Pierre & Ian arrivèrent à Meaux, la sous-préfecture de la Seine et Marne, et descendirent du train. Ils empruntèrent les portiques automatiques en passant leur ticket de transport. En sortant de la gare, le téléphone portable de Pierre sonna. Le général des Clercs de Michaël répondit : La voix d’une jeune femme ressortit du téléphone.
— Père Pierre Francesco à l’appareil
— Bonjour, ici Sœur Mathilde ! Êtes-vous arrivés à la gare ?
— Oui on est devant ! Pourquoi cela ?
— Très bien j’arrive.
— Comment ça ?
Il n’obtint aucune réponse, Sœur Mathilde avait déjà raccroché.
— C’était qui ? demanda Ian
— Une certaine Sœur Mathilde. Tu sais qui c’est, Ian ?
— De nom. De ce que m’a dit Jorge, elle est chargée de veiller sur Damien.
Le cri d’une demoiselle se fit entendre.
— Père Pierre ! Oh ! Monsieur Ian ! Je suis là.
Sœur Mathilde venait d’apparaître sur le parking se trouvant sur la gauche, en sortant de la gare. Elle portait la tenue traditionnelle des sœurs de l’église ainsi qu’une paire de lunettes de soleil sur le nez. Elle était plutôt grande, dans les un mètre quatre-vingts.
Elle s’approcha d’eux et les salua, selon les règles de l’église. Pierre et Ian lui répondirent par une révérence.
— Messieurs ! Le Vatican m’a demandé de vous conduire jusqu’à la demeure du Père Merrin, lança Sœur Mathilde dans un tel débit de paroles qu’on avait l’impression qu’elle faisait un concours de vitesse d’élocution.
— Les cardinaux ont jugé bon de me procurer une guide touristique, rétorqua ironiquement Pierre.
— Non. Je ne fais qu’exécuter les ordres que l’on me donne.
— Mais hormis la tâche de veiller sur le Père Merrin, c’est quoi votre lien avec les Assassins d’Uriel ? demanda soudainement Ian.
— Je suis Sergent de l’ordre.
Pierre et Ian se regardèrent. Ils furent choqués de cette réponse. Ils n’avaient pas imaginé un instant qu’une sœur aussi frêle, puisse être Sergent. Sœur Mathilde les regarda avec étonnement car les deux hommes semblaient déconnectés. Elle passa ses mains, de long en large devant leurs yeux. Ils recouvrirent leurs esprits.
— Excusez-nous. Un moment d’absence, rigolèrent les deux hommes.
— Pas de souci, messieurs. Suivez-moi jusqu’à mon véhicule.
Ils allèrent sur le parking de la gare. Sœur Mathilde leur montra sa voiture.
— Messieurs ! Je vous présente mon amie, ma sœur, ma confidente ! Dame Panda
— Euh ! C’est juste une Fiat Panda ! En résumé une relique. Vous êtes au courant que nous sommes au vingt et unième siècle ? lança Ian avec un soupçon de moquerie.
Sœur Mathilde lança un regard noir au « Saraquiel » qui resta inflexible. Elle retrouva son calme en voyant l’insensibilité d’Ian, et ouvrit la porte. Pierre et Ian déposèrent leurs affaires dans le coffre. Le jeune prêtre monta à l’arrière.
Une fois que tout le monde fut installé, Sœur Mathilde démarra la voiture en trombe et sortit du parking. La sœur arbora un sourire de plénitude à la limite de la dépendance aux substances illicites.
— Vous vous croyez sur un circuit automobile ? demanda Pierre
— Soyez tranquille mon père. Je suis un as du volant.
— Votre code vous l’avez eu au bout de combien de fois ? Questionna l’exorciste
— Euh à ma souvenance… Hmmm… Huit fois.
— QUOI ? hurlèrent les deux hommes qui commencèrent à paniquer.
— Mais je dois préciser que je n’ai toujours pas mon permis. Monseigneur O’hara en avait marre de payer. Donc je roule sans permis, dit avec calme et sourire Sœur Mathilde.
Pierre et Ian la regardèrent. Puis échangèrent un regard.
— Prions !
— Oui Pierre !
Pater noster, qui es in caelis Sanctificetur nomen tuum, Adveniat regnum tuum, Fiat voluntas tua
Sicut in caelo et in terra.
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie, Et dimitte nobis debita nostra
Sicut et nos dimittimus debitoribus nostris Et ne nos inducas in tentationem
Sed libera nos a malo.
Amen
Pierre et Ian récitèrent plusieurs fois le « Notre Père ». Au bout de la quatrième fois, la voiture s’arrêta. Ian regarda et remarqua qu’ils n’étaient plus en ville. Sœur Mathilde avait garé la Fiat Panda dans un village situé normalement à une quinzaine de minutes de Meaux.
— Vous voici devant la demeure du Père Merrin.
— Merci, je sais ! répliqua sèchement Pierre.
Ian descendit et sortit les bagages du coffre. Pierre rejoignit son compagnon à l’extérieur.
Il inspira un bol d’air. Puis se retourna et regarda Sœur Mathilde.
— Vous ne descendez pas de votre « Dame » Panda ? Rigola Pierre.
— Euh… Non… Ça ira. J’ai d’autres obligations qui m’attendent, hésita la sœur.
— Ok… Au revoir.
Pierre se redressa et ferma la porte. Sœur Mathilde repartit à toute allure, sans regarder derrière elle. Les deux hommes se dirigèrent vers l’entrée de la maison de Damien. Ian frappa à la porte.
— C’est inutile. Il n’est pas là.
— Comment le sais-tu ?
— Sa voiture n’est pas là.
— Ah… Bon bah… On attend ici ?
— Non ! Nous allons entrer et l’attendre à l’intérieur.
— Et avec quelle clé ?
— Celle-ci !
La main de Pierre brilla et laissa apparaitre une clé. Ian la prit et l’enfonça dans la serrure. Il la tourna. Le verrou se retira. Ils entrèrent. Pierre referma la porte et le verrou, après son passage. Ils montèrent des escaliers. Ils arrivèrent dans la cuisine qui avait ce qu’on pourrait appeler le strict nécessaire : un évier, une table, quatre chaises, un réfrigérateur combiné congélateur et un vaisselier.
— Tu sembles bien connaître la maison de Damien ?
— C’est exact ! Tout simplement, parce que j’y suis déjà venu.
— D’où la clé ?
— Oui. Et je suis le seul à qui Damien ait donné le double.
Pierre remarqua sur un meuble proche de la porte, près d’un téléphone fixe, une pile de lettre non ouvertes sur lesquelles était apposé le sceau des Assassins d’Uriel. Il s’en approcha et en ouvrit une.
Père Merrin
Suite à nos différentes missives envoyées sans réponse de votre part. Nous vous informons que vous avez été promu au rang de Lieutenant de l’Ordre des Assassins d’Uriel. De ce fait, nous vous invitons à venir retirer votre nouvelle tenue.
Cordialement,
Monseigneur O’hara
— Toujours le même ! Il n’ouvre jamais ses lettres, rit Pierre
— Pierre ! La vaisselle semble ne pas avoir été faite depuis plus d’une semaine, lança Ian qui se trouvait face à l’évier.
Pierre se retourna et leva la main. Comme dans Fantasia, l’appartement prit vie, se nettoya et se rangea, sans les catastrophes survenues dans le classique de la maison aux grandes oreilles.
— Mais… Comment fais-tu cela ?
— Je suis issu d’une famille de sorciers.
— Ouah ! Vu comme ça, cela s’explique.
— C’est mon père qui est le plus fort de nous deux.
— Ah ! Et où se trouve-t-il ?
— Je ne sais pas.
Pierre afficha un air gêné. Ian ne poussa pas plus sa curiosité au sujet du père de son collègue. Le sort de nettoyage prit fin. Tout fut immaculé de netteté et brilla. Pierre esquissa un sourire puis s’assit à la table.
— Il va grogner mais bon. Ian ! Prend les lettres se trouvant à côté du téléphone. On va les ouvrir.
Vingt minutes plus tard, l’ouverture du verrou de la porte d’entrée se fit entendre. La porte ouverte laissa entrer le bruit de la circulation extérieure. La personne referma derrière elle et monta à la cuisine. La porte vitrée de la cuisine laissa apparaître un homme de taille moyenne, cheveux courts châtain foncé et yeux bleus ainsi qu’une barbichette. L’homme regarda Pierre qui le salua de la main ainsi que Ian qui était trop occupé à lire et trier les lettres pour remarquer sa présence.
— Salut Pierre. C’est qui le balafré ?
— Bonsoir Père Merrin. Je suis Ian Campbell, Exorciste de Saraquiel.
— Ouais ! Enchanté aussi ! Répondit-il expéditivement. Pierre ! J’espère que tu n’es pas venu ici pour me convaincre de prendre un disciple.
— Pas vraiment.
Damien sembla ne plus écouter son ami. Il s’aperçut de l’état de propreté de son appartement. Il se mit à froncer des sourcils.
— Merci Monsieur Propre, grogna Damien.
— De rien, Grincheux, sourit Pierre.
Damien ouvrit son frigo et en sortit une bouteille d’eau. Il s’assit à table, face à Pierre et but une grande gorgée.
— Bon. Dis-moi. Que me vaut la visite de mon meilleur ami ?
— C’est simple ! J’aurais besoin de ton aide pour une mission spéciale.
— Non, Lieutenant Pierre ! sécha Damien.
— Je suis Général maintenant.
Damien écarquilla les yeux à l’écoute du grade de son ami.
— Quoi ? Général ? Toi ?
— Et toi tu es Lieutenant, dit Pierre.
— Nous… quoi... ! ?
— Oui.
Ian glissa la lettre que Pierre avait ouverte, devant les yeux de Damien.
— Faut ouvrir ton courrier parfois.
— C’est quoi ?
— Lisez ! Monsieur Damien.
Damien prit la lettre et la lut.
— Père Damien Merrin … Bla Bla … promu au grade de Lieutenant …
Damien reprit une gorgée d’eau.
— Cool ! Je suis Lieutenant. Et alors !? Je m’en moque.
— Je sais mon ami. Déjà. Je dois te prévenir que c’est une mission de Classe S.
— Enfin une mission intéressante … Mais au fait !
— Quoi ?
Damien regarda le visage de Pierre et remarque sur le tard le pansement sur l’œil. Et il se mit à éclater de rire.
— Tu as un bandeau à l’œil gauche. Un œil droit au beurre noir. Et Ian a une balafre énorme et ancienne à son œil gauche. Vous ouvrez un club de borgnes ?
Ian regarda Damien avec interrogation.
— Où veux-tu en venir ?
— Tu es devenu faible.
— Pierre. Il veut dire quoi par-là ? demanda Ian
— C’est une blague, Maître Campbell, sourit Damien.
Pierre se leva et alla, au niveau du placard se trouvant au- dessus de l’évier. Il prit un verre. Quand tout à coup, il se mit à fondre. Damien commença à changer de faciès. Ian remarqua que les traits de l’assassin s’assombrissaient excessivement, en dépit du sourire qui apparut sur son visage. Pierre tourna la tête et regarda au travers de la porte fenêtre menant au jardin. Il vit un sceau démoniaque se dessiner sur le sol à l’extérieur.
— Damien ! Ian ! … Des démons.
— Je sais. Je suis bouillant, rétorqua Damien avec un ton à la limite de la folie.
— Cela faisait longtemps ! Je commençais à m’ennuyer.
De ce sceau, jaillirent dix petits diablotins, suivis de deux Fey’ris, des démons à la peau violacée possédant de longues ailes démoniaques ainsi que des griffes acérées comme des lames de rasoirs. Pierre et Ian sortirent sur la terrasse. Damien prit une poêle sur l’égouttoir, près de l’évier, puis les rejoignit.
— Pourquoi des Fey’ris ici ? demanda Pierre en fixant les démons à la peau violacée.
— Peut-être parce que j’ai tué l’un des leurs hier, se marra Damien.
— Vous êtes puissant, s’étonna Ian.
— Non l’ancêtre ! Juste que les démons, je les cuisine.
Les Fey’ris s’avancèrent.
— Maudits castiens. Nous allons vous arracher vos entrailles, lentement, pour venger notre frère ! déclama l’un des Fey’ris avec une confiance absolue en ses mots.
— Cool ! Venez voir Damien… Pierre tu prends le Fey’ris de droite. Ian, tu vas t’occuper des diablotins.
— Pas de souci Damien !
Les castiens foncèrent sur leurs démons, comme Damien les avait attribués. Les mains de Pierre s’illuminèrent, éblouissant le Fey’ris se trouvant face à lui. Les deux sabres en ébène, que le Père Sven lui avait fabriqués, apparurent. Il les empoigna.
Les diablotins qui faisaient face à l’exorciste, avancèrent en émettant des cris de prédateurs prêts à tuer leur proie. Ian resta immobile, les mains dans le dos et les yeux fermés. Au moment de lancer leurs premières attaques, les petites créatures infernales, se mirent à hurler de douleur. Leur corps furent tranchés en deux. Ils se désintégrèrent dans une lumière rouge incandescente.
Pierre sourit, et s’amusa à esquiver les attaques du Fey’ris.
— C’est tout ce que tu as Fey’ris ? Se moqua Pierre.
Pierre esquiva sur la gauche, sur la droite, puis sauta derrière le démon. Il lui planta un sabre au niveau du cœur. Le Fey’ris eut le souffle coupé un court instant. Il se mit à rire avant de casser le sabre puis arracha le morceau qui lui était resté dans son torse. Sa blessure se referma instantanément. Pierre sentit la colère monter. Il planta son deuxième sabre dans le sol face à lui. Deux sceaux magique jaunes apparurent, de part et d’autre du Fey’ris. Le démon fut immobilisé. La peur le submergea.
— Que fais-tu, misérable humain ?
— J’exécute ta sentence.
Pierre reprit son sabre, qui s’illumina. Il dessina un cercle magique bleu électrique, avec la pointe de son sabre. Des petits éclairs en sortirent.
— Quelle est cette magie ? Tu es un sorcier ? interrogea le Fey’ris qui essaya tant bien que mal de se mouvoir.
— Tu n’es pas au courant ! Je me nomme Piero Francesco Giovanna, prêtre de l’église catholique et Général de l’ordre des Clercs de Michaël. Et pour répondre à ta seconde question ! Oui, je suis un sorcier. Un sorcier élémentaliste pour être plus précis. Je suis l’un des Hauts-Roi des clans de Sorciers d’Europe.
Ian réagit à la dernière réponse de Pierre. Il le savait fort et puissant mais pas qu’il avait une telle notoriété. Il se tourna et vit Damien se battre ou tout au moins, fracasser la tête du démon à coup de poêle.
— TU… *bing* … VAS … *bing* … CREVER… *bing* … DEMON! S’enthousiasma Damien sur le ton d’un homme jouissant de son acte.
Les deux sceaux qui immobilisèrent le Fey’ris scintillèrent. Pierre plaqua sa main droite sur le cercle magique face à lui.
— Fulmine Divino, marmonna le clerc.
Des éclairs jaillirent des sceaux. Ils frappèrent le démon de plein fouet, qui hurlait de douleur. Le démon implora pitié à Pierre, qui n’en avait aucune à son égard. Il concentra tous les éclairs sur le sabre. Il le pointa en direction du Fey’ris. Un rayon d’énergie électrique jaillit et percuta le démon avec une violence inouïe. Le choc provoqua une petite explosion qui fit disparaître à jamais la créature ailée.
Damien, de son côté, frappa encore et toujours le Fey’ris avec une démence inimaginable. Le visage du démon gonfla, le faisant souffrir.
— Arrête ! Tu n’es pas humain. Ta force va au-delà de l’entendement. C’est comme si elle augmentait de manière à ce qu’elle s’adapte à celle de ton adversaire.
— Et encore là, ce n’est que l’échauffement.
Le démon supplia Damien d’arrêter mais il continua en ignorant la plainte. Pierre voyant cela, lança son sabre à son ami. Et lui demanda d’achever le Fey’ris, d’un ton autoritaire.
— C’est ton jour de chance, Démon ! Je vais faire ça vite, dit Damien en attrapant le sabre de Pierre.
Le Révérend planta le sabre dans le torse du Fey’ris. Des éclairs jaillirent et firent exploser le corps du démon, qui disparut de la même manière que les diablotins. Damien reprit le sabre. Il retrouva son expression habituelle. Damien rendit le sabre à son ami.
— Tu t’es calmé Damien ? demanda Pierre
— Non pas trop ! Tu m’as gâché tout le plaisir, répondit Damien dégouté.
— Messieurs ! Vous êtes tout simplement fantastiques, dit Ian avec une joie que les deux amis ne comprirent pas.
— Ouais ! T’es pas mal pour un retraité, rétorqua Damien.
Ils retournèrent à l’intérieur. Damien alla dans sa chambre. Son haut était imprégné de suie et de sang de démon. Pierre entra à son tour dans la chambre. Il lui tendit un paquet.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Damien.
— Prend et ouvre. Tu verras bien.
Damien prit la boite. Il l’ouvrit. A l’intérieur se trouvait un haut officiel des Assassins d’Uriel. Il souffla pour exprimer sa lassitude.
— J’ai déjà la tenue de l’Ordre.
— Mais pas celle-là. Je te rappelle que tu es un Lieutenant. Donc tu dois porter les couleurs correspondant à ton grade.
— Tu as tout prévu. Avoue. C’est bien parce que c’est toi qui insistes.
Pierre sourit. Damien sortit le haut de sa boîte et l’enfila. Ils sortirent de la chambre et retournèrent dans la cuisine. Ils virent Ian les attendre, assis sur une chaise.
— Bon ! Maintenant, Pierre ! Parle-moi de cette mission spéciale ?
Pierre commença par lui dire que la première étape était de retrouver des jumeaux. Et qu’ils ne sont pas humains.
— Des démons ? fit Damien en affichant un sourire sadique.
Il continua son explication, sans prendre en compte le sourire de son ami. Pierre dit que les jumeaux étaient issus de l’union interdite entre Danaël l’archange protecteur du ciel et chef des armées du Paradis. Et que la mère, c’est Cyrella, un succube et aussi l’ancienne reine des démons de la luxure et du vice.
— Quoi ? Mais c’est impossible ! cria Damien.
Pierre et Ian froncèrent les sourcils d’étonnement. Damien les regarda.
— Bah quoi ? On part quand ? lança Damien.
— Tu viens avec nous ? S’étonna Pierre.
— Oui ! C’est quoi notre première destination ?
— New York.
Damien se leva et téléphona.
Ian pensa à ce moment-là, qu’il voulait remercier Jorge de lui avoir imposé cette mission. Et que ces années d’existence sur Terre, commençaient à le ramollir et lui enlever, petit à petit, sa motivation. Ian était ce qu’on appelle un immortel.
Ils étaient une poignée, voire même à compter sur les doigts d’une main.
Pierre le regarda.
— Tu vas bien ?
— Oui Pierre. Très bien même.
Damien raccrocha et se tourna face à ses compères.
— Un taxi arrivera d’ici une dizaine de minutes. Le temps pour moi de prendre quelques affaires.
— D’accord, Damien.
— Mais je croyais que vous aviez une voiture, Damien !? dit Ian avec étonnement.
— Mama Audi doit se reposer, rétorqua l’assassin.
Damien alla dans sa chambre préparer sa valise.
Dix minutes plus tard, le taxi arriva et tous partirent pour l’aéroport, étape incontournable pour leur prochaine destination, New-York.