15. Le choix

Par Slyth

Depuis le départ d'Ayleen, Saraï n'avait eu de cesse de s'accabler de reproches. De quel droit avait-elle pu se montrer aussi audacieuse avec la souveraine du royaume ? Tous lui devaient obéissance, elle n'avait pas à prendre une décision à sa place, d'autant moins sans son consentement. La petite lui avait manqué de respect par deux fois déjà : d'abord en empoignant la paire de ciseaux puis en propulsant la jeune femme vers l'inconnu, voilà quelques heures à peine. Il était inutile d'espérer se faire pardonner après de tels affronts.

Même si elle craignait la fureur d'Ayleen, la fillette s'était postée sur le seuil de la demeure sitôt que les remords l'avaient submergée. Bien sûr, elle aurait pu partir à sa mais n'avait pas osé, de peur que la demoiselle ne cherche à prendre le chemin du retour et qu'elle-même ne soit pas là pour l'accueillir. Elle était donc sagement demeurée à son poste, tout en ne cessant de se morfondre. Outre son impertinence pour avoir poussé la princesse dehors de cette manière, elle se demandait surtout si elle avait eu raison de le faire. Bien sûr, les paroles de Shan avaient aussi joué leur rôle mais la gamine s'était surtout sentie coupable de l'état de détresse dans lequel Ayleen se trouvait. Après tout, avoir la possibilité de sortir était la seule chose qu'elle avait demandée avec insistance, sauf que cela avait nécessité un sacrifice. Saraï était consciente qu'ils avaient agi uniquement pour sa protection, mais elle avait très mal supporté de voir sa protégée se laisser dépérir de cette manière. Elle avait donc agi sans mauvaises intentions, mais qui sait ce que la souveraine pouvait avoir pensé d'une telle attitude ?

 

Plus de deux heures s'étaient écoulées et, bien que la bruine ait cessé, la fillette ne parvenait pas à chasser son inquiétude. La peur qu'Ayleen ne retrouve pas son chemin au milieu des bas quartiers dont elle ignorait tout ou pire, qu'il lui soit arrivé malheur, l'avait submergée. Aussi, lorsqu'elle aperçut une paire de silhouettes se dessiner dans le lointain, Saraï ne réagit pas immédiatement, pensant qu'il s'agissait de simples passants. Mais, au fur et à mesure qu'ils approchaient, elle finit par reconnaître l'allure conquérante de la souveraine et les traits si familiers de son frère. Cette vision la combla de joie : non seulement Ayleen était saine et sauve mais, en plus, elle revenait en compagnie de Shan. Si le garçon se trouvait à ses côtés, n'était-ce pas là la preuve qu'elle ne lui était plus totalement étrangère ? La petite se réjouit à l'idée de ce rapprochement qui faciliterait la suite de la cohabitation. Elle n'était pas certaine de pouvoir jouer sans arrêt la médiatrice...

Lorsqu'elle put discerner la mine songeuse des jeunes gens, sa bonne humeur s'évanouit. Leur attitude inhabituelle signifiait que quelque chose de sérieux était arrivé. Le murmure de son aîné lui intimant de rentrer et la fermeté de sa main sur son épaule vinrent confirmer ce mauvais pressentiment. La fillette savait bien que Shan ne prenait autant de précautions que lorsqu'il avait vent d'une nouvelle disparition. Mais elle espérait se tromper.

 

§

§    §

 

Le jeune homme laissa un soupir s'échapper entre ses lèvres. Il venait d'asseoir sa cadette avec douceur mais ignorait de quelle façon il allait pouvoir lui annoncer ce qu'il venait de vivre. Ce fut elle qui le devança.

 

« Tu es blessé ? »

 

N'attendant pas la réponse, elle posa une main sur sa joue, retraçant le contour d'une légère éraflure. Si légère en fait que lui-même ne l'avait pas sentie s'imprimer sur sa peau. Comme il demeurait silencieux, Saraï poursuivit son inspection et avisa bientôt le fourreau de cuir qui pendait à la ceinture. Le regard qu'elle releva sur lui était inquiet mais surtout interrogateur, guettant une explication.

 

« Il ne s'agissait pas d'une simple disparition cette fois, finit-il par lâcher.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Je pensais que tu utilisais ce mot pour ne pas me faire peur. »

 

L'adolescent haussa un sourcil, surpris par la perspicacité de sa cadette. Il faisait attention aux termes qu'il employait, sauf que cette fois-ci...

 

« Les autres personnes avaient vraiment disparu, il n'y avait plus aucune trace d'elles. Mais là... hésita-t-il.

— Vous avez trouvé des... gens ? finit-elle par demander avec appréhension. »

 

Cette nouvelle intervention, le laissa une fois de plus sans voix : depuis quand sa sœur pouvait-elle ainsi se vanter de connaître les horreurs qui composaient ce monde ? Il croyait pourtant l'en avoir bien protégée. Toutes ces précautions allaient-elles se révéler inutiles ?

Il fut bien obligé d'acquiescer : Saraï voulait connaître la vérité et il préférait qu'elle l'apprenne par lui. À sa réponse muette, la petite se renfrogna, attristée. Eux n'avaient plus de famille mais cela ne l'empêchait pas de ressentir de la peine à l'égard de ces pauvres innocents. Elle aurait pu demander des précisions à Shan mais elle se doutait que la scène avait dû être terrifiante, sans compter qu'il aurait à coup sûr refusé d'entrer dans les détails.

Puis, elle se souvint que la jeune femme devait, elle aussi, avoir assisté à cette funeste découverte, au vu de son silence éloquent. Elle porta donc son attention dans sa direction.

 

En vérité, Ayleen réfléchissait. Elle s'était efforcée de se couper du monde extérieur pour éviter qu'un malaise ne la reprenne et essayait plutôt d'analyser les faits. Le "Seigneur Sombre" était une réelle menace. Bon. La goule n'était pas un rêve non plus. Selon ce que Shan lui avait raconté, ces créatures raffolaient de chair humaine. Sauf qu'elles n'avaient pas pour habitude de traquer leurs proies en plein jour, d'autant moins dans des endroits aussi peuplés. Son compagnon avait donc émis l'hypothèse que ces monstres avaient été envoyés par la "Terreur Noire" en personne. Mais supposer que leur mystérieux ennemi puisse avoir de tels êtres sous ses ordres faisait froid dans le dos. Qui savait de quoi d'autre son armada pouvait bien se composer !

Ce qui intriguait surtout la princesse, c'était l'aisance avec laquelle son hôte s'était débarrassé de son ennemi. Où donc un Demi pouvait-il avoir appris à se défendre de la sorte ? Elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'ils puissent connaître le maniement des armes. Et qui plus est, ce prétentieux avait le culot de lui dire qu'elle allait devoir s'initier à cet art ? Mais pour qui se prenait-il ! Elle n'avait d'ordres à recevoir de personne.

En entendant la gamine s'inquiéter que son grand frère ait dû user de son poignard, Ayleen se calma et pensa à la reconquête de son trône : le chemin allait être semé d'embûches, elle en avait eu la preuve aujourd'hui. Il ne lui était pas venu à l'esprit qu'elle aurait à se battre pour reprendre sa place. En fait, elle n'avait pas vraiment réfléchi à la manière dont elle s'y prendrait. En tant que souveraine, elle était douée pour donner des directives et laisser les autres se débrouiller à sa place, c'était tout. Et puis surtout, il y avait cette faiblesse face au sang... La princesse ne comptait en aucun cas en informer les deux autres mais ne doutait pas que son secret serait découvert si jamais elle devait apprendre à manier une lame. Néanmoins, face aux sous-fifres du "Seigneur Sombre", elle ne saurait aller bien loin sans être capable de se défendre. Et sa soif de vengeance était bien trop grande pour la contraindre à rester en arrière, même si c'était le gage d'une meilleure sécurité. Si elle ne voulait pas risquer de mourir prématurément, il n'y avait pas d'autre solution.

 

« En admettant que j'accepte... marmonna-t-elle. »

 

Mais ses interlocuteurs venaient à peine de laisser retomber le silence, empêchant cette réflexion de passer inaperçue.

 

« En admettant ? répliqua aussitôt le jeune homme avec une pointe d'ironie. Parce que tu crois sincèrement que tu pourras aller loin sans un minimum d'entraînement ?

— Je n'ai rien dit de tel, grinça Ayleen.

— Mais personne n'est dupe. Et si je n'avais pas été là tout à l'heure...

— Eh bien ?

— Je t'ai sauvé la vie, rien de moins !

— Ah, la belle affaire ! Ça n'aurait pas été une grande perte pour toi. Tu aurais mieux fait de poursuivre ton chemin si c'est pour revenir fanfaronner comme ça.

— Espèce de...

— Des manticores. »

 

Le murmure de Saraï, étranger au sujet de la dispute, réussit l'exploit de faire taire les deux jeunes gens. Oubliant leur différend, ils se tournèrent vers la benjamine du groupe et leur réaction fusa :

 

« Quoi ?

— Shan, tu as bien dit que les précédentes victimes n'avaient jamais été retrouvées. Et si c'étaient des manticores ? »

 

Le garçon soutint son regard durant une infime seconde avant de prendre un air songeur, faisant rouler entre ses doigts la perle blanche qui maintenait sa tresse au creux de sa clavicule.

 

« Ce n'est pas impossible. »

 

Ayleen observait cette complicité fraternelle sans la comprendre. Le nom de manticore avait toutefois fait remonter à sa mémoire le souvenir d'une de ces créatures imaginaires auxquelles elle ne croyait pas. La situation semblait à nouveau lui donner tort.

Remarquant la perplexité de la princesse, Saraï se fit un devoir de lui décrire l'aspect terrifiant de ces monstres : dotés d'une triple rangée de dents, ces quadrupèdes au pelage brun rougeâtre possédaient en outre une queue munie d'une pointe acérée. On racontait qu'elle était enduite d'un poison capable de paralyser les membres des malheureux qui subissaient une telle attaque. Et une fois sa proie rendue inoffensive, la manticore se faisait une joie de la dévorer, ne laissant aucune trace de son funeste repas.

 

« Ce qui signifie que le "Seigneur Sombre" pourrait bien avoir utilisé ce genre de créatures pour faire disparaître ses victimes, ajouta Shan. Maintenant qu'il a trouvé un repaire suffisamment sûr, il n'a plus de raison de continuer à œuvrer dans l'ombre. Notre découverte d'aujourd'hui le prouve. »

 

Ayleen avait déjà détourné la tête. Elle ne pouvait pas en être certaine mais croyait sentir le regard accusateur du garçon. Plus personne ne parlait, une gêne s'était installée. La souveraine savait bien que c'était de sa faute si leur ennemi pouvait lancer ses attaques en toute impunité : le palais était trop bien protégé. Quelle ironie du sort que cette muraille qui la rassurait tant autrefois ne lui apparaisse désormais plus que comme un obstacle quasi infranchissable. Si elle connaissait l'emplacement du lieu où ils seraient en mesure de traverser, il devait être bien gardé maintenant. Et, en plus des sbires de la "Terreur Noire", il lui faudrait aussi affronter la nuée de Demis qui voulaient sa mort...

La jeune femme était affligée : toutes ses réflexions l'amenaient à la même conclusion.

 

« Il faut qu'elle puisse se défendre, admit la fillette, trahissant sa pensée sans le savoir.

— Ne compte pas sur moi ! répliqua aussitôt le garçon malgré le regard appuyé de sa sœur. »

 

La petite s'entêta à le fixer avec insistance mais il ne voulut rien savoir, se contentant de secouer la tête. Pourtant, les arguments ne manquaient pas : Shan était le seul à pouvoir apprendre le maniement des armes à la princesse, vu que sa présence était censée demeurer discrète pour l'instant. De plus, il avait une excellente connaissance des arts du combat : cela faisait presque six ans qu'il s'entraînait, au minimum quatre fois par semaine.

Mais le jeune homme s'obstina à refuser, attristant sa cadette. En le voyant revenir en compagnie d'Ayleen, elle avait cru que les choses commenceraient à changer entre eux. Son frère venait de lui prouver que c'était loin d'être le cas : il n'avait rien contesté, se bornant à nier en bloc sans la moindre raison valable. Il lui était insupportable de rester près de la souveraine plus longtemps qu'il ne le jugeait nécessaire.

 

« Dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à l'emmener à l'enclave de Montis, lança Saraï. »

 

Le regard noir de son aîné ne l'arrêta pas : elle avait la ferme intention de laisser sa chance à Ayleen. C'était leur seul espoir d'échapper à la tyrannie des nobles et leurs chances seraient cruellement amoindries si jamais la princesse n'était pas en mesure de faire face à leurs ennemis. Shan devait en être conscient et, suivant cette logique, il finirait par capituler.

 

« Tu crois sincèrement qu'elle aura une chance ? finit par demander le garçon, sceptique. Je parie qu'elle ne tiendra même pas les deux premières heures ! »

 

Malgré cette mauvaise volonté évidente, la fillette souriait : elle était en train de gagner la manche.

 

« Il n'y a pas mieux et tu le sais, poursuivit-elle. C'est un entraînement ardu mais il portera vite ses fruits. »

 

Jusque là, Ayleen s'était contentée de suivre la conversation d'une oreille distraite, trop préoccupée par la nouvelle révélation concernant les manticores. Et elle se demandait par quel miracle elle pourrait bien faire abstraction de son aversion pour le sang. Mais, à l'entente du mot "entraînement", elle revint brusquement à la réalité et demanda aussitôt des explications.

 

« On va se rendre là où j'ai appris à me battre et où je vais régulièrement m'exercer. Tu vas devoir suivre le même programme que moi et il va falloir sérieusement t'accrocher, lâcha Shan, imperturbable, en lui jetant un coup d’œil dubitatif. »

 

La souveraine s'offusqua mais ne le montra pas. Elle s'inquiétait bien plus de la façon dont elle allait devoir masquer sa phobie à présent que l'on avait décidé à sa place qu'un inconnu devrait lui enseigner le combat.

Et puis, alors que les deux autres avaient déjà commencé à parler des préparatifs du voyage de deux heures qui les mènerait à la mystérieuse enclave, Ayleen crut normal d'avoir connaissance de l'information la plus importante.

 

« Et qui va s'occuper de moi dans ce cas ?

— La personne qui m'a appris tout ce que je sais, répondit évasivement le jeune homme.

— Oh tu verras, tu vas l'adorer ! s'exclama joyeusement Saraï. »

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Fannie
Posté le 24/10/2016
Chapitres 13, 14 et 15 :
Coucou,<br />Me revoilà, fidèle au poste.
En tout cas, Ayleen a du bol ! Deux sauveurs dans une même scène... Malgré sa méchanceté naturelle et toutes les mauvaises actions qu'elle a pu commettre, le sort est relativement clément envers elle.<br />Au début du chapitre 14, ce serait bien de trouver un moyen de faire comprendre au lecteur que tu rejoues une scène d'un point de vue différent.<br />Ayleen a apparemment obtenu sa boisson gratuitement ? Algonn m'intrigue, d'autant plus que son autorité naturelle ne vient apparemment pas d'un pouvoir qu'il détiendrait et qui lui permettrait de terroriser les gens. J'espère qu'il est dans le camp des gentils et qu'il pourra prêter main-forte à notre équipe de héros dans le combat contre la Terreur Noire. Mais pourtant on dirait que Shan se méfie de lui...<br />Maintenant, on commence à voir quel genre d'ennemi occupe le château : ça promet un rude combat.<br />C'est étonnant que Saraï ait pareillement l'air de considérer l'autorité d'Ayleen comme légitime. Il me semble que l'opinion la plus répandue chez les Demis est que leur souveraine est à la tête d'une dictature qu'ils voudraient bien voir tomber (mais, bien sûr, pas aux mains de la Terreur Noire). S'allier avec la princesse pour déloger cette dernière est donc un moyen d'éviter l'horreur absolue.
<br />Comment pouvait-on être cruel à ce point, offrir le gîte et le couvert avec le sourire alors que l'on masque des intentions aussi perverses ? [Concordance des temps : "que l'on masquait". Tu pourrais aussi modifier la tournure : "offrir le gîte et le couvert avec le sourire tout en masquant des intentions aussi perverses"]<br />Certes, c'était des rustres, mais pas de là à se couvrir de poils et se doter de dents pointues [c'étaient / l'expression "mais pas de là à" m'apparaît comme un contresens. Je propose "mais de là à" avec un point de suspension à la fin de la phrase, pour dire qu'il y a un monde entre les deux. Une autre option : "mais pas au point de se couvrir de poils"]<br />Voilà qu'elle était à nouveau presque en train d'admettre avoir eu tort au sujet des Demis ! ["à nouveau presque" s'enchaîne mal. Je propose : "Voilà qu'à nouveau elle était presque en train d'admettre"<br />se débarrasser de ces mauvaises pensées une fois pour toute [une fois pour toutes]<br />Bien que cela signifie sans doute qu'elle détenait incontestablement un charme naturel, [Bien que cela signifiât / le verbe "détenir" ne me paraît pas adéquat pour le charme naturel ; je propose bénéficiait, était pourvue, était dotée]<br />pitoyables mosaïques brunâtres entres lesquelles [entre]<br />Tenter d'y retourner aurait signifié signer son arrêt de mort définitif ["définitif" est de trop]<br />Et quand on est mort, on ne peut pas se venger n'est-ce pas ? [Il faudrait ajouter une virgule avant "n'est-ce pas"]<br />elle ne devait certainement pas risquer grand chose [grand-chose]<br />une fois que la vieille porte eut profité de grincer tout son soûl avant de se refermer [eut profité pour grincer]<br />la jeune femme se drapa aussitôt de son masque princier  [se para plutôt que se drapa]<br />secrètement soulagés de s'être débarrassés d'un pénible labeur [d'être débarrassés : ils n'ont rien fait pour]<br />Tu m'as pas bien compris petite traînée ? [Il faudrait une virgule après "compris"]<br />Son intervention n'avait pas été brutale mais néanmoins suffisamment ferme ["mais néanmoins" est un pléonasme]<br />Le concerné se contenta de hocher imperceptiblement le chef. [On dit plutôt "opiner du chef"]<br />nul ne semblait vouloir se porter au secours de l'imprudent qui avait déclenché ce traquenard [dans ce contexte, le terme "traquenard" me laisse perplexe, mais je n'ai rien à proposer dans l'immédiat]
<br />Et il était tout autant vraisemblable qu'elle devait abandonner sa proie [tout aussi]<br />la voir aussi démunie, sans même savoir de quelle manière répliquer, était une victoire éclatante ! [Cette phrase est bancale : "la voir (...), sans même savoir (...)" veut dire que la personne qui voit est aussi celle qui ne sait pas. Je propose : "la voir aussi démunie, incapable de (trouver de quelle manière) répliquer"]<br />bien qu'il ne soit pas certain que le terme "charmante" fusse celui qui convienne le mieux à Ayleen [Les formes correctes seraient : "bien qu'il ne fût pas certain que le terme "charmante" fût celui qui convenait". Pour éviter la répétition, je propose : "bien qu'il doutât que le terme "charmante" fût celui qui convenait"]<br />ni dans tout autre auberge d'ailleurs [dans toute autre : ça veut dire "n'importe quelle autre", pas "totalement autre"]<br />Puis, elle se tourna en direction du géant chauve [La virgule après "Puis" est de trop]<br />Il continuait à se moquer d'elle l'insolent ! [Il faudrait une virgule après "elle"]<br />Mais c'est pourtant bien censé être le cas, sourit-elle davantage. [On ne peut pas sourire une phrase. Je propose deux options : "fit-elle en souriant davantage" ou "Elle sourit davantage" deux points, à la ligne "- Mais c'est pourtant bien censé être le cas."]<br />son corps lui s'en souvenait encore [il faudrait mettre "lui" entre deux virgules]<br />elle trouva la force de jeter un œil à Shan [jeter un coup d'œil]<br />Aussi la princesse redoubla-t-elle d'efforts pour réfréner son dégoût [Il faudrait une virgule après "Aussi" / "réfréner" est l'orthographe rectifiée]<br />Bien qu'il soit impressionné par la maîtrise de la demoiselle ["Bien qu'il fût"]<br />même si les faits qui l'avaient conduite ici n'avaient rien de naturels [naturel]<br />Pourquoi continuer à se cacher ? marmonnait-il, comme pour lui-même [marmonna-t-il]
<br />avoir la possibilité de sortir était la seule chose qu'elle avait demandé avec insistance [demandée]<br />Aussi lorsqu'elle aperçut une paire de silhouettes [Il faudrait une virgule après "Aussi"]<br />Elle aurait pu demander des précisions à Shan mais se doutait que la scène avait dû être terrifiante [mais elle se doutait ; les deux verbes ne sont pas conjugués au même temps, donc il faut répéter le sujet]<br />Toutefois, ce qui intriguait surtout la princesse c'était l'aisance avec laquelle son hôte s'était débarrassé de son ennemi. [Il faut une virgule avant "c'était"]<br />Et si c'était des manticores ? [c'étaient]<br />Son compagnon avait donc émis l'hypothèse que ces monstres avaient été envoyées par la "Terreur Noire" [envoyés]<br />Jusque là, Ayleen s'était contentée de suivre la conversation [Jusque-là]
À bientôt.
P.S. Désolée pour les 3 notifications : j’ai dû corriger 2 fois.
Slyth
Posté le 24/10/2016
Bonjour Donna,
Me revoici enfin pour reprendre les réponses aux commentaires.
Je tiens une nouvelle fois à te remercier pour toutes les corrections que tu as pris le temps de me suggérer, elles m'ont été grandement utiles pour la mise à jour de l'histoire ! 
C'est vrai que, malgré ses déboires, Ayleen a de la chance. Je ne me sentais pas de faire pleuvoir tous les malheurs du monde sur elle non plus (comme de nombreuses Plumes, j'aime martyriser mes personnages mais il y a quand même une limite ! xD)
J'ai ajouté une petite phrase en lien avec la boisson, merci d'avoir remarqué cet oubli !
Disons que Saraï a une vision très... "romantique" de la princesse et du style de vie qu'elle mène. Elle ne l'imagine pas du tout en tyran insupportable. L'image de cette princesse idéale (et idéalisée) est tellement forte qu'elle ne réagit pas lorsqu'elle se fait malmener par Ayleen. Elle lui excuse tout. Ca fait partie de son côté enfantin   =)
Rimeko
Posté le 05/09/2016
Suggestions :
"Outre son impertinence pour avoir poussé la princesse dehors de cette manière, elle se demandait surtout si elle avait eu raison de le faire." Y'a un problème de lien logique là, avec le "outre"...
"Plus de deux heures s'étaient écoulées et, même si la bruine avait cessé, la fillette ne parvenait pas à chasser son inquiétude" Euh... il ne me semble pas que son inquiétude venait spécialement de la brume comme le sous-entend ce"même"... si ?
"En admettant ? répliqua aussitôt le jeune homme. Parce que tu crois sincèrement que tu pourras aller bien loin sans un minimum d'entraînement ?" Ah, le mystère là, c'est comment il a compris si vite qu'elle parlait de son entraînement alors que sa phrase sort de nulle part et qu'il n'a pas suivi le cours de son raisonnement ^^
 
Juste : c'est Shan qui a dit qu'elle devait s'entraîner au combat, alors pourquoi refuse-t-il toutes les possibilités de mettre ça en pratique que sa soeur lui propose ?? Ça m'a semblé très bizarre...
L'enclave de Montis ? Je suis très très curieuse là... Surtout vu le mystère que ses deux hôtes gardent autour de tout ça !
Slyth
Posté le 05/09/2016
Merci pour tes suggestions  ^^
Hm oui... tu as raison par rapport à Ayleen. Il faut que je rallonge un peu sa phrase pour qu'on comprenne qu'elle fait référence à l'éventuelle possibilité d'un entraînement. 
(Tu remarqueras que j'aurais pu répondre : "parce qu'il lit dans ses pensées, ah ah !"  J'ai fait un effort quand même  xD)
En fait, ce que Shan ne veut pas, c'est de devoir entraîner Ayleen lui-même. Ce que sa soeur semblait sous-entendre. Ouais, il en est encore au stade où il ne veut pas passer plus de temps que nécessaire en compagnie de la princesse. Mais je peux ajouter quelques précisions par rapport à ça. 
Laure
Posté le 16/12/2015
Coucou Slyth ! Je reprends ma lecture ^^
Ce chapitre m'a beaucoup plu ! J'aime comment tu décris le ressenti des personnages.
C'est intéressant, Ayleen va apprendre à se battre ! J'ai hâte de voir ça ! Il va falloir qu'elle travaille pas mal pour atteindre un niveau suffisamment élevé. L'histoire avance, en tout cas !
J'aurais une suggestion : enlever les guillemets autour du Seigneur Sombre et de la Terreur Noire. Les guillemets me font faire une pause quand je lis et je trouve que ça leur enlève de la crédibilité, genre... Mais bon, c'est un détail !
Slyth
Posté le 16/12/2015
Salut Ethel ! ^^
J'avoue que j'aime m'attarder sur le ressenti. Merci pour ces compliments, ça me touche !
Oui, l'histoire avance un peu plus à partir de là, il était temps de forcer un peu les choses. Quoi qu'il en soit, j'espère que ce que j'ai prévu te plaira.
En ce qui concerne les guillemets, je les ai mis en place pour signifier qu'il s'agissait de surnoms donnés à une créature inconnue. C'était également une façon de distinguer ces différents surnoms du reste du texte, de leur donner une certaine visibilité afin que les lecteurs sachent tout de suite de quoi on parle. Comme pour le terme "Demis" qui apparaît systématiquement en italique dans le texte. Alors, tu m'en vois désolée si cela gâche un peu ta lecture mais, en même temps.. j'ai envie de dire que c'est une bonne chose si tu y prêtes attention   ^^''
Merci pour ta lecture et ton commentaire !  
Jamreo
Posté le 20/06/2013
Hello !
Je me suis replongée dans la lecture de ton texte avec grand plaisir ! Encore une fois, j'ai vraiment apprécié de retrouver Ayleen (les autres aussi, hein, mais elle a un petit quelque-chose xD). D'ailleurs c'est peut-être une impression mais elle a l'air moins infecte que d'habitude. Peut-être l'angoisse de devoir côtoyer des combats et potentiellement du sang dans les prochaines heures :p
On apprend beaucoup de choses dans ce chapitre. Et ton "Seigneur Sombre" n'en est que plus mystérieux et ses intentions plus obscures encore (dans le bon sens). J'en viens à me demander si les goules ont vraiment été dépêchées par lui (il me semblait que Shan en parlait dans le chapitre précédent), ou si elles sont juste de leur côté. Saraï parle plutôt de manticores et ça pourrait expliquer que personne n'ait jamais retrouvé les corps. A moins que le "Seigneur Sombre" ait vraiment une armée constituée de plusieurs créatures. Et puis, que fait-il exactement de ses victimes, cet étrange personnage ? Imaginons qu'il laisse le soin aux manticores de les dévorer, c'est qu'il les mange pas lui-même (^^). Alors il leur ferait subir quelque-chose avant ça ? Quelque-chose qui exigerait de les faire disparaître ensuite. hmmmm...
 En tout cas, là c'est sûr, je n'ai pas fini de me triturer les méninges !  Ecxellente continuation Slyth, et merci pour ce chapitre  ;) 
Slyth
Posté le 20/06/2013
Salut Jam' !
Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour ce retard de réponse. J'ai beaucoup de mal à mettre de l'ordre dans mes pensées et à m'organiser ces derniers temps. 
Je suis soulagée de savoir que tu as pu reprendre ta lecture assez facilement. J'ai toujours souci que ça devienne contraignant pour les lecteurs si je laisse passer trop de temps entre la publication de deux chapitres. Et puis, tes impressions concernant Ayleen me font plaisir à lire ! ^^
Je dois avouer que je suis très heureuse de savoir que tu trouves qu'on apprend beaucoup de choses dans ce chapitre. Sur l'autre site où je publie, une lectrice m'avait dit complètement le contraire et je m'étais sentie un peu... déboussolée. Bon, c'est sûr que chaque personne perçoit les choses différemment et vos deux avis en sont d'ailleurs la preuve vivante ! ^^''
Shan a effectivement déduit que les goules pouvaient avoir été envoyées par le "Seigneur Sombre". Quant à Saraï, elle évoque une manticore qui aurait dévoré les corps. Est-ce que les deux choses ont un lien ou pas du tout ? La réponse finira par venir mais, quoi qu'il en soit, tes hypothèses à ce sujet ainsi qu'à propos des victimes sont très intéressantes à lire ! Comme à chaque fois, je me sens très touchée de te savoir aussi impliquée dans cette histoire : j'ai vraiment beaucoup de chance de t'avoir comme lectrice !! 
C'est donc plutôt à moi de te remercier pour ton intérêt jamais faiblissant, ta fidélité de lecture et tes avis toujours extrêmement constructifs ! Merci infiniment ! 
Vous lisez