1. Une découverte inattendue

Par Chapo
Notes de l’auteur : Cette version est une réécriture de la précédente publiée en 2023. Tous les commentaires datés de 2023 ne concernent donc pas celle que vous lisez maintenant, mais ils m'ont été bien utiles pour la réécriture !

Une vingtaine d’années plus tard.

Installée à mon ordinateur, je lance en fond sonore Mes racines au rythme vif et martelé, première chanson de la liste que je me suis créée pour m’accompagner dans mes recherches. Ma mission du jour : dénicher dans les archives et leurs registres toute information à propos de l’enfance de Benoît, un aïeul de ma belle-mère. Celle-ci est préoccupée à son sujet depuis la découverte que j’avais faite sur lui.

Je suis tombée par hasard dans la généalogie à l’âge de 11 ans, et cela est devenu aussitôt une passion. Aujourd’hui, c’est mon loisir préféré. Je n’ai pourtant que peu souvent l’occasion de faire des recherches, happée par ma vie de couple avec Vincent, nos loisirs, et ma vie professionnelle. Me lancer dans cette activité très chronophage exige d’avoir du temps devant moi, et je n’arrive que très rarement à me poser pour reconnecter mon cerveau à des recherches. Mais à partir d’aujourd’hui, c’est décidé : je veux connaître le fin mot de l’histoire que de premières recherches menées sur la famille de Vincent ont esquissé. C’est donc avec délectation et avidité que je me suis installée devant mon ordinateur, dans la chambre qui nous sert de bureau, pour me replonger aujourd’hui dans la généalogie de ma belle-mère, Maryse. J’ai prévu de travailler sur son arrière-grand-père, Benoît Trontin, et sur la famille de celui-ci. Lorsque j’avais complété l’arbre généalogique qu’elle avait esquissé avec les quelques actes et documents en sa possession, j’avais d’abord trouvé que Benoît était né sans père connu. Puis j’avais découvert, ce qui attrista profondément ma belle-mère, que la maman du petit garçon était décédée alors qu’il avait tout juste six ans. C’était en 1877. Sans surprise, l’acte de décès de Claudine Trontin, cultivatrice dans un petit village de l’Ain, n’en précise pas la raison. Mais j’ai bien ma petite idée : comme Claudine est alors âgée de 28 ans, une grossesse lui a sans doute été fatale. J’ai rencontré bien trop souvent au cours de mes recherches des morts de jeunes femmes concomitantes de la naissance de leur enfant, Claudine ne viendrait que s’ajouter à cette longue liste. Je suis d’autant plus convaincue de cette hypothèse, que Claudine s’est mariée deux ans auparavant.

Maryse voudrait juste en savoir un peu plus sur sa famille, et qui étaient ses ancêtres. De mon côté, j’aime bien comprendre le pourquoi du comment dans toutes mes expériences en généalogie, comme dans de nombreuses autres sphères de ma vie. Cette curiosité me pousse souvent à passer du temps à creuser des sujets que d’autres pourraient trouver anodins. Sans ce trait de caractère, je ne passerais d’ailleurs pas autant de temps dans des recherches. Toute leur saveur réside en fait pour moi à les mener au-delà des simples dates et des lieux des principaux événements de vie des protagonistes.

Je décide donc d’abord de tenter de confirmer ma supposition sur les raisons de la mort de Claudine, même si cela ne fera pas avancer l’arbre de Maryse. La cause d’un décès n’étant pas indiquée dans l’acte d’état civil, je ne peux qu’essayer d’en trouver une explication de manière indirecte. Aussi, pour vérifier si Claudine est, comme je l’envisage, morte en couches, je pars à la recherche d’une naissance et d’un décès d’un enfant nommé Ducloud, nom de famille du mari de Claudine. Je me rends sur le site internet des archives départementales de l’Ain. Je décide de parcourir d’abord les tables décennales qui englobent le mariage et le décès, dans chacun des deux villages où Claudine a vécu. Les tables décennales facilitent grandement la tâche quand on n’a qu’une idée approximative de la date d’un événement d’état civil. Elles contiennent la liste de tous les événements enregistrés, comme leur nom l’indique, sur une période de dix ans. Ces événements sont classés par type (naissances, mariages, décès), en général, d’abord par ordre alphabétique du patronyme des individus, puis par année. Sinon, elles sont classées par année puis par patronyme.

Je m’intéresse d’une part à Saint-Trivier-sur-Moignans, où Claudine est née, a vécu et est décédée. Puis je me pencherai sur Guéreins, à une douzaine de kilomètres du précédent, où elle s’est mariée et a sans doute habité avec son époux. Ce sont dans ces villages que j’ai le plus de chances de trouver une trace d’un éventuel enfant qu’elle aurait eu avec Antoine Ducloud. Cette recherche devrait me prendre cinq minutes. Je me pencherai ensuite sur le sort de son fils Benoît pour répondre à l’inquiétude de Maryse quant au devenir de son arrière-grand-père après le décès de Claudine.

Comme les villages ne sont pas grands, les tables décennales comptent quelques pages seulement. Je décide alors de chercher en même temps des naissances au nom de Trontin, puisque cela ne me coûtera que peu d’efforts supplémentaires. Mon expérience m’a prouvé, à plusieurs reprises, l’utilité de se pencher sur les porteurs d’un même patronyme : on y découvre souvent des choses sur sa famille éloignée et cela peut permettre d’en apprendre plus sur sa famille proche ! Dans une enquête généalogique, on a en effet intérêt à procéder de manière élargie pour faire des trouvailles intéressantes, et le temps qu’on a l’impression alors de perdre nous en fait toujours gagner ensuite.

Dans les registres de Guéreins, je ne trouve aucun Ducloud, ni dans les naissances ni dans les décès : elle n’a donc pas eu d’enfant avec son mari, ni vivant ni né sans vie. À moitié déçue car mon hypothèse n’est pas vérifiée, je suis au moins rassurée de ne pas trouver d’enfant qui aurait pu être à l’origine du décès de sa mère. Je n’y trouve pas non plus de Trontin. Je passe aux registres de Saint-Trivier-sur-Moignans, dans lesquels ne figure pas de Ducloud non plus. Je me suis donc trompée ! Tant pis. Ou tant mieux : Claudine a peut-être survécu à un accouchement, ce qui n’est pas plus mal, ou sinon, tellement tôt dans sa grossesse qu’aucun enfant n’a été déclaré. Je termine ma recherche en tournant les quelques pages nécessaires pour arriver aux T. À ce moment, le nom du premier enfant au patronyme de la liste et la remarque qui l’accompagne m’interpellent par rapport à mon enquête sur la famille de Benoît : un autre enfant naturel nommé Trontin, Étienne, est né en 1873. C’est presque une chance que l’agent d’état civil ait fait un excès de zèle en montrant du doigt que les enfants naturels l’étaient, alors que je ne crois pas que cela soit requis. Sans cette remarque, je n’aurais pas été autant interpellée ! Je m’empresse de parcourir la liste de tous les nouveaux-nés dont le patronyme commence par un T, et je découvre trois autres Trontin, sans la mention précédente. Ils sont nés en 1878, 1879 et 1882. Claudine, décédée en 1877, ne peut donc pas être leur mère. Mais Étienne… Ne me dites pas que…

Partagée entre la potentielle joie de trouver un frère à Benoît et la tristesse de découvrir un deuxième enfant qui deviendra orphelin, je me précipite sur le registre annuel afin de lire l’acte de naissance de ce fameux Étienne. Après quelques pages, me voici devant le document, entouré de plusieurs mentions manuscrites ajoutées dans la marge, signes d’une vie bien remplie. Je suis contente de voir que je ne suis pas complètement nulle, car mon hypothèse se révèle cette fois exacte. Je reste malgré tout sans voix en découvrant que Claudine a donné naissance à un deuxième garçon sans père connu, comme le premier. Tandis que Maryse voulait savoir ce que son arrière-grand-père, présumé enfant unique, avait pu devenir après le décès de sa mère, nous voilà maintenant avec deux orphelins sur les bras !

Je me demande bien comment Maryse va réagir quand je lui annoncerai l’existence de ce demi-frère. J’ai hâte de le lui dire, tellement c’est incroyable, mais j’espère qu’elle ne sera pas chagrinée alors que l’enfance de son arrière-grand-oncle l’inquiétait déjà. Je sais que faire des recherches généalogiques peut occasionner des découvertes tantôt tristes, tantôt heureuses, et j’ai appris à prendre du recul dessus. Ainsi, quand je lis les actes de deux mariages croisés entre deux fratries, cela me fait sourire amèrement, car je sais que cela correspond parfois davantage à un arrangement qu’à de l’amour. Quand je retrouve un père de famille tous les deux ans déclarer des enfants sans vie et ensuite le décès de sa femme, cela m’attriste et finit par me sidérer. Aussi, pour ne pas me laisser hanter par les événements vécus par mes ancêtres et ceux des autres, je tente toujours de les recontextualiser. J’essaie ainsi de les entendre au plus près de la manière dont ils ont pu être vécus dans leur époque, et non pas à l’aune de ma propre expérience, par la force des choses en décalage avec leur réalité. Mais Maryse prendra sans aucun doute la situation bien plus à cœur que moi, se sentant directement concernée par son ancêtre et sa famille, et moins habituée que moi à la découverte de potentielles situations malheureuses.

Je suis généalogiste, mais je suis avant tout une femme. Je ne peux m’empêcher de penser à Claudine, et de nombreuses questions me submergent. Quelle a donc pu être sa vie, pour avoir deux enfants à vingt-deux et vingt-quatre ans, sans jamais déclarer l’identité du père ? Comment a-t-elle pu faire pour s’en occuper ? Des questions auxquelles on peut seulement trouver des réponses générales en se documentant sur les mœurs de l’époque, mais sur lesquelles je ne vais pas m’appesantir, sinon je n’avancerai jamais.

Plus d’une demi-heure s’est déjà écoulée alors que je ne comptais y consacrer que cinq minutes, et je n’ai pas commencé ce pour quoi je m’étais installée à mon ordinateur. En cela, la généalogie se révèle aussi fascinante qu’exaspérante : on entame une recherche en espérant trouver rapidement la réponse, mais on tombe sur un élément interpelant qui nous emmène ailleurs et nous éloigne de notre objectif initial. Si l’on ne se réfrène pas, on peut passer des heures et des heures à vagabonder, certes parfois avec des découvertes intéressantes, mais sans avancer vraiment. Combien de fois ai-je démarré une exploration après le journal de 20 heures, pensant terminer avant le film du soir, et Vincent s’est-il retrouvé seul sur le canapé alors qu’il m’appelait pour me dire que ça commençait ? Plongée dans mon écran à éplucher des registres et à fouiller des informations beaucoup plus diverses et variées que prévu, je ne l’entendais même pas m’appeler. Ce n’est que lorsqu’il venait me voir à la fin du film pour me dire qu’il allait se coucher, que je réalisais le temps passé. Partir dans une quête infinie, picorer des résultats à droite et à gauche en en oubliant toute notion de temps, glaner de-ci de-là des indices et des découvertes jusqu’au vertige et la sensation d’en savoir toujours un peu plus sur mes ancêtres ou leur vie : c’est une facette de la généalogie qui m’exalte. Devant tant de satisfactions, son corollaire de mettre alors sa vie de côté passe parfois après.

Entendant la chanson préférée de ma liste commencer, je fais une pause de quelques minutes pour en profiter pleinement et la chanter à tue-tête, et je me replonge dans mon enquête.

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Adela Rune
Posté le 14/06/2023
Salut,
Ton résumé m'a donné envie, j'ai trouvé le sujet original et j'étais curieuse de voir comment il était abordé.

Dès le premier paragraphe, j'ai eu le sentiment d'être lâchée sans précaution dans les recherches de la narratrice. Nous sommes très vite nourri d'informations concernant la mère de l'aïeul de la belle-mère de la narratrice (qui nous est une parfaite inconnue). Il me semble difficile de s'intéresser à cette histoire quand on nous la présente comme ça.

Le texte contient beaucoup de renvois en bas de page et d'explications entre crochets. Je suis sûre qu'une partie de ces informations peuvent être intégrées dans le corps du texte, et une autre partie supprimée, on comprendrait avec le contexte. Car s'il y en a trop, on est sorti de la fiction tout le temps et il faut sans cesse reprendre le fil de l'histoire. Bien sûr, ça n'enlève rien à leur intérêt, ni à la qualité des recherches que tu as faites. On sent qu'il y a vraiment du fond derrière ton histoire.

La mortalité infantile était terrifiante. On ne mesure pas assez la chance qu'on a de vivre à notre époque. Et la mortalité en couche !

Une demi-heure seulement ? Pour trouver tout ça ? Ca me paraît bien peu.

Dans la deuxième partie du texte. Le dialogue peut-être plus exploité, ici, il est très court et je suis restée un peu sur ma faim.
En terme de rythme, c'est dommage de passer de "Il me tarde de révéler à Maryse", puis de faire se dérouler la rencontre au paragraphe suivant. Tu ne peux pas créer une attente et la satisfaire à la ligne d'après. Enfin, rien n'est interdit, ça va de soi, mais personnellement ça m'a fait bizarre.

Je n'ai presque rien noté sur la forme. Les phrases sont bien construites, on comprends très bien. Seulement :
- la vie d'enfant : je dirais l'enfance
- " ...! ", c'est soit les points de suspension, soit le point d'exclamation.

Merci d'avoir partagé ce projet avec nous. Tu as dû beaucoup travailler.
Chapo
Posté le 15/06/2023
Bonjour,
Merci de ton retour très détaillé.

Tes remarques rejoignent plusieurs points qui ont déjà été évoqués et pour lesquels je n’avais pas encore fait de modifications.
Je vais voir comment je peux faire pour présenter un peu plus les protagonistes et le pourquoi des recherches avant de rentrer trop directement sans celles-ci.
Pour les notes, j’entends bien que c’est compliqué à lire, mais je ne me vois pas faire sans. J’ai déjà fait plusieurs modifications suite aux remarques précédentes. Mais visiblement, ce n’est pas encore satisfaisant... A creuser !
Pour le dialogue, il me semblait que c’était plus adapté d’écrire juste l’essentiel sans allonger le texte.
Pour l’attente qui ne l’est plus, ça ne m’avait pas interpelé comme ça, je vais réfléchir !
Effectivement, « enfance » sera moins lourd que « la vie d’enfant ». Tout comme la ponctuation « !... » à simplifier.

Il y a un double travail en effet : les recherches généalogiques et l’écriture du roman :-)
JeannieC.
Posté le 07/06/2023
Bonjour Chapo ! Bienvenue sur PA tout d'abord =)
J'aime beaucoup les "tranches de vie" et aussi les récits historiques - voilà donc un petit moment que j'étais curieuse de ton texte. C'est parti pour m'y plonger !

J'aime bien cette héroïne qui se plonge dans une investigation généalogique - ça me rappelle très fort certains membres de ma famille qui se passionnent pour la généalogie et peuvent passer comme ça des heures en ligne pour tenter de résoudre des mystères sur leurs aïeux, leurs enfants, des décès, des mariages précipités, des exodes. C'est comme plonger dans les secrets de notre ascendance et, à travers elle, mieux connaître également l'Histoire avec un grand H. Et comment on vivait autrefois.

Très chouette, cette entrée en matière sur le mode de l'enquête, avec un mystère que ta narratrice cherche à résoudre. Perso je n'ai pas été dérangée par le fait que la réponse arrive assez vite, je me doute bien que ce n'est qu'une première porte d'entrée dans cette histoire.
Pas spécialement dérangée non plus par les notes de bas de page - mais certaines "notes" gagneraient je pense à être plus discrètes, avec juste le numéro plutôt que "cf note fin de chapitre". À mon avis, simplement mettre le numéro, c'est une convention que les lecteurs comprendront très bien.
Par contre, je serais pour peut-être ne pas surcharger le contenu de tes notes dans la mesure où c'est un récit, pas un travail universitaire. Les détails sur la mortalité maternelle par exemple sont très intéressants, mais est-il nécessaire d'être aussi précis ? Simplement l'info que la mortalité est plutôt élevée et que l'espérance de vie des femmes à cette époque tourne autour de 41 ans pourrait suffire il me semble.
Pas convaincue non plus par "Oh là là !" qui amoindrit, je trouve, la portée du propos alors que l'exclamation est déjà très bien sous-entendue dans le propos qui précède : la voilà avec deux orphelins !

Mais c'est du chipotage. Le sujet m'intéresse et on s'identifie volontiers à cette narratrice et aux recherches qu'elle mène <3
À bientôt !
Chapo
Posté le 08/06/2023
Bonjour JeannieC.
Merci de ton retour détaillé. Contente de ton enthousiasme  vis-à-vis du sujet de mon roman et de la façon de le traiter !
Les chapitres suivants devraient d'ailleurs te permettre de vivre davantage les recherches généalogiques que tu perçois via les membres de ta famille !
Effectivement, j’ai peut-être été un peu trop universitaire dans certaines notes... Difficile de passer de recherches où on essaye de tout comprendre à un récit romancé... Je vais voir si je peux en alléger certaines !
Pour les autres remarques, je vais faire quelques petites modifications. Merci !
Champ
Posté le 05/06/2023
J'ai bien accroché a ce début d'histoire qui donne envie de lire la suite.. Contrairement à tes autres lecteurs je ne suis pas emballé par les notes de bas de page, ça me rappelle trop les articles scientifiques!. Je trouve que pour un roman ça casse le rythme. Je me pose la question à chaque note. Est ce que je m'arrête pour aller lire la note ou est ce que je continue. Pour cette première lecture je les ai toutes lues à la fin. Celles qui sont essentielles pourraient être regroupées dans une post face à la fin du roman.
Pour renforcer l'aspect roman et prendre de la distance avec ton personnage ne pourrais-tu pas remplacer le je par un prénom? .
Ces remarques sont bien sûr celles d'un petit lecteur qui n'a que des impressions et aucune légitimité à donner des conseils mais de tous ces avis contradictoires tu sauras surement tirer profit. En tout cas ce début est prometteur bravo!
Chapo
Posté le 06/06/2023
Merci Champ de ton commentaire détaillé !

Contente de voir un retour différent sur les notes de bas de page... Ici, je pense que ce n'est effectivement pas pratique parce qu'on a un chapitre entier à faire défiler pour les lire. Dans un livre mis en page, ce serait peut-être plus simple si chaque note est en bas de sa page. Je vais voir si je peux ici insérer les courtes notes bas de page dans le texte, par exemple entre crochets, pour que ça soit plus simple, et garder les plus longues (historiques ou généalogiques) en bas de chapitre. Mais cela n'enlève pas les coupures qui se rapprochent en effet d'un document scientifique (ce qu'est partiellement mon roman puisqu'il se veut aussi didactique...). A réfléchir donc pour la mise en page papier ou ebook de mon livre !

Pour le point de vue du narrateur ("je" dont on apprend dans le chapitre suivant qu'elle s'appelle Lucie, ou quelqu'un d'autre d'ailleurs) : après plusieurs essais et réflexions, j'ai choisi de faire parler Lucie de son point de vue, pour permettre au lecteur de se plonger dans les recherche généalogiques un peu comme si c'était lui qui les menait. L'un des objectifs de mon livre est en effet de permettre aux gens de se mettre dans la peau d'un généalogiste, avec ses joies et ses déconvenues.
Si le seul point qui te gêne,c'est qu'on ne sait pas qui est ce "je", il faut que je vois comment introduire son prénom rapidement pour qu'on comprenne qui parle (le texte de quatrième de couverture présenté ici au début peut le faire comprendre, mais il est rédigé à la troisième personne...).

Sinon, toute impression et tout avis est bon à prendre, il n'y a pas de (non) légitimité !! Merci encore !
October Rust
Posté le 28/05/2023
Hello ! Me voici pour jeter un oeil à ton récit !
Le chapitre débute dans le vif du sujet sans attendre, ce qui n'est pas plus mal. Ce style "droit-au-but" a le mérite de ne pas perdre le lecteur, ce qui n'est pas chose aisée quand on parle de liens familiaux (la cousine de la belle-soeur du mari de machine... On peut vite s'y perdre !).
Petit bémol, on nous dit dans les premiers paragraphes que Maryse est préoccupée au sujet de Benoït sans nous dire pourquoi, et la réponse tombe finalement plus bas ce qui est peu maladroit dans le sens où je me suis dit "ah ok ça doit être un élément important de l'intrigue pour que l'auteur omette la motivation de Maryse... Ah, ben non". D'ailleurs, j'en viens à me demander s'il y a une raison particulière pour que cette recherche ait lieu à ce moment précis, un élément déclencheur peut-être ?
En tout cas l'histoire titille la curiosité, moi aussi j'ai envie d'en savoir plus sur la vie de ces orphelins ! J'apprécie beaucoup les notes de bas de pages également, je pense qu'elles sont bienvenues.
Je me demande, as-tu utilisé des véritables noms de familles ?

Au passage, pense à justifier ton texte avant de le poster, c'est toujours plus agréable à l'oeil :)
Chapo
Posté le 30/05/2023
Bonjour,
Merci beaucoup de ton commentaire détaillé !
En effet, la préoccupation de Maryse à propos de Benoît (le fait qu'il soit orphelin), n'est pas l'élément important de l'intrigue, mais l'élément déclencheur de l'enquête. Je vais revoir comment présenter les choses et expliquer davantage le contexte !
Les personnages historiques portent leurs vrais nom et prénom car je m'appuie sur des sources librement disponibles sur Internet, et que le livre va clairement y faire référence de temps en temps. L'identité des personnages contemporains a été modifiée.
Merci pour la justification du texte, je n'avais pas fait attention !
AurélieC
Posté le 26/05/2023
Hello,
Ton récit m'intrigue beaucoup, surtout parce qu'il ne ressemble pas à ce que j'ai l'habitude de lire. Alors forcément, les notes en bas de page m'ont bien aidées, c'est intéressant et ça permet d'apprendre des choses sur les recherches en généalogie. Ceci dit, je me suis vite perdue dans cet arbre en construction ! Si tu prévois de publier cette histoire sur papier, est-ce que tu mettras l'arbre généalogique en début de récit ? (même si ça risque de "spoiler" des éléments de ton histoire)
Chapo
Posté le 27/05/2023
Merci de ton commentaire !
Contente que les notes de bas de page soient utiles !
Oui, j'ai prévu de mettre un arbre généalogique dans la version imprimée à la fin du livre (il sera annoncé en préambule du livre et dans un prochain chapitre). Mais pour ne pas spoiler l'histoire, j'ai prévu un arbre juste commencé avec les informations sur les premiers protagonistes, et à compléter au fur et à mesure de la lecture. Il y aura aussi l'arbre en version complétée juste après l'arbre à remplir, à consulter après avoir fini l'histoire pour vérifier si on a bien rempli l'arbre vierge ;-) (ou en cours de lecture si besoin, mais je trouverais ça franchement dommage...).
Chris Falcoz
Posté le 26/05/2023
Bonjour,

Je me suis facilement identifiée à la narratrice (à noter cependant que je suis une lectrice biaisée et qu'une histoire avec des recherches généalogiques ne pouvait que m'intéresser 🤩)

Quelques remarques au cours de ma lecture :
- Pourquoi ce soudain intérêt de la belle-mère pour son aïeul ? La narratrice n'a pas l'air de se poser plus de questions que ça sur cet intérêt. Je trouve ça un peu curieux.
- "cette recherche devrait me prendre cinq minutes" : je me suis demandée si tu étais super optimiste en lisant cette phrase, ça m'a fait rire 🤣 (et en effet, c'était optimiste)
- Les notes en bas de page, c'est une très bonne idée pour ceux qui ne connaissent pas, ET pour ceux qui se posaient plus de questions ! Du coup, cette histoire, c'est une histoire fictive ou réelle ?
Chapo
Posté le 26/05/2023
Bonjour,
Merci beaucoup de ton commentaire précis ! Contente que tu te sois identifiée à la narratrice, même si ton profil te facilitait les choses !
Alors pour répondre à chacune de tes remarques :
- l'intérêt de la belle-mère pour son aïeul apparaît un peu plus précisément dans la suite du chapitre et le chapitre suivant. Mais si quelque chose interpelle de manière bizarre dans la première phrase, c'est qu'il faut que je la reprenne !
- les recherches qui prennent 5 minutes, c'était en référence avec l'expression "j'en ai pour 5 minutes" quand on pense faire un truc rapidement, et pour faire sourire le lecteur (surtout que je marque bien le contraste ensuite avec la vraie durée). Donc cool si ça t'a fait rire !
- les notes de bas de page me semblent indispensables pour mieux comprendre les choses puisque ce roman se veut aussi didactique, même si je crains que ça alourdisse un peu les choses et que ça fasse moins roman...
Comme expliqué dans le préambule du livre, cette histoire est basée sur de vraies recherches, et ce qui y est raconté est proche de ce qu'il s'est passée au cours de celles-ci.
Chris Falcoz
Posté le 26/05/2023
Ah, je n'ai pas vu ça clairement dans le préambule. Je trouve ça super intéressant d'écrire une histoire à partir de sa propre famille (ou belle-famille). 👍
Et pour les notes en bas de page (pour avoir eu la remarque sur une de mes histoires), ceux qui veulent les sauter pourront le faire facilement puisque c'est tout à la fin. Perso je trouve ça important également.
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