Les yeux perdant au loin quelques œillades brèves
Je bloque sans bouger
Un mot clair un mot blême
Un mot trop un mot mièvre
Je dessine à mes lèvres
Son prénom mon désir des je t’aime
Sous le regard d’un rêve
Dans tes bras c’est mon cœur trop fragile
Qui se serre
Sur ta lèvre au parfum immobile
Il s’écrase
Il caresse
Ta mâchoire et ta joue et tes cils
Et mon ventre se plie
Et au centre
– Ha folie
Je vais danser je crois
Et je vais
T’observer
Et je vais
T’admirer
Et je vais
T’adorer
Nonchalante adossée sur le mur illusoire
Faiblement t’imiter
Résister t’éviter
Même plus essayer
Supporter enrayer
Dans mon corps les aveux arrêtés
Dans l’ombre d’un espoir
Dans tes bras c’est mon cœur mis à nu
Qui se serre
Sur ta lèvre au parfum inconnu
Il s’écrase
Il caresse
Ta mâchoire et ta joue et tes cils
Au mieux transpercée
Par tes yeux
Acérés
Je veux crier je crois
Je voudrais
Revenir
Je voudrais
Te haïr
Je voudrais
En finir
(Mais je vais rester fière.)
Ce poème trouve inévitablement sa place dans mon cœur et me laisse rêveuse...
Il me rappelle quelques rencontres enchantées et pleines de voluptés dans quelques bals de Vienne sur des partitions de Strauss, les corps pris de passion dans les mouvements précis, les amours romantiques et codifiés, les sentiments couverts de mille tissus tournant au rythme cadencé des mélodies où, d'un simple regard, les cœurs s'enflamment pour réchauffer les âmes perdues de ces nuits d'hiver...
Bravo pour ce poème. Comme paul j'adore le rythme et tu as réussi à traiter ce sujet sans mièvrerie, ce qui n'est pas facile. J'aime beaucoup et je trouve l'exercice difficile, de la faire sans mièvrerie :-)
A suivre.
A+
Bruns
Et aussi que celui-ci t'aie plu, parce que je n'en étais pas 100% sûre. Mais effectivement, si je me souviens bien, l'écriture du poème entier était partie du vers « Ta mâchoire et ta joue et tes cils » (et juste ensuite les premiers vers d'ailleurs) donc heureuse que mon inspiration se soit transmise !