L’âge du printemps venait d’éclore en moi
Révélant ainsi de subtiles pétales
Que j’avais jusqu’alors ignorés maintes fois,
Poussés dans le déni, telles des fleurs du mal
Et ce penchant secret envers les féminines
Faisait de moi, fragile, une âme torturée,
Une plante perdue, la tige dans la bruine
Sur la branche de l’arbre, en haut de ce pommier.
Déployant mes couleurs, j’ai relevé la tête
C’est là que je t’ai vue, belle et inaccessible
Plus haut dans les branchages, d’un rouge qui s’apprête,
Et tu étais le fruit d’un amour impossible
Toi tu étais la pomme, et moi, j’étais la fleur
Tu avais un éclat, le rouge de l’amour
Toi tu l’avais connu, cotoyé ses ardeurs
Et moi seulement l’attrait que je combats toujours
Alors je te contemple, le coeur bien trop lourd,
Être auprès d’une autre, fleur devenue pomme
Et j’espère, moi aussi, pouvoir connaître un jour
Ce sentiment précieux que si souvent l’on nomme
Qui me fera mûrir, tel un fruit du désir,
Loin d’un sort défendu, des pleines de tristesse
Et je viendrai, vaillante, mes pétales rougir
Pour devenir la pomme, pure délicatesse.
Fy
C'est doux, vraiment doux comme regarder un film sous un plaid en hiver, pourtant tu parle de fleurs, de pétales, cela donne vraiment envie au lecteur de se retrouver au printemps dans un champs de fleurs !
Bref j'ai adoré te lire
Tia
Au plaisir !
Fy