- VI -
Ce qui brillait dans le noir.
Plantée devant la porte du bureau du directeur, ses mains tremblaient. C'était ses amis qui l'avaient traînée jusque là. Ils mettaient en elle tout l'espoir qu'ils avaient. Depuis des semaines ils l'encourageaient à se proposer au directeur. La peur freinait sa passion et ils le voyaient bien.
« Bon allez, tu vas pas rester plantée là pendant des heures, faut bien que tu te décides. Oui, mais c'est quand même angoissant. Je sais pas quoi dire, ni comment. Il risque de me rire à la gueule et de me renvoyer aussi sec dans mes décors. Comme si une machiniste pouvait être comédienne ! C'est du jamais vu. Mais en même temps, si je ne tente rien... Ça vaut peut-être le coup. Ils ont peut-être raison. Du courage. Il me faut réellement du courage. Pense à Andromaque, elle ne fléchit pas. Ne fléchis pas. »
Elle toqua à la porte, et le regretta presque après s'en être rendue compte. L'appréhension lui tordait le ventre. Une voix étouffée l'invita à entrer. Elle poussa la porte qui s'ouvrit sur une petite pièce bien éclairée mais pourtant encombrée. Le bureau croulait sous les documents et les piles de livres. Le directeur qu'on discernait entre deux tas se leva et se dirigea vers Arsène.
« -Oh Arsène, je ne m'attendais pas à te voir. Cela fait un certain temps que tu n'as pas mis les pieds ici !
-Oui, c'est vrai.
-Tu veux boire quelque chose ? Un thé ? Un café ? Un armagnac ?
-Non, non, merci bien.
-Oh mais je t'en prie, n'aie pas l'air si embarrassée, assied-toi. »
Il débarrassa rapidement le bureau de quelques amoncellements de livres pour les mettre sur une commode un peu vieillotte pendant qu'Arsène prenait place.
« -Du coup, ma petite, qu'est-ce qui t'amène ici ?
-Je... Je ne sais pas vraiment par où commencer.
-Où tu veux, je prendrai le fil n'importe où.
-Eh bien... Tout d'abord, je me sens extrêmement mal à l'aise de vous demander cela.
-C'est à nouveau quelque chose par rapport à tes parents ?
-Oh, non, non pas du tout. Je vous avoue que j'ai abandonné toute idée de recherche. Et puis vous n'en savez rien, les dossiers non plus.
-Alors quoi donc ? »
Arsène se faisait violence pour faire sortir ce qui lui restait bloqué au bord des lèvres. Elle avait peur de perdre ses mots, de ne plus savoir parler. Elle avait également peur de ceux du directeur.
« -Vous aviez dit que vous recruteriez pour créer la nouvelle troupe.
-Oui, en effet. Continue.
-Eh bien... je vais sans doute paraître vraiment stupide à vous demander ça, et si ça se trouve ça ne mènera à rien, si ça se trouve je... Bref. Vous savez que j'aime le théâtre plus que tout et que je n'envisagerai jamais vivre sans. Et puis vous me connaissez depuis un paquet d'années, vous savez bien que j'aime jouer. Alors je me suis dit que, peut-être, si vous l'acceptez, je pourrais essayer de postuler pour la troupe fixe. »
Le directeur ne répondit pas tout de suite. Il s'adossa à sa chaise sans la quitter des yeux. Ses doigts tapotaient son ventre bedonnant. Il se redressa, appuya ses coudes sur la table et replaça ses lunettes.
« -Eh bien pourquoi pas ? un sourire accompagna sa réponse.
-Vraiment ?
-Oui, je suis sérieux. Arsène, je t'ai déjà vue déclamer quelques extraits, et déjà quand tu étais petite je me suis dit qu'il était dommage que tu sois mal née. Enfin que tu ne puisses pas réellement accéder au métier.
Mais c'est avec plaisir que j'essaierai. Dans la pratique, ça ne se fait pas, mais il me semble qu'en théorie, cela n'est pas interdit. Alors je te donnerai une date pour une audition.
-Merci, merci mille fois ! »
Arsène avait presque les larmes aux yeux tant le bonheur l'emplissait et se sentait presque embarrassée de ne pas parvenir à exprimer tout ceci.
« -Oh, tu es d'ailleurs en contact avec une des comédienne qui va se présenter ! La jeune de la pièce de Ionesco !
-Oui oui, Rhòs.
-Ça ne m'étonne pas que vous vous entendiez. Le théâtre coule à flot dans votre sang ! Tu croiseras donc au moins un visage connu lors du recrutement.
Eh bien sur ce ma petite, si tu n'as rien d'autre à me dire, je te raccompagne ! »
Il se leva et Arsène imita le mouvement, contenant ses jambes un peu tremblantes. Le chemin jusqu'à la porte lui parut tout à coup périlleux. Ils se serrèrent la main, le directeur lui adressa un clin d’œil affectueux avant de refermer la porte. La silhouette d'Arsène s'élança dans les couloirs. Elle se sentait si bien ! Enfin, enfin cela était possible. Elle remerciait le monde entier, celui qu'elle ne connaissait pas, celui du théâtre et ses amis. Elle se remerciait aussi de ne pas avoir écouté sa peur.
Arrivant comme une furie sur la scène où travaillait l'équipe, elle bondit sur Jaffe.
« -Ah ! C'est quoi cet énorme fardeau qui me tombe sur la gueule !
Arsène retrouva terre et fit un sourire immense, et sans doute un peu bête.
-Quoi, il est d'accord ?
Un simple mouvement de tête procura la réponse.
-OH JE LE SAVAIS ! Mon Arsène c'est la meilleure ! Elle va rendre pâle de jalousie tous les comédiens tellement qu'elle est géniale ! »
L'équipe s'était arrêtée dans son travail et regardait Jaffe serrer avec euphorie son amie dans les bras.
« -Je te préviens, va falloir fêter ça ! »
°
Les portes grillagées du monte-décors s'ouvrirent et ils commencèrent à tirer les chariots qui grinçaient sous le poids de leur charge. Une fois dans les coulisses ils pouvaient déballer et commencer méthodiquement l'installation.
« Envoyez le matos pour la petite estrade » grésilla une voix dans leurs oreillettes.
Les pièces de métal s'imbriquaient les unes dans les autres et s'entrechoquaient parfois avec grand bruit. La structure d'acier fut habillée d'une peau de bois tandis que les câbles érigeaient les quelques parois.
« -Arsène, s'exclama Jaffe. Tu fous quoi là ? T'as de bonnes raisons d'être dans les nuages, mais on a du boulot et besoin de toi. Tu vois bien qu'ils demandent de l'aide pour gérer les poulies ! Reprends les câbles et tes esprits. Et Nash, c'est pas la peine de la regarder comme un poulet débile, t'as aussi ton boulot.»
Ils retournèrent au travail, non sans aucun plaisir, et acceptaient de reporter la contemplation de leur joie à quelques heures.
Arsène avait laissé ses gants sur la commode et les câbles métalliques lui râpaient les mains à force de monter et démonter les parois qu'ils peinaient à ajuster.
La tâche se compliqua d'autant plus que les éclairagistes et régisseurs projetaient des touches de lumière un peu partout en essayant les nouvelles acquisitions flamboyantes du Théâtre. Être ébloui ne facilitait pas vraiment la concentration.
Un parfum familier déconcentra quelque peu Arsène avant de voir Alcin perché, tête en bas juste au dessus d'elle.
« -Je vois que monsieur s'amuse à grimper dans le grill !
-Encore une raison de plus pour considérer les hommes et les singes égaux. Du moins, moi je me sens très singe, actuellement.
-Et que ferait un théâtre sans son singe !
-Ah ça, je me le demande aussi !
-Et donc, à quoi s'occupe le maigre chimpanzé ?
-Il fixe mieux ce nouveau projo parce que ce serait vraiment tragique qu'il vienne à tomber. » Il continua plus bas « Surtout que ceux là ont coûté une blinde ! »
Une fois sa tâche accomplie, il interpella Arsène, affairée à revisser les boulons de l'estrade et des parois.
« -C'est pour un concert tout ça ?
-Oui, pour un violoncelliste !
-Ah ! Ça fait un bail qu'on a pas eu de classique. Mais c'est que c'est assez original un musicien qui demande un peu de décor !
-Ça nous change des bouteilles d'eau et d'une unique chaise. Et puis ça doit être doublement plus beau !
-Tu nous en diras des nouvelles depuis les coulisses. Bon c'est pas tout, mais faut que je retourne en régie. A ce soir ! » Toujours suspendu, il s'éloigna après un rapide signe de la main.
En fin de journée, le décor avait enfin pris forme, la scène n'attendait plus que le violoncelliste. La hâte se lisait dans les yeux d'Arsène, regardant le travail fini. Les suites de Bach avaient accompagné son enfance et leur beauté ne parvenaient jamais à la laisser insensible.
°
« -Arsène, tu veux bien nous raconter l'histoire ? » adjura Nash.
Ils se trouvaient tous assis sur le tapis coloré du sol de sa chambre, dans la lumière déclinante du jour.
Arsène acquiesça avec un sourire radieux en se dirigeant vers sa bibliothèque. Il fallut qu'elle se perche sur la pointe de ses pieds pour attraper son précieux petit livre dont la couverture bleu nuit était élimée par le temps.
Elle rejoignit le cercle de ses amis attentifs. Le silence presque religieux qu'ils avaient laissé s'installer ne demandait qu'à être brisé par le récit et par la foule de souvenirs qui se pressait à leurs esprits.
« -Vous êtes prêts ? » demanda la jeune fille. Des mimes affirmèrent.
Elle ouvrit le seul souvenir de son héritage, la seule bribe de sa famille dans un petit craquement de reliure usée.
« -Il était une fois, dans une vaste contrée verdoyante, un prince débordant d'ambition, avide de tout. Un prince voulant devenir roi, et roi du monde entier. Hybris croulait sous les parures, nageait éternellement dans son inassouvissable désir.
Les membres de sa suite répondaient à ses exigences avec une ferveur formidable. Chacun de ses souhaits était exaucé.
Mais son plus grand désespoir était de n'être jamais satisfait. A chaque désir immédiatement comblé en survenait un autre, plus grand, plus impossible. Hybris se comportait en enfant capricieux et supportait sur ses épaules le mépris de son peuple sans y porter la moindre attention. Le peuple avait appris à se gouverner lui-même.
Un beau jour, alors que le soleil faisait étinceler les gouttelettes de rosée sur l'herbe, Hybris décida que ses appartements ne suffisaient plus, il lui fallait la forêt.
Sa suite l'y escorta, désireuse de voir son maître enchanté. Mais tantôt tout était merveilleux ; « Oh que l'herbe mielleuse me semble tendre, oh comme les oiseaux chantent bien et comme le soleil est doux », tantôt tout devenait insupportable ; « La boue m'enlise et encrasse mes souliers, les souches mortes se font obstacles à ma souveraineté !».
Alors qu'il se décidait à rentrer au palais, des rires angéliques parvinrent à ses oreilles. La curiosité mena ses pas. Il découvrit alors trois jeunes fillettes, dansant en rond, baignées de la lumière du soleil. Leurs pieds nus semblaient flotter au-dessus de la mousse, et les fleurs qui ornaient leurs cheveux avaient la valeur et la beauté de mille diamants.
Hybris n'avait jamais vu pareil bonheur pour si peu de choses. Hybris ne toléra pas qu'on soit plus heureux que lui, alors Hybris devint jaloux.
Le prince, en faisant demi-tour ordonna à sa suite de faire des jeunes filles ses captives. A la vue de ce spectacle, fillettes enlevées et arrachées à la forêt, le soleil lui-même se retira.
Le lendemain, il alla rendre visite à ses convives dans la chambre qu'il avait brillamment faite aménager pour elles. Il les trouva, austères, chacune assise dans de somptueux fauteuils, le regard vide tombant sur le sol. Hybris enragea. Rien de ce qu'il avait fait pour elles ne les rendait heureuses. Pas même les nougats, ni les précieuses parures.
Le prince se crut condamné à être malheureux, maudit à priver de bonheur chaque individu sous son joug. Jamais il n'eût autant haï les dieux qu'à ce moment là. Il jura, hurla dans tout le palais. Sa raison s'enfuit alors que le peu de foi lui restant s'était déjà enterrée.
Hybris ne tolérait plus de présence humaine. Il avait relâché ses captives et vidé de sang ses suivants. Sa vue lui faisait défaut et transformait toute richesse en fardeau. L'or, l'argent, les pierres et soies, tout fondit et se transforma en épais liquide noir. Le palais dégoulinait, pleurait. L’écœurement d'Hybris le mena à la folie et le plongea dans une éternelle nuit.
Il tenta même d'aller quérir le soleil dans le sous-bois mais n'y trouva que déplaisir, honte et asphyxie. Il marcha, marcha longtemps. L'avidité d'Hybris l'assujetti à chercher la satisfaction qu'il ne savait fantasmer, à jamais. A trop vouloir, il s'était condamné lui-même. »
« -Combien de fois on l'a lu ce conte ? interrogea Jaffe.
-Oh, une quinzaine de fois.
-Tu rigoles ! Bien plus que ça ! Je pense qu'on peut estimer une cinquantaine de lectures.
-Au pire, on dit juste qu'on l'a beaucoup lu. répondit Alcin sur un ton dubitatif.
-Bonne idée.
-Je trouve ça incroyable la manière dont certains mots ont bien plus de sens aujourd'hui. intervint Nash.
-En même, c'est rassurant, ça veut dire que ton cerveau a au moins un peu évolué depuis ta tendre jeunesse !
-Quand on y pense, il y a plein de gens qui devraient finir comme ça, à jamais revenir de leur marche dans la forêt. notifia Alcin.
-Tu penses à qui ?
-A tous les cons qui piétinent les autres !»
Leurs voix se mêlèrent encore un peu, avant de se défaire, et chacun repartit, comme protégé d'une bulle de mélancolie.
C’est un peu vide par ici. C’est le moment d’ajouter quelques commentaires.
L’attitude du directeur est une agréable surprise : non seulement il croit en Arsène, mais il trouve également dommage (et probablement aussi injuste) que son appartenance sociale lui ferme des portes. C’est bien qu’il jouisse de la liberté de déroger à la règle. C’est Rhòs qui va être contente ! (m’exclamé-je ironiquement.) Avec tous les petits indices que tu sèmes çà et là, je devine qu’elle aime bien Arsène en tant que petite machiniste, mais si elle devient comédienne (donc potentiellement son égale), ça va poser un problème.<br /> Le conte est intéressant et il tombe à point nommé. Je comprends maintenant d’où viennent les cauchemars bizarres d’Arsène. Mais ce conte semble aussi être une préfiguration de ce qui va réellement se passer dans le théâtre.<br /> D’ailleurs, il y a comme un vent de rébellion parmi ces jeunes...
Coquilles et remarques :
Plantée devant la porte du bureau du directeur, ses mains tremblaient [erreur de syntaxe ; je propose : « Alors qu’elle était plantée devant la porte du bureau du directeur, ses mains tremblaient » ou « Plantée devant la porte du bureau du directeur, elle s’aperçut que ses mains tremblaient »]
Il risque de me rire à la gueule [pourquoi « à la gueule », qui est vulgaire, alors que « rire au nez » conviendrait parfaitement?]
et le regretta presque après s'en être rendue compte [rendu compte ; dans l’expression « se rendre compte », le participe passé est invariable]
Oh mais je t'en prie, n'aie pas l'air si embarrassée, assied-toi [assieds-toi]
et que je n'envisagerai jamais vivre sans [je mettrais plutôt le conditionnel : « je n’envisagerais jamais de vivre sans »]
Arsène avait presque les larmes aux yeux tant le bonheur l'emplissait et se sentait presque embarrassée de ne pas parvenir à exprimer tout ceci [« et elle se sentait » ; autrement, c’est « le bonheur » qui semble être le sujet du verbe « se sentait »]
-Oh, tu es d'ailleurs en contact avec une des comédienne qui va se présenter ! [« une des comédiennes qui va (ou qui vont) », cas typique d’accord d’intention ]
Le théâtre coule à flot dans votre sang ! [coule à flots]
Eh bien sur ce ma petite, si tu n'as rien d'autre à me dire, je te raccompagne ! [Il faudrait mettre « ma petite » entre deux virgules.]
Arsène retrouva terre et fit un sourire immense [L’expression « retrouva terre » me laisse dubitative, mais il n’y a pas moyen de s’en sortir en changeant juste un ou deux mots.]
Ils retournèrent au travail, non sans aucun plaisir, et acceptaient de reporter la contemplation de leur joie à quelques heures [non sans plaisir / acceptèrent / « reporter (…) de quelques heures »]
avant de voir Alcin perché, tête en bas juste au dessus d'elle [au-dessus]
Surtout que ceux là ont coûté une blinde ! [ceux-là]
La hâte se lisait dans les yeux d'Arsène, regardant le travail fini [erreur de syntaxe : ce n’est pas la hâte qui regarde ; je propose : « tandis qu’elle regardait »]
et leur beauté ne parvenaient jamais à la laisser insensible [parvenait (le sujet est « leur beauté » / si tu dis « ne parvenait jamais », ça veut dire que leur beauté cherche à la laisser insensible, ce qui est insensé ; je propose simplement « ne la laissait jamais insensible »]
et par la foule de souvenirs qui se pressait à leurs esprits [qui se pressaient ; la foule de souvenirs ne peut pas être considérée comme une entité]
« -Vous êtes prêts ? » demanda la jeune fille. Des mimes affirmèrent. [Des mines (ou des mimiques) acquiescèrent / j’écrirais cette phrase à la ligne]
les souches mortes se font obstacles à ma souveraineté [font obstacle]
Hybris n'avait jamais vu pareil bonheur pour si peu de choses [peu de chose ; locution invariable]
Il découvrit alors trois jeunes fillettes / ordonna à sa suite de faire des jeunes filles ses captives [si ce sont des fillettes, ce sont des enfants et si ce sont des jeunes filles, ce sont des adolescentes ; ces deux mots ne sont pas interchangeables]
dans la chambre qu'il avait brillamment faite aménager pour elles [fait aménager ; quand le verbe « faire » est suivi d’un infinitif, le participe passé est invariable ; « la chambre » est le COD de l’infinitif « aménager », pas du verbe « avait fait »]
Il les trouva, austères, chacune assise dans de somptueux fauteuils [« assises dans de somptueux fauteuils » ou « chacune assise dans un somptueux fauteuil »]
Jamais il n'eût autant haï les dieux qu'à ce moment là [concordance des temps : « Jamais il n’avait autant haï (...) » / ce moment-là]
alors que le peu de foi lui restant s'était déjà enterrée [enterré : le sujet du verbe est « le peu de foi » mais « s’enterrer », en parlant de la foi, c’est bizarre ; je propose « alors que le peu de foi qui lui restait s'était déjà évanoui (ou dissipé, effacé, envolé...) »
Il avait relâché ses captives et vidé de sang ses suivants [et vidé de leur sang ses suivants]
L'avidité d'Hybris l'assujetti à chercher la satisfaction [« l’avait assujetti à la recherche de satisfaction » ou « le contraignait (ou le réduisait) à chercher la satisfaction »]
Je pense qu'on peut estimer une cinquantaine de lectures [estimer (ça) à une cinquantaine]
on dit juste qu'on l'a beaucoup lu. répondit Alcin / ont bien plus de sens aujourd'hui. intervint Nash. / à jamais revenir de leur marche dans la forêt. notifia Alcin. [Les trois fois, il y a un point au lieu d’une virgule avant l’incise / « notifia » ne convient pas ; je propose « releva »]
comme protégé d'une bulle de mélancolie [N’est-ce pas plutôt « protégé par une bulle » ?]