen, j'ai aussi appris qu'il avait insisté pour qu'ce soit moi qui sois choisi pour remplacer l'extra manquant d'hier, j'suppose donc qu'il avait besoin qu'je quitte l'appart.
Son expression figée, se transforme en une moue triste et déçue lorsque Uzu se décide à lui répondre.
"Je pourrait devenir quelqu'un devant la société et aux yeux de mon père !" => je pourrais
"Tu n'as pas l'air de bien saisir la position dans la quelle je me trouve." => laquelle
"Et pour qu'elle raison n'es-tu pas content de la situation, pourquoi m'aiderais-tu ?" => quelle
"il s'est fait violé par plusieurs personnes." => violer
"- Bha écoutes, tu me sorts que tu as dormi « bof » !" => tu me sors
"- Moi j'affirme que l'important dans la vie c'est de penser à soi d'abord parce que pour rendre les autres heureux, l'être toi-même c'est impératif."
Oooh, mais c'est qu'il me ferait l'apprécier, ce Yann de malheur !!!! C'est vrai, c'est plein de sagesse tout ça.
Tes personnages sont toujours bien maîtrisés, pour ça c'est agréable. En fin de chapitre, le malentendu entre Uzu et Gabriel n'est pas encore levé et les manigances de Yann pas encore révélées. Je sens qu'au prochain chapitre ça va leur fumer par les oreilles.
Gabriel a une collègue confidente plutôt sympa, je trouve. Il n'est pas si seul que ça en fin de compte. Il ne pourra peut-être pas compter sur elle comme sur Uzu, mais quand même. Helen est importante. Je trouve qu'elle a bien cerné Uzu en plus... sans vraiment le connaître.
La relation entre Yann et Uzu est étrange, mais elle me fait penser à quelque chose qui pourrait être de l'amitié si tant est qu'ils soient intelligents tous les deux pour y arriver. C'est une amitié encore très très fragile, mais va savoir. Surveillons cette évolution aussi. Je trouve la proposition de Yann claire comme de l'eau de roche. Bravo ptit gars ! Quel soulagement c'est pour Uzu.
Ah oui, je voulais te dire aussi que les différents points de vues ainsi alternés dans les chapitres que je viens de lire sont bien plus aisés pour le lecteur je trouve. Dans les premiers chapitres, ça faisait un peu fouillis, là, c'est plus structuré.
haha! Yann n'est pas fondamentalement mauvais. Et puis il réfléchit beaucoup, sur le sens de la vie, sur le pourquoi du comment, c'est sans doute dû à son âge. Il est très doué pour utiliser des métaphores et des images, pour faire comprendre ses pensées.
Mais après avoir lu les explications de Gabriel (prochain chapitre) tu risques de rechanger d'avis :p
On va petit à petit dans l'histoire comprendre un peu ce que Gabriel reproche vraiment à son ex. Mais on saura aussi pourquoi Yann agit ainsi et ce que lui même reproche à Gabriel ;) Rien n'est gratuit dans le comportement de mes persos, tout à un sens, une raison.
Je suis contente que tu apprécies Helen ! En créant ce personnage je ne voulais surtout pas en faire un cliché souvent trouvé dans les histoire yaoï le genre punching-ball de la nana juste là pour s'en prendre plein la gueule ou le genre emmerdeuse, juste là pour faire chier, qui souvent dans ce genre d'histoire donne par sa présence une raison au fait qu'ils sont beaucoup mieux entre hommes -_-! J'ai toujours trouvé ça déjà ridicule et aussi très loin de la réalité. Je ne vais pas faire une généralité mais parmi les gays que je connais, beaucoup ont une meilleure amie fille, des confiantes filles et pas forcément des potes proches comme des frères (au contraire même il y a souvent une certaine rivalité masculine entre-deux que bizarrement on ne trouve pas dans les yaoï que j'ai lu), donc je voulais qu'elle soit un peu ça, une bonne copine. Pourtant elle est humaine et donc pas parfaite non plus, mais j'avoue avoir été étonnée sur mon blog des réactions suscitées par l'arrivé de ce personnage, absolument personne au niveau de mon lectorat féminin ne l'appréciait T_T
C'est vrai qu'elle est un peu intrusive parfois, mais c'est toujours pour la bonne cause ;) (bon j'avoue elle est un peu curieuse :p) C'est une fille, elle a un 6ème sens, j'explique comme ça sa façon de voir Uzu haha! Nan en fait, être pro Uzu c'est peut-être une façon comme une autre de faire en sorte de s'assurer que Yann ne reviendra pas (pour une raison que je ne dévoilerais pas )!
La solitude de mes perso est sans doute LE point commun entre eux et malgré le fait qu'au départ Gabriel semble le plus seul, il est peut-être celui qui l'est le moins. Et sans doute Yann celui qui l'est le plus. Mais j'ai voulu qu'on ressente son isolement au début du récit, parce que c'est ce que Gabriel ressent. Dans un sens c'est vrai il vient de perdre sa sœur, il a une énorme responsabilité super effrayante qui lui tombe dessus, on peut donc comprendre. Mais il y a autre chose, Gabriel a une phobie d'être seul, une vrai, qui va s'expliquer aussi plus tard ;) Je manipule un peu mon lecteur pour qu'il se mette à sa place ;)
Après objectivement parlant dans la vie de tous les jours, si Uzu n'était pas là, Gabriel serait quand même pas mal dans la mouise hein !
Normalement à présent tu sais quel job Uzu est censé avoir comme proposition non ? ^^
La relation Uzu/Yann de l'amitié ? On en est pas loin effectivement. En tout cas du point de vue de Uzu ça va être ça je pense, parce que Yann a la chance que Uzu n'a que peu d'apriori sur lui et qu'il préfère se faire une idée par lui même que de se fier à Gabriel qui forcément réagit avec ses sentiments exacerbés.
Je ne saurais dire si au niveau de la structure ça continuera de mieux en mieux, j'espère.