Il avait convenu d'un lieu de rendez-vous dans une auberge suffisamment éloignée pour être certain de ne croiser aucun visage connu. L'occupation qu'il menait l'obligeait hélas à changer régulièrement d'endroit, alors que c'était parfois les mêmes personnes qui faisaient appel à ses services. Et pourtant, quelle ne fut pas la surprise de Shan en découvrant l'ex-souveraine de Kaïs attablée au comptoir d'un coin aussi mal fréquenté ! Il venait à peine de terminer la tâche qu'on attendait de lui, s'autorisant un faible sourire à l'entente du léger tintement de ses poches qui accompagnait chacun de ses pas, et s'apprêtait à retourner chez lui lorsqu'il était tombé sur Ayleen.
La jeune femme lui tournait à moitié le dos et ne l'avait donc pas vu mais elle paraissait surtout absorbée dans la contemplation d'un colosse chauve à la musculature impressionnante.
Décidément, elle ne perd pas son temps ! songea le garçon que ces jeux de séduction agaçaient profondément. Il ne parvenait pas à tolérer une attitude aussi intéressée par les prestations de la gent masculine. Car c'était la seule chose qu'Ayleen recherchait, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Et il était tout aussi vraisemblable qu'elle devait abandonner sa proie aussitôt après avoir obtenu ce qu'elle désirait. De telles manières lui semblaient ignobles alors que lui-même n'était sans doute pas le mieux placé pour juger... Drôle de paradoxe.
Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas laisser la princesse s'éterniser ici. Son déguisement était peut-être efficace pour l'instant mais Shan ne doutait pas que la supercherie pouvait très vite être découverte dans un endroit pareil. Et il n'oubliait pas le pacte conclu quelques jours plus tôt : malgré son ressentiment envers la demoiselle, il avait bien conscience qu'elle demeurait la seule personne à pouvoir faire cesser la discrimination qu'ils subissaient. En revanche, impossible de sortir d'ici avec elle de manière discrète : cette harpie se débattrait en exigeant des explications à grands cris. Non, le garçon allait devoir agir de manière plus... subtile. Tiens, et pourquoi ne pas tenter de la prendre à son propre jeu ?
Revenant au présent, le jeune homme constata qu'il s'était inconsciemment mis à triturer la petite pierre blanche qui servait à maintenir sa tresse en place : un tic lorsqu'il se mettait à réfléchir. Satisfait de sa décision, il termina de descendre les escaliers et s'avança vers sa victime d'un pas confiant. Au moment où le géant interrogeait Ayleen, il glissa un bras autour de la taille de cette dernière et répondit à sa place :
« Elle est avec moi. »
La réaction à laquelle il eut droit valait son pesant d'or : prise au dépourvu, la souveraine sursauta et darda sur lui un regard outré. Sa bouche demeurait grande ouverte, trahissant sa surprise. Shan dut se faire violence pour ne pas éclater de rire : la voir aussi démunie, incapable de répliquer, c'était une victoire éclatante !
« Au temps pour moi, répondit Algonn. J'aurais dû me douter qu'une aussi charmante jeune femme était accompagnée. Et plutôt bien accompagnée de surcroît. »
Le concerné lui rendit son sourire amical, bien qu'il doutât que le terme "charmante" fût celui qui convenait le mieux à Ayleen. Quant à cette dernière, elle avait suivi cet échange bouche bée, incapable de réagir à ce qu'elle n'aurait jamais pu prévoir. La colère se lisait dans ses prunelles sombres mais ne parvenait pas à franchir la barrière de ses lèvres. Toutefois, craignant que ce barrage ne finisse par céder, Shan décida d'abattre une nouvelle carte.
D'un air nonchalant, il se pencha vers elle jusqu'à frôler son visage et, tandis qu'elle se raidissait face à cette approche, s'arrêta finalement près de son oreille droite.
« N'était-ce pas ce que tu voulais pourtant ? susurra-t-il. Il ne te reste plus qu'à jouer le jeu, comme tu sais si bien le faire. »
Les joues de la princesse se colorèrent davantage, dévoilant un peu plus sa fureur. Mais son compagnon savait qu'il ne lui laissait pas le choix : elle n'avait nulle part où aller et il ne l'imaginait pas un instant être capable de passer la nuit dans ici, ni dans tout autre endroit inconnu. Mine de rien, il commençait à la connaître un peu. Ayleen était une personne plutôt prévisible : elle n'acceptait que ce qui ne représentait aucun danger pour elle et dont elle avait décidé de la fiabilité. Quoique décider d'entrer dans ce lieu mal famé devait plutôt résulter d'un coup de tête...
Bien que quelques progrès aient fini par se faire au niveau de l'alimentation, le sommeil la plaçait dans un état qu'elle devait juger vulnérable. Enfin, même si cette égoïste ne l'avouerait probablement jamais, elle allait avoir besoin d'aide pour récupérer sa place sur le trône.
Revenant à la réalité, le garçon observa la jeune femme et constata qu'elle avait dû suivre un chemin réflexif proche du sien : son visage avait retrouvé sa pâleur habituelle et ses traits détendus affichaient désormais un air neutre. Puis elle se tourna en direction du géant chauve qui s'était contenté de les observer durant tout ce temps et lui offrit un léger sourire crispé, apparemment pas très sûre d'elle. Il semblait aussi que c'était ce qu'elle avait pu produire de mieux, compte tenu des circonstances.
« Et vous osez emmener votre moitié dans un endroit pareil ? poursuivit le colosse, pas décidé à lâcher l'affaire.
— Ne vous laissez pas abuser par son allure innocente, répliqua aussitôt le garçon. En réalité, elle aime prendre des risques ! »
Il avait livré la fin de sa phrase à voix basse et l'agrémenta d'un clin d’œil complice, histoire de s'assurer la sympathie de son compère masculin. Quant à Ayleen, elle demeurait étrangement silencieuse, préférant sans doute laisser à son partenaire d'un jour le soin de les sortir de cette impasse. Shan ne comptait pas s'en plaindre : de cette façon, il pourrait réfléchir sereinement à un moyen de fausser compagnie à ce géant au cœur tendre sans crainte de se faire interrompre.
« Ah, vous m'en direz tant ! s’esclaffa le chauve.
— D'ailleurs, on prévoyait de rentrer histoire de tester notre audace mutuelle, sous-entendit le jeune homme. »
Son effronterie se révéla payante : il entendit sa voisine étouffer de son mieux une exclamation outrée tandis que leur interlocuteur esquissait un léger sourire compréhensif. Sa curiosité avait été freinée et il ne comptait pas les suivre sur ce terrain-là. Beau joueur, il laissa malgré tout une pièce sur le comptoir pour payer la consommation de la jeune femme.
Shan le remercia et le salua. Puis, il prit le bras de la princesse (qui, sous le choc, était restée statufiée) et l'entraîna à sa suite. Mais, alors qu'ils étaient proches de la sortie, Ayleen parut soudain recouvrer ses esprits : elle se libéra de l'emprise de son chaperon avant de le ramener fermement contre elle en le saisissant par la taille, sans doute histoire d'asseoir son autorité et de prouver qu'elle avait le dernier mot, même dans une situation aussi désagréable.
Cependant, dès que la porte se fut refermée sur leurs talons et eut masqué les derniers regards qui les avaient suivis, la souveraine repoussa violemment le garçon.
« Mais qu'est-ce qui te prend ! cracha-t-elle, dévoilant enfin sa colère. »
Pour toute réponse, le concerné éclata de rire, accentuant son agacement.
« Eh bien, moi qui croyais avoir affaire à une bonne comédienne ! répondit-il une fois calmé.
— La ferme ! »
Hilare, il lui jeta à peine un coup d’œil avant de se remettre en route, vraisemblablement avec l'intention de retrouver son logis. Il n'alla pas bien loin : incapable de le laisser s'en sortir de cette façon, Ayleen eut tôt fait de le rattraper.
« J'ai parfaitement rempli mon rôle, répliqua-t-elle une fois parvenue à sa hauteur. J'ai bien plus d'expérience que toi dans ce domaine !
— Oh, si ça te plaît de le croire. »
Il continuait à se moquer d'elle, l'insolent ! Trop stupéfaite, la jeune femme en oublia de marcher. Elle le laissa prendre un peu d'avance tout en réfléchissant au meilleur moyen de lui faire payer son affront.
« C'est pourtant toi qui es venu me chercher. Que faut-il en déduire sinon que tu avais besoin de mon aide ? »
Un sourire étira ses lèvres quand elle le vit se raidir et s'arrêter à son tour. Ses poings se serrèrent, dévoilant son indignation, avant qu'il ne se retourne vers la princesse en lui lançant un regard noir.
« Arrête de penser que le monde tourne autour de toi et qu'on ne vit que pour te servir !
— Mais c'est ainsi que ça fonctionne, répliqua-t-elle en souriant davantage.
— Qui a besoin de l'autre dans ce cas ? »
Cette dernière attaque fut comme un signal : les jeunes gens commencèrent aussitôt à se disputer. Ils auraient pu choisir de s'en aller chacun de leur côté mais leur fierté était bien trop grande : l'un comme l'autre, ils voulaient sortir victorieux de cette bataille. Aussi cheminèrent-ils côte à côte, avançant d'un pas décidé sans prendre garde au chemin qu'ils empruntaient. Même lorsque le flot d'insultes fut tari, ils continuèrent à se lancer des regards haineux, agissant comme s'ils étaient seuls au monde. Seule l'ombre projetée par l'énorme muraille entourant l'enceinte du palais parvint à les faire revenir à l'instant présent. Plus précisément, ce furent les quatre corps ornant les pierres en hauteur qui eurent droit à toute leur attention.
Tous deux sursautèrent mais Ayleen s'horrifia de la vision cauchemardesque qui s'offrait à elle : outre les angles bizarres que formaient certains membres des pauvres diables, des lambeaux de peau leur avaient été arrachés. La vue du sang la replongea aussitôt dans le souvenir de l'attaque du château. Si son esprit s'était efforcé d'en noyer les atroces sensations, son corps, lui, s'en souvenait et elle trembla. Comme elle allait céder à la panique, elle trouva la force de jeter un coup d'œil à Shan : nulle trace de peur ne se lisait sur son visage où seule la rage s'était fait une place, crispant ses traits. Voyant le sang-froid dont le jeune homme faisait preuve, Ayleen décida de se reprendre : il était hors de question qu'elle se laisse entraîner dans l'angoisse alors qu'un Demi y résistait ! Aussi, la princesse redoubla-t-elle d'efforts pour réfréner son dégoût. Ses poings se serrèrent et ses muscles se tendirent, faisant petit à petit cesser les frissons.
Elle ignorait cependant que son compagnon avait tout observé de sa transformation. Bien qu'il fût impressionné par la maîtrise de la demoiselle, il en déduisit qu'elle devait être en train de réaliser l'ampleur de la tâche : sa vengeance et la reconquête de son trône n'auraient rien d'une partie de plaisir. Il était probable qu'elle ne sache pas comment procéder. Ce qui signifiait en revanche qu'elle avait vraiment besoin d'aide, même si elle ne l'avouerait sûrement jamais.
Soudain, un déplacement furtif derrière Ayleen ramena le garçon à la réalité. Les réflexes acquis le firent immédiatement se raidir tandis que sa main gauche plongeait instinctivement dans le fourreau pendu à sa taille. Les iris carmin qu'il avait eu le temps d'apercevoir n'auguraient rien de bon. Inconsciente du danger, la souveraine demeurait bloquée dans la contemplation des cadavres. Le sien serait sans doute venu compléter la collection si Shan ne l'avait brutalement plaquée au sol.
Elle hurla, surprise, mais avant d'avoir eu le temps de demander des explications, elle sentit qu'il se redressait. Un éclat attira son attention : un poignard au creux de la paume, le jeune homme se trouvait face à une immonde créature. Celle-ci balança un coup de griffes au visage de son ennemi mais ne rencontra que le vide. Prévoyant le coup, il s'était déjà baissé. Son bras gauche se leva et il porta un coup. Une patte aux crochets acérés tomba à terre et un hurlement inhumain retentit. Affolé, le monstre avait ramené son moignon contre son torse haletant. Son opposant en profita pour se redresser et plongea aussitôt sa lame dans la chair squelettique de la gorge. Un liquide foncé jaillit de la plaie et un gargouillement écœurant se fit entendre. La sinistre apparition s'effondra, prise de terribles convulsions avant d'expirer dans un ultime soubresaut.
Abasourdie, Ayleen s'efforça de reprendre ses esprits tout en appuyant ses paumes contre le sol pour se relever. Une fois debout, le regard fixé sur la scène du combat désormais achevé, elle avança d'une démarche machinale jusqu'à la dépouille informe. C'est parce que les paupières étaient demeurées ouvertes que la jeune femme réalisa qu'elle connaissait ces orbites rutilantes : c'était une créature semblable qui les avait agressés, elle et le capitaine, dans la cour intérieure du palais ! Un corps aux muscles puissants bien que rabougri et surtout, surtout ce visage qui se fondait en une espèce de gelée grisâtre et purulente digne des pires tourments. À présent, elle pouvait y ajouter des pieds fourchus à trois doigts et des griffes tranchantes en guise de mains.
« Une goule, annonça Shan avant de cracher sur la charogne.
— Mais... mais ça...
— N'existe pas ? termina-t-il d'un ton moqueur. Eh bien non, désolé de te décevoir mais ces monstres ne sont pas juste une histoire que l'on raconte pour effrayer les enfants. »
Déroutée, la souveraine ravala ses protestations. Ses parents n'avaient pas été présents pour lui narrer des contes de ce genre et elle avait toujours considéré les choses sortant de l'ordinaire comme absurdes. Pourtant, son éviction du trône était bien réelle, même si les faits qui l'avaient conduite ici n'avaient rien de naturel. Et elle se souvenait de ce monstre... il aurait été difficile d'oublier semblable faciès ! Elle se trouvait bien forcée d'admettre que son compagnon en savait plus long qu'elle sur le sujet et qu'il devait avoir raison. Mais cela n'expliquait pas son habileté au combat et la facilité avec laquelle il s'était défait de son ennemi.
En reportant son attention sur le cadavre, son regard tomba droit sur le trait vermillon, étiré à la manière d'un sordide sourire, et sa répulsion la rattrapa sans prévenir. Elle frissonna et se détourna de la scène. Ce faisant, ses yeux se posèrent sur les victimes humaines pendues au mur. Ce fut plus qu'elle ne pouvait en supporter : serrant ses bras contre sa poitrine en signe de protection, elle s'éloigna à grand pas du massacre. Tandis qu'elle avançait tant bien que mal sur ses jambes de plus en plus chancelantes, elle ne put empêcher son esprit de lui montrer à nouveau les images sanglantes. À bout de forces, elle ouvrit les paupières dans l'espoir de se débarrasser de ces terrifiantes visions mais le paysage tournait autour d'elle. Étourdie, elle se laissa glisser contre le premier mur à sa portée, juste à temps pour laisser son premier haut-le-cœur déloger le nœud qui lui tordait les entrailles.
Des bruits de pas dans son dos lui indiquèrent que le garçon l'avait suivie mais elle ne s'en soucia pas, trop préoccupée par son malaise. À sa grande surprise, il ne fit pas la moindre remarque désobligeante, se contentant de rester auprès d'elle sans mot dire. Il attendit que la nausée se calme et que la princesse puisse se redresser avant d'expliquer :
« C'est une découverte importante.
— Quoi ? s'étrangla-t-elle malgré sa faiblesse.
— Tu ne comprends pas ? Les victimes du "Seigneur Sombre" ne sont jamais retrouvées d'habitude. C'est bien pour ça que j'ai parlé de disparitions. On dirait qu'il a changé de tactique... »
Trop hébétée pour penser à répliquer quoi que ce soit, la jeune femme massa son ventre désormais vide tout en observant Shan d'un œil terne. Comment pouvait-il conserver un calme pareil vu ce qui venait d'arriver ? Et loin de se contenter de ça, le voilà qui se mettait à réfléchir aux méthodes d'assassinat de leur ennemi commun.
« Le fait de posséder une base aussi sûre que le château doit le rendre plus audacieux. Pourquoi continuer à se cacher ? marmonna-t-il, comme pour lui-même. Enfin... après ce qui s'est passé aujourd'hui, on a plus urgent à penser. »
Un silence suivit sa déclaration et Ayleen lui jeta un regard interrogateur en constatant qu'il la fixait avec attention.
« Tu vas devoir apprendre à te battre. »
Encore un chapitre où Ayleen en prend encore un peu plus pour son grade. Mais ce qui est par dessus tout intéressant, c'est le mystère qui s'annonce à l'issue du chapitre et les agissements de l'impitoyable "Seigneur Sombre" et de ses sbires non moins mystérieux et assassins que sont les goules.
J'aime bien la construction de ton chapitre, ici. Au début, on a un ton plutôt léger, les caprices de séduction de la belle permettant à Shan d'entrer un peu plus dans la relation avec elle pour lui éviter des bourdes plutôt risquées avec la population. Et puis en cheminant, les choses se gâtent tout en apportant au bout du compte un intérêt commun à ne pas dévoiler qui elle est. Malgré l'antipathie que ressent Shan envers elle, il se voit obligé, non sans accepter la situation, de la protéger à la fois de sa bêtise et des autres. C'est vrai qu'il pourrait la laisser se débrouiller tout compte fait. Est-elle vraiment à même de diriger un pays de manière intelligente ? On pourrait en douter comme lui, certainement. Alors à quoi bon ? Mais peut-être sent-il qu'il y a quelque chose à sauver en elle. C'est très généreux de sa part d'y croire, en tous cas. Enfin, je ne sais pas si c'est vraiment ce qui le motive, mais c'est un peu comme ça que je le vois. Et puis, à la fin l'ambiance s'allourdi et de nouvelles épreuves et de nouvelles révélations s'annoncent pour la princesse. Voilà qui va avoir de quoi la faire mûrir et pour nous, lecteurs, comprendre qui sont ces goules et les véritables intentions de celui qui s'est emparé du château.
Bref, j'arrête avec mes élucubrations et je te dis à bientôt pour la suite. J'espère que tout va bien dans ton écriture.
Biz Vef'
Oui, je l'avoue, j'aime bien qu'Ayleen en prenne pour son grade. (Ah ces auteurs, quels sadiques ! xP)
Eh bien, je dois dire que je n'avais pas forcément analysé la construction de mon chapitre mais ce que tu en dis me parle en tout cas, merci ! ^^
En ce qui concerne Shan, je crois qu'il a surtout en tête qu'Ayleen, en tant que dirigeante du royaume, est la seule à pouvoir abolir le joug qui pèse sur les Demis, leur exclusion de la société, etc... C'est en tout cas pour cette raison qu'il a conclu un pacte avec elle en acceptant de l'aider à récupérer son trône. Je ne suis pas certaine qu'il se fasse de grandes illusions sur sa capacité à diriger (surtout vu le ressentiment qu'il nourrit à l'égard des nobles). En revanche, il reconnaît son autorité et souhaite l'utiliser à son avantage. Du coup, pour qu'il puisse parvenir à ses fins, il est nécessaire qu'Ayleen survive tout bêtement (ce qui peut se révéler compliqué vu sa capacité à s'attirer des ennuis ! xD).
Mais pourrait-il y avoir davantage que cela ? Une petite lueur d'espoir malgré tout ? Peut-être bien. Après tout, on a tous besoin de croire, non ? En tout cas, j'aime bien ta vision des choses ! ^^
Effectivement, de nouvelles épreuves (et quelques révélations) vont montrer le bout de leur nez. Ayleen n'a pas fini d'en baver, tu peux me croire !
Quoi qu'il en soit, je te remercie infiniment pour le temps que tu m'as accordé en lisant ce chapitre et en me laissant ce commentaire : ça me touche beaucoup de voir que tu continues à suivre cette histoire ! Et puis bon, comme ça ne va pas très fort avec l'écriture en ce moment, je dois dire que ton commentaire arrive à un bon moment. J'ai tendance à me laisser abattre assez vite je crois et c'est fou comme les commentaires peuvent parvenir à me regonfler le moral dans des périodes comme celle-ci ! Je trouve que ce n'est pas évident de n'avoir personne avec qui partager IRL au sujet de l'écriture et de nos textes en particulier... du coup, je sais pourquoi j'ai besoin de publier en ligne et d'échanger, en particulier sur une communauté aussi formidable que PA ! ^^''
Bref, je vais m'arrêter là moi aussi avant de tomber dans le hors-sujet. Encore une fois, merci beaucoup d'être passée !
Me voilà avec la suite, mwahaha.
Suggestions :
"les adolescents commencèrent aussitôt à se disputer" Adolescents ? Là j'ai vraiment l'impression qu'ils ont moins de vingt ans, j'aurai plutôt dit qu'ils étaient des jeunes gens... ?
"son regard tomba droit sur le trait vermillon" J'imagine que tu fais allusion à l'entaille sur la gorge de la goule, mais c'est pas très clair, d'autant que tu disais que son sang était noir et non pas vermillon.
Tout le début du chapitre est juste magique, j'ai vraiment ri en imaginant les réactions outrées d'Ayleen ! Je la voyais presque mettre une gifle à Shan en sortant. Bon, ils se disputent, déjà !
(Le chauve, il draguait ta demoiselle ??)
Hum, déjà qu'une petite phrase au début du chapitre me laissait penser que l'activité professionnelle de Shan n'était pas très légale, mais avec cette habilité au combat...
Le combat contre la goule, justement, c'était super ! J'ai vraiment eu peur et c'était bien rythmé... Et puis ça relance bien l'intrigue, entre la compréhension que la Terreur Noire emploie des monstres, et l'idée qu'Ayleen va apprendre à se battre... (Je VEUX voir ça xD)
(Ah, et une dernière chose : beurk beurk beurk, trop de sang d'un coup ! ^^)
Bon, même s'ils ont effectivement moins de vingt ans, ce terme ne leur correspond pas. C'est un peu l'excuse pourrie mais, en fait, c'est juste une réminiscence de mon premier roman où les héros étaient un peu plus jeunes et pour lesquels j'utilisais souvent ce terme.
Quant au trait vermillon, ça a été modifié aussi (c'est à la relecture que je me suis rendue compte que j'avais changé de couleur sans réfléchir ^^'')
Hem hem.. oui, j'avoue que moi aussi j'ai bien rigolé en écrivant ce passage ! xD
Non non, je n'imaginais pas Algonn en train de draguer Ayleen. Quoi qu'il montre un certain côté charmeur dans cette scène, je l'imaginais plutôt avec des manières de gentlemen. En fait, c'est plutôt Shan qui s'aventure sur ce terrain-là (au grand désespoir d'Ayleen) pour éviter qu'il ne commence à poser trop de questions.
Aaah oui, entre le combat et la macabre découverte, j'avoue avoir eu mon lot d'hémoglobine moi aussi ! ^^''
Du coup j'aurais tendance à penser que les goules sont à la botte du "Seigneur", puisque celle-ci rôdait autour du château. Peut-être pour protéger tous ces corps et éviter qu'on les enlève. D'après Shan les victimes ne sont jamais retrouvées mais il a peut-être voulu faire une entorse pour répandre la terreur? A l'état des corps, on se demande quand même s'ils n'ont pas été partiellement dévorés par une sorte de bête sauvage...
Deux petites fautes:
"Et il n'oubliait pas le pacte conclut" --> conclu
"son visage où seule la rage s'était faite une place" --> fait
Mis à part cela, il se passait tant de choses "décisives" ici, après les quelques chapitres de transition où tout était plus calme, que j'ai un peu regretté de ne pas avoir un peu plus de descriptions ^^' Mais c'est aussi un bon moyen de ne pas trop en divulguer d'un coup et de nous laisser dans un état de "mais qu'est-ce qu'il se passe ici" . Et puis le rythme rapide s'accorde bien aussi à la situation... pas forcément le temps de traîner quand on se fait attaquer par un goule ^^
Maintenant je suis curieuse de voir comment Ayleen va se dépatouiller avec ses cours de défense... je l'imagine pas vraiment s'y plier de bonne grâce, bizarrement!
Ca me fait plaisir de voir que tu te poses toutes ces questions par rapport à la présence de la goule : c'est un vrai cadeau de te savoir aussi intéressée et impliquée ! Les réponses concernant cette scène arriveront tout prochainement... dans le prochain chapitre en fait ! ^^''
Merci pour les erreurs que tu as relevées, ce sera mis à jour dès que possible. En plus, c'est le genre de fautes pas faciles à repérer, alors merci encore pour ton oeil acéré !
Je comprends oui : c'est vrai que, pour le coup, ce chapitre-ci est beaucoup plus "actif" que les précédents. Ce n'est pas très évident pour moi d'arriver à concilier descriptions et action puisque, comme tu le dis, il n'y a pas vraiment le temps de traîner. J'espère donc que ce n'était pas trop dérangeant. Mais, si tu arrives à me préciser à quel endroit des descriptions supplémentaires t'auraient semblées plus appropriées, je pourrais voir ce que je peux faire.
Les cours de défense. Ah, j'espère vraiment ne pas trop avoir foiré tout ça.... =S
Tu ne l'imagines pas s'y plier de bonne grâce ? Vraiment ? C'est étonnant dis donc ! xD
Merci infiniment d'avoir pris le temps de lire et de me laisser ce commentaire : je maintiens que tu es folle d'avoir osé venir alors que tu étais aussi malade mais bon, je mentirais si je disais que ça ne m'a pas fait plaisir ! Alors merci encore de continuer à me suivre et à me soutenir avec tes commentaires toujours très enthousiasmants et constructifs !
J’ai bien aimé voir Ayleen surprise comme ça de l’attitude de Shan. C’était plutôt comique !
Et je ne sais pas si je te l’avais dit avant, mais je trouve que tu écris très bien. C’est fluide, ça se lit facilement et le vocabulaire est bien choisi.
J’aimerais avoir plus de détails sur ce qui a enlevé le trône à Ayleen. Je trouve que c’est toujours assez flou… Et les personnages ont l’air d’en savoir un peu plus que nous, du coup j’aimerais bien qu’ils nous partagent davantage de leurs connaissances là-dessus :)
Voici quelques détails sur lesquels j’ai accroché :
« la voir aussi démunie, sans même savoir de quelle manière répliquer, était une victoire éclatante ! » : c’est personnel, mais j’aurais rajouté un « c’ » avait le « était ».
« elle n'acceptait que ce qui ne représentait aucun danger pour elle et dont elle avait décidé de la fiabilité. » : quand j’ai lu ça je me suis dit Hein ? Il me semble que depuis le début de ses aventures, Ayleen fait souvent des choix assez douteux. Déjà, entrer dans cet endroit pour hommes ne me semble pas exactement une idée sans danger et je ne vois pas comment Ayleen aurait pu s’assurer de sa fiabilité…
« les adolescents commencèrent aussitôt à se disputer. » : ça m’a fait bizarre que tu les appelles des adolescents. Ils sont pas un peu vieux, pour ça ? À 19 ans, je sais pas si on mérite encore le titre d’ado.
« les faits qui l'avaient conduite ici n'avaient rien de naturels » : je crois qu’il faudrait écrire naturel.
« après ce qu'il s'est passé aujourd'hui » : ce qui s’est
Voilà ! Ça a été un plaisir de lire un autre chapitre des aventures d’Ayleen :)
Ah ah, Ayleen est toujours tellement sûre de tout savoir sur les choses et les gens... c'est bien de la sortir un peu de sa zone de confort (assez restreinte d'ailleurs) ! xD
Oh... bah merci pour tes compliments au sujet de l'écriture, ça me touche beaucoup !
C'est vrai que la situation est assez floue, il y a encore beaucoup de zones d'ombre. Toutefois, les événements de ce chapitre (la rencontre avec la goule notamment), vont relancer la discussion au sujet de la "Terreur Noire". Et certaines choses vont gentiment commencer à changer.
Merci pour tes diverses remarques, j'en prends bonne note.
Ah ah, au temps pour moi pour le terme "adolescents" ! Ca, c'est un vieux reste de mon premier roman où les personnages principaux étaient un peu plus jeunes. J'ai tâché de faire attention avec ce texte-ci mais, inconsciemment, c'est peut-être ressorti 2-3 fois ! xD
Un grand merci pour ta lecture et ton commentaire, j'espère que la suite continuera de te plaire !