XVI • La mort

Erya m'a dit de suivre les fleurs écarlates. Mais un tapis de fleurs écarlates ne peut que me guider vers les derniers sentiers de la vie. Comment pourrai-je entrer en ces lieux si je suis encore en vie ? Un corbeau me fixe, moqueur.

— Tu ne penses tout de même pas pouvoir pénétrer ces lieux ?

— Pourquoi cela ?

— Dans ton état, tu ne le peux.

— C'est bien vrai. Pourquoi rire ainsi de moi ?

— Car tu as l'air d'une sotte.

— Pourquoi ne pas m'aider ?

— À entrer dans cette grotte ?

— À trouver ce que je dois chercher.

— Et que cherches-tu, dryade idiote ?

— Le secret de mes anciens.

— Suis-je un de tes anciens ?

— Non, le contraire serait surprenant.

— Alors non, je ne sais pas !

— Je me débrouillerai dans ce cas...

— Dans ta besace... N'est-ce pas un livre ?

— Peut-être bien.

— Où l'as-tu pris ?

— Une de mes sœurs me l'a légué. Pourquoi, cela t'intéresse soudainement ?

— Bien sûr, si tu me le donnes, je te promets de t'aider.

— N'essayes-tu pas de me le voler ?

— Point de vilénie dans mes propos !

— Comment te faire confiance ?

— Si je t'aide à entrer, pourras-tu faire taire ta méfiance ?

— Très bien. J'entre et seulement ensuite, il sera tien.

— Tu veux me jouer un mauvais tour.

— Il ne t'intéresse plus alors ? Bien.

— Non, reviens ! D'accord. Mais tiens parole, sinon tu ne reverras jamais le jour.

Un puits émerge du sol.

— Qu'est-ce ?

— L'entrée pour les êtres qui ne sont pas encore morts.

— Dois-je craindre ce qui habite ce monde ?

— Oui, mais tu dois poursuivre ta quête, ai-je tort ?

— Non, volatile immonde.

— Alors saute. Le temps presse...

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