Tu avais le cœur au bord des larmes...
Dans ce bus bondé, tu lui tournais le dos
et lui tentait de te reprendre dans ses filets.
Il glissait son visage dans ton cou,
te murmurait toujours ces mêmes mensonges :
Que tout allait changer,
qu'il s'était juste emporté...
Et puis que de toute façon, c'est parce que tu es trop sensible que ça t'a fait pleurer.
Toujours les mêmes haches qui s'abattent
Perforent ta poitrine
Déchirent ta mémoire pour te faire croire en son bon vouloir
Et toi, tu continuais de fuir, tu retenais tes larmes dans ta gorge nouée, pour ne pas lui montrer, pour ne pas l'énerver
Ton regard fuyant, au milieu de tous ces gens qui ignorent tout de toi, de la souffrance qu'il t'inflige en silence
Et j'avais envie de te dire
Pars, cours loin
Plaque tout
Je te couvrirai
Je serai le mur qui freinera son jeu
Je serai les ailes que je n'ai jamais eues
Je serai la pureté qu'il veut te voler
Je serai son illusion pour te libérer
De celles qu'il te balance pour te capturer
Et pris à son propre jeu, il ne pourra que sombrer.
Fy
Je commence par quelques petites corrections rapides que j'ai notées en première lecture :
- qu'il tinflige => qu'il t'inflige
- ça ta fait pleurer => ça t'a fait pleurer
- pris dans son propre jeu => pris à son propre jeu
Niveau remarques / suggestions, comme on en a brièvement discuté pour un autre poème, je te refais la remarque de la ponctuation. Surtout parce-qu'ici, tu choisis de faire moitié-prose, moitié poème en vers. Notamment au début, je te mets un exemple de comment tu aurais pu l'écrire différemment :
«
Tu avais le cœur au bord des larmes...
Dans ce bus bondé, tu lui tournais le dos
et lui tentait de te reprendre dans ses filets.
Il glissait son visage dans ton cou,
te murmurait toujours ces mêmes mensonges :
que tout allait changer,
qu'il s'était juste emporté...
Et puis que, de toute façon, c'est parce que tu es trop sensible
que ça t'a fait pleurer.
»
Je choisis volontairement de revenir à la ligne pour "que ça t'a fait pleurer" pour mettre l'emphase dessus. J'ai hésité à mettre les ":" au cinquième vers mais tu commences une énumération, d'une certaine façon, donc ça pourrait le faire.
J'aime beaucoup le sujet que tu as choisi, pas particulièrement facile à traiter. Tu es seulement observatrice mais très impliquée émotionnellement dans la situation au final. Consciente que cela pourrait t'arriver aussi peut-être ? Que l'homme en question fait souffrir cette femme mais que cette autre femme, forte puisque seulement spectatrice, pourrait tout aussi bien un jour tomber dans des filets similaires ?
Je dis ça à cause du vers "Je serai les ailes que je n'ai jamais eu[es]". En fait, dans la vie, c'est toujours plus facile de se croire puissant en étant spectateur, c'est à ça que ce vers me fait penser. On croit naïvement que l'on saurait mieux gérer en regardant puis, quand il s'agit de notre vie, on ne fait pas forcément mieux que les autres.
Ahem... bref. Je m'arrête là, je ne voudrais pas trop disserter. Merci pour ce partage, as usual, et bon après-midi ! :)
Merci pour les coquilles, c'est corrigé !
Décidément, il va falloir que je sois bien plus attentive à ma ponctuation x) Je porterai mes efforts dessus dans mes prochains poèmes...
Tes suggestions sont bonnes, je vais essayer de reponctuer ce passage :)
Concernant le sens du poème, les réponses à tes questions sont à chercher parmi mes autres poèmes ;)
Je t'explique quand même ce vers "Je serai les ailes que je n'ai jamais eues", il exprime le courage, une certaine force de s'en servir pour s'envoler, se libérer. Je n'ai pas eu d'ailes parce que je ne savais pas que j'en avais, je ne m'en suis pas servi quand j'en aurais eu besoin. Alors maintenant que j'ai le savoir, le vécu, je veux utiliser mes ailes pour elle, qui est encore aveuglée et ne peut pas voir les siennes. Je ne sais pas si c'est très clair...
Mais le sens que tu lui donnes est juste aussi, il fait partie d'un combat encore plus large, celui notamment des VSS qui sont encore trop fréquentes (surtout dans les transports) et qui sont vues par des centaines de personnes qui n'agissent jamais, n'interviennent pas lorsqu'elles sont témoin...
Merci à toi pour ton retour, et au plaisir ! :)
Fy
« Je serai les ailes que je n'ai jamais eues » est une phrase très forte. Elle contient beaucoup de sens, on le sent bien !
En tout cas j'ai des devoirs, je vais devoir relire les autres poèmes pour mieux comprendre ^_^
Au plaisir !
Fy