J'ai devant moi ton corps, il baigne dans la lumière
Mais je ne le vois pas, il est comme translucide
Plus de tâches, plus de rides, je suis maintenant lucide
Au delà de la peau, je vois ton cœur derrière
Et une petite bulle, cet espace intime,
De laquelle quelque fois tu me laisses approcher
Un volume de tendresse et de simplicité
De rires et de bonheurs, de peintures sublimes
Je l'ai vue se figer ce petit bout de toi
Ternissant ses couleurs, son éclat de satin
Je l'ai vu se lester du poids du quotidien
Concentrant la douleur, réfrénant ses émois
Ma bulle de son coté, s'est plutôt endurcie
Remplaçant peu à peu, l'émotion par l'action
Elle pensait aider, mais sans faire attention
A ton besoin d'écoute, tes pensées, tes soucis
Car ce n'est pas facile, tout dire avec pudeur
Cela demande du temps et je ne l'ai pas eu
Pour ton âme torturée, ton cœur décousu
J'ai manqué de présence, bloqué dans mon labeur
Les tracas, les gravats dont ta bulle est remplie
Ont été excavés par les paroles d'un autre
Dans un lit de tendresse, parfois le cœur se vautre
Et pour moi forcément, tes ailes se replient
Une bulle d'acier, derrière un cœur de pierre
Je pense que c'est cela l'image que tu as eu
Cherchant ma réaction et tu m'en as voulu
Ta bulle délaissée, s'est offert une croisière
Il n'y avait qu'une issue, car nous n'en pouvions plus
Des nuits, des doutes, des peurs, et tout a l'éclaté
Mais pas du tout nos bulles, seulement la vérité
Elles se sont enfin vus et se sont reconnues
J'ai compris ton chemin et tu as vu le mien
Un geyser de patience et de compréhension
Du bois sur l'allumette juste avant l’extinction
Tu as vu sous ma peau, tu m'as tendu la main
Tu es belle, Raphaëlle, j'ai vu ta grandeur d'âme
M'offrant ton épaule, tu as su m'accepter
Comprenant ma tristesse, par quoi je suis passé
Nous nous sommes parlé, sans juger et sans blâmes
Je suis beau, Raphaëlle, J'ai vu au fond de moi
Et j'ai su pardonner, même si tu m'as fait mal
Je t'ai enfin compris, c'était juste normal
Que l'on s'offre une chance, de sauver notre toit
Nous faisions le chemin, pourtant, en parallèle
Sans se suivre, côte à côte, dans la même direction
Sans se voir, s'oubliant, la tête dans le guidon
Puis vint la vérité, une petite étincelle.
Et quelques heures plus tard, nous en étions capable
Dans la complicité, l'écoute et la décence
Ce fut juste des mots mais ils avaient du sens
Il n'était pas très loin, notre Amour... véritable
C'est mon artiste. Une femme formidable.
Ce texte a bientôt deux mois. Je le relis souvent, comme une ancre pour me rappeler d'où je viens.
Ce ne sont que des mots. Des ressentis, des intentions, des envies, des sentiments.
Je suis fier de les écrire. Je suis en train d'en faire des comportements.
Ceux qui suivent sont un peu plus noirs, faute à l'acceptation, la tristesse, colère parfois.
Mais ces sentiments négatifs ont disparu désormais. L'histoire n'est pas terminée, quelle qu'en soit l'issue.