La créature seule,
Qui parvient à s'élever,
Même au milieu des fleurs,
Malgré le souvenir d'une vie oubliée,
Dont la candeur douce et tourmentée
Émerge sur les ruisseaux ensoleillés.
Animée par un bonheur qui l'égaye
Et par une vie illuminée.
Ce sont les contes et les chants qui transmettent nos mémoires. C'est par nos voix qu'on leur offre beauté et immortalité. C'est par nos rimes qu'on peut confier nos plus précieux secrets, qu'ils soient prodiges, crimes ou bien regrets.
La mémoire est une fleur. La vie est un jardin. La mort est un bouquet.
L'idée que c'est par les histoires que la mémoire perdure est aussi très juste. Ce récit me rappelle les contes du folklore irlandais et la tradition de l'Eachtrai, où le héro ne revient pas victorieux à son point de départ, car sa quête n'offre pas de retour possible autre que celui de la mort après avoir accompli sa destinée. On peut penser par exemple, dans la même lignée, à la légende du Roi Arthur et à la quête du Saint Graal, qui se solde finalement par la défaite du héro.
Ici, on est entre victoire et défaite, entre vie et mort, entre mémoire et oubli, et c'est vraiment un récit qui donne à réfléchir et à s'interroger sur le sens de la vie et la finalité de l'existence.
En tous cas, ça m'a réconciliée avec la poésie et j'ai vraiment passé un très bon moment à lire les aventures empreintes de lyrisme de notre dryade anonyme.
Je suis très heureuse d'apprendre que tu as aimé, j'espère, si tu penses revenir sur mon profil, que les autres recueils te plairont tout autant si ce n'est plus !