La conjugaison est une forme poétique de mon invention. Il s’agit d’un poème constitué de deux quatrains aux vers isométriques (de même mètre). Le titre du poème doit être un verbe à l’infinitif. Les vers du premier quatrain débutent chacun par un pronom personnel singulier (dans l’ordre : je, tu, il et elle) suivi du verbe-titre correctement conjugué. Les vers du second quatrain suivent la même règle, appliquée aux pronoms personnels du pluriel (nous, vous, ils et elles). Le principe de ce poème est de rendre compte de la polysémie du verbe choisi en exposant différents contextes d’utilisation, ou plus simplement d’induire au fil des vers un sujet que ce verbe peut incarner.
Il est possible de prolonger le poème en conjuguant le verbe choisi à plusieurs temps. Ainsi nous pouvons par exemple concevoir un poème de six strophes : les deux premiers quatrains peuvent être conjugués au passé de l’indicatif, les deux suivants au présent et les deux derniers au futur.