16. L'enclave de Montis

Par Slyth

Mais qu'est-ce qui m'a pris ?

Ce devait être au moins la troisième fois qu'Ayleen se posait cette question et la matinée venait à peine de débuter. La jeune femme avait passé une nuit agitée à se retourner sans arrêt dans les draps tout en se demandant si elle avait pris la bonne décision. À contrecœur bien sûr, mais la marge de manœuvre était mince. Ce n'était pas faute d'avoir manipulé le problème dans tous les sens, mais cela l'amenait fatalement à une seule et unique conclusion : il n'y avait pas d'autre choix.

 

C'est pourquoi elle avait fini par se lever en sentant les premières lueurs du jour s'infiltrer à travers les carreaux. D'une démarche mécanique, elle s'était rendue jusqu'à la salle d'eau pour se présenter devant la glace. Désormais, son reflet ne l'effrayait plus. Non qu'elle se soit habituée à l'absence de la sensation de ses longues mèches se balançant au rythme de ses pas, mais elle commençait doucement à se faire à l'image que lui renvoyait le miroir. Inutile d'imaginer qu'elle ait pu digérer l'humiliation que ses hôtes lui avaient fait subir. Cependant, la princesse avait pu constater que le résultat était bien loin des cauchemars qu'elle en avait faits. Et depuis, comme autrefois, elle prenait le temps de s'examiner sous toutes les coutures et se surprenait parfois à s'admirer. Étrangement, sa coupe ébouriffée ne semblait pas avoir amoindri sa prestance, bien au contraire. De plus, cela se liait parfaitement avec la rébellion qu'elle était censée incarner.

Ses vêtements aussi lui conféraient une nouvelle allure. La petite Saraï s'était engagée à lui procurer quelque chose de plus seyant et avait pioché dans la rétribution que son aîné avait perçue en échange de ses services. Ayleen avait donc eu le plaisir de découvrir, pliées près de son lit, des affaires autrement plus confortables que la vieille tunique qu'elle s'était efforcée de porter jusqu'alors : un haut léger que l'on pouvait agrémenter d'une veste modeste, un pantalon suffisamment large pour ne la pas gêner dans ses mouvements et une paire de longues bottes en cuir souple. La gamine avait même pensé à lui fournir de nouveaux sous-vêtements. La souveraine aurait pu se plaindre des couleurs ternes de sa tenue mais elle choisit plutôt de penser que cette fillette lui était convenablement dévouée.

 

Et puis, elle avait rejoint ses compagnons de route, franchissant pour la seconde fois le seuil qui l'amenait à l'extérieur. Aujourd'hui, elle affrontait cet univers avec une meilleure assurance, même si elle ignorait le parcours qui les attendait. Shan gardait les yeux fixés à l'horizon, apparemment bien décidé à ne pas adresser la parole à la jeune femme et Saraï avait refusé de vendre la mèche. Toutefois, l'air réjoui de la fillette la trahissait : elle ne devait pas avoir l'habitude de faire le trajet jusqu'à l'enclave de Montis, mais chaque occasion semblait l'habiller d'un bonheur indicible.

 

Il suffit à Shan d'amorcer les deux premiers pas pour donner le signal du départ au reste du groupe. Ils se mirent donc tous en route, tâchant de se frayer un chemin stable entre les passants. Ayleen remarqua bien vite qu'elle se sentait beaucoup plus à l'aise que lors de son précédent "bain de foule", effectué à son arrivée dans les bas quartiers. Elle était loin d'avoir adopté une démarche conquérante destinée à attirer tous les regards mais se sentait suffisamment sûre d'elle pour garder la tête haute et même observer les promeneurs. Le foulard qu'elle avait pris le temps d'ajuster sur sa tête agissait comme une protection : personne ne pouvait la reconnaître ni venir l'importuner. Et, effectivement, nul ne faisait attention à elle, accentuant son sentiment de toute-puissance. Les gens déambulaient, mais ce n'était pas l'insouciance qui guidait leurs pas. Les regards étaient vagues et paraissaient traverser tout ce qu'ils croisaient. On aurait dit de pauvres âmes errant sans but.

Cette vision rendit la souveraine mal à l'aise : toutes ces personnes savaient ce qu'elles avaient à faire et quel chemin emprunter, mais toute volonté paraissait les avoir désertées. Les récents agissements de la "Terreur Noire" ne devaient pas être étrangers à cette morosité mais, ce qui déroutait surtout la jeune femme, c'était qu'aucun des habitants n'ait cédé à la panique. Au lieu de cela, ils se comportaient comme si de rien n'était, s'abandonnant à la fatalité. Comme s'ils étaient habitués à ce que des malheurs leur tombent dessus.

 

Au fur et à mesure de cette traversée des bas quartiers, l'inconfort d'Ayleen s'accentua. À présent, les habitations qu'ils croisaient ne méritaient même plus d'être désignées comme telles : des murs à moitié écroulés au-dessus desquels on s'était efforcé de tendre de vieux tissus pour faire office de toits, quand il ne s'agissait pas uniquement de tentes, sans le moindre élément solide pour amener un peu de réconfort quand le temps se rafraîchissait. Dans ce recoin perdu de Kaïs, les étals n'existaient plus et de nombreux habitants tendaient leurs mains vers les passants, quémandant de quoi survivre. L'un d'entre eux croisa les yeux de la princesse : ses bras n'étaient pas levés et, malgré un regard où perçait une infinie tristesse, il lui adressa un sourire tranquille. Honteuse, la jeune femme détourna aussitôt la tête, se maudissant d'avoir laissé la pitié s'afficher sur ses traits.

Reprenant contenance, elle ramena son attention sur ses deux guides qui étaient restés concentrés sur le chemin à suivre. Après ce qu'elle venait de voir, Ayleen se sentait chanceuse d'être tombée sur eux : certes, il s'agissait de Demis, mais au moins, ils possédaient un réel abri où ils pouvaient se reposer, se laver et manger à leur faim. Son séjour forcé ici-bas aurait pu être bien plus inconfortable.

 

Quelques minutes plus tard, ils finirent par quitter les limites de la ville : face à eux s'étendait désormais un paysage sec, envahi d'une terre brunâtre que le vert de quelques touffes d'herbes venait parfois trancher. Loin à l'horizon se dressaient les Monts Summakrett qui dévoilaient leur profil verdoyant. L'autre versant était bien plus rocailleux et aride, le genre d'environnement idéal pour accueillir un désert, invisible de ce point de vue. Toutefois, les connaissances géographiques d'Ayleen s'arrêtaient là.

À partir de ce moment, le temps parut s'égrener avec une lenteur qui devint vite insoutenable. La demoiselle essaya bien de s'occuper l'esprit mais son regard ne pouvait s'accrocher nulle part dans ce décor désespérément statique. Seuls Shan et sa petite sœur représentaient une cible mouvante intéressante. Sauf qu'aucun d'eux ne pipait mot : ils demeuraient concentrés sur leur objectif. Les sacs contenant respectivement quelques provisions et de l'équipement se balançaient sur leurs épaules. Bien entendu, la souveraine aurait refusé de porter quoi que ce soit, mais ses guides ne lui avaient rien demandé : preuve qu'ils commençaient à la connaître, à défaut de lui témoigner tout le respect qui lui était dû.

 

« Vous avez l'intention de faire une pause ? finit-elle par demander au bout de ce qui lui parut être une éternité. »

 

Seule Saraï daigna ralentir l'allure et tourner la tête dans sa direction, mais son air navré ne fut pas d'un grand secours : désolée mais ce n'est pas moi qui décide, semblaient dire ses yeux. Ses iris se décalèrent vers son aîné qui laissa quelques secondes s'écouler avant de trancher :

 

« On s'arrêtera quand on aura fait un peu plus que la moitié du chemin. »

 

Si son ton paraissait condamner une cadence trop lente à son goût, il était surtout sans appel. Ayleen serra donc les poings pour s'empêcher de répliquer mais ne se priva pas de continuer à manifester son mécontentement en traînant des pieds et à grand renfort de longs soupirs. Elle espérait secrètement parvenir à exaspérer le jeune homme mais n'eut hélas pas droit à la réaction explosive dont elle rêvait. Seuls les mouvements de Shan se raidirent un peu et, malgré sa déception, la souveraine dut bien s'en contenter.

 

Lorsqu'enfin ils firent halte, ils étaient parvenus au pied de la chaîne de montagnes. Sans doute avaient-ils dépassé l'échéance donnée par Shan mais, une fois de plus, la princesse décida de le laisser s'en tirer : elle préférait accumuler gentiment et frapper un coup décisif dès que le bon moment serait venu. En attendant, elle ne se fit pas prier pour empoigner le cabas renfermant les vivres sitôt qu'il eut touché le sol. S'amusant de la moue agacée du chef de la troupe, elle prit tout son temps pour sélectionner les aliments qui lui convenaient et retourna s'asseoir la tête haute, un sourire fier étirant ses lèvres fines.

Durant tout le temps que dura leur collation, elle ne porta aucune attention aux deux autres : en fait, Ayleen commençait à en avoir plus qu'assez du mystère qu'ils entretenaient autour de cet endroit. Bien sûr, elle n'était pas folle au point d'espérer du garçon qu'il accepte de lui confier quoi que ce soit mais elle avait quand même davantage compté sur la gamine, d'habitude si dévouée. Or, cette dernière s'était montrée têtue et était restée campée sur sa position, préférant garder le secret jusqu'au bout. Cette attitude butée était certainement à mettre sur le compte de sa jeunesse, mais la souveraine avait horreur de ne pas tout savoir. L'impression de perdre la maîtrise sur les événements la paralysait de colère.

 

L'occasion de relâcher toute cette pression aurait pu se présenter lorsque le groupe reprit sa route, mais ils avaient fait à peine quelques pas qu'une brèche béante apparut à leur vue. Une ouverture pareille dans la montagne ne passait guère inaperçue mais, vu le peu de passages dans le coin, cette entrée ne devait pas être connue de grand monde. Sans hésiter, le frère et la sœur s'y engagèrent. Par contre, la princesse hésita : ce chemin-là ne lui inspirait pas confiance. La traversée n'était pourtant pas être longue puisque le tunnel n'était pas plongé dans l'obscurité totale, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise. Refusant d'être laissée en arrière pour autant, elle s'élança et fit en sorte de prendre sur elle. Même si la largeur était suffisante pour deux personnes, c'était loin d'être assez pour Ayleen qui avait la désagréable impression que les murs de roche se rapprochaient dangereusement. Les lieux trop étroits ne lui plaisaient pas du tout.

Heureusement, le trajet se révéla effectivement court tandis que la lueur du soleil venait rassurer la jeune femme. Quelques gouttes de sueur avaient malgré tout eut le temps de perler à son front. La souveraine chassa bien vite son angoisse, cligna des yeux et tenta de se repérer. Les deux autres l'avaient attendue et tous se trouvaient désormais au milieu d'un terrain fermé à ciel ouvert, sans doute la fameuse enclave de Montis. Ici, un plateau plus verdoyant qu'à l'extérieur s'étendait de part et d'autre. Il s'arrêtait cependant brusquement dans le lointain, à la hauteur d'une modeste cabane érigée en planches de bois.

 

« Génial, nous y voilà ! s'exclama Saraï avant de se mettre à courir en direction de l'habitation. »

 

La princesse eut le temps d'apercevoir un léger sourire étirer les lèvres de Shan avant qu'il ne se tourne vers elle et que son contentement ne s'efface aussitôt. Les jeunes gens s'observèrent d'un air neutre pendant quelques secondes avant que le garçon ne fasse un large geste de la main, invitant narquoisement sa compagne à faire le premier pas. L'intéressée se contenta d'un reniflement méprisant en le dépassant avant de s'éloigner à grands pas. Qu'est-ce qu'il pouvait l'agacer ! Elle ferma les paupières de dépit à cette pensée mais cette seconde d'inattention fut de trop. Un grognement sourd s'éleva, bientôt suivi d’aboiements tonitruants qui se dirigeaient droit dans leur direction. Ayleen parvint juste à distinguer une énorme masse noire : un cri de frayeur lui échappa et elle se réfugia derrière ses deux guides. Le "Seigneur Sombre" pouvait-il déjà avoir mis la main sur eux ?

 

« Ferno ça suffit, laisse-les tranquille ! Allez, couché ! »

 

La voix inconnue avait retenti fermement, faisant aussitôt taire les jappements... qui n'étaient en fait rien de plus que les manifestations de joie d'un gros chien au pelage ébène. Comprenant son erreur, la souveraine se sentit si honteuse d'avoir montré sa peur qu'elle aurait voulu disparaître sous terre. Et le regard moqueur que lui lança Shan n'arrangea pas les choses : comme elle s'en voulait de s'être abritée derrière lui ! Maintenant, il allait croire qu'elle avait besoin de sa protection car elle était faible.

 

« Eh bien, voilà quelque temps qu'il n'avait pas été aussi agité ! Je dois avoir droit à plus de visiteurs que d'habitude. »

 

Le ton, indéniablement féminin, était doux et posé. En l'entendant, le molosse se redressa sur ses pattes et trottina jusqu'à la silhouette demeurée sur le seuil de la cabane. Cette attitude stupéfia Ayleen : jamais elle n'avait vu un chien agir de la sorte. Se pouvait-il qu'il obéisse à cette femme ? Cela avait l'air incroyable et pourtant...

Curieuse, elle releva les yeux pour observer cette mystérieuse enchanteresse et resta étonnée de sa découverte : d'apparence banale, l'étrangère était habillée de vêtements sombres qui tranchaient avec le blond de ses longues mèches. Plus que ses cheveux qui dépassaient la norme, c'était sa tenue trop masculine qui avait de quoi questionner. Mais, plus surprenant encore était le large bandeau pourpre qui couvrait ses yeux. Une aveugle ?

 

« Mais qui est-ce ? demanda la princesse à voix basse, suspicieuse.

— C'est Caecilia, répondit Saraï d'un ton enjoué où perçait l'admiration. C'est elle qui entraîne Shan. »

 

§

§    §

 

Bien qu'ils soient tous installés autour d'une table dans l'une des deux pièces qui composaient la cabane, Ayleen avait toujours du mal à croire ce qu'elle avait découvert en venant ici. Une femme seule, qui vivait à l'écart de tous et qui, de surcroît, avait perdu la vue. Le rôle du chien paraissait être de contrer cette faiblesse : dès que sa maîtresse se déplaçait, il allait aussitôt se placer devant elle et guidait ses pas grâce à sa queue touffue qui venait lui frôler les jambes. La princesse ne savait pas à quoi attribuer ce prodige mais elle demeura fascinée un certain temps par les gestes mesurés et précis de l'aveugle, accompagnée de son étrange guide.

 

« Alors Shan, c'est la première fois que tu amènes quelqu'un d'autre que ta sœur. Et si tu m'expliquais ? »

 

Cette demande fit revenir la souveraine à la réalité. Inquiète, elle jeta un coup d’œil au jeune homme : il n'allait certainement pas se priver de la rabaisser en évoquant son incapacité à combattre mais allait-il raconter toute la vérité et révéler son statut royal ?

Si elle avait pu le menacer d'un regard, Ayleen n'aurait pas hésité mais le garçon ne tourna pas la tête dans sa direction. Elle l'entendit prendre une inspiration et ferma les paupières, craignant le pire. Shan raconta que le château était désormais occupé par la "Terreur Noire" et que, depuis lors, ses attaques contre les habitants de Kaïs se multipliaient. De la princesse, il expliqua que personne n'avait de nouvelles et présenta Ayleen comme l'une de ses plus proches dames de compagnie. Bien qu'elle ait grand besoin d'être entraînée, avec son aide, ils espéraient pouvoir fomenter une rébellion pour reprendre le palais.

 

« Grâce à son influence auprès de la princesse, notre alliée pourra la convaincre d'abolir le joug qui pèse sur nous, termina-t-il. »

 

Ayleen avait les yeux grands ouverts, surprise de constater que le Demi ne l'avait pas trahie, mais elle ne remarqua pas tout de suite que Caecilia s'était levée pour s'approcher d'elle.

 

« J'aimerais beaucoup savoir à quoi ressemble cette jeune personne si courageuse, murmura-t-elle. »

 

Ses mains s'avancèrent en direction du visage de la souveraine, qui recula instinctivement. Cette femme était bien trop étrange. Qu'avait-elle l'intention de lui faire ? Comme les doigts la frôlaient de nouveau, elle s'écria :

 

« Ça suffit, je vous interdis de me toucher ! »

 

Le silence retomba tandis que Caecilia suspendait son geste. Elle laissa passer quelques secondes sans bouger puis un léger sourire vint orner ses lèvres.

 

« Oh Shan, tu aurais pu me dire qu'il s'agissait de la princesse, fit-elle, amusée.

— Mais je...

— Comment avez-vous deviné ? s'exclama Saraï, éblouie.

— Qui d'autre pourrait donner un ordre d'une manière aussi sèche et sûre d'elle ? Une simple dame de compagnie ne se permettrait jamais de tenir un tel langage, surtout après avoir subi les caprices de la grande Ayleen Elouen, ironisa l'aveugle. »

 

À l'entente de toutes ces médisances, le sang de l'intéressée ne fit qu'un tour. Elle se redressa brusquement, incapable de se contenir.

 

« Je vous défends de me parler sur ce ton, sale vipère ! Non mais pour qui vous vous prenez, hein ? Vous allez le regretter, je vous préviens ! »

 

Caecilia conserva son sourire malgré la fureur de son opposante et se dirigea sans un mot vers la sortie, escortée par Ferno qui, une nouvelle fois, avait anticipé son déplacement. Lorsqu'elle fut parvenue sur le seuil, elle poussa le battant. Puis elle se retourna vers la jeune femme qui ne l'avait pas quittée des yeux, le corps tendu et les poings serrés, phalanges blanchies.

 

« Dans ce cas, si votre Altesse venait me montrer de quoi elle est capable ? »

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Rimeko
Posté le 05/09/2016
Suggestions :
"quelques gouttes de sueur avaient malgré tout eut (eu) le temps"
"Bien que ses cheveux à elle aussi ne dépassent largement la norme" Hein ? Sij'ai bien compris, elle a des cheveux très longs mais il manque quelque chose dans ta phrase :P
"Et puis, je ne crois pas que la grande Ayleen Elouen ait pu décider, dans son immense magnanimité, de se faire suivre par des demoiselles de compagnie. Même si son ego aurait certainement apprécié" Le retour de ma perplexité xD Pourquoi en peut-elle pas avoir des demoiselles de compagnie ??
 <br />Caecilia, du peu que je connais d'elle là, m'a déjà conquise, elle m'a bien l'air d'être un personnage juste génial. Et déjà, j'adore son prénom, il est telleemnt beau ! <3 (Et en plus il a une signification. Que demander de plus.)
En tous cas, tu nous laisses bien mariner avec ce long trajet, mais l'attente en valait la peine ! Cette femme m'intrigue énormément, et je me demande bien comment elle fait pour se battre... (Ça me fait penser à plein de films tout ça, avec le vieux sage qui est un maître du combat... ahem, bref.)
Cet affrontement promet d'être épique, j'avais tellement envie de continuer ma lecture à ce moment, mais il était temps de me lever... Rah, la vie est injuste. J'attaque le chapitre 17 ce soir !
Slyth
Posté le 05/09/2016
En fait, la "norme" à laquelle Ayleen fait référence est celle qui était en vigueur quand elle était au château. En gros, toutes celles qui ont les cheveux plus longs qu'elles sont "hors norme". Mais, vu tout ce qui s'est passé depuis, je comprends que l'allusion fasse tiquer. Je tâcherai de tourner ça de façon plus claire. 
Le coup des demoiselles de compagnie est une supposition de Caecilia. Vu les rumeurs sur le caractère de la princesse, elle l'imagine mal se faire suivre toute la journée par des serviteurs qu'elle méprise. Mais peut-être qu'il faudrait que je repense ce passage (et l'excuse de Shan par la même occasion).
Ah ah oui, j'aime chercher des prénoms avec une signification qui peut s'accorder au caractère ou au physique de mes personnages  =)
Oui, je suis consciente que le côté "vieux sage" est omniprésent (difficile de se débarrasser de tous les clichés) mais j'espère être parvenue à proposer quelque chose de relativement cohérent à travers Caecilia. 
 
Jamreo
Posté le 05/08/2013
Ah, d'avoir une description d'Ayleen dans ces nouveaux habits et avec ses cheveux courts ça m'a fait la voir très différemment : inconsciemment dans mon esprit elle gardait sa longue chevelure (même si je savais qu'on lui avait coupé les cheveux) et ses vêtements de souveraine ^^ En parlant d'elle, un mot qui m'a surprise : l'adolescente. Je la voyais un peu plus vieille, mais en même temps c'est vrai que son âge n'est pas pécisé auparavant. 
Cette Caecilia est un personnage assez fascinant. Peut-être parce qu'elle vit seule dans cet endroit reculé, aveugle, et puis armée d'un calme qui met Ayleen à rude épreuve. Sans parler de son chien qui l'a terrorrisée xD et l'imaginer capable d'entraîner Shan au combat, c'est impressionnant et ça donne vraiment envie de voir ça.
Dans ces préparatifs le "Seigneur Sombre" et tout ce qui l'entoure est un peu mis au second plan, mais ils semblent tous vouloir se préparer correctement avant de l'affronter. Et même si je ne le connais pas tant que ça je les comprends ! 
Une petite faute : "la volonté semblait les avoir déserté" --> désertés ?
Slyth
Posté le 05/08/2013
Je comprends ce que tu veux dire : ce n'est pas toujours évident d'avoir une image précise des personnages dans sa tête. Apparemment, il semble que j'aie bien fait de placer cette courte description ! lol
Oh, merci pour le relevé du terme "adolescente" ! Je pensais l'avoir enlevé partout mais, apparemment, je me suis trompée. Et tu as bien raison de le souligner parce qu'il ne correspond pas à Ayleen qui est censée avoir dix-neuf ans. Je ne crois pas que je mentionne son âge tel quel mais, sauf erreur, il y a une indication dans le chapitre 3 ou 4 dans lequel je fais mention de son accession au trône à l'âge de douze ans et à l'autorité qu'elle a bien prise en main depuis sept ans que cela dure. C'était un petit calcul mental à effectuer ! ;)
Mon but était effectivement de faire apparaître Caecilia comme un personnage hors-norme, que ce soit au niveau de son apparence ou de l'environnement dans lequel elle évolue. J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes !
C'est vrai que l'objectif final "Seigneur Sombre" reste encore relativement lointain pour le moment. Malgré tout, je pense que chacun garde les yeux fixés sur ce but et que leurs actes restent en lien avec ce dernier. 
Je m'engage à corriger les coquilles au plus vite. Merci infiniment du temps que tu me consacres pour lire et commenter et, surtout, merci d'être toujours fidèle au rendez-vous ! 
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