Vogue de toi

On connaît tous ce regard un peu perdu,

Et ce sourire qui en dit long sur nos rêveries,

Les pommettes toutes roses, un peu émues

Et nos doigts nerveux qui triturent nos habits…

Tout avait commencé un beau soir de juillet

La vogue avait fait un ptit détour,

La fête battait son plein, on s’amusait,

On était entre amis, sans y inviter l’amour

Mais il se peut que nos jours en aient voulu autrement

Parce que sans prévenir tu as croisé ma route

C’était le cas de le dire, en autotamponneuses tels des enfants

Tu m’avais percutée puis j’ai eu quelques bleus, pour c’que ça coûte

Ton sourire m’arrivait droit au coeur, j’étais juste bien

Tu revenais à la charge et j’essayais d’éviter le choc

Mes mains glissaient du volant, je perdais mes moyens

Dans ces moments on rit de tout, et du reste on se moque

Tellement qu’en partant j’ai osé te demander ton prénom,

Et que la musique trop forte en a avalé la moitié

Rentrant à pieds, les poches pleines d’émotions,

C’est dans ma tête que toi t’étais resté

Seulement ton nom, lui, n’était pas le bon

Alors je ne t’ai jamais retrouvé

Mais je me dis que ce n’est pas si grave, au fond,

Parce que l’amour, même court, était dans ces instants partagés.

Fy