Quand je revins à moi , Orbec était au milieu d'une vive discussion avec deux hommes. Nous avions semblait-il dormi plusieurs jours. Nous ? Comment ce seul imbécile avait-il pu me sceller plusieurs heures sans le moindre rudiment en magie ? Nous avions atterri dans une chambre miteuse aux murs maladroitement blanchis à la chaux. Çà et là l'humidité étalait ses langues aqueuses, grignotant inexorablement la bâtisse. A la sueur qui perlait du front de mes colocataires de fortune, se disputaient les gouttes saumâtres ornant la charpente et le lichen.
"C'est pas moi, je vous jure. Des hommes m'ont assommé et enfermé puis l'un d'eux a assassiné ses amis avant de me libérer et de fuir ! Après ça j'ai... je me suis évanoui.
-Chef, le gamin ne pourrait même pas soulever un casse-tête, je dis qu'on peut le croire.
-Moi, je dis qu'on a trouvé un tas de gars morts dans la forêt, salement massacrés, et qu'il est le seul vivant que la patrouille sylvestre aie ramené.
-Chef, faut dire aussi qu'on va pas les pleurer ces gars, ils venaient régulièrement voler des bêtes aux éleveurs en lisière.
L'homme qui allait énoncer la sentence était ce qu'il pouvait y avoir de plus proche d'un capitaine de la garde dans les bourgades oubliées du royaume. Svelte et noueux comme un noyer, il semblait passer plus de temps à lustrer son équipement et sa moustache qu'à penser au sens profond de son travail. Feignant de regarder ses congénères comme s'il voyait à travers eux, il était en réalité atteint d'une myopie sévère. Exercice délicat que de discerner un homme d'un autre quand tout ce que vous en distinguez est un amas de formes floues. Il appelait donc ses hommes "Soldat", à défaut d'un visage net sur lequel poser un nom. Répondant à ce sobriquet, était adossé au mur un garçon à peine plus vieux qu'Orbec. Issu du même milieu que ce dernier, il avait eu la chance pour fuir l'harassant travail de la ferme de vivre là où existait une garde. Patrouiller et deviser pour un maigre solde était toujours mieux que de se tuer à labourer pour manger ses rognures d'ongles le soir venu. Surtout à Vertance, où le plus grand des dangers n'était autre que les voleurs de la forêt, anciens gamins désœuvrés des villages alentours. Trop couards pour venir faire face à des hommes en armure, et trop stupides pour constater leur incompétence, ils demeuraient une nuisance lointaine que l'on tolérait.
-Ecoute soldat, un meurtre est un meurtre, et ce minot y est pour quelque chose ou sait quelque chose qu'il ne nous dit pas. On le garde.
Je devais profiter de cette occasion pour me libérer du gosse. Il n'avait pas idée de ce que j'étais, au fond, j'avais croisé son chemin par hasard. Le capitaine, Dannard de son nom, jetait des coups d'œil furtifs dans ma direction. L'homme avait un flair certain pour ce qui avait de la valeur, et sentait bien que la besace d'Orbec était trop garnie pour ne contenir que des vivres.
-Amène moi ses possessions, nous y trouverons surement des indices.
Sans même ouvrir le sac, ils quittèrent la salle, enfermant à double tour un Orbec désoeuvré.
-Capitaine Dannard...
-Allume un feu, veux-tu.
-Oui chef.
Edwyn se dirigea vers une cheminée en pierre rustique où somnolaient les braises du feu qu'il avait eu pour tâche de garder tant que leur prisonnier dormait. On leur avait déposé Orbec trois jours plus tôt, le visage figé dans une expression d'horreur. Son teint cireux et sa peau parcheminée leur avait laissé croire un moment qu'il était mort, jusqu'à ce qu'ils se penchent sur sa poitrine pour sentir son cœur battre faiblement. Les patrouilleurs sylvestres qui les avaient éveillés semblaient secoués. Jamais Edwyn n'avait vu ces rudes gaillards aussi ébranlés. Les lieux dont ils avaient extrait Orbec entièrement souillés de sang, viscères et nécromancie. Les arbres paraissaient avoir brûlé, exsudant une suie visqueuse en lieu et place de leur sève. Blêmes, ils n'avaient rien dit de plus et s'étaient dirigés d'un seul homme vers le Pied de cochon pour y noyer leurs peurs dans l'alcool.
Dannard ouvrit la sacoche, coulant un regard vers Edwyn et, tandis que ce dernier ravivait les flammes, en vida le contenu sur une table.
Du pain moisi, une dague émoussée, une plume souillée d'encre, une boite en bois fermée d'un verrou doré, une bague finement ouvragée et des noix certainement glanées en chemin. Ecartant du revers de la main les vivres et la dague, il entreprit de viser la bague. La collant presque à son œil, il put en distinguer les contours. Elle portait un écusson inconnu, massif, il représentait une pierre taillée, une tombe ou quelque autre symbole rocheux très usité dans l'est du pays. Le travail de l'orfèvre était exceptionnel certes, mais le matériau... De la pierre ? Cela n'aurait pas plus de valeur qu'un quelconque totem vendu aux voyageurs en quête d'exotisme par les cultes locaux. Il en vint à moi, tenta d'ouvrir la boite qui m'abritait, retourna la sacoche sans trouver de clé.
"Soldat, amène-moi le forgeron veux-tu, cette boite à l'air scellée.
-Tout de suite chef."
Sans plus attendre, Edwyn quitta la pièce, nous laissant seuls. Dannard était désemparé, rien n'indiquait qu'Orbec aurait pu commettre un meurtre, ou même en avoir la simple pensée. Cela avait tout du sac de voyage d'un gamin perdu fuyant sa famille. Il allait succomber à l'ennui quand je lui suggérai d'interroger son captif plus avant. Il pourrait en tirer des informations, et je pourrais peut-être comprendre ce qui m'était arrivé dans la forêt.
"Gamin !"
Un marmonnement se fit entendre dans l'autre salle. Soupirant, Dannard attrapa la clé qu'il avait accrochée sur le mur et ouvrit la porte. Assis par terre dans un angle de la pièce, Orbec le regarda nonchalamment avant de le pointer du menton.
"Quoi encore ? Je vous l'ai dit, je suis innocent. C'est même moi la victime !
-Je sais que c'est un mauvais moment à passer mais ne t'inquiète pas, si tu n'as rien à te reprocher on te libèrera rapidement.
-Ouais, si vous le dites...
-Tes parents sont d'ici ?
-Non, mes parents c'est des bouseux d'au-delà de la forêt.
-Ou exactement ?
-Doguenard
-Oh... je vois.
Doguenard était un bourg fantôme ou vivaient les derniers captifs d'une terre soumise aux crues d'un fleuve capricieux. Autrefois florissante, l'agriculture y était maintenant réduite à quelques pauvres exploitations dont le seigneur local ne daignait même pas prélever le fruit tant il était maigre et amer.
Dannard compatissait. Ses sentiments m'étaient inutiles, il me fallait le secouer. Il ment, Dannard, le gamin ment. Je plantais la graine dans l'esprit du capitaine, la laissant étendre ses racines pour aller puiser dans le doute et la méfiance. Dannard haïssait les menteurs, Dannard haïssait sa mère, son mensonge quant à son père et ce qui lui en avait couté. Oh... Ne juge pas un livre à sa couverture dit-on souvent.
-Doguenard? Tu te fous de moi ? Il n'y a plus personne là-bas ! Plus personne d'autre que les corbeaux et la misère qu'ils picorent !
-Je vous l'assure ! Je suis le fils unique des l'Ormeau ! Mes parents sont les derniers producteurs d'orge du delta saumâtre !
Le mensonge persistait et Dannard en conçut une colère ravageuse..
-Ecoute-moi bien gamin, ici personne ne te connait, on te retrouve seul au milieu d'un carnage et tu viens me raconter des conneries sur un bled abandonné par tout ce qu'il y a de sain d'esprit dans le pays ? Il n'y reste que ces fondues de Silencieuses !
-Restait. Elles ont été assassinées.
-Voilà quelque chose de nouveau, et j'imagine que tu en es le seul survivant la aussi ?
-Je…
Dannard perdit le contrôle, des mensonges, encore des mensonges ! Tous les mêmes à le croire trop stupide pour voir à travers leur jeu ! Je profitais que le capitaine s'agitait pour tenter sans succès de me glisser dans l'esprit d'Orbec. Un mur, dressé face à moi, inflexible. Qu'était ce gamin ? Pourquoi ne pouvais-je le faire mentir ! Je partageais avec ma marionette une soudaine envie de violence.
Son poing jaillit en direction du nez d'Orbec. Un filet de sang s'écoula sur la lèvre du jeune homme.
-Arrêtez ! Pourquoi vous faites ça !
Orbec était terrorisé.
-Qui es-tu ? hurlait maintenant le capitaine. Dis-moi ! Pourquoi me résistes-tu ? Pourquoi refuses-tu de t'ouvrir à moi ?
Il enrageait. Ce sale petit renard nous menait en bateau et croyait que nous allions embarquer ? J'admirais du ponton la mer intérieure de l'homme se déchainer, et fondre sur ma cible comme des vagues heurtant les falaises.
-Parle ! Pourquoi as-tu tué ces hommes ? Pourquoi les massacrer et dormir au milieu de leurs cadavres ? Pourquoi ne rien avoir pris ! Pourquoi... Que caches-tu dans la boite ? Où est la clé ?
Martelé d'autant de questions que de coups le suspect s'était recroquevillé sur lui-même, sanglotant et suppliant le capitaine d'arrêter.
C'en était assez, il allait parler, ou mourir.
-C'en est assez. Dannard porta la main au fauchon qui dormait depuis trop longtemps dans son fourreau et le dégaina d'un geste sec et maîtrisé. L'attitude d'Orbec changea immédiatement, l'animal apeuré devint une bête acculée. Aussi vite que la lame avait fauché la moiteur ambiante, le jeune homme s'était appuyé de ses quatre membres pour se relever. Il jaugeait maintenant le capitaine d'un regard larmoyant.
- Pitié ! Hoqueta-t-il
-Chef ! Vous avez perdu la tête ?
Edwyn avait fait irruption dans la salle accompagné d'un homme massif, forgé par le fer et la flamme. Sa main heurta si violemment le visage de Dannard qu'il en tituba.
-Buter un gosse ? Pour une boite ? On retrouve ses vieilles habitudes peut-être?
-La ferme Belieth. A moins que tu ne veuilles le rejoindre, laisse-moi lui tirer les vers du nez !
-Enferme-moi si tu veux, tu en répondras auprès de Dame Dampierre, elle n'aime pas que son armure traine dans mes ateliers et tu le sais.
Je lus dans le doute et la peur larvée qui envahirent le capitaine qu'il s'agissait là de quelqu'un d'important. Assez tout du moins pour qu'il réprime la colère qui l'animait et reprenne ses esprits. Tout cela avait un gout de soufre, hébété il cracha et se tourna vers son subordonné.
-Soigne-le. Belieth, j'ai quelque chose pour toi. Cette boite cache peut être la réponse que je cherche, mais la clé manque.
-Oh, et tu allais tuer le prisonnier pour ça ?
-Non je… j'ai perdu le contrôle, oublie tu veux ?
Le capitaine se sentait nauséeux, dans son crâne martelaient mille tambours.
-Tu peux faire quelque chose pour cette boite ?
Le forgeron leva la main dans laquelle il tenait un marteau et un burin.
-Rien ne résiste à ça, pas même la Stellite, alors de la feuille d'or et du pin vieilli, tu penses.
Avare de plus d'explications, il se pencha sur la boite, glissa dans l'interstice qui séparait le couvercle du coffret son burin et frappa au marteau. D'abord faiblement, puis de plus en plus vigoureusement jusqu'a ce que ses outils heurtent la table en signe d'abandon. Le coffret n'avait pas cédé. Interloqué, un Belieth en nage se tourna vers Dannard.
-La, je pige pas. C'est quoi cette boite ?
C'était pourtant connu. Rien ne résistait à la force colossale du forgeron local et voila qu'une serrure d'amateur le mettait en échec.
-C'est bien ce que je souhaite savoir. J'aime pas dire ça mais je crois que...
-Ouais je crois bien.
D'un regard entendu ils se tournèrent vers la porte de la cellule.
-Au fait, je... c'est qui à l'interieur ?
-Ah, oui, j'avais oublié. Ton gars aujourd'hui c'est Edwyn, le frisé.
-Tu sais avec mes yeux... Enfin, merci.
"Edwyn, viens-la !
-Oui mon capitaine ?
-Le gamin peut marcher ?
-Oui, il est coriace, mais c'est une sacrée peignée que vous lui avez mis la.
-Je sais, attache-le, on va voir Grisoeil. "
Ce chapitre était beaucoup plus fluide pour moi ! Ce narrateur machiavélique est très intéressant !
J'ai beaucoup aimé ton style dans les passages suivants :
"Çà et là l'humidité étalait ses langues aqueuses, grignotant inexorablement la bâtisse. A la sueur qui perlait du front de mes colocataires de fortune, se disputaient les gouttes saumâtres ornant la charpente et le lichen." Waouw l'ambiance !
"Feignant de regarder ses congénères comme s'il voyait à travers eux, il était en réalité atteint d'une myopie sévère." Je me suis toujours demandé comment je me débrouillerais si j'étais privé de mes lunettes, voir un personnage comme ton capitaine confronté à ce problème, c'est très original !
Petits détails :
J'ai l'impression qu'il manque un mot dans cette phrase -> "Les lieux dont ils avaient extrait Orbec entièrement souillés de sang, viscères et nécromancie."
Il m'a fallu relire plusieurs fois pour comprendre de qui tu parles ici : "Sa main heurta si violemment le visage de Dannard qu'il en tituba."
De manière générale, la relation entre le forgeron et le capitaine s'annonce intéressante, mais je ne comprends toujours pas le lien d'autorité entre eux, ni leur éventuelle complicité.
Enfin, est-ce que tu avais déjà évoqué la boite et sa serrure inviolable auparavant et que ça m'aurait échappé ? Comme c'est un élément central, dans ma manière de construire, j'aurais préparé cette information pour qu'elle coule de source, que des lecteurs comme moi ne se demande pas d'où ça vient, comment personne n'avait remarqué ça avant, comment c'est possible, etc !
A bientôt pour la suite !
C'est un plaisir d'avoir ton retour et de pouvoir bénéficier de ton regard sur mon texte ! Merci donc d'avoir pris le temps de me lire.
Maintenant que tu le soulèves, la boite n'est pas mentionnée plus tôt et je ne m'en étais pas rendu compte, je vais la présenter de façon plus précise à la réécriture du premier chapitre, cela me semble effectivement bien plus cohérent.
Le reste des points que tu soulèves sont effectivement à revoir après relecture. Par ailleurs, ton commentaire concernant la relation entre Dannard et le forgeron vient de me donner l'idée qu'il manquait pour pouvoir réécrire convenablement mon premier chapitre. C'est précieux, je t'en suis donc reconnaissant tant tu m'enlèves un épine du pied !
Enfin en ce qui concerne la myopie du capitaine, j'avoue avoir distillé une pincée de vécu dans cette phrase ;)
Au plaisir de te lire !
Ton style me fait toujours autant rire !
J'aime beaucoup la description du chef. Pour l'instant, tu ne nous as présenté aucun personnage sérieux, réellement malin ou admirable. J'aime cette auto-dérision constante un peu à la Naheulbeuk ou à la Terry Pratchett.
En même temps, Dannard montre un côté plus sensible lorsqu'il parle au forgeron ("Tu sais avec mes yeux... Enfin, merci."), qui l'éloigne de la parodie. J'ai trouvé ça agréable : même s'il y a difficilement des ratés lorsqu'on est dans la dérision, avoir des personnages qui ne sont rien de plus que des grosses blagues ambulantes force une certaine distance avec le lecteur. Là, Dannard est devenu plus réel et vivant.
Je veux savoir exactement à quoi ressemble ce "Je" dans la boîte ! J'ai cru un moment qu'il s'agissait de la bague, puis de la plume. Ce mystère fonctionne très bien.
Quelques petites choses que j'ai relevées :
– "noueux comme un noyer" Du fait que les deux mots se ressemblent, je trouve l'expression pas très jolie à l'oreille. Ça a quelque chose de presque comique ?
– "Il n'avait pas idée de ce que j'étais, au fond, j'avais croisé son chemin par hasard." Il me semble que c'est déjà arrivé par le passé, mais il manque parfois de liant entre les propositions dans tes phrases. Là, je pense qu'un point ou un car auraient facilité ma lecture.
– "Les lieux dont ils avaient extrait Orbec entièrement souillés de sang, viscères et nécromancie." il manque un verbe j'ai l'impression ?
J'apprécie toujours autant cette histoire. :)
Merci ! Je suis impressionné, tu ne pouvais pas tomber plus juste ! J'étais en pleine découverte de Pratchett à l'époque ou j'ai écrit ces premiers chapitres. Cette touche de sensibilité à propos de Dannard est, je crois, la première fois ou j'affirme un peu plus clairement mon propre style qui va prendre de plus en plus de place. Sans trop en dévoiler, la tonalité du roman va changer peu à peu et j'espère ne pas te décevoir à cet égard !
Je vais retravailler ce que tu as soulevé, ce sont effectivement des points qui me gênent aussi à la relecture.
Encore une fois, mille mercis pour ta lecture avisée, et ton regard juste sur mes influences :)
Aucune raison pour moi d'être déçue si tu t'orientes de plus en plus dans cette direction : c'est ce qui a ajouté une âme à tes personnages. C'est précieux, j'aime beaucoup.
Bon courage pour la suite !
Mon petit relevé de coquillettes et autres crustacés :
- Çà et là l'humidité étalait ses langues aqueuses, grignotant inexorablement la bâtisse. => c'est beau !
- Svelte et noueux comme un noyer, => j'aime beaucoup la comparaison !
- ou le plus grand des dangers constituait les voleurs.... => où, mais la phrase ne semble pas correcte avec le "constituait".
-Allumes un feu veux-tu. => Allume un feu, veux-tu ?
- Son teint cireux et sa peau parcheminée les avaient laissé croire un moment qu'il était mort => leur avait
- Les lieux dont ils avaient extrait Orbec entièrement souillés de sang, viscères et nécromancie disaient-ils. => virgule après nécromancie. Est-ce que tu gardes la phrase averbale ? (l’incise « disaient-ils » ne compte pas comme un verbe de proposition principale.)
- coup d’oeil furtif, deux fois, (noter que « furtif » est aussi le premier mot du roman), peut-être veiller à ne pas trop en abuser (parce qu'on commence à s'imaginer qu'il est un terme clé et que quelque chose se cache derrière) ?
- Soldat, amènes moi => amène-moi
- quand je lui suggérais => suggérai
- ne t’inquiètes pas => t’inquiète
- mention spéciale au nom de bourg Doguenard ! Oh le joli nom, un mélange de dogue et de goguenard ! C’est bien trouvé.
- Ecoutes moi => écoute-moi
--Arrêtez ! Pourquoi vous faites ça ! Orbec était terrorisé. => aller à la ligne après « ça ! » ?
- -Qui es-tu ? Hurlait maintenant le capitaine. Dis-moi ! => détail, mais qui a son importance : après le « ? », si c’est un verbe introducteur, comme ici, ne pas mettre de majuscule. Si majuscule il y a on se croit encore dans le discours direct.
- laisses moi => laisse-moi
- enfermes moi => enferme-moi
-Je lus dans le doute et la peur larvée qui éprirent le capitaine => envahirent ?
- oublies tu veux ? Le capitaine se sentait nauséeux, dans son crâne martelaient mille tambours.Tu peux faire quelque chose pour cette boite ? => oublie, tu veux ?, la phrase de narration qui suit : aller à la ligne, surtout que le discours direct reprend après, c’est confus sinon.
C'est un plaisir de découvrir ta plume !
A très vite
Mille mercis pour toutes ces précisions et ta lecture attentive ! Tout ces petits points que tu notes me permettent de progresser, c'est précieux. Et dores et déjà corrigé !
Je n'avais pas pensé à Moby Dick. C'est très bien vu et la référence est flatteuse !
Promis dès que j'ai un peu de temps, je potasse mon français, ça cloche encore sur certains aspects visiblement.
On avance à pas de loup dans ton récit ;-) tu lèves le voile juste ce qu’il faut pour susciter la curiosité du lecteur. J’en sais maintenant un peu plus sur ce « je » qui ne semble pas super bienveillant. Je le vois comme une sorte de mauvais génie, prisonnier (volontaire ?) d’une inviolable boîte.
Il y a du foisonnement dans ton style, ton vocabulaire est riche et les images, le ton que tu emploies distillent, avec justesse, cette atmosphère particulière que j’ai notée à la lecture du premier chapitre. Cependant, je pense que tout cela aurait le mérite d’être dompté, à l’aide de la ponctuation notamment. Bien sûr, tu n’es pas obligé de mettre autant de virgules que moi (cf. ton dernier message !;-), mais je pense que le procédé rendrait la lecture un peu plus fluide.
L’épisode du coup de poing m’a laissée sur ma faim ; on s’attend à ce que tu détailles un peu plus la scène après la réplique de Dannard « La ferme Belieth. A moins que tu ne veuilles le rejoindre, laisses moi lui tirer les vers du nez. » D’ailleurs, je mettrais des points d'exclamation à la place des points.
Dernière remarque (et après, promis, je te fiche la paix !) : j’ai noté des espacements de différentes grandeurs dans ton texte. Je ne comprends pas pourquoi.
Dans tous les cas, je ne manquerai pas de suivre Orbec dans sa mystérieuse et captivante aventure !
Merci pour ton commentaire et les points que tu soulèves à juste titre.
Effectivement, je constate aussi à la relecture que plusieurs choses clochent. Concernant la mise en forme, je crois en connaitre l'origine, le traitement de texte sur lequel je travaille passe mal sur le site. Je vais essayer de revoir ça en profondeur quand j'aurais le temps.
Je me remets donc à l'ouvrage armé d'une bonne dose de ponctuation et plein de gratitude pour tes précieux conseils !