Se pardonner
c’est comme une plume qui tombe,
légère sur le cours d’eau
elle vient pour tout apaiser
Je te pardonne tes blessures,
ton enfant intérieur
qui parfois rencontre le mien
et n’apaise pas toujours mes peurs
Pardon, c’est doux
comme une étreinte les jours pluvieux
Tu me pardonnes mes petits pas d’écarts
et mes états, quand ils sont malheureux
Se pardonner, c’est aussi se regarder,
embrasser du bout des lèvres
les défauts et les différences
C’est créer un petit duvet
Je te pardonne les jours de chute
lorsque mes mots n’ont pas pu te sauver,
lorsque mes mains n’ont pas su t’effleurer
et te dire à quel point
Pardon
Je te pardonne
Tu me pardonnes
Nous nous pardonnons
à nous même
comme à l’autre,
parce que l’on s’aime...
Fy
Le pardon est un thème original, j'aime bien comme tu l'as présenté.
Niveau remarques :
- J'aurais écrit « Le pardon, c’est doux »
- J'aurais mis de la ponctuation partout, pas juste pour certains vers.
Exemple :
«
Pardon.
Je te pardonne.
Tu me pardonnes.
Nous nous pardonnons
à nous même
comme à l’autre
parce que l’on s’aime... » (les 4 derniers vers étant une phrase complète sans nécessité de mettre des virgules, tu peux juste mettre les trois petits points à la fin).
J'ai du mal à comprendre où se trouve la valse à trois temps aussi. C'est un super titre et potentiellement je suis passé à côté de quelque chose, j'aimerais beaucoup comprendre. Peux-tu m'expliquer ? :)
Merci pour tes remarques, elles sont pertinentes. J'avoue que ma remise en question du moment concernant ma poésie est bel et bien la ponctuation. Quand j'écris le poème, je la place en fonction de la manière dont je me le récite, mais j'ai bien l'impression qu'il y a loin d'une seule manière de réciter des vers.
Je pense que ma peur est surtout de mettre des points qui puissent couper net un certain élan de lecture...
Je vais ajouter les points de suspension à la fin, ils me paraissent bien :)
J'ai choisi ce titre car j'écoute souvent de la musique lorsque me viennent les vers, et il se trouve que j'écoutais "Wonderful life" de Reinur Selson. Il fait également référence à la forme du poème, qui fait revenir de manière répétée "Se pardonner", "Je te pardonne" et "Pardon".
C'est discret pour en faire un titre, mais j'aimais bien cette idée du pardon qui, en soit, se fait l'un à l'autre, mais aussi à soi-même, ce qui crée une sorte de triangle.
Merci à toi pour ce commentaire et ton passage !
Au plaisir de te lire aussi :)
Fy
Une fois expliqué, le titre prend tout son sens ! Je me doutais que ça avait à voir avec la structure. Petite suggestion dans ce cas : potentiellement, il y aurait une ou plusieurs modifications à faire pour que ce soit plus évident pour le lecteur. Je ne saurais pas te dire quelle(s) modification(s) exactement (et je ne voudrais pas t'influencer trop non plus, c'est ton texte), mais voilà potentiellement ce serait une voix d'amélioration.
Au plaisir de te relire bientôt !