Ayleen se réveilla avec les premières lueurs du jour. Ce n'était pas du tout dans ses habitudes mais, vu l'état de l'endroit où elle logeait, il aurait été inutile d'espérer mieux. De plus, le souvenir d'hier soir demeurait vivace dans son esprit. Elle se réjouissait de l'alliance qui avait été conclue mais surtout du fait qu'elle soit parvenue à berner les deux autres aussi facilement.
Un léger sourire aux lèvres, elle se redressa et s'assit au bord du matelas. Elle s'appliqua ensuite à coiffer sa longue chevelure : c'était l'une de ses activités favorites qui lui permettait de se relaxer tout en réfléchissant.
« Oui, je peux être fière de moi, murmura-t-elle. »
Dans le même temps, elle pencha la tête sur le côté pour mieux sentir passer la brosse. Chaque coup rendait ses mèches plus soyeuses, c'était une sensation exquise. Savoir qu'elle utilisait un objet appartenant à la gamine lui importait peu : elle avait décidé de s'approprier cet endroit. Elle ignorait où la petite dormait à présent et s'en fichait. De toute façon, elle n'était jamais venue se plaindre. Et puis, cette situation risquait de durer un certain temps.
Cette pensée amena la jeune femme à une étrange constatation : elle avait l'air de s'être faite à l'idée de rester. Cela la déstabilisa. Elle ne savait pas trop ce qu'il fallait en déduire. Pouvait-on s'habituer à tout, jusqu'à l'univers répugnant des Demis ? Plusieurs jours étaient passés et elle put une nouvelle fois constater que rien de grave ne lui était arrivé. Alors que la logique aurait voulu que sa survie ne dure que quelques heures, son corps et son esprit tenaient toujours le coup. À quoi fallait-il attribuer ce miracle ? Avec tout ce qui se racontait sur ce lieu, aucune raison valable ne pouvait expliquer qu'elle se tienne encore debout aujourd'hui.
Perturbée par le cours que ses pensées étaient en train de prendre, Ayleen ralentit de plus en plus son mouvement de brossage jusqu'à ce qu'il cesse complètement. Et si... Si les horreurs qu'elle avait entendues depuis sa plus tendre enfance n'étaient rien de plus que de fausses rumeurs ? De vulgaires histoires sans la moindre base solide ? Alors elle se serait trompée dès le début sur ce "monde derrière la muraille" ?
La brosse à cheveux alla frapper durement le sol en un geste inconscient. Le choc eut l'effet bénéfique de sortir la princesse de son effrayante réflexion : comment avait-elle pu songer à cette éventualité ne serait-ce qu'une seule seconde ? Frustrée, elle alla se poster devant la fenêtre, désireuse de chasser au plus vite ces parasites de son esprit. Tout en s'efforçant de calmer sa respiration, elle s'obligea à contempler l'extérieur. Malgré l'heure très matinale, la rue qu'elle pouvait observer était déjà foulée par quelques passants, des paysans vaquant à leurs occupations pour la plupart. Mais, de temps en temps, un ou deux enfants passaient en gambadant.
Ayleen se surprit à les envier, eux qui étaient libres de se rendre où bon leur semblait. Bon sang, voilà plus d'une semaine qu'elle était enfermée ici ! Plus que jamais, elle aspirait à changer d'air. Qu'importe que celui du dehors soit chargé d'odeurs douteuses du moment qu'elle pouvait donner un nouveau visage à son horizon. Oui, il était temps que cette situation change.
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Sans se douter des nombreux remous qui agitaient leur invitée, Saraï se réveillait doucement. Étouffant un bâillement, elle s'étira et fut surprise de ne rencontrer que le vide à ses côtés. Elle était la seule occupante du lit. Au fond, cela ne l'étonna guère : son frère était très matinal. En songeant à lui, la petite le remercia mentalement une nouvelle fois de lui avoir proposé de partager sa chambre. Bien entendu, elle n'avait pas cédé la sienne à la princesse à contrecœur mais, malgré tout, elle aurait eu du mal à se contenter d'une des souches faisant office de chaise et encore moins du sol poussiéreux. Fidèle à lui-même, Shan avait vu ce "prêt" d'un très mauvais œil et, si la fillette ne s'était à nouveau opposée à lui, sûr qu'il n'aurait pas hésité à reléguer Ayleen dans le séjour.
Saraï secoua la tête tandis que ses lèvres s'étiraient en un sourire. La situation était plutôt comique : c'était elle, la plus jeune du groupe qui devait jouer la médiatrice entre les deux adultes qui étaient loin de s'apprécier. Hélas, il devenait clair que son aîné n'avait pas la même vision des choses. Lui n'avait pas su voir toutes les épreuves par lesquelles la princesse était passée et le repos qui lui était nécessaire. Au contraire, son frère avait qualifié tout cela de gigantesque comédie, refusant d'accorder la moindre parcelle de confiance à la souveraine de Kaïs. Ce faisant, il s'était heurté une fois de plus à la verve de sa cadette qui était bien décidée à défendre ses opinions, quitte à devoir lui tenir tête. Incapable de songer à lui faire du mal de quelque manière que ce soit, le jeune homme s'était résigné. La petite éprouvait beaucoup de fierté à se savoir capable de résister à Shan. Jamais elle ne s'était autant opposée à lui depuis l'arrivée de la princesse. Et, à ses yeux, il s'agissait d'une véritable victoire.
Finalement, elle trouva le courage de se lever, tiraillée par la faim. Après s'être vêtue et avoir fait une rapide toilette, elle se rendit à nouveau dans le couloir et descendit prudemment les escaliers. Les marches avaient toujours été grinçantes mais, vu l'âge avancé de leur habitation, mieux valait faire prendre des précautions.
« ... parfaitement le droit de sortir, c'est clair ! »
Au milieu du concert de craquements, les oreilles de la fillette étaient parvenues à capter ce bout de phrase. Elle identifia le ton furieux d'Ayleen et se mordit la lèvre inférieure, inquiète : décidément, elle ne pouvait pas s'absenter plus de quelques minutes sans que ces deux-là ne commencent à se disputer !
En arrivant dans la pièce, elle les découvrit face à face, s'affrontant du regard comme à leur habitude.
« Que se passe-t-il ? demanda doucement la petite pour ne vexer personne.
— Il se passe que je veux pouvoir sortir d'ici, je suis enfermée depuis trop longtemps ! siffla la jeune femme en se tournant dans sa direction.
— C'est complètement inconscient ! répliqua aussitôt Shan. »
La princesse poussa un soupir exaspéré, agacée de ne voir personne prendre son parti. Ses bras allèrent se croiser sur sa poitrine et elle se détourna de la scène. Attristée de l'état de sa protégée, la fillette interpella son aîné.
« C'est normal qu'elle ait envie d'aller prendre l'air, lui murmura-t-elle d'un ton de reproche.
— Mais regarde-la, elle ne pourra pas aller très loin comme ça ! »
Son regard pesait sur la chevelure flamboyante de leur invitée. Ici bas, tout le monde savait que seule la souveraine portait cette couleur. Et elle ne trouverait pas d'alliés parmi le petit peuple. S'exposer à l'air libre revenait au bas mot à renoncer à son existence. Même si Shan avait du mal à l'admettre, Ayleen était la seule à pouvoir abolir le joug qui les persécutait. Ils avaient besoin d'elle. Il ne la laisserait donc pas se présenter impunément à la mort.
« Il doit bien y avoir un moyen, chuchota sa petite sœur qui avait suivi son raisonnement. »
Son frère ne répondit pas. Ses yeux étaient toujours tournés vers la souveraine mais ils paraissaient la traverser. Il réfléchissait.
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§ §
« Si tu veux sortir, il faudra te couper les cheveux et les cacher. »
C'était le seul moyen que le jeune homme avait trouvé pour se débarrasser de la présence encombrante d'Ayleen sans que cela ne compromette leur plan. Il venait de le lui exposer tandis qu'elle demeurait murée dans un silence boudeur. Cette proposition la fit réagir : elle lui lança un regard horrifié, trahissant ses émotions. Sacrifier la crinière de feu dont elle était si fière ? Hors de question !
« On ne peut pas couper mes cheveux, assena-t-elle.
― Pourquoi ? Ils sont sacrés ? »
Shan ricana : il n'était pas gêné de lui renvoyer l'absurdité de ses propos en pleine figure.
« Ça repousse tu sais, ajouta Saraï. »
― Imbéciles, vous ne comprenez pas !
― Tu penses pouvoir sortir et te balader dans les rues sans qu'on ne te dise rien ? Vas-y, je ne te retiens pas ! répliqua le garçon. »
Son ton assuré la fit hésiter un instant. Risquait-elle vraiment quelque chose ?
« Tout le monde me doit obéissance, se reprit-elle. Je ne crains rien.
― Réveille-toi, tu n'es plus à l'abri dans ton château ! Les gens d'ici se fichent complètement de ton statut et ils n'hésiteront pas à s'en prendre à toi. Ils te détestent ! »
La jeune femme resta muette tandis que Saraï lançait un regard noir à son frère.
« Quoi ? Elle doit bien s'en douter.
― Ce n'est pas une raison pour...
― Je n'ai d'ordre à recevoir de personne, s'exlama Ayleen. Il me suffit de porter une cape et de recouvrir ma tête d'une capuche.
― Voilà le genre d'accoutrement qui n'attirerait absolument pas l'attention, ironisa Shan avec un sourire moqueur. »
Pour toute réponse, la demoiselle se contenta d'un reniflement exaspéré : il trouvait toujours quelque chose à redire ! Même si, au fond, il n'avait pas tort. Cette conversation tournait à l'impasse.
« Nous n'avons pas ce genre de vêtement ici et tes cheveux sont vraiment longs, ajouta timidement la fillette. Les couper serait la meilleure alternative.
― Mais c'est impossible, je... »
Elle s'interrompit, portant les mains à ses tempes. Elle avait beau chercher une parade pour échapper à ce sort, rien ne semblait fonctionner. Les options se réduisaient drastiquement.
« C'est pour ton bien, tenta Saraï. On ne voudrait pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. »
Incrédule, Ayleen laissa retomber ses bras le long de son corps : la sincérité de la petite lui faisait perdre tous ses moyens. Les paroles de Shan avaient également fait mouche : se montrer ainsi au grand jour risquait fort de lui attirer des ennuis. L'idée de voir son plan de reconquête du trône contrecarré pour un excès de vanité lui était inacceptable. Retrouver sa place légitime primait sur tout le reste. En suivant cette logique, un nouveau sacrifice était inévitable.
Admettre sa défaite à haute voix restait toutefois trop demander et elle demeura silencieuse. Interprétant cela comme un consentement, Saraï s'approcha avec douceur et la fit asseoir avant de partir à la recherche des ciseaux. Quant à son aîné, il restait en retrait, les bras croisés, décidé à ne pas intervenir.
La princesse avait clos les paupières, tâchant de trouver une respiration apaisante et de se convaincre du bien-fondé de sa décision. Lorsqu'elle ouvrit les yeux et que son regard se posa sur l'outil métallique, l'angoisse la saisit sans prévenir : elle se redressa, les membres tendus, prête à fuir. Surprise par sa réaction, la fillette s'arrêta net, ne sachant que faire. Avant qu'Ayleen n'ait pu amorcer un geste, Shan l'empoigna et la força à se rasseoir, lui arrachant un cri. Elle commença de se débattre tandis qu'il s'efforçait de la maintenir : oubliée sa belle résolution, elle ne voulait surtout pas vivre ça !
Les ciseaux refermèrent leurs mâchoires meurtrières sur une première mèche rousse.
Ce claquement la tétanisa, la rendant aussi inerte qu'une marionnette.
Et toujours ce son.
Clac, clac...
Clac, clac.
« Non par pitié princesse, pas ça !
— Pas de pitié pour celles qui enfreignent la loi, tu devrais le savoir misérable ! »
Un sourire satisfait aux lèvres, Ayleen s'affairait à corriger la dernière domestique entrée à son service. L'impudente avait cru pouvoir débarquer ici en toute confiance avec une chevelure aussi longue que la sienne ? Regrettable erreur. Ses compagnes d'infortune ne l'avaient pas prévenue assez vite et la maîtresse de maison lui était tombée dessus au détour d'un couloir. Folle de rage, elle avait agrippé la tignasse brune qui lui faisait concurrence pour mieux la traîner dans ses appartements. Ignorant les sanglots de la servante terrorisée, elle l'avait forcée à s'agenouiller avant d'attraper la paire de ciseaux argentés qui l'avait déjà fidèlement servie de nombreuses fois.
À présent, Ayleen saisissait chaque mèche à sa portée et s'appliquait à la raccourcir avec une joie qu'elle ne cachait pas. Ses gestes avaient quelque chose de frénétique mais c'était justement ce qui lui plaisait tant : couper, couper et couper encore sans faire de distinction ni tenter d'y mettre de l'ordre. Une véritable jouissance s'emparait d'elle dans ces instants, un sentiment de toute-puissance inégalable et que tous devaient lui envier.
Et, lorsque la fièvre retomba, la jeune femme prit tout son temps pour observer le pitoyable résultat : une coupe aussi courte que possible, inégale et qui enlaidissait leur propriétaire. La loqueteuse, elle, était effondrée à terre, en larmes. Ses doigts tremblants passaient sur son crâne, faisant tomber d'autres cheveux qui ne s'étaient pas détachés d'eux-mêmes.
Et Ayleen riait, oui elle riait aux éclats devant ce spectacle pathétique sur lequel elle avait tout pouvoir.
Tandis que Saraï terminait son travail, son aîné se redressa. Dès le premier coup de ciseaux, la princesse s'était raidie et n'avait plus prononcé aucun son. Puis son corps s'était affaissé et elle était restée étrangement silencieuse tout le temps de l'opération.
Le frère et la soeur observèrent avec étonnement le regard terne d'Ayleen, perdu au milieu de méandres mystérieux. Abattue sur sa chaise, elle semblait accablée par un terrible poids. Et là, sur sa joue, une unique larme roulait.
"La brosse à cheveux alla frapper durement le sol en un geste inconscient" En gros, Ayleen la lâche ? Parce que là on a l'impression que la brosse bouge toute seule ^^
"Les marches avaient toujours été grinçantes mais, vu l'âge avancé de leur habitation, mieux valait faire preuve de précaution." Euh... y'a un problème de logique là. Les marches grincent en raison de l'âge de la maison, non ?
"La princesse poussa un soupir exaspéré, agacée de ne voir personne prendre son parti." Saraï ne s'est pas encore prononcée sur le sujet il me semble...
"C'était le seul moyen que le jeune homme avait trouvé pour se débarrasser de la présence encombrante d'Ayleen. Il venait de la ('le', le moyen) lui exposer" Et il ne se débarrasse pas vraiment d'elle en lui permettant de sortir quelque peu... Ou alors, "de sa présence constante".
"une coupe aussi courte que possible, complètement inégale et qui enlaidissait monstrueusement leur ('sa', la coupe) propriétaire"
Ouh, ses cheveux... Ça a l'air d'avoir été une sacrée épreuve pour Ayleen en tous cas, et c'est intéressant de savoir que c'est si important pour elle. Je crois que ça permet de la comprendre un peu mieux et surtout, on partage sa détresse.
Seulement, pourquoi personne ne propose même de cacher ses cheveux roux sous un capuchon ? Après, il suffit que quelqu'un lui oppose que cacher des cheveux longs serait trop hasardeux et difficile, mais je sais pas, ça me semblerait plus logique qu'ils se le demandent au moins avant de faire un truc aussi radical que de les couper.
C'était une super idée aussi de mettre en parallèle ce souvenir d'Ayleen ! Qu'elle subisse à son tour ce qu'elle a fait subir sans remords à ses servants semble un juste retour des choses et une belle leçon d'apprentissage...
- la fin de la phrase "en un geste inconscient" est censée faire comprendre qu'elle a effectivement lâché la brosse. Mais je peux revoir ça.
Merci pour le reste, je regarderai tout ça de plus près avant de re-publier le chapitre !
C'est effectivement important pour Ayleen et c'était vraiment ce que je souhaitais faire passer à travers cette scène. C'est clair que c'est une méthode radicale et je comprends tout à fait qu'elle puisse tomber "comme un cheveu sur la soupe" (sans mauvais jeu de mots xD). Il manque probablement une étape intermédiaire du style de celle que tu proposes. Je regarderai comment insérer tout ça au mieux =)
Merci pour le flash-back ! Effectivement, il sert à faire le lien entre passé et présent tout en permettant d'en apprendre un peu plus sur le personnage d'Ayleen et son évolution.
C'était aussi très beau de voir que sa carapace de certitudes ridicules commence à se fissurer, même si ça n'a pas duré bien longtemps... je crois qu'elle a du potentiel en matière d'humanité ! ^^
Rien à redire sur ce chapitre ! On y croit, à leur vie, on s'y voit presque, dans leur maison grinçante, parmi leurs désaccords et leurs disputes. Et j'ai juste envie de voir la suite *-*
Désolée pour cette réponse tardive, j'ai été pas mal malade ces derniers temps.
Oui, je sens que tu as bien compris ce que je souhaitais faire passer à travers cette scène : il ne s'agit pas que d'une simple coupe de cheveux. Et puis, si cela peut faire ressentir des sentiments contradictoires à l'égard d'Ayleen, je vois mal ce que je pourrais demander de plus ! ^^
Comme tu le mentionnes, les certitudes qui emplissent Ayleen frisent parfois le ridicule quand on voit la réalité à laquelle elle est confrontée. Ses croyances sont une sorte d'extrême et, mises face à la réalité, ça engendre un choc qui ne pouvait décemment pas laisser Ayleen indifférente. Quand on croit fermement à quelque chose et qu'on est confronté à son opposé complet, je crois que c'est normal de commencer à se poser des questions ! lol
Merci pour ces dernières lignes qui me font très plaisir, ainsi que pour l'entier de ton commentaire et du temps que tu m'as accordé. J'espère que la suite te plaira !
Slyth, je te demande par avance ton indulgence sur mon commentaire car j'ai un peu perdu le fil de l'histoire depuis le temps. J'ai plaisir à retrouver Ayleen, Shan et Saraï, mais je dois avouer que j'ai un peu oublié les tenants et aboutissants. Les petits détails surtout. Je m'en veux parce que j'aime bien ton histoire et comment tu l'as raconte.
J'ai vu ton petit spoiler sur ton JdB et je suis allée voir le chapitre en question. Et c'est là que je me suis rendue compte que la plupart des détails m'ont échappés ; je n'ai pas trouvé le passage qui se distinguait et qui était modifié. C'est balotbalotbalot !!...
Alors, ce que je peux dire de ce chapitre, c'est que j'ai quand même retrouvé l'enjeu principal, celui d'Ayleen de retrouver son trône, mais la situation pour l'instant ne le permet pas. Et puis Shan ne le permettrait pas. Les demis à l'extérieur non plus et il le sait. Voilà pourquoi elle doit sacrifier sa chevelure, trop reconnaissable aux yeux de tous. Voilà qui pèse sur l'intrigue plus que jamais ; retrouvera-t-elle son trône malgré ce sacrifice ? C'est bien fait, ça ! Bravo ! C'est d'autant plus fort qu'elle a déjà fait subir l'épreuve à une de ses servantes. Elle sait donc encore plus ce que ça représente, le pouvoir du roux en plus.
Voilà voilà. C'est bien maigre, je sais.
Biz Vef'
Oh mais je ne t'en veux absolument pas voyons : au contraire, c'est plutôt moi qui me sens coupable ! Cette longue absence de ma part était un risque à prendre et je suis vraiment navrée de savoir que les conséquences sont retombées sur toi ! =(
Je comprends bien que tu ne souhaites pas reprendre le texte depuis le début, alors je vais réfléchir sur la manière d'écrire un rappel qui te permettrait de remettre de l'ordre dans tes idées. Je te l'enverrai par MP dès qu'il sera prêt.
Pour ce qui est du passage modifié dans le chapitre 8, il s'agit de la conversation entre Shan et sa petite soeur dans leur chambre. Ce n'était pas capital mais disons que ça permet de mieux comprendre pourquoi ils ont gardé Ayleen prisonnière chez eux.
Oui, ce sacrifice-là est vraiment un moment fort. Le pire étant peut-être que seule Ayleen en réalise les conséquences, vu ce que cela représente pour elle. C'est elle qui souffre le plus de cette situation et, bien que sa réaction puisse paraître exagérée, j'ose espérer que la suite des événements pourra relativiser ça. Quoi qu'il en soit cette "simple séance de coiffure" a vraiment son importance.
Ne t'en fais pas, ce n'est pas maigre du tout. Car, malgré le malaise que tu as ressenti en réalisant que tu avais perdu le fil, tu as poursuivi la lecture de ce chapitre et tu m'as livré tes impressions en toute honnêteté. Alors merci beaucoup pour ça !
Sur ce, je m'occupe de ce rappel immédiatement et j'espère qu'il saura t'être utile.
J’ai décidé de consacrer aujourd’hui ma soirée à la Vie de Château qui figurait sur ma (longue) liste de lectures. Je suis désolée si je ne t’ai pas laissée un commentaire par chapitre, mais je vais essayer d’en faire un qui reprendra mes impressions générales !
Côté écriture à proprement parler, le style quoi, tu as indéniablement un bon niveau. Tu as du vocabulaire et il n’y a pas de fautes (en tout cas aucune qui m’ait sauté aux yeux), deux qualités qui sont vraiment précieuses ! Tu as une plume très expressive, souvent drôle et qui « coule » bien. Peut-être un poil trop de phrases exclamatives et de parenthèses qui ont tendance à charger la narration, mais vraiment rien de bien méchant. Et puis, je dois l’avouer, je les adorais moi-même à une certaine époque, donc qui suis-je pour jeter la pierre...
Côté intrigue, les éléments se mettent en place avec cette alliance forcée entre notre princesse et ces geôliers/protecteurs. L’une voulant récupérer son trône, les autres voulant être débarrassé d’un régime pire que le précédent. Bien sûr, ça sent déjà la trahison et le machiavélisme, mais j’ai dans l’idée que cette situation va amener une évolution psychologique des personnages, en particulier Ayleen, et que tout ne se déroulera pas comme ELLE l’a prévu.
Il y a juste une petite incompréhension de ma part, peut-être pourras-tu m’éclairer. Avant que Shan soit amené à conclure ce pacte avec la princesse et donc à la dissimuler chez lui dans leur intérêt commun, pourquoi la retenait-il prisonnière ? Je veux dire, même si c’était dans l’intention de la protéger en dépit de tout le mépris qu’elle lui inspire, c’était hyper risqué de jouer à ce petit jeu avec un personnage aussi important, non ? À ce moment, il ignore les événements du Palais, elle pourrait être activement recherchée. Il était donc évident qu’une fois libérée, sa sœur et lui auraient payé cher de l’avoir retenue contre son gré (et pas très bien traitée de surcroît). Bref, je ne comprends pas très bien le raisonnement de Shan, mais c’est peut-être moi qui ai raté une marche.
Enfin, côté personnages, tu as pris un parti difficile, celui de mener la narration principale du point de vue d’un protagoniste irrévocablement antipathique. Je pense que c’est tout à fait voulu et assumé de ta part, mais Ayleen me sort par les yeux. Ce n’est pas la part d’ombre en elle qui me rebute, car j’ai généralement un penchant instinctif pour les « méchants » ou les anti-héros, mais je n’arrive à me raccrocher à rien chez elle. Elle est, je pense pouvoir l’affirmer sans me tromper, cynique, pourrie gâtée, ignorante, égoïste et manipulatrice. Une mauvaise manipulatrice, en plus XD ! Je me raccrochais à la pensée que la vie l’avait poussée à être ainsi et que c’était par intelligence et par conscience de sa propre vulnérabilité à la Cour qu’elle s’était adaptée. Mais force m’a été de constater que ce n’est pas du tout le cas. Sa façon de se conduire envers ceux qu’elle considère comme des ennemis mortels est systématiquement puérile et irréfléchie. Elle se comporte comme un enfant gâté qui n’a jamais vraiment été confronté au danger et aux difficultés, qui a toujours pu se reposer sur les autres pour vivre. Et pour ne rien arranger, elle n’est fière que quand ça l’arrange : quand il s’agit de son apparence et de son confort, ça, elle a de l’orgueil à revendre ; mais quand il s’agit d’honneur et de force de caractère, il n’y a plus personne. Bref, j’ai eu beau farfouiller, il n’y a pas un seul trait de la princesse qui, à défaut de me plaire, ait pu au moins me fasciner ou forcer mon admiration ou m’attendrir. Tu as vraiment tout mis en œuvre pour qu’elle soit détestable x’D Et en ce sens, la dernière scène de ce dernier chapitre m’a fait un bien énorme. De voir cette première larme sur son visage, après avoir vécu l’humiliation qu’elle avait jadis imposée à une autre, j’ai commencé, oui, à reprendre espoir et à me dire que ça va peut-être se fissurer quelque part. Qu’une autre Ayleen puisse enfin voir le jour… bientôt, peut-être ?
D’ailleurs, fort heureusement, nous avons deux autres personnages qui viennent contrebalancer (et qui commencent même à ébranler) toute cette arrogance. Il y a Shan, notre deuxième plateau de la balance, laconique, bourru et méprisant de la noblesse : bref, c’est l’opposé de notre Ayleen. Il est cependant trop en retrait du récit actuellement pour que je puisse bien le cerner, mais d’instinct, je dirais qu’il me plaît bien. Je soupçonne une romance potentielle entre lui et Ayleen sur le long terme, est-ce que je me trompe ? On sent déjà une attirance physique entre eux, en tout cas !
Ma préférence va à la petite Saraï, car elle est celle qui, par sa spontanéité et son innocence, parvient à équilibrer ces deux plateaux : elle est la plus apte à révéler le meilleur chez chacun d’eux. Elle est curieusement enfantine pour une gamine de 13 ans, dans un environnement où elle aurait pu grandir trop vite et perdre rapidement toutes ses illusions, mais elle apporte du coup une belle bouffée d’air pur. Et la façon dont elle désarme complètement Ayleen, c’est touchant !
Pfiouuu, j’ai écrit une vraie tartine, moi, je vais m’arrêter là. Bonne continuation, Slyth ! J’irai lire également ton autre histoire, dont tu parles sur ton JDB, elle m’a l’air sympa !!! :-)
Bah tu sais, je n'oblige personne à laisser un commentaire par chapitre. Moi je fonctionne comme ça parce que c'est ce qui me convient : de cette façon, j'évite de devoir résumer mes impressions parce que je n'aime pas du tout faire des résumés, j'aurais l'impression d'oublier trop de choses. En ce qui te concerne, il faut vraiment faire comme tu le sens et comme ça te va le mieux ! ;)
Merci d'abord pour tes remarques concernant le style. Ca me fait très plaisir et me touche beaucoup : je suis contente de savoir que j'ai pu acquérir une plume plus stable qu'à mes débuts et qui plaise de cette façon ! Concernant les phrases exclamatives, c'est vrai que j'aime bien marquer les choses (alors qu'on peut sans doute parvenir à le faire sans point d'exclamation) et les parenthèses me semblent parfois nécessaires pour exprimer certaines choses. Mais peut-être que ce sont des éléments que je ne maîtrise pas encore très bien et que je saurai mieux doser avec le temps. J'apprendrai peut-être aussi à exprimer les choses différemment. On verra bien !
Personnellement, j'aime quand les personnages évoluent. Je crois que ce serait dommage si, au cours d'une aventure, on restait toujours les mêmes. Je ne suis pas certaine que ce serait très réaliste. Bien sûr, il y a des grands principes auxquels on peut rester attaché et c'est tout à fait louable mais les événements peuvent également nous changer, nous faire voir les choses d'une autre manière et ce n'est pas forcément une mauvaise chose. (Tout ceci répondant bien entendu de manière indirecte à tes propos ! xD)
C'est vrai que la détention d'Ayleen reste une partie assez floue de cette histoire, je te l'accorde. Il y a un premier élément de réponse dans ce chapitre où Shan ne veut pas laisser sortir Ayleen : la couleur de ses cheveux est connue dans tout le royaume et la princesse elle-même est loin d'être appréciée par le petit peuple. Se faire voir au grand jour serait donc prendre un risque considérable.
Néanmoins, je me rends compte que ce n'est pas suffisant. Cela ne peut pas expliquer cette captivité dans son entier, c'est clair. Et plus j'y songe, plus je me dis que rajouter un petit passage d'explication (entre Shan et sa soeur par exemple) serait nécessaire. Non seulement ça permettrait de résoudre ton incompréhension mais, en plus, je me rends compte que cela pourrait bien servir pour "expliquer" certains éléments dans la suite du texte. Oui, ça me semble très clair ! Je vais m'y mettre et, dès que ce sera prêt, j'aimerais te le faire lire avant d'éditer l'histoire, si tu es d'accord, pour être sûre que cela correspond à tes attentes.
J'avoue que j'ai eu un peu peur en découvrant ton paragraphe concernant Ayleen. Bien sûr, mon intention n'était pas de la faire apparaître comme une enfant de coeur mais j'avais l'impression que tout ceci était dépeint d'une manière négative ! ^^''
Et le tableau que tu fais d'elle me semble très complet, assez juste et aussi détestable qu'elle ! D'un côté, je me sens très heureuse de savoir que tu as ressenti toutes ces émotions à son égard puisque c'était effectivement l'effet recherché mais, d'un autre côté, je me sens presque fautive parce que cela semble avoir été une expérience éprouvante pour toi. En même temps, je comprends tout à fait à quel point cela peut être pénible et décourageant de ne pas pouvoir se raccrocher à quoi que ce soit de positif chez un personnage. Normal que ce chapitre-là ait pu t'apporter une bouffée d'air frais de ce point de vue, et j'en suis contente ! Pour la suite, j'espère que ce personnage continuera à susciter des réactions en toi (sans pour autant que ce soit pesant à vivre) parce que, personnellement, j'ai pris un grand plaisir à découvrir tes impressions et je te remercie de les avoir partagées avec moi !
C'est vrai que Shan est encore peu présent mais, aucun souci, la suite du récit contribuera à remédier à cela ! C'est déjà bien s'il te plaît pour le moment et j'espère que ça continuera à être le cas. Il semble effectivement très à l'opposé d'Ayleen mais je pense pouvoir dire qu'ils ont plus de points communs qu'il n'y paraît. Quant à l'attirance physique que tu perçois entre eux, j'ai effectivement cherché à la faire transparaître et, disons que sa raison d'être est en rapport très étroit avec le caractère des personnages ainsi que leur histoire personnelle... Mais je n'en dis pas plus sinon je risque fort d'aller trop loin ! xD
Tu parviens aussi très bien à cerner Saraï. C'est un peu la médiatrice de cette histoire, alors même qu'elle est la plus jeune du groupe. Pour ce qui est de son caractère, j'avoue que j'ai souvent l'impression de marcher en équilibre sur un fil avec elle. Ici, tu m'évoques son innocence et une autre lectrice m'avait fait remarquer qu'elle semblait parfois trop mature pour son âge. En vérité, Saraï est un mélange entre ces deux éléments, un mélange que je m'efforce de garder en équilibre et, si possible, suffisamment savoureux pour être apprécié ! ^^''
Voilà, j'ose espérer que ma tartine à moi aura été à la hauteur de la tienne. En tout cas, ce fut un moment véritablement délicieux et incroyable que de lire ce commentaire et d'y répondre ! J'y ai pris beaucoup de plaisir et je te remercie infiniment pour le temps que tu as pris pour lire ces chapitres et ensuite me livrer tes impressions avec autant de générosité et d'honnêteté, merci beaucoup !!
Pour ce qui est de cette autre histoire que tu évoques, elle n'est pas encore prête d'être publiée mais, lorsque ce sera le cas et que tu pourras venir y jeter un oeil, je souhaite qu'elle te plaise également.
Merci encore du fond du coeur, j'espère que la suite de l'histoire sera à la hauteur de tes attentes !
Je suis toujours autant attendrie par Saraï, qui malgré sa naïveté, rayonne de bonté et d'espoir <3 En tout cas, j'ai bien aimé que les Demis aient pu faire un pacte donnant-donnant avec la princesse. Plus qu'à espérer qu'elle le respectera...
Petite question : est-ce que ton époque se passe à une époque précise ou alors à une époque inventée ? Je me suis posée la question en lisant que des Demis comme Saraï et Shan possédaient un salon et un fauteuil, contrairement aux crouilles paysans du Moyen-Âge qui vivaient dans une pièce et avec très peu de meubles.
La scène où Ayleen se fait couper les cheveux est prenante, surtout avec le passage tiré du passé, où Ayleen coupait elle-même les cheveux d'une pauvre servante. J'ai bien aimé ce contraste passé-présent. ça devait être très dur pour Ayleen, mais en même temps, elle le "méritait" quand même un peu.
très contente de retrouver ton histoire en tout cas, j'ai hâte d'en savoir plus sur la Terreur Noire et comment Ayleen va vivre parmi les Demis !
à toutiii
Jowie
Ah ça fait du bien une dose de Saraï dans ce monde de brutes v_v
Oui, il fallait bien qu'une "trève" puisse se créer pour que l'histoire puisse aller plus loin. Concernant l'époque, je t'avouerai que je n'ai volontairement pas songé à quelque chose de précis (parce que je suis décidément trop nulle pour faire des recherches et rendre les choses le plus réalistes possible...) mais disons que j'avais globalement pensé à un genre de Moyen-Age oui, sans que cela soit forcément respecté dans les moindres détails pour autant. Cela dit, cette référence à un fauteuil me perturbe maintenant que tu en parles (j'avais oublié, c'est dire ! et, en plus, je crois que c'est le seul endroit où il est mentionné) et je trouves que ça ne colle pas du tout avec le reste. Donc, je tâcherai de modifier ça durant le PaCNo !
Je tenais effectivement à marquer ce contraste à travers cette scène du présent et le flash-back, contente de savoir que cela a eu l'effet désiré ! Et puis, disons que c'est le genre d'événement un peu "choc" qui permet à Ayleen de mieux prendre conscience des choses, de se sentir peut-être plus concernée par la situation et qui aura des conséquences sur elle.
Un grand merci pour ta lecture et ton commentaire, j'espère que la suite te plaira !
C'est mon premier commentaire sur Fictions Plume d'Argent, j'espère que je fais ça comme il faut.
J'ai commencé à lire ton histoire un peu avant ma présentation sur le forum. J'aime bien ton univers, c'est très intéressant et tu as un beau style d'écriture ! On a hâte de découvrir les dessous de cette drôle de société, et surtout de comprendre exactement ce qui est arrivé à Ayleen !
D'ailleurs, mais bon, c'est juste une remarque comme ça, hein, je trouve qu'Ayleen ne s'interroge pas beaucoup sur son aventure. Comment s'est-elle retrouvée en-dehors du château ? Qui est responsable de son arrivée chez les Demis ? Pourquoi lui a-t-on fait ça ? Moi, à sa place, je pense que je me le demanderais tout le temps et que j'essaierais de faire des hypothèses là-dessus vraiment très rapidement. Mais peut-être que c'est dans la personnalité d'Ayleen, qui a on dirait toujours été respectée et qui a toujours eu tout ce qu'elle voulait, de ne pas concevoir qu'on puisse vouloir la chasser du trône...
Autre point, mais c'est juste une petite suggestion, tu en feras ce que tu voudras : je pense que je préfèrerais n'avoir accès qu'aux pensées d'Ayleen. Il arrive qu'on se retrouve brièvement dans la tête de Shan ou de Saraï (pas nécessairement dans ce chapitre-ci), et à ce moment-là on ne sait plus ce qu'Ayleen pense. Ça me trouble toujours un peu. Je crois que j'aimerais mieux n'avoir que le point de vue d'Ayleen, là on dirait que je ne sais plus trop à qui faire confiance, d'une certaine manière. Et puis on ne pas grand-chose sur Saraï et Shan pour le moment, ça me fait bizarre que le narrateur me dise ce qu'ils pensent de temps en temps.
À part ça, j'ai beaucoup aimé le lien entre la coupe de cheveux forcée d'Ayleen et celle qu'elle a fait subir à une domestique dans le passé !
J'ai hâte de savoir ce qu'est cette « Terreur noire », c'est bien mystérieux.
Et je suis vraiment super honorée que tu postes ton premier commentaire ici, merci beaucoup !
C'est vrai qu'Ayleen ne se pose pas beaucoup de questions sur le « pourquoi tout ceci est arrivé ». Elle est consciente que c'est un ennemi puissant qui l'a mise hors jeu mais dont elle ignore tout. Cela dit, elle pense surtout à se venger et à retrouver la place qu'elle estime être la sienne de droit. Mais peut-être que je devrais songer à la faire réfléchir un peu plus...
D'autant que, des événements qui arrivent plus tard dans le récit vont la forcer à revoir sa stratégie.
Pour ce qui est de la narration, je comprends tout à fait ton souhait. Mais j'avoue que je suis beaucoup plus à l'aise avec la narration à la 3ème personne.
J'avais tenté la 1ère personne dans mon tout premier roman et je m'étais retrouvée drôlement embêtée pour expliquer des événements importants auxquels mon personnage principal n'avait pas forcément assisté. Alors oui, la 3ème personne implique plusieurs angles d'observation et oblige le lecteur à une certaine « gymnastique mentale » pour s'y retrouver, mais cela a le grand avantage (à mon avis) d'approfondir plus les différents personnages (moins de risque que le héros soit le seul personnage un peu creusé) et de mieux comprendre leurs caractères et leurs réactions respectifs. Personnellement, je trouve que c'est plus riche ainsi et cela offre aussi plus de possibilités pour l'auteur.
Mais je ne renie pas pour autant l'intérêt de la narration à la 1ère personne hein ? Il y a des auteurs qui l'utilisent à très bon escient et la maîtrisent parfaitement ! Ce n'est simplement pas mon cas. Du moins, pas pour ce texte-là en tout cas.
Oh, c'est tant mieux si tu as apprécié ce petit flash-back, il y en aura encore quelques autres par la suite ! ;)
Aaaah oui, la "Terreur Noire"... il va falloir un peu de patience !
Encore un grand merci pour ton commentaire et ta lecture ! Et désolée pour mon effroyable retard !