Zombie

Notes de l’auteur : "Ah ! You were only expecting one chapter... BUT IT WAS ME, PIGHEAD !"

Aujourd'hui, le mot du jour d'hier était "Zombie". Du coup, bah... j'ai écrit une origin story. Les gens qui ont lu "Papin et des jeux", vous vous souvenez peut-être de Sophia, la meuf-zombie balançant une manette après avoir perdu et se faisant charrier pour ça ? Bah, voici son histoire et d'où elle vient. Le monde auquel je fais référence, c'est le serv' RP Monster Prom d'où elle est issue et qui n'a pas duré bien longtemps (ça arrive) et pour le reste... bah, c'est l'OS le plus long que j'ai écrit pour le Writober (j'en ai écrit la plus grande partie en cours, MDR) et j'espère que vous aimerez !

Grosse dédicace à PikaChoc, qui a créé le serv' d'où provient Sophia à la base (si vous avez un Twitter, allez voir ses dessins sur @PikAchoc2, c'est de la bonne !)

Quels choix de vie sont possibles quand l'univers d'où vous venez se retrouve soudainement peu à peu peuplé par des monstres et, au même moment, doit faire face à une guerre civile entre communautés zombies ?

Tenter de vivre comme d'habitude était un choix populaire. Après tout, contrairement au cliché populaire, beaucoup de monstres possédaient les mêmes capacités intellectuelles que les humains et n'avaient aucun problème à tisser des liens amicaux (et plus si affinités). Il fallait juste ne pas se perdre et prier pour que les zombies qu'on croise étaient des gens cool.

Une autre technique très populaire, bien que découragée par à peu près tout le monde, était la mort. C'était surtout les gens provenant des zones les plus à risque qui étaient tentés de le faire et ce pour de multiples raisons qui vont vous être expliquées.

Sophia Kiryu, elle, avait choisi une troisième solution.

Comme dit juste avant, son univers était non seulement peuplé de monstres mais des zombies étaient également présents en nombre depuis qu'un virus avait été relâché sur Terre suite à une expérience scientifique ratée. Et au début, tout cela n'était pas particulièrement grave, car au contraire de 90% des Terres peuplant le Multiverse, lesdits zombies se révélèrent être des gens tout à fait normaux (enfin, aussi normaux que des zombies puissent être) et sympathiques. Mais à un moment, tout dégénéra. D'autres zombies commencèrent à apparaître, s'attaquant à tous ceux qu'ils pouvaient avoir en face sans aucune distinction et n'ayant aucun regard pour la vie d'autrui.

C'était déjà choquant en soi, mais quand leurs raisons (et même d'où ils venaient) furent révélées, l'incrédulité de l'humanité augmenta encore un peu plus. Personne ne voulait croire que des ex-étudiants en biologie avaient décidé de s'introduire dans le laboratoire d'où provenait le virus, de voler les composants utilisés pour l'expérience d'origine et d'en faire un sérum, juste par nihilisme mal placé couplé avec une bonne dose d'arrogance et d'un peu de darwinisme social. Et pourtant, c'était la vérité.

Sophia, elle, était vers la fin du lycée et s'apprêtait à faire la transition vers l'université et, au départ, elle était surtout focalisée sur le fait de vivre sa vie, continuer ses études, avoir des amis… surtout que là où elle vivait, ce n'était pas une zone à risque, du coup, tout allait bien, non ?

La vie lui prouva le contraire.

Un jour, alors qu'elle sortait pour aller acheter des choses, elle se retrouva à marcher un peu trop près d'un squat où se trouvaient certains des zombies les plus agressifs. Ces derniers avaient envie d'un truc à manger et j'imagine que vous pouvez deviner comment ça s'est fini. Sophia fut gravement blessée (notamment aux deux bras) et dut faire le sprint de sa vie pour pouvoir leur échapper. Le problème, c'est qu'elle n'était pas la personne la plus sportive au monde, qu'il n'y avait pas d'hôpital près d'ici et que les zombies, eux, n'avaient pas de problème d'endurance.

Puis, elle vit par terre certaines de leurs seringues contenant leur sérum. Tout était déjà moins clair dans la tête de Sophia et elle sentait qu'elle n'avait plus beaucoup d'options. Alors, en quelques secondes, elle prit une seringue et se l'injecta dans les veines avant de partir trouver une cachette. Le virus fit effet rapidement.

Depuis ce jour, Kiryu était elle-même devenue une zombie. Elle avait toujours des cheveux, des dents propres, des fringues et ses capacités mentales, mais sa peau grise et décharnée ne mettait aucun doute sur ce qu'elle était désormais. Les gens qui la connaissaient eurent peur les premières fois, mais pas longtemps (surtout en réalisant qu'elle-même était la plus secouée par ce qu'elle avait vécu). Et même si elle ne mit pas longtemps à se questionner (pourquoi ses yeux étaient devenus jaunes ? Pourquoi elle n'était pas devenue complètement chauve ? Pourquoi manger ou se laver, ça restait des actions si simples même avec un organisme niqué et des bouts de corps qui risquaient à tout moment de tomber ? Pourquoi elle ne pouvait pas s'empêcher de manger plein de trucs qu'elle n'aurait jamais mangé avant et de manger plus qu'avant ?), sa vie reprit. Tout sembla bien se passer.

Jusqu'à ce que son monde dépérisse et qu'un portail s'ouvre dans sa chambre, avec deux hommes barbus en sortant et lui demandant de faire ses valises. Sophia n'eut d'abord pas le temps de comprendre ce qui se passait, mais l'urgence dans les voix de ces types semblait vraie et ils promirent de tout expliquer. Du coup, elle décida de les suivre.

Le monde dans lequel elle se retrouva n'avait rien en commun avec le sien. Les deux gars (qui se nommaient Frank et Maxim) lui parlèrent de super-héros et super-vilains, de fiction, d'un monde né de la fusion de multiples mondes, d'animaux anthropomorphes multicolores, d'une femme qui les aurait créés, elle, lui et d'autres, de quatrième mur. Et surtout, maintenant, elle avait un groupe dans lequel elle était intégrée. Elle habitait dans une colocation depuis un bon bout de temps, mais pas avec autant de gens.

Ce fut compliqué au début, vu les très différentes personnalités des multiples zozos dont elle partageait maintenant la vie et leurs tendances à se fourrer dans n'importe quel genre de merde (le tout en n'ayant aucune idée de ce que le concept de honte était, en tout cas à l'extérieur). Mais en prenant l'habitude, elle put s'adapter à cette nouvelle vie assez rapidement.

Maintenant, sa vie se reposait sur un emploi du temps très routinier. Se lever. Petit-déjeuner puis se laver. Aller réveiller Jeremiah (le poulpe avait été désigné comme son homme à tout faire). Echouer à le réveiller et utiliser une méthode plus directe pour le faire se réveiller. Aller faire pipi. Jouer aux jeux vidéo. Déjeuner avec tout le monde. Passer l'après-midi à faire quelque chose, impliquant (presque toujours) Jeremiah et (souvent) les créations inachevées de Pighead. Eviter les membres du crew les plus grognons ou sous l'emprise de substances. Bien s'amuser. Raconter des blagues à la con. Prendre le goûter. Entendre de loin Frank ou Maxim essayant de réparer la dernière connerie ayant été faite (quand elle ne faisait pas partie des fautifs de ladite connerie). Aller prendre une douche. Regarder des vidéos sur YouTube. Dîner avec tout le monde. Rester éveillée encore quelques heures avant d'aller se coucher pour être en forme pour une nouvelle journée.

Quand elle avait débarqué dans ce nouveau monde et en fait, à partir du moment où sa transformation s'était accomplie, Sophia était remplie d'incertitudes sur si sa vie allait changer pour le meilleur ou pour le pire. Et quand il fut avéré que son monde d'origine avait effectivement fini par disparaître, cela l'avait rendue sans voix. Mais aujourd'hui, ces incertitudes avaient disparu. Car maintenant, elle savait quels étaient ses buts dans la vie et où est-ce qu'elle allait. Et elle savourait chaque minute.

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