18. Fragments de passé

Par Slyth
Notes de l’auteur : Où vient le moment d'assembler certaines pièces du puzzle...

L'eau tiède accueillit le corps fourbu de bleus avec une tendresse presque maternelle. La jeune femme rousse soupira d'aise à ce contact bienveillant et s'abandonna à l'immersion. Dire que son premier bain ici avait été une expérience quasi insurmontable. C'était à se demander comment elle avait pu entretenir un point de vue aussi négatif sur cette toilette purificatrice. À moins que les exercices subis durant la journée n'aient modifié sa perception.

En effet, Caecilia ne s'était pas montrée des plus tendres. Son sérieux et son intransigeance tranchaient fortement avec le ton amical entendu lorsqu'elle avait évoqué son passé. Après l'avoir côtoyée près d'une journée entière, Ayleen n'aurait su quels mots utiliser pour définir leur relation. Elles n'étaient pas amies, loin de là. Pourtant, chacune n'était plus étrangère aux yeux de l'autre. En fait, de la rébellion de la princesse à la confidence de l'aveugle, une sorte de respect tacite paraissait s'être tissé entre elles. À l'entraînement, toutes deux conservaient leur fierté et il n'était pas rare que les remarques acerbes fusent. Néanmoins, les critiques évitaient désormais soigneusement de dépasser une certaine limite : aucune insulte gratuite, pas le moindre propos visant à rabaisser l'adversaire. Si les compliments restaient assez exceptionnels, ils n'en étaient pas moins prodigués avec sincérité et au moment opportun. Tout paraissait réglé avec une extrême précision. Ni avant ni après. Ni trop ni pas assez. Oui, ce devait être quelque chose comme ça.

Pourrais-je affirmer pour autant que je l'apprécie ? songea la souveraine.

Bien qu'elle fût consciente de lui être redevable, elle ne parvenait pas pour autant à définir ses sentiments. Rancune et admiration semblaient se confondre dans son esprit. Pour sûr, la combattante ne la laissait pas indifférente.

 

Laissant là cette réflexion sans véritable réponse, Ayleen se concentra sur sa toilette. La caresse rugueuse du savon contre sa peau lui arrachait de temps à autre une grimace de douleur, selon qu'il effleurait une bosse ou autre contusion offertes par Caecilia. Cette souffrance prouvait à la jeune femme que la séance n'avait pas été vaine : son endurance ainsi que ses muscles avaient été mis à rude épreuve, mais cela saurait certainement se révéler utile par la suite. De plus, elle était heureuse de pouvoir se débarrasser de la saleté accumulée durant la séance. Redonner à son épiderme la douceur et la propreté qu'elle lui connaissait était une sensation grisante. Comme c'était gratifiant d'accomplir cette tâche seule ! À force de se voir privée d'initiatives de ce genre, son corps paraissait ne plus lui appartenir et être en mesure de le retrouver de cette manière fut une expérience précieuse pour la princesse.

 

§

§    §

 

Malgré une nuit reposante, Ayleen n'avait pu oublier le départ précipité de Shan ni les émotions contradictoires qu'elle avait eu le temps d'apercevoir sur son visage. Associé à un intense regret, le poids d'une responsabilité plus grande encore avait l'air de peser sur ses épaules. Comme si le choix ne lui appartenait pas, ou plus complètement. Mais qu'est-ce qui pouvait bien susciter une telle réaction ?

La jeune femme supposait que cela pouvait avoir un lien avec l'emploi exercé par le garçon. Mais l'activité qui leur permettait de vivre lui et sa sœur pouvait-elle être ardue à ce point ? Lorsqu'il rentrait – à présumer qu'il partait bien travailler lors de ses mystérieuses escapades – il paraissait amer et était plus renfermé que d'habitude. Ne pouvoir se contenter que d'hypothèses était loin de satisfaire la souveraine : elle détestait ne pas savoir. Mais avait-elle le droit d'exiger des réponses pour autant ? Elle savait bien que de débarquer avec ses grands discours de princesse à qui l'on doit une obéissance absolue mènerait immanquablement à l'échec. Or, pour elle qui avait l'habitude d'obtenir tout ce qu'elle désirait d'un simple claquement de doigts, il parut soudain bien plus compliqué de trouver une autre manière de rassasier sa curiosité.

 

Dès qu'elle eut posé le pied en dehors du périmètre de sa chambre, elle n'eut de cesse de chercher à aborder le jeune homme. Et lui, comme s'il avait deviné ses intentions, s'appliqua à l'éviter consciencieusement. Il se plongeait soudain en grande conversation avec sa cadette, changeait de pièce et finit même par sortir de la demeure. Il s'en tint à cette dernière stratégie, sachant qu'Ayleen ne le suivrait pas sur un terrain où il pouvait aisément la semer.

Entre eux aussi les choses avaient bien changé. Le mépris qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre semblait s'être considérablement atténué. Sans aller jusqu'à dire qu'ils s'appréciaient, la princesse préféra en déduire qu'ils se toléraient mieux. Seulement, comment qualifier l'attitude dont elle faisait preuve à son égard aujourd'hui ? Autrefois, elle se serait contentée de ne pas le croiser plus que nécessaire, et voilà que maintenant elle se retrouvait à lui courir après ! Qu'est-ce qu'il pouvait penser d'un tel comportement ? La jeune femme n'en avait pas la moindre idée alors que les signaux étaient clairs : il ne voulait pas avoir affaire à elle. Pourtant, elle croyait être en droit de lui demander des comptes : non content de la pousser à suivre un entraînement au combat, il l'avait même soutenue dans cette entreprise. Et, en y réfléchissant, il avait eu de nombreuses occasions de l'apercevoir en état de faiblesse : abattue sur sa chaise alors que ses longues mèches venaient d'être coupées, vomissant tripes et boyaux après leur rencontre avec la goule, pleurant à la fin de son premier affrontement contre Caecilia...

En vérité, qu'il en ait été conscient ou non, le garçon lui avait sauvé la mise plusieurs fois. À cause de toutes ces péripéties, il en était peut-être arrivé à la connaître mieux que personne ne l'avait jamais fait. Que penser de cela ? Bien sûr, elle n'avait pas voulu lui offrir l'occasion de saisir des parts aussi intimes de sa personnalité, mais les circonstances en avaient décidé autrement.

Quant à elle eh bien, rien. Le noir complet. Malgré tout ce temps, le jeune homme était demeuré une énigme. Tout au plus la princesse avait-elle pu noter qu'il tenait énormément à sa petite sœur, qu'il paraissait vouloir défendre contre tout et tout le monde. Quel contraste avec cette fillette en qui l'on pouvait lire comme dans un livre ouvert ! N'était-il pas légitime qu'elle désire en savoir plus sur lui ? Qu'importe que lui-même n'ait pas envie de se dévoiler. Il lui devait bien ça. Et puis son attitude donnait l'impression qu'il cachait quelque chose d'important...

 

« Il n'est pas revenu ? finit-elle par aller demander à Saraï une fois à cours d'idées. »

 

Le jour commençait à décliner et la gamine s'appliquait à dresser le couvert, comme à son habitude. Au son de la voix d'Ayleen, elle suspendit son geste et releva la tête en direction de son interlocutrice. Ses yeux en disaient suffisamment long pour deviner une réponse négative. Baissant les bras, la souveraine s'installa à table, l'air résigné.

 

« Pourquoi tu le cherches ? finit par interroger la petite.

— Pour rien, pour rien, marmonna-t-elle. »

 

Mais la fillette ne comptait pas lâcher l'affaire aussi facilement. Elle aussi avait remarqué le changement d'attitude entre les deux jeunes gens et, dans son esprit, leur rapprochement était évident. Bien sûr, ils ne s'entendaient pas aussi bien qu'elle aurait pu l'espérer mais ne plus les voir se jeter des regards noirs à tout bout de champ était un véritable soulagement. Tout à sa joie enfantine, elle se réjouissait de cette entente qui commençait à poindre entre eux. Néanmoins, le petit manège auquel ils s'étaient livrés aujourd'hui la laissait perplexe : il s'était passé quelque chose qu'elle-même n'avait pas perçu et qui la laissait sur la touche. Mais, puisqu'Ayleen avait commencé à se confier à elle, c'était l'occasion rêvée d'en apprendre plus sur ce qui se tramait réellement.

 

« Allez, commença-t-elle, tu sais bien que... »

 

Le claquement de la porte l'interrompit net dans son initiative, libérant une pointe de frustration. L'occasion était manquée. Son aîné se tenait sur le pas de la porte et observait la tablée d'un air tendu, l'air de se dire qu'il ne pourrait pas échapper plus longtemps à son destin. Traînant les pieds, il finit par venir s'asseoir à son tour, en prenant soin de ne poser les yeux sur personne. Saraï observait les deux adultes avec appréhension et fut surprise de constater que la princesse n'avait amorcé aucun geste en direction de son frère. Avait-elle abandonné l'idée de lui adresser la parole alors qu'elle paraissait tant y tenir ?

 

« Ta journée s'est bien passée ? finit par demander la gamine, sentant que c'était à elle de désamorcer le silence qui s'était installé.

— Hm... marmonna le concerné, apparemment guère disposé à aborder le sujet.

— Il y avait assez de travail aujourd'hui ? poursuivit la cadette, bien décidée à briser la glace.

— Mouais.

— Tu n'en parles jamais ! Est-ce qu'au moins ça te plaît ?

— Oui Shan, as-tu du plaisir à faire ce que tu fais ? renchérit soudain Ayleen. »

 

Elle paraissait avoir attendu la première occasion pour pouvoir s'immiscer dans la conversation. Mais le ton moqueur de sa voix n'eut pas pour effet d'enfermer un peu plus le garçon dans son mutisme. Au contraire, il sortit littéralement de ses gonds. Son corps se crispa en entendant ces mots et il frappa du poing sur la table.

 

« La ferme ! s'écria-t-il. Tu ne sais pas de quoi tu parles ! »

 

Les yeux de la souveraine s'élargirent : elle ne s'attendait pas du tout à une telle réaction. Tétanisée - au même titre que sa voisine - elle réussit à peine à soutenir son regard. Et, avant qu'elle n'ait pu dire quelque chose, Shan tourna brusquement les talons et partit s'enfermer à l'étage.

 

« Mais... mais qu'est-ce que j'ai dit ? réussit finalement à balbutier la rousse tout en se tournant en direction de Saraï, cherchant un quelconque soutien. »

 

Cette dernière se contenta de hausser les épaules, pas plus avancée qu'elle. Bien qu'elle fût habituée aux sautes d'humeur de son aîné, la fureur qu'il laissait éclater contre leur hôte lui faisait parfois peur. Ça devait être dû à toute la noblesse que son rang représentait...

 

« Tu n'en sais pas plus que moi au sujet de son travail ? questionna Ayleen après quelques secondes.

— Non, il n'est jamais entré dans les détails.

— Et ça ne t'étonne pas plus que ça ? Bon sang, c'est plutôt étrange qu'il refuse d'en parler à ce point quand même ! »

 

La petite comprenait son indignation, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que malgré tout, une telle attitude ressemblait plutôt bien à son frère. Elle essaya d'expliquer que Shan tenait à la protéger de tout ce qui pourrait lui nuire. Si jamais il devait évoquer un sujet difficile, il faisait très attention aux termes employés. Sinon, il la tenait simplement à l'écart en gardant le silence. Bien sûr, cela signifiait peut-être qu'il lui cachait certaines choses mais ce que sa cadette ignorait ne pouvait pas lui faire de mal. Et, en y réfléchissant, la fillette se disait qu'il valait mieux qu'elle soit préservée de la sorte. Les injustices dont ils souffraient au quotidien étaient déjà suffisamment lourdes.

 

« Tu sais, ce n'est pas évident pour des orphelins d'avoir à se débrouiller tout seuls. Shan fait beaucoup pour nous deux.

— Depuis combien de temps vous vivez ici ? l'interrogea la jeune femme.

— Six ans je crois...

— Quoi ? Comment vous avez pu être lâchés dans la rue aussi jeunes ? »

 

La fillette prit une longue inspiration. Tout ceci avait beau faire partie du passé, cet événement avait gravé sa marque au fer rouge dans son esprit. C'était une histoire qu'elle aurait préféré oublier, mais elle se refusait à mentir à Ayleen. Son inquiétude à leur sujet paraissait sincère et, depuis le temps qu'ils l'hébergeaient, il était normal qu'elle cherche à avoir des réponses. De plus, cela démontrait son intérêt et c'était une preuve de plus que son caractère changeait petit à petit. Saraï se sentait heureuse de cette transformation. Non, décidément, elle ne pouvait pas tout gâcher. Pas après tous ces progrès.

 

« Je ne m'en souviens pas très bien, commença-t-elle. Mais, un jour, nous nous sommes enfuis. »

 

Elle marqua une pause, jeta un coup d'œil à son interlocutrice et constata que sa posture s'était modifiée, démontrant l'attention soutenue qu'elle lui manifestait. Prenant son courage à deux mains, la gamine reprit son récit.

Leur mère n'avait jamais été satisfaite de sa vie à Kaïs. Bien que leur famille eût la chance de faire partie des membres les plus aisés du petit peuple, cela n'était jamais suffisant à ses yeux. Ses ambitions étaient beaucoup plus grandes : c'était ce qui se trouvait au-delà de la muraille qui la faisait fantasmer. Elle imaginait la vie des véritables nobles au sein de la cour et son désir d'appartenir à ce monde n'avait cessé de grandir au fil des années. Petit à petit, elle avait commencé à se créer une existence de toutes pièces, une vie de duchesse dont elle inventait les détails croustillants qu'elle s'empressait de rapporter à son entourage. En parallèle, elle se détacha de plus en plus de son mari et de ses enfants : à eux qui n'avaient pas des aspirations similaires aux siennes, elle trouvait les pires défauts. Elle les traitait comme des moins que rien et se disait humiliée d'être obligée de vivre avec des animaux pareils. Saraï n'avait pas de souvenirs d'elle en tant que mère aimante et attentive : elle était comme une ombre inaccessible dont les pas s'éloignaient toujours plus de sa famille. Lorsque la fillette repensait aux moments heureux de son existence, il n'y avait que le visage de son frère pour en témoigner. Shan qui avait toujours veillé sur elle, la protégeant et subvenant à ses besoins.

Quant à leur père, son image était encore plus floue. S'il était loin de partager le même idéal de vie que son épouse, il n'avait pas non plus opposé de véritable résistance au calvaire qu'elle leur faisait vivre. Se repliant sur lui-même, il s'était fait petit, sans cesse plus petit. Jusqu'à disparaître définitivement de leur existence. A cet instant, il n'était plus resté auprès d'eux qu'une femme consumée par ses propres chimères qui n'avait plus le moindre regard pour sa progéniture. Shan avait à peine treize ans à cette époque, mais sa décision était prise : ils devaient partir, fuir cette inconnue qui n'avait plus rien d'une mère. Rester plus longtemps signifiait prendre le risque d'être un jour noyés par l'avidité terrifiante qui avait déjà submergé l'un de leurs géniteurs. Emportant tout l'argent qu'ils avaient pu trouver, ils avaient quitté la demeure familiale à grandes enjambées.

 

« On a fini par tomber sur cette vieille auberge et le propriétaire a bien voulu nous loger. Il nous a tendu la main quand personne ne nous aurait donné la moindre chance. Et puis, avant de s'en aller, il nous a dit qu'il nous léguait cet endroit. C'était un homme bien. »

 

Tandis que Saraï exhalait ces derniers mots, les yeux brillants, Ayleen se surprit à ressentir un pincement au cœur. Jamais elle n'aurait imaginé que le frère et la soeur puissent être issus d'un milieu aisé et aient souffert d'un tel passé.

Gênée par le silence troublé qui venait de s'installer, elle se surprit à poser une main compatissante sur l'épaule de la petite. Les joues rosies par l'émotion, cette dernière lui offrit un sourire reconnaissant auquel la princesse répondit sans réfléchir.

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Rimeko
Posté le 06/09/2016
Suggestions :
"selon qu'il effleurait une bosse ou autre contusion généreusement offert(e)s par Caecilia"
"elle réussit à peine à le soutenir du regard" 'À soutenir son regard', plutôt, nan ?
"Shan qui avait toujours veillé sur elle, la protégeant et subvenant à ses besoins." La phrase nomiale me fait bizarre ici, peut-être pourrias-tu supprimer ce "qui"...
"l'avidité terrifiante qui avait déjà submergé l'un de leur(s) géniteur(s)"
 
C'était intéressant ce tout début de chapitre, quand Ayleen reprend possession de son corps en se lavant seule... Une belle leçon d'apprentissage, dis-moi, de se retrouver ainsi éjectée de son château. Mais ça semble au final très bénéfique pour elle ! On sent d'ailleurs son changement à travers ton écriture, elle est plus sereine, moins hautaine et emportée, et je remarque la disparition du mot Demi... ;)
Effectivement, le puzzle commence à prendre forme ! C'est cool d'avoir enfin la confirmation pour les origines de Shan et de Saraï, et quelques autres informations venant compléter le chapitre 1...
Et cette fin, oh, c'est trop mignon ! Je sens que c'est encore un pas vers une acceptation mutuelle entre eux...
Slyth
Posté le 06/09/2016
Merci pour tes suggestions ! ^^
Je pense que c'était un passage important oui : qu'Ayleen se retrouve un peu seule avec elle-même et, en même temps, ça permettait de faire le lien avec le premier bain qu'elle a pris en débarquant ici et de mettre en lumière les changements qui s'étaient opérés depuis. Ca me fait très plaisir que tu aies remarqué tout ça ! Ca peut paraître infime comme détails de mon point de vue mais, quand c'est remarqué par un(e) lecteur/trice, c'est vraiment valorisant  =)
Oui, il était temps que cette confirmation ait lieu je crois (si quelqu'un avait encore des doutes... lol) 
J'aime bien ces petits moments entre les deux filles  ^^ 
Jowie
Posté le 07/08/2016
Re-salut !
Ah tiens, les choses bougent assez rapidement, là, niveau relation ! Tout-à-coup, Ayleen se met à courir après Shan... C'est du jamais vu ! Shan par contre garde toujours ses cachotteries pour lui et garde même sa sœur dans l'ombre... C'est pas net,ça. Est-ce qu'il travail au noir ou fait une activité légèrement illégale ? Mystère. C'est triste de lire que Shan et Saraï ont eu une enfance malheureuse. Une mère qui ne vivait pas dans la réalité, un père qui disparaît juste comme ça (en fait, il abandonne ses enfants avec leur mère, c'est juste?). Ils m'intriguent, leurs parents, il reste un petit côté ambigu à leur histoire, du coup, je me dit que tu vas sûrement en reparler après héhé !
En fait, je me demandais (ça fait hyper longtemps que j'avais lu le prologue mais je me souviens de deux enfants perdus qui sonnent à une maison) est-ce que Saraì et Shan sont les enfants du prologue ?
 
Bref, je poursuis ma lecture ! À touti biscuit (pardon, mais ça rimait et c'était trop tentant xD) !
<br />
L'un de leur géniteur → de leurs géniteurs
 
Slyth
Posté le 07/08/2016
Et me voici (enfin) pour répondre à tes commentaires !
Oui, on peut dire que c'est effectivement assez différent de ce que c'était au début ! lol
Concernant le travail de Shan, tu as fini par découvrir de quoi il s'agissait (tu as lu plus vite que je n'ai eu le temps de te répondre, vilaine ! =P). Le passé de Shan et Saraï n'est finalement pas hyper développé comme tu as pu le voir. C'est une période qu'eux-mêmes n'aiment pas trop aborder et je voulais aller à l'essentiel par rapport à ça. Pour ce qui est de leur père, je voulais en fait sous-entendre qu'il avait fini par disparaître (qu'il ait lui aussi quitté la maison ou qu'il soit mort). Ce n'est pas censé être très clair et Shan et Saraï pensent qu'il est mort. Mon idée de départ était de le faire finalement réapparaître mais cela ne s'est finalement pas concrétisé (c'est un des éléments qui apparaîtra dans le chapitre bonus que j'aimerais mettre en place  ^^)
Oui effectivement, ce passage est censé permettre de comprendre (si cela n'était pas déjà le cas avant) qu'ils sont bel et bien les enfants du prologue ;)
Merci pour le commentaire, la coquille relevée et pour l'expression trop choupi ! <3 
Jamreo
Posté le 26/12/2013
"une bosse ou autre contusion généreusement offerts par Caecilia --> offertes - et... je me demande si le "ou" ne fait pas que c'est aussi au singulier ?
"finit même carrément par sortir de la demeure" --> carrément fait un peu familier 
Tout aussi curieuse qu'Ayleen, j'ai réfléchi à l'activité de Shan et les indices de ce chapitre me font penser que c'est peut-être bien ça (peut-être :p) : j'ai l'impression que Shan se prostitue pour subvenir à leurs besoins, auquel cas on comprendrait qu'il ne veuille pas en parler.
Et puis ça y est, on a confirmation qu'Ayleen est humaine. Même si c'est juste un geste et un sourire. Je l'imagine bien s'appliquer à rester doublement plus distante par la suite, horrifiée elle-même par ses changements d'attitude xD mais ça prouve que si elle n'était pas née héritière du trône, elle aurait pu être tout à fait différente. J'aime bien aussi les contradictions qui ressortent de son entraînement avec Caecilia. C'est peut-être bien qu'elle l'apprécie, même si elle a du mal à se l'avouer.
Je ne sais pas si c'était voulu, mais dans ce morceau du passé que Saraï évoque... ben les parents sont très intrigants et j'ai l'impression qu'ils auront une importance par la suite. En repensant au tout premier chapitre et à la fuite des enfants, j'imaginais un danger d'une tout autre nature : un peu comme s'ils étaient poursuivis en fait. C'est peut-être voulu ?
En effet un chapitre qui nous apporte plusieurs petites touches pour compléter, ou du moins enrichir le tableau d'ensemble ^^ Puis bonne année à toi aussi Slyth <3
Slyth
Posté le 26/12/2013
Salut Jam', ça me touche de te voir toujours fidèle au poste !
Merci pour tes premières remarques, je vais tâcher de jeter un oeil plus attentif à tout ça.
Ca me fait plaisir de savoir que t'intéresse à la mystérieuse activité de Shan et que tu essaies de savoir de quoi il s'agit. Bon, la réponse n'est pas prévue pour tout de suite mais elle finira par arriver, c'est promis ! ;)
Dingue n'est-ce pas ? Ayleen capable d'un sourire sincère ! Ah ah, oui c'est vrai qu'elle pourrait être du genre à faire beaucoup plus gaffe par la suite, effrayée à l'idée qu'elle puisse véritablement changer. Mais tu as raison, son environnement a grandement contribué à façonner la personne qu'elle est devenue. Si elle était née ailleurs, ou même au sein d'une famille différente, elle n'aurait pas du tout été la même. Quant à sa relation avec Caecilia, elle est plutôt paradoxale mais je crois que ça correspond bien à leurs caractères respectifs.
Ce petit retour en arrière était principalement destiné à vous permettre de faire le lien avec le premier chapitre. Après, est-ce que les parents auront un quelconque rôle à jouer par la suite ? Cela reste encore à voir et je t'avoue que je ne suis pas encore totalement décidée sur ce point mais c'est une porte que je laisse ouverte en tout cas. Quant à cette impression de poursuite que tu as pu avoir, je crois que Shan craignait vraiment la femme que leur mère était devenue et il ne voulait surtout pas qu'elle puisse les retrouver. Avec Saraï, ils fuyaient un environnement malsain qui ne leur aurait apporté rien de bon. Et puis, peut-être que j'avais envie (presque inconsciemment) de faire un petit parallèle avec la créature du prologue et la misère de "ceux d'en haut" qui l'avait poussée à quitter son antre.
Merci infiniment pour ce commentaire et pour ton soutien depuis le début de cette histoire, j'espère qu'elle continuera à te plaire encore longtemps ! Merci du fond du coeur et excellente nouvelle année ! 
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