Mais au bout de quelques secondes, trop de secondes, elle ne sentit rien.
Le vide.
Alors, elle ouvrit les yeux.
Fut attirée par une lueur flottant sur le sol.
À ses pieds gisaient des fragments de pierre.
Et une flaque dorée.
Interdite, elle leva lentement les yeux.
Croisa le regard charbon terrifié de son père.
Le sourire violet de satisfaction sur la bouche de Saphira.
— Viser ta propre fille pour m’atteindre, petit roi ? S’attaquer à ce même être sans défense que tu prétends protéger depuis dix-huit ans ? Mais quand donc mourra ta démence ?
Richard fixait la flèche détruite aux pieds de sa fille, et la main tendue de Saphira en direction du cadavre de son arme, les lèvres tremblantes.
— Alors… Alors… C’est donc vrai. Tu te serais sacrifiée… plutôt que la laisser partir.
Sa voix résonnait dans le vide, parvenant à peine à s’élever au-dessus du bruit incessant des pierres valsant dans les airs.
— Sacrifier ? répéta Crudelis, dans un rire suffisant. Mais qui parle donc de sacrifice ? Tes armes, je peux toutes les détruire.
— Non… murmura Richard, le regard hagard. Pas celle-là… Celle-là, tu n’aurais pas dû pouvoir…
— Et vous n’auriez jamais dû en faire usage ! s’écria le général d’Indeya, désignant la flèche d’un geste virulent. Vous aviez juré que vous ne l’utiliseriez qu’en cas de menace immédiate et irréversible.
— La perte définitive de ma fille n’est-elle pas une menace irréversible à vos yeux ? demanda Richard, la voix vide, sans se retourner.
Le dignitaire d’Indeya ouvrit de grands yeux.
— Mais votre fille n’était pas directement menacée, c’est vous qui l’avez visée volontairement ! Vous prétendez vouloir vous rendre au Pic de la Tourmente pour sauver votre fille, mais d’après ce que je vois, cela me semble être plutôt le contraire.
— Elle a choisi cette sorcière, plutôt que moi. Alors si… Croyez bien que je l’ai déjà perdue, depuis longtemps.
Son regard mort tomba sur la flaque d’or aux pieds de Juliette.
— Cette flèche était censée détruire celui ou celle qui essaierait de la parer, j’ai demandé l’aide d’une puissante sorcière pour l’obtenir… marmonna-t-il. Je ne comprends pas.
Un rire cynique vint craqueler le silence.
— Oh, mais ta flèche a bien fonctionné, cher roi. Elle a détruit la pierre qui s’est dressée sur son chemin. Mais à en juger par ton air déconfit, j’ose imaginer que ce n’était pas là l’effet escompté ? ajouta-t-elle, sardonique, son rictus s’élargissant encore. Et cela, évidemment, ta sorcière ne te l’aura pas dit, parce que les sorcières ont toutes un parti pris. Elles suivent un dessein et une ambition propres. Les sorcières ne sont tes alliées que lorsque vos objectifs coïncident à la perfection, dans le contraire, elles sont tes ennemies. Ta femme a essayé de te prévenir, mais bien sûr, tu ne l’as pas écoutée, comme toutes les autres. Tu as cru que cette flèche me tuerait parce que je suis celle qui a souhaité l’anéantir. Sauf que, comme toujours, ton raisonnement est parcellaire, erroné. Tu penses encore que la puissance qui m’habite est mienne et seulement mienne, mais comme toujours, tu n’as rien compris. Et tu n’as pas essayé de comprendre.
À nouveau, elle ouvrit les bras.
Les pierres qui tourbillonnaient dans les airs non loin de l’armée de Percée dévièrent leur trajectoire et rebroussèrent chemin.
En direction du roi.
— Ce pouvoir n’est pas mien, il est la Nature. Crois-tu réellement que ta flèche de pacotille pouvait prétendre détruire la Nature ?
Dans les yeux charbon de Richard flamboyait l’essence de la haine, mais sa bouche demeurait fermement close.
— En revanche, la Nature, elle, peut te détruire.
Soudain, les pierres se libérèrent de leur valse circulaire et s’arrachèrent à la tornade. Elles volèrent toutes dans une même direction, telles des danseuses parfaitement synchronisées.
Celle du pont en ruines.
— Fuyez, Majesté ! s’égosilla le général d’Indeya. Vous n’avez plus le choix, nous ne pouvons pas lutter, vous le voyez bien. Nous n’avons pas le choix, nous devons repartir.
Le roi sortit un poignard du fourreau accroché à son armure.
— Je veux sauver ma fille de l’emprise de cette sorcière, contra-t-il sèchement. Peu importe les moyens.
— Vous êtes fou, l’implora le dignitaire. Je vous en prie, faites demi-tour, ordonnez la retraite de vos troupes !
— Je ne repartirai pas sans mon héritière.
Une déchirure vint casser le sourire mauve de la Magicienne Sans Cœur. Ses mains se dressèrent haut au dessus d’elle. Sa voix était un écho lointain, lourd et écrasant.
— Parce que seul un homme peut sauver une femme, c’est bien cela ?
Un rire aliéné s’arracha à sa gorge lorsqu’elle décrivit un mouvement circulaire d’une de ses mains.
Les lourdes pierres aux angles obtus, désormais immobiles, flottaient dans les airs au dessus du pont, dans un équilibre dangereux.
— Parce que mieux vaut être prisonnière d’un royaume, d’un palais, d’un mariage… d’un homme, cracha-t-elle comme si ses mots étaient du poison sur le bout de sa langue. Plutôt que prisonnière d’une femme ? Prisonnière du savoir, de la liberté ?
Les lèvres du roi restèrent serrées.
— Parce que mieux vaut une femme morte qu’une femme libre aux côtés d’un roi de paille… n’est-ce pas ?
Les lèvres du roi s’ouvrirent enfin.
Mais seul un hoquet de surprise, de souffrance parvint à s’en échapper.
Un cri étouffé s’extirpa de la bouche de sa fille et du représentant d’Indeya au même instant.
Une pierre venait de tomber du ciel, percutant l’arrière du crâne du roi de Percée.
Elle rebondit sur une planche du pont, qu’elle brisa en deux, avant de disparaitre dans le gouffre sans fin du Pic de la Tourmente.
Richard, la bouche grande ouverte, fixa Saphira d’un air mort.
— Une armée d’hommes venue pour conquérir une femme, clama-t-elle.
Sa voix était emplie d’un venin contenu depuis trop d’années, tandis qu’elle observait le corps du roi qui perdait lentement de sa vigueur.
Il s’accrocha à la corde, mais ses genoux plièrent sous son poids.
— Père…
Le murmure de Juliette était plus faible que sa peur, plus fort que ses pleurs.
— Vous voulez effacer tout ce que vous ne pouvez contrôler, continua Saphira, imperturbable. Eh bien…
La main de Richard s’ouvrit malgré lui, vide de force. L’une de ses jambes passa à travers le pont.
— Laissez donc le vide vous effacer à votre tour.
La voix était soudain sinueuse, douce, berçante.
Le deuxième pied transperça la dernière planche.
Le roi de Percée tomba dans le vide.
Le cri de sa fille résonna tel un écho, et la princesse tomba à genoux, au bord du gouffre.
Le dignitaire étranger resta longuement figé, les yeux fichés sur le vide béant, avant de reporter son regard sur la Magicienne Sans Cœur.
Pour toute réponse, cette dernière tendit les bras vers lui. Ou plutôt, en direction de l’armée choquée de Percée. Les pierres se rejoignirent à nouveau et s’amassèrent, tourbillonnant dans les airs. La tornade reprit son chemin en direction des armées, comme si elle n’avait jamais été interrompue.
— Une armée d’hommes venue pour détruire une femme… répéta-t-elle, sa voix résonnant plus fort que le tonnerre, comme un mantra.
— Attendez ! s’écria le dignitaire d’Indeya, dressant une main implorante. Nous n’avons plus aucune raison de nous tenir ici, nous allons ordonner la retraite. Nous avons bien compris ; la princesse de Percée ne souhaite pas quitter le Pic de la Tourmente. Vous serez en paix…
Saphira l’ignora comme s’il n’était qu’un insecte sur son chemin et poursuivit, sa voix lointaine, possédée, les mains toujours tendues, menaçantes.
— … Ne fait pas le poids face à toutes les femmes…
Son souffle était rauque, saccadé, et laissait échapper des râles qui se fissuraient, mot après mot, comme des cadavres en décomposition.
— Prêtes à effacer des armées…
Le pied de la tornade atteignit de nouveau la terme ferme, à quelques mètres des armées.
Les pierres fusèrent en direction de l’armée de Percée.
— … Pour vivre.
Les soldats explosèrent dans un concert de hurlements.
Les premières pierres s’écrasèrent sur les soldats en première ligne. Alors que d’autres rochers s’abattaient sur la foule, un cri plus fort attira l’attention de la magicienne.
— Saphira, arrêtez, je vous en supplie !
La magicienne baissa les yeux sur la princesse.
— C’est bon, souffla la princesse, détournant le regard. Il est mort. Vous n’avez plus besoin de vous battre. Vous avez gagné. Votre ennemi est mort, et vous n’avez plus d’opposition. Que voulez-vous de plus…?
Le menton de Crudelis se souleva, hautain. Ses lèvres formèrent une grimace cassée.
— Alors, vous avez changé d’avis ? claqua-t-elle. Vous choisissez de défendre l’armée à présent ?
La princesse, déboussolée, jeta un oeil désespéré en direction des pierres qui tombaient encore sur les hommes. Sa voix était secouée de tremblements enfermés dans la cage de sa poitrine.
— Quoi ? Mais pas du tout ! Mais ce que vous faites là maintenant… C’est votre haine que vous écoutez. Ça ne sert plus à rien ! Celui qui vous a fait souffrir est mort, ce n’est plus la peine de…
— Selon vous, l’arrogance et la cupidité de cette armée qui croyait vous arracher à votre désir ne devraient donc pas être punies ?
Les boucles blondes de Juliette formaient un amas chaotique, électrique qui dodelinait lorsqu’elle secouait la tête, désabusée.
— Elle a déjà été punie. Vous avez choisi de la punir, explosa-t-elle, ouvrant les bras. Mais c’était l’arrogance, la cupidité de mon père que vous avez condamnées. Alors que vous n’en aviez pas le droit. Ces hommes n’ont fait qu’obéir, ils n’ont aucune volonté, ils…
Abandonnant.
— Je vois, trancha la magicienne, s’arrachant au regard de la princesse. Vous êtes donc prête à pardonner.
Elle vit les bras de la magicienne se baisser, et Juliette poussa un soupir de soulagement.
Soupir qui se déchira dans un nouveau cri étouffé.
Crudelis lança un bras en avant, propulsant une nouvelle pluie de pierres en direction de l’armée de Percée.
— Madame, je vous en conjure, supplia le chef d’Indeya, offrant un regard brillant, plein de pitié à l’armée adverse. Arrêtez. Je vous en supplie. Je crois que tous ici ont compris votre colère. Nous allons battre en retraite, vous avez ma parole.
À ces mots, il leva l’étendard du royaume d’Indeya au-dessus de sa tête, et sa troupe commença à reculer.
Mais la pluie de pierres continuait, et les cris perçaient toujours le ciel.
Encore, et encore.
Juliette se recroquevilla sur le sol, enfermée dans ses bras pour ne plus entendre.
Ne plus voir.
Ne plus être.
Puis, un hurlement strident
Venu d’outre-tombe
Du Néant
Du Vide
Et du ciel.
Saphira se figea.
Les pierres tourbillonnantes dans les airs, prêtes à s’abattre à nouveau sur les soldats de Percée, s’immobilisèrent.
Les cris de détresse cessèrent.
Les regards convergèrent vers l’origine du hurlement à glacer le sang.
Au creux des bras de la princesse de Percée se tenait un immense loup noir qui appelait la mort.
Juliette l’encerclait de ses bras, serrés forts autour de son poitrail, comme un bouclier, la tête enfouie dans son cou.
Blond doré et noir nuit.
Lentement, le corps de la Magicienne Sans Cœur descendit vers la terre et ses pieds touchèrent le sol à quelques mètres de la princesse et du loup. Le pas hésitant, la démarche flanchante, elle s’approcha des deux silhouettes enlacées.
De l’autre côté du gouffre, l’homme vêtu de l’armure argentée se racla la gorge.
Crudelis leva les yeux dans sa direction. Sa voix s’éleva au-dessus du vide.
— Maintenant, je vous conseille à tous de partir. Vous étiez tous prévenus, il me semble : nul ne revient du Pic de la Tourmente vivant. Le roi Richard en est la preuve.
Le général d’Indeya fixa longuement la magicienne. Dans ses yeux clairs se noyaient le regret, et quelque chose de noble, nageant entre l’empathie et l’abnégation.
Il fit docilement signe à ses soldats.
En face de la princesse, de l’autre côté du pont, un homme vêtu d’une longue robe blanche s’était extirpé de la masse et était désormais agenouillé au-dessus du vide, un Six blotti entre ses vieux doigts, marmonnant des prières incompréhensibles.
La Magicienne Sans Cœur croisa un instant le regard violet foudroyant du vieil homme, avant de s’adresser à lui ainsi qu’au représentant d’Indeya.
— Dites à vos reines que cette demeure ne recevra aucune visite importune et sera laissée en paix dès à présent. Elles comprendront, sans aucun doute.
L’homme à la bannière de colombe hocha la tête d’un air grave avant de faire volte-face, à la suite de ses soldats qui rebroussaient chemin d’un même mouvement. Un homme portant la cuirasse noire de Percée s’avança pour aider le vieil homme en blanc à se relever, avant de s’emparer du drapeau décoré d’un corbeau.
Il décocha un dernier regard de braise en direction de Crudelis.
La Magicienne Sans Cœur se détourna des silhouettes grises et blanches qui devenaient ombres dans la lueur pâle du matin.
Le loup avait cessé de hurler, mais la princesse ne semblait pas encore prête à le libérer de son étreinte.
— Que faites-vous ? demanda Saphira.
Sa voix avait retrouvé le calme de sa curiosité.
Le loup tourna la tête vers sa maîtresse au même instant où la princesse dégageait son visage des poils soyeux, juste assez pour lui jeter un coup d’œil.
— Je crois qu’il souffre.
Son œil noisette était brillant.
Sombre.
Il chercha le regard asphyxié de Saphira.
Le devina.
— Non… murmura-t-elle.
Elle retrouva les orbes dorées, dépareillées de la bête.
Bleu saphir, bleu mort.
Jaune éteint, jaune d’or.
Miroir braise
Miroir neige.
— Il est votre souffrance…
La Magicienne Sans Cœur resta figée devant la jeune fille.
— …N’est-ce pas ?
Elle n’offrit pas l’illusion d’une réponse.
Alors Juliette se redressa et lui fit face, ses prunelles scintillant d’un éclat plus intense, plus lumineux. Le loup l’accompagna dans son mouvement, enroula son corps autour de ses jambes.
Posa ses prunelles dorées sur Saphira.
Pesantes.
— Vous avez cru qu’écouter votre haine apaiserait la douleur, déclara Juliette, sa voix assurée. Vous vous êtes trompée. Vous avez tué le roi, mon père, vous avez tué plusieurs soldats, vous avez détruit la vie des autres… Vous sentez-vous mieux désormais, Saphira ?
Saphira suivit des yeux la main tendue de la princesse en direction du gouffre, du pont détruit.
— Je ne sais pas, articula-t-elle.
— Moi je sais.
L’héritière de Percée glissa une main dans le pelage de soie noire de la bête.
— Le loup a hurlé pour vous. Et il a raison. Vous avez tort.
La Magicienne ne trouva pas les mots pour répliquer, ne les chercha pas. Elle n’essaya pas de s’enfuir quand Juliette s’approcha d’elle. Elle n’essaya pas de reculer quand la princesse souleva la capuche et déposa une main froide sur sa joue creusée d’un sillon torturé.
Une déchirure du passé.
Le regard de Juliette descendit, et sa main suivit son chemin, se posa sur la poitrine de la Magicienne Sans Cœur. Celle-ci laissa échapper une inspiration saccadée, mais n’esquissa aucun mouvement. Pas même lorsque la jeune fille décrivit encore un pas en avant et déposa sa joue contre son torse de velours. Ses petites mains échouèrent dans le creux de son dos.
— C’est fini, maintenant, murmura-t-elle, la voix encombrée.
Saphira ne dit mot. Ses doigts trouvèrent d’eux-même les cheveux de blé, se noyèrent dans leurs courbes d’or.
— Tu n’as plus besoin d’être celle qu’ils craignent.
Juliette serra le corps de Saphira contre elle et blottit son visage contre la poitrine de la magicienne. Ses lèvres effleurèrent le battement sourd qui criait sous le velours.
Boum.
Sans qu’elle ne puisse l’en empêcher, un soupir passa la barrière des lèvres de Saphira.
— Je sais. Et je suis toujours là.
Un nuage d’air glacial se bloqua dans la gorge de la femme en noir, mais il fut comblé par la flamme qui avait pris racine au plus profond de ses entrailles. Ses bras entourèrent le corps de la princesse comme le bouclier qui protège le soldat de la mort.
Après de longues minutes, Juliette se dégagea enfin de l’étreinte, assez pour lever les yeux sur la magicienne.
— Peut-être que je ne suis pas la seule à chercher cette vérité qui effraie tant.
Un sourire fantôme habilla les lèvres gercées de la princesse.
— Cette vérité qui fait vivre, pourtant…
Sur ses traits fatigués se refléta une lumière nouvelle.
— Qu’en penses-tu, Saphira ?
Le silence.
Puis, un rictus se fraya un chemin sur la bouche sombre.
Violet espoir.
La main au saphir se saisit des petits doigts brûlant de promesses.
— Si tu as une vérité à m’offrir, je veux bien apprendre à vivre avec elle.
Juliette put enfin apercevoir l’œil vivant de la magicienne, comme un saphir brillant posé sur elle.
Un éclat bleu dans l’obscurité, qui la suivra toujours.
Une légère courbe du doigt de la magicienne appela toutes les pierres éparpillées dans le ciel. Elles tourbillonnèrent toutes ensemble, et dans un ultime tourbillon, s’unirent les unes aux autres pour reformer les falaises du Pic de la Tourmente. Dans toute sa splendeur de ruines, de mousse et de débris.
Main dans la main, les deux femmes disparurent entre les murs de la forteresse de lierres et d’épines.
Plus jamais personne n'osa pénétrer la terrifiante demeure de Crudelis, la Magicienne Sans Cœur et de Juliette, la princesse perdue.
Elles vécurent.
Elles apprirent.
Et les légendes s’embrasèrent.
Eh bien, je n'avais pas vu la fin venir, je pensais qu'il restait encore 5,6 chapitres ahah Je pense que c'est bon signe^^
Une fin intéressante et questionnante.
"— En réalité, mon petit roi, ceux qui chassent le pouvoir sont ceux qui n’ont rien d’autre pour prouver leur valeur au monde. Ceux qui ne le méritent pas."
J'aurais trouvé plus percutant :
Ceux qui chassent le pouvoir sont ceux qui ne le méritent pas.
Merci pour ta suggestion c'est vrai que c'est sans doute plus direct et efficace je me le note ;)