Mon sang, qui devient braise, se déverse sur le sol.
Mon souffle devient cendre. Le ciel s'assombrit. Les nuages s'obscurcissent.
Mes bourgeons et mes feuilles s'embrasent, l'amertume me consume, le froid peu à peu s'étend jusque dans les vallons.
Une voix m'appelle dans les profondeurs d'un ruisseau. J'y admire mon image au-dessus de l'eau, tentant de percevoir quelque magie qui saurait me guider. Aucun abri. Aucun chemin.
Quelles entités peuvent encore entendre mon désespoir à travers la brume gelée dont l'immense cape se déploie toujours davantage sur nos contrées ravagées ?
Je serre l'ouvrage entre mes mains, que mes forces ont quittées. Le dernier souvenir de notre passé. Le dernier souvenir de mes sœurs bien aimées.
On a du feu et en même temps on a de la brume gelée, je trouve qu'on s'y perd un peu dans ce déchaînement cataclysmique. Je crois comprendre que la terre a d'abord été ravagée par un feu/grand incendie, puis que l'hiver arrive derrière pour tout geler (ce qui fait très apocalyptique).
Le livre est toujours aussi mystérieux, cela dit.
Et pour le côté apocalyptique, l'hiver tout seul semble se débrouiller haha, mais insérer le feu dans les thèmes, je trouvais ça chouette et assez à propos : personnellement, j'ai l'impression que mes mains brûlent tellement je peux avoir froid. Merci pour ton commentaire !