J’avais le nez dans la chemise de Sebastian depuis déjà plusieurs minutes quand je commençai à reprendre vaguement mes esprits. Je le repoussai, prête à lui faire la gueule pour m’avoir vue dans cet état alors qu’il avait été parfait du début à la fin. Une seule question de sa part et - je le sentais - je passerai mes nerfs sur lui, tout en sachant que c’était profondément injuste.
Il ne posa pas de question. Il se contenta de me prendre la main.
Bon.
Je fais comment pour me défouler, moi?
« Je suppose que tu es surpris? Déçu? Fâché? demandai-je hargneusement (la meilleure défense, c’est toujours l’attaque). Je suis la vilaine héritière qui est venue t’espionner sous couverture? Hé bien, allons-y, mettons cartes sur table. Je suis une menteuse. Je n’ai aucune morale. À aucun moment, je n’ai envisagé de te dire la vérité. Et franchement, j’aurais largement préféré que tu ne le saches jamais! »
Je lui arrachai ma main (avec un pincement de regret) et me rencognai dans le coin de la banquette le plus éloigné. Il croisa les bras, réfléchis un instant.
« Je suis surpris. Sacrément. Déçu? Peut-être un peu mais, finalement, je ne vois aucune raison qui aurait pu t’obliger à me raconter ta vie. Je ne suis pas fâché, juste embêté de voir à quel point ça t’affecte. »
Il fit une pause, avant de me faire un petit clin d’oeil.
« Quant à m’espionner, c’était déjà ton job, non? Le fait que tu soies une Bellarosa n’y change pas grand chose. Et, ne le prend pas mal mais, de ce que j’ai vu de tes rapports avec ta famille, j’ai du mal à croire que tu fasses quoi que ce soit pour eux.
— Raaaaah! Sebastian! Tu ne peux pas faire un effort?! »
J’agitai furieusement les bras. Je réprimai une envie de lui taper dessus.
« Engueule-moi! Hurle à la trahison! Je sais pas moi! Cette putain de gentillesse, ça m’aide pas! Je… Je… Ça ne sert à rien d’être sympa avec moi. Je ne marche qu’à la rage. Si je pleure encore, je suis foutue! Tu comprends pas? C’est comme ça que je m’en suis sortie avec ELLE. C’est déjà humiliant que tu m’aies vue comme ça, ça va devenir insupportable si tu es, en plus, compréhensif!
— Humiliant? Tu veux dire plus humiliant que de m’avoir tenu la tête dans les chiottes pendant que je gerbais tout ce que je pouvais? Plus humiliant que de parler de mes complexes devant un miroir? Plus humiliant que d’avoir besoin qu’on m’explique comment gérer mon emploi du temps pour pas péter un plomb? Tu ne veux pas me laisser une chance d’équilibrer un peu les chose? J’en ai ras le bol d’être le perpétuel assisté dans notre relation! »
Ah. Enfin, le ton montait. Le discours n’était pas tellement celui que j’attendais mais… Une minute. Notre « relation »? Le mot m’enleva toute envie de surenchérir.
« Quelle relation? » balbutiai-je.
Sebastian me regarda comme si j’avais fini de perdre l’esprit.
« On est amis, non? répondit-il. En tout cas, j’espère. Après tout ça… »
Je lâchais mentalement un énorme soupir de soulagement. Amis. Oui. Évidemment. Qu’est-ce que j’étais allée imaginer qu’il allait me sortir? Je commençais effectivement à perdre la boule. Si je continuais dans cette voie, mes rapports avec Sebastian risquaient de devenir compliqués. Il n’était pas Jared, qui connaissait mon comportement de folle furieuse et qui pouvait me pardonner de passer mes nerfs sur lui. Je fis quelque chose de totalement inattendu.
« Je m’excuse. Tu n’es pour rien dans tout ça. Je… Hem… J’ai tendance à essayer de provoquer des engueulades quand je suis… tendue.
— J’ai vu. J’ai tendance à me bourrer la gueule quand je suis tendu. Ou à bourrer la gueule d’autres personnes. On a tous nos petits travers. »
Je cachai mon visage dans mes mains pour pouffer de rire. Ça faisait du bien.
« J’ai une mauvaise influence sur toi, fis-je quand je repris mon souffle.
— C’est clair. Je me plaindrai à Penny.
— Maintenant qu’elle sait qui je suis, je pense que je pourrai danser le french cancan sur son bureau, elle me dirait merci…
— C’est maintenant que j’ai le droit de dire sans risquer ma peau ‘’alors, tu es l’héritière des studios Bellarosa’’?
— Non. Parce que c’est mon frère Ashton, l’héritier des studios. Moi, je suis une figurante dans l’affaire. »
La voiture roulait toujours en direction de l’hôtel. Néanmoins, je n’avais pas tellement envie de me boucler dans un espace clôt. Surtout pas en tête à tête avec Sebastian. Encore moins alors que j’étais… émotionnellement fragile. Comprenez-moi bien : je n’avais pas peur qu’il profite de la situation ; j’avais peur que MOI j’en profite honteusement. Alors que j’allais ouvrir la bouche pour proposer de détourner la limousine, il me prit de vitesse.
« Tu ne veux pas qu’on aille ailleurs? Qu’à l’hôtel, je veux dire. Je suis à Los Angeles depuis des semaines et je n’ai même pas vu la plage.
— Tu veux aller à la plage en pleine nuit?
— Oui! »
Il toqua à la vitre qui nous séparait du chauffeur. Quelques phrases plus tard, la voiture changeait de direction. J’étais un peu dépassée par les évènements, même si c’était exactement ce que j’avais prévu de suggérer. Je n’étais pas habituée à suivre les décisions de quelqu’un d’autre. Lorsqu’il se rassit sur la banquette, Sebastian se rapprocha de moi. Nous restâmes épaule contre épaule jusqu’à ce que le véhicule stoppe en douceur sur un parking.
Il était près de deux heures du matin. Santa Monica Beach était presque déserte. La plage immense s’étalait sous la lumière de la lune. Le sable avait une couleur de perle et, au loin car la marée était basse, le bruit des vagues faisait un fond sonore apaisant. Sebastian envoya valser chaussures et chaussettes. Alors qu’il retroussait son pantalon, je me mis pieds nus également. La cabine de sauveteur posée entre le front de mer et l’océan donnait un air de carte postale à la scène. Je fis quelques pas dans le sable. C’était frais, agréable. Avec Jared, notre dernière fête nocturne sur la plage remontait à un certain temps. Là, pas de feu de camp, pas de musique, pas de bouteilles qui s’entrechoquaient. Sebastian, moi, les pieds dans les sable et la houle dans les oreilles.
Nous avançâmes jusqu’à l’eau. Je ne résistai pas à l’envie de lui envoyer des gouttelettes d’un revers de cheville. Il me rendit la pareille. Nous marchâmes un moment, en zigzagant parfois pour éviter une vague plus forte que les autres. Nous ne disions pas grand-chose. L’instant était - je suis obligée de le reconnaitre - proche de la perfection. Qui aurait dit que, moins d’une heure plus tôt, j’encaissais des retrouvailles conflictuelles avec ma mère? Jared aurait été estomaqué de me voir récupérer à cette vitesse…
Un peu plus tard, nous remontâmes vers la cabine et nous assîmes dans l’ombre lunaire de ses piliers. Sebastian retira sa veste de costume. Il allait la poser galamment sur mes épaules lorsqu’il retint son geste.
« J’ai le droit d’être gentil sans prendre une volée de bois vert maintenant? »
Je tirai sur la veste pour la faire tomber sur moi.
« Gnah gnah gnah, » fut ma réponse extrêmement brillante et spirituelle.
Après un instant à jouer avec le sable du bout des doigts, je repris :
« Tu sais… si tu as… des questions… Je comprendrais. »
Je le lorgnai du coin de l’oeil. Son profil se détachait dans la lumière de la lune qui faisait étinceler la chaine qu’il portait autour du cou. Il laissa filer une poignée de sable dans son poing sans me regarder.
« J’ai des tas de questions, Esmé. Mais je préfèrerais que tu me racontes… ce que tu as envie de me raconter. »
Euh… Bah… rien? Non, c’était faux. J’avais envie d’expliquer à Sebastian pourquoi j’avais réagi aussi violemment à la présence de ma mère.
« Je te préviens, ça revient à te raconter ma vie… »
Cette fois, il se tourna vers moi avec un sourire.
« Vas-y.
— Okay. Pour essayer de faire court, tu as dû remarquer que je ne suis pas exactement le portrait craché de ma mère. Si ça avait été le cas, peut-être que nos relations auraient été différentes. Ou peut-être pas. Je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, pas de bol pour Naomi, je ressemble à ma grand-mère paternelle qui était plus proche de Kat Dennings ou Hayley Hatwell que de Victoria Beckham. Alors, quand j’aurais dû perdre mes rondeurs de bébé, comme on dit, Naomi s’est dit qu’il fallait veiller à ce que je ne mange pas trop… Elle avait une idée très précise de ce à quoi sa fille devait ressembler. Le problème, c’est que je ne rentrais pas du tout dans le cadre. J’ai essayé d’y coller au maximum pendant toute mon enfance, sans succès. À l’adolescence, j’ai fait ma révolution. Plutôt que d’essayer de lui plaire, j’ai tout fait pour lui pourrir la vie. Je crois que j’y suis pas trop mal arrivée. »
Je m’écoutai faire le récit de ma vie à Sebastian. Je n’étais pas très fière de ce que j’entendais. Si j’avais un certain nombre de choses à reprocher à ma mère, j’étais aussi consciente de ne pas avoir pris le meilleur chemin pour le lui faire comprendre.
« De là, ma période dark-alcoolique. Je te passe la description de mes multiples frasques mais sache que j’ai été particulièrement créative. Je suis même à l’origine de la reconstruction intégrale du pavillon de piscine de mes parents. Sans compter ce qu’il a fallu sortir de la piscine mais bref. Au final, je ne me sentais jamais mieux. C’était même dix fois pire. Alors, vers la vingtaine, du jour au lendemain, j’ai mis les voiles. J’ai fait des tas de boulots de merde, dormis dans des trous immondes mais je n’ai jamais été plus heureuse. J’étais seule, personne ne me connaissait, ni n’attendait quoi que ce soit de moi. Je pouvais faire ce que JE voulais. C’était comme une espèce de thérapie. Je me suis reconstruite de A à Z, nouveau nom compris. Puis, j’ai rencontré Jared, on est devenus colloc. Après, je n’ai pas complètement tiré un trait sur ma famille même si je fais tout mon possible pour les tenir à distance. C’est juste que je n’arrive pas à me sentir moi-même avec eux… »
Je venais de raconter à Sebastian en cinq minutes, ce que j’avais mis des mois voire des années à dévoiler lentement à mon meilleur ami. Ma tête tournait un peu. Toujours tourné vers moi, il m’écoutait avec concentration.
« J’ai fini! Tu peux balancer les réflexions et les bons conseils que ça t’inspire. »
Il fit la moue.
« Je vais avoir du mal. Je n’ai pas vraiment de problèmes avec ma famille, même si mes parents sont séparés. Je ne peux pas me mettre à ta place. En plus, étant donné les casseroles que je me trimballe moi-même, je ne suis pas très légitime pour les conseils. Bons ou mauvais.
— Tu ferais un très mauvais thérapeute.
— J’ai quand même une question.
— Aïe. Bon, pose-la.
— Tes rapports actuels avec ta famille te rendent heureuse?
— Je suppose que faire une crise de panique quand je croise mes parents répond à ta question… »
Il hésita, eut un mouvement du menton comme si il allait parler, se retint.
« Vas-y Seb. On en est plus à prendre des pincettes entre nous. En tout cas, je n’en ai pas pris beaucoup avec toi. Tu as le droit de me balancer ce que tu penses.
— Je ne dis pas que tu devrais te réconcilier avec ta mère. Je ne sais même pas si c’est possible ou si tu as envie de l’envisager. Mais trouver un chemin qui te permettrait de passer de bons moments avec ta famille, sans te laisser bouffer par eux, ça pourrait être bien. »
Je gratouillai le sable un moment. Au fil de mes (longues) discussions avec Jared, cette éventualité avait été évoquée. Dans l’absolu, l’idée ne me déplaisait pas. Mon enfance n’avait pas été exempte de souvenirs familiaux joyeux avant que je ne pète complètement les plombs. Je pouvais même aller jusqu’à avouer que ça me manquait. Un peu. Cependant, j’avais toujours été trop occupée ou trop angoissée pour tenter un vrai rapprochement. Secrètement, je crois que j’avais envie (ou besoin) qu’ils me demandent de revenir. Et par « ils », j’entendais « elle ».
« Peut-être un jour, » soufflai-je sans être sûre que Sebastian m’ait entendue.
***
« Je me sens horriblement vexé!
— Allons bon! »
Je levai les yeux au ciel tout en pliant un pull en mohair avec soin avant de le caser dans mon sac de voyage. Jared était vautré sur mon lit. Il affichait une mine exagérément outrée.
« J’ai mis des siècles à t’extorquer tous tes secrets et toi, tu déballes tout à un type que tu connais depuis trois semaines! Tout ça parce qu’il a un cul d’enfer.
— Ça n’a rien à voir avec son cul. On est tombé sur la reine-mère. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse?! Je lui devais bien une explication.
— Tu te sens comment? »
Le ton de Jared s’était radouci. Il s’accouda à mon oreiller pour mieux vérifier ce que j’emmenais dans mes bagages.
« Ça va. Ça va même plutôt bien en fait. La perspective de me barrer à l’autre bout du monde doit aider.
— Mouais. À mon avis, y’a autre chose qui t’aide en ce moment.
— Qu’est-ce que tu veux dire?!
— C’est quoi ce jogging pourri? Tu vas pas emmener ça? Tu ne veux pas prendre ta nuisette en soie plutôt?
— On va loger dans un château anglais. En automne. Je n’ai aucune idée de comment c’est chauffé. Alors la nuisette, c’est non. »
Pour parfaire mon argumentaire, je lui jetai une paire de chaussettes droit sur le nez.
« Je peux savoir ce que tu sous-entends avec ton histoire de nuisette? »
Jared s’allongea de tout son long, les bras en croix. Il s’absorba dans la contemplation du plafond.
« Je sais que tu vas me tuer si je dis ça, Esmé. Mais il se passe quelque chose avec ton Sebastian.
— Ce n’est pas MON Sebastian.
— Si tu veux. Je note que tu n’as pas protesté sur le fait qu’il se passe quelque chose entre vous.
— Non. Parce que c’est vrai. On devient amis. »
Jared se redressa comme un pantin qui sort de sa boite.
« Amis? Tu te foutrais pas un peu de moi par hasard? »
Je calai deux jeans, un sweat et une pile de tee-shirts dans mon sac. Il était temps que je prenne le large.
« Esmé? Tu penses vraiment que c’est de l’amitié entre vous?
— Mais qu’est-ce que tu veux que ce soit à la fin?! »
Pour aller plus vite, je plongeai les mains dans mon tiroirs à sous-vêtements et balançai en vrac culottes et soutifs sans prendre le temps de ranger. J’y étais presque.
« Je sais pas moi. Ce type est beau, il a du talent, vous vous entendez comme larrons en foire et tu lui racontes des trucs si perso que je peux compter sur les doigts d’une main les personnes qui sont au courant. Il ne manquerait plus qu’une pincée d’attirance physique et je dirais banco! »
Je décidai que j’avais assez de bazar pour mon voyage en Angleterre. Je tirai sur la fermeture éclair comme une forcenée. Évidemment, le machin résistait.
« Parce qu’il ne s’est rien passé entre vous, n’est-ce pas? Aucun rapprochement physique? Tu me l’aurais dit, hein? » insista Jared.
Je saisis mon sac à bras le corps. Tant pis pour la fermeture éclair. Ça débordait de tous les côtés mais je m’en sortirais jusqu’à la porte. Je reculai lentement sans quitter Jared des yeux.
« Bien sûr que je te l’aurais raconté. Je n’ai rien fait du tout. C’est to-ta-le-ment amical entre nous. »
Plus que trois pas et je sortais de la chambre. Après, je pourrai piquer un sprint vers la sortie.
« Esmé, je sais quand tu me racontes des bobards. Pose ce sac et dis-moi ce que tu as fabriqué! »
Jared fit mine de descendre de mon lit. Trop tard. Je passai la porte et la lui fermai au nez. Je jetai mon sac le temps d’attraper une chaise pour la caler sous le bouton. Ça ne tiendrait pas longtemps face à un Jared énervé mais j’aurais le temps de filer.
« Je n’ai rien fabriqué, criai-je au battant qui commençait à trembler. C’est lui qui a… qui m’a… Bref, il m’a embrassée mais c’était pas exprès. »
Le battant s’immobilisa.
« Pas exprès? Il est tombé et tu étais pile sous ses lèvres à l’atterrissage? demanda Jared depuis ma chambre.
— Non. Il répétait une scène. Il jouait un rôle. Et puis il s’est laissé emporter. »
Plus un bruit de l’autre côté de la porte. Je songeai que je devrais en profiter pour prendre la tangente mais je n’en fis rien.
« Jared?
— Tu es sérieusement en train d’essayer de me faire croire que Sebastian est à ce point azimuté qu’il a oublié qui il avait dans les bras au moment de mettre sa langue dans ta bouche…?
— Quelque chose comme ça…?
— Ma puce… Tu sais que tu es dans la merde?
— Je contrôle la situation!
— Ta chambre est loin de la sienne dans le château?
— Je t’emmerde! »
J’appuyai mon front au bois de la porte.
« Jared?
— Je suis là, ma puce.
— J’ai la trouille.
— Je sais. »
On en apprend beaucoup et c'est chouette ! On découvre une Esmé tortue qui s'est forgée une carapace aussi dur que la placidité de sa mère. Je me réjouis de voir comment les retrouvailles/ "l'arrangage" entre elles vont se passer.
Quant à Seb, je fonds de plus en plus. Sa personnalité est incroyablement douce et patiente. C'est tellement dommage qu'il aime l'alcool au point de s'y baigner parce qu'en dehors, on découvre un jeune homme très profond.
Que de belles choses pour la suite !
Bien à toi,
Trisanna.
J'espère que les retrouvailles "fille-mère" seront à la hauteur de tes attentes.
Quant à Sebastian, il a juste besoin qu'on lui remette les pieds sur terre. C'est un chou :)
Alice
Ca c’était du déballage en règle. Je pensais qu’Esmé aurait un poil plus de réticences à se livrer, même si elle doit une explication à Seb (impossible d’y couper), mais quand le courant passe, le courant passe ^^ Jared ferait un bon thérapeute apparemment, il doit avoir des trésors de patience.
C’est chouette d’en apprendre plus sur le passé d’Esmé, mais je ne peux m’empêcher de me demander s’il n’y a pas davantage qu’une rébellion adolescente et l’envie de ne pas être une « enfant de star » parfaite à l’image de Noami, qui scinde la mère et la fille. Vu qu’elle dit elle-même qu’elle ne souhaite pas tirer un trait sur sa famille. Sinon, elles seraient parvenues à une entente depuis le temps, non ? Genre on rentre les griffes lorsqu’on se croise pour les anniversaires, Noel et tout ça xD Mais il y a peut-être aussi un "problème" de fierté qui rentre en jeu...
Le chapitre permet aussi de découvrir une autre facette des personnages. Les failles et les peurs d’Esmé qui s’est constitué une jolie carapace soit dit en passant, mais surtout Seb. En fait, il est très à l’écoute, tout en douceur, en compréhension… et en humour subtil sous ses abords tranquilles. Il faudra au moins ça pour compenser le tempérament de feu d’Esmé, mais blague à part, malgré l’image d’acteur qu’il offre au public (et son côté névrosé), il a l’air d’avoir la tête sur les épaules, le garçon.
Bon, je suis parée au décollage, alors je vais embraquer direct pour la suite =D
le pauvre Jared est patient, oui, mais des fois, il en a marre :D
Tu as tapé dans le mille, je pense, à propos de la fierté. Esmé et sa mère ont toutes les deux des caractères "forts" et aucune n'est disposée (pour le moment) à rentrer les griffes, comme tu dis.
J'ai brossé un portrait assez noir de Naomi mais Esmé n'est pas toute blanche dans l'affaire ^^
Quant à Sebastian, sa compréhension va être mise à rude épreuve, j'en ai peur -_-' Espérons qu'Esmé finisse par se rendre compte de sa chance ;p
Merci pour ta fidélité! ^^
Alice