L’Humiliation de la Vérité
La Vérité marcha dans la cité,
Nue comme un diamant sans opacité.
Son éclat brûlait, mais nul ne voulait voir,
On lui jeta des haillons pour éteindre son miroir.
Les puissants la giflèrent de mots sucrés,
Les foules la huèrent, trop lâches pour l’écouter.
Ses phrases claquaient, éclairs sous le ciel,
Tonnerres de cristal, trop purs, trop cruels.
On la piétina, on la cloua dans l’ombre,
Sous les crachats, elle riait sans encombre.
Car les mensonges meurent comme pierres au vent,
Mais la Vérité, humiliée, vit éternellement.