J'aime la douceur de Prévert et la brutalité de Bukowski. J'essaye d'être un peu des deux. Ça, c'est l'essence de mes écrits. Ma quête. S'inspirer des autres et tenter de marier les styles. Buko est un alcoolique notoire, tu ressens la saleté du mec jusque dans ses textes. Dans ses « Contes de la folie ordinaire », t'as juste envie de vomir. Mais c'est beau.
Prévert, c'est autre chose. C'est l'artiste délicat. Celui qui écrit comme on parle à une écolière. Y'a des images et des couleurs, tu peux les voir et les sentir. « Les enfants du Paradis », là le mec était à son apogée. Tu peux ne pas aimer, c'est vieux maintenant. On a changé la définition de l'amour, depuis. Mais putain... Prévert s'amuse avec les mots comme un chat avec un mulot.