19. Réinitialisation

Par Slyth
Notes de l’auteur : Pas d'inquiétude, le titre est bizarre mais la trame ne va pas soudainement basculer du côté SF de la force ! xD

Allongée sur le matelas, Ayleen peinait à trouver le sommeil. L'écho de sa conversation avec la petite Saraï ne cessait de résonner dans son esprit. L'ombre qui entourait son frère aîné s'était éclaircie ce soir. Les diverses pièces du puzzle commençaient à s'assembler : l'univers de la noblesse avait empoisonné leur mère et détruit la famille qu'ils formaient. Et la souveraine n'était rien de moins que la représentante suprême de cette sphère privilégiée. Dès lors, il paraissait logique que Shan n'ait pas voulu avoir affaire à elle dès son arrivée. Comment aurait-il pu supporter que sa sœur se lie à quelqu'un issu de ce milieu ? Ça aurait été prendre le risque que le passé ressurgisse une nouvelle fois et les engloutisse définitivement.

 

Et pourtant, songea la jeune femme, je suis toujours là.

À quel genre de miracle fallait-il attribuer ce sursis ? S'agissait-il d'un exploit inespéré ? Certains faits avaient peut-être joué en sa faveur. D'abord, il y avait Saraï qui n'avait jamais cessé de la soutenir, allant jusqu'à défier son frère plusieurs fois pour lui permettre de rester parmi eux. Quant à Shan, malgré tous ses beaux discours, il lui avait tout de même sauvé la vie face à la goule. Certes, le fait d'avoir un ennemi commun à combattre n'était pas à négliger pour expliquer son acte, mais Ayleen pensait qu'il ne pouvait pas y avoir que ça. Ou, en tout cas, elle voulait le croire. Pourquoi ? Impossible à expliquer. Peut-être parce qu'à la lumière des révélations de Saraï, une pointe de regret avait envahi son cœur. Oui, aussi incroyable que ça puisse paraître, elle se sentait coupable d'avoir réveillé des sentiments si négatifs chez le garçon. Il n'était jamais agréable de se remémorer le passé, elle en savait quelque chose. Que devait-elle donc faire ? S'excuser ?

 

Lorsqu'elle parvint à cette conclusion, la princesse sentit un trouble désagréable l'envahir. Une part d'elle marmonnait que cet idiot serait bien trop heureux de la voir ramper à ses pieds, mais une autre lui chuchotait qu'après tout, elle avait une erreur à réparer. L'alliance qu'ils avaient conclue importait plus que tout et, pour en assurer la persistance, il était nécessaire que leur relation demeure aussi stable que possible. S'il fallait abandonner l'idée d'aborder le sujet du travail du jeune homme, eh bien soit ! mais un face-à-face s'imposait afin de remettre les compteurs à zéro. S'ils avaient pu tenir jusque là sans s'entretuer, ils parviendraient à repartir sur de saines bases. Il le fallait absolument.

 

§

§    §

 

Le coussin partit s'écraser mollement contre le mur. Quoi ? Il n'osait même plus quitter sa propre chambre à présent ?

Un nouvel accès de rage s'empara de Shan et il abattit violemment son poing sur le matelas. Depuis le départ de sa cadette en ville ce matin, la pièce avait tenu lieu de défouloir et il y régnait un désordre indescriptible. Voilà longtemps qu'il ne s'était plus énervé de la sorte : cette princesse avait le don de le mettre à bout de nerfs.

Essoufflé, le jeune homme finit par se laisser tomber sur la couette.

Bon sang, mais qu'est-ce qui m'arrive ?! vociféra-t-il en son for intérieur.

 

Il ne savait plus du tout où il en était. Dès leur rencontre, il s'était demandé de nombreuses fois ce qui lui avait pris d'autoriser Ayleen à demeurer ici. Quel genre de courage lui avait donc fait défaut pour ne pas l'avoir fichue dehors dès la confirmation de ses origines ? Rien de tout ceci ne serait arrivé. Mais sa petite sœur possédait une grande influence sur lui et elle l'avait un peu trop bien utilisée à son goût... Et son manque de fermeté par rapport à la souveraine avait chamboulé leur vie. Voilà qu'il allait s'entraîner en compagnie de celle qu'il aurait dû considérer comme son ennemie.

Et pourtant... il y avait eu un moment où il avait pensé s'être trompé. Toutes ses convictions s'ébranlaient au contact de la belle rousse qui s'était révélée de plus en plus sociable. La détermination dont elle avait fait preuve face à Caecilia l'avait impressionné, bien plus qu'il ne l'aurait cru. À cet instant, Ayleen avait paru véritablement sincère et son but plus aussi inaccessible qu'auparavant. Mais voilà qu'une fois encore, elle avait tout gâché. Comment s'y prenait-elle donc pour faire ressurgir ces morceaux du passé et réveiller la pire part de lui-même ? Et qui croyait-elle donc être pour penser ainsi tout savoir, hein !

 

Revenant soudainement à la réalité, Shan constata qu'il triturait une nouvelle fois le morceau de corail blanc qui terminait sa tresse. Bien qu'il soit devenu automatique, ce geste l'exaspérait : comme si ce vieux truc pouvait lui importer à ce point ! Il aurait dû l'enterrer, comme tous ces autres souvenirs ancrés au plus profond de lui mais il n'avait pu s'y résoudre. Finalement, l'avoir à portée de main l'aidait à ne pas oublier qui il était et comment il était parvenu jusqu'ici. Un rappel qui ne manquait jamais de regonfler son moral à bloc.

 

Au bout de quelques minutes, comme il était enfin parvenu à se calmer et à retrouver une respiration normale, le garçon fut surpris par de légers coups frappés à la porte. Si sa cadette avait perçu sa mauvaise humeur en quittant la pièce, il était impensable qu'elle soit déjà de retour. Dans ce cas...

Indécis, le jeune homme demeura quelques instants sans bouger, pensant avoir rêvé. Rien ne se passa. C'était certainement son imagination. Néanmoins, l'hypothèse qu'Ayleen se trouvait sur le seuil, aussi incroyable fût-elle, piquait sa curiosité. Si cela devait se confirmer, c'était bien la première fois qu'il la voyait faire preuve d'autant de retenue. Et ça cachait forcément quelque chose.

 

Bien qu'il n'y crût guère, Shan finit par se redresser et alla tourner la poignée. Quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec la princesse qui, le poing en l'air, paraissait être sur le point de heurter à nouveau le battant. À la vue de son interlocuteur, elle rengaina instantanément et ses bras allèrent se placer derrière son dos, comme pour masquer une faute. Embarrassée, elle détourna le regard.

 

« Qu'est-ce que tu veux ? demanda le garçon un peu brusquement, soucieux d'effacer l'étonnement de ses traits.

― Euh, en fait je... »

 

Si ses yeux replongèrent dans les siens, elle perdit ses mots et toute nouvelle tentative semblait mourir au bord de ses lèvres entrouvertes. Agacé, Shan soupira et ses doigts allèrent s'enfiler dans ses cheveux en un geste d'exaspération. Ce silence gênant qui s'éternisait le mettait mal à l'aise.

 

« Bon si tu n'as rien à me dire je vais...

― Non attends ! l'interrompit-elle en parvenant enfin à se reprendre. Écoute, hier soir, Saraï m'a un peu expliqué dans quelles circonstances vous êtes arrivés ici et... »

 

L'imbécile ! songea-t-il en se fermant aussitôt à la conversation. Comment sa chère petite sœur avait-elle pu confier les fragments de leur sombre passé à cette... cette furie ? Ne l'avait-il donc pas assez mise en garde ? La demoiselle était bien capable de retourner contre eux toutes les armes qu'elle pourrait trouver et il n'existait pas pire que celle-ci.

 

Sentant son sang recommencer à bouillir, le jeune homme tourna derechef les talons. Mais, comme il s'apprêtait à s'enfermer pour une nouvelle séance de défoulement, les doigts d'Ayleen se posèrent sur son bras. Un contact léger mais suffisamment ferme pour le faire tressaillir de stupeur et se retourner dans sa direction. Comme auparavant, la souveraine replaça bien vite ses mains derrière elle mais, cette fois-ci, elle s'efforça de soutenir son regard.

 

« Ne lui en veux pas de m'avoir raconté, ça m'a permis de mieux comprendre ta réaction.

― Tsss.. renifla-t-il, dédaigneux.

― Et du coup, je suis venue ici pour... Enfin je... Ce que j'essaie de te dire c'est que je... »

 

Sous les yeux médusés du jeune homme, elle perdit à nouveau ses moyens. Ses iris émeraude s'égarèrent vers le sol tandis que sa main droite allait frictionner sa nuque dans un geste nerveux.

 

« Attends, attends, murmura-t-il en levant les mains en signe d'apaisement. Tu es en train de t'excuser là ? »

 

Des mots magiques qui la tirèrent aussitôt de son embarras. Elle releva la tête vers lui et ses lèvres s'étirèrent tandis qu'un soupir de soulagement lui échappait. Un sourire nerveux s'empara de Shan l'espace d'une seconde : bon sang, c'était à peine croyable !

 

« Te fiche pas de moi, c'est déjà suffisamment difficile comme ça ! marmonna Ayleen avec mauvaise foi. »

 

Prenant un instant de réflexion, elle prit une grande inspiration et lâcha :

 

« Je suis désolée, ça te va ? Est-ce qu'on pourrait repartir de zéro ? »

 

Ce faisant, elle lui tendit la main. Méfiant, le garçon observa les doigts qui s'étaient tendus si spontanément avant de reporter son attention sur le visage de son interlocutrice, cherchant à y déceler la moindre trace d'ironie. Mais il n'y en avait aucune. Ou elle savait très bien cacher son jeu... Pas sûr qu'elle sache se contenter de cette poignée de main et, qu'à l'avenir, elle saurait mieux tenir sa langue. Pourtant, ce geste, sa venue, les excuses, tout ça... jamais il ne l'en aurait crue capable. Une fois de plus, elle venait de perturber toutes ses convictions. Et puis, ils avaient fait un pacte, après tout. Et il voulait croire qu'elle avait suffisamment d'honneur pour tenir cet engagement-là.

 

Shan ne savait pas du tout où tout ça allait le mener mais, finalement, sa main alla tout de même rejoindre celle de la jeune femme.

 

§

§    §

 

Trois semaines durant, les entraînements se poursuivirent auprès de Caecilia et les deux jeunes gens se rendirent vite compte que faire deux heures de trajet sans s'adresser la parole, c'était long. Très long.

Tant qu'ils demeuraient dans la cité, il n'était pas bien compliqué de s'éviter du regard et de prétendre de porter un intérêt soudain à la misère qui les entourait. Mais une fois qu'autour d'eux ne subsistait plus qu'une immense plaine sèche déserte de toute végétation, l'exercice s'avéra nettement plus ardu. Les deux premières fois, ils tinrent bon : chacun accroché à sa fierté, ils serrèrent les dents tout au long du trajet. Entre l'aller et le retour, la partie qui se déroulait dans l'enclave de Montis était un véritable soulagement. Là-bas, Caecilia s'occupait de diriger Ayleen tandis que Shan vaquait à ses propres occupations. Tous deux avaient de quoi s'occuper et l'ennui désespérant du voyage disparaissait durant quelques heures. Et puis, lorsque le temps était venu de retourner dans leur demeure, l'interminable supplice reprenait de plus belle. Ils voulaient que ce malaise insupportable cesse et savaient qu'il allait bien falloir trouver une issue. Mais, étant aussi butés l'un que l'autre, rien ne changeait.

 

Une nouvelle fois, ce fut Saraï qui apporta la solution. Un soir, elle se montra curieuse de savoir de quoi ses deux aînés pouvaient bien discuter sur le chemin menant à l'enclave. Embarrassés, les concernés se lancèrent un regard qui en disait long avant de marmonner à tour de rôle une réponse suffisamment évasive pour sauver la face. Si la petite n'avait pas été dupe, elle s'était efforcée de ne pas trop le laisser paraître :

 

« Ah d'accord, avait-elle répondu. Enfin, du moment que ça se passe bien, c'est l'essentiel ! »

 

Dès leur escapade suivante, Shan avait pris les devants :

 

« Écoute, ça ne peut pas continuer comme ça. On doit bien pouvoir trouver un sujet de discussion sans finir par s'engueuler. Et puis, c'est bien toi qui voulais repartir à zéro, non ? »

 

En entendant cela, la princesse avait failli lancer une remarque sur l'influence que Saraï avait sur lui mais elle s'était ravisée à temps. Certes, elle voulait qu'ils puissent repartir sur de bonnes bases, mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire.

 

Il leur fallut un certain temps avant de se lancer. Finalement, le garçon décida d'appliquer la requête de son interlocutrice à la lettre : faisant mine de la rencontrer pour la première fois, il se présenta à elle. D'abord sceptique, la demoiselle fit ensuite de même et tous deux échangèrent une poignée de main qu'ils jugèrent de circonstance. Puis ils commencèrent à se poser des questions. Au début, ça n'avait l'air de rien et puis, au fil des trajets, chacun chercha à en savoir plus sur la vie de l'autre. Comme une sorte d'accord tacite, ils évitaient simplement d'aborder la période de l'enfance et le reste se faisait tout seul. Si les détails se livraient petit à petit et parfois avec réticence, les connaissances qu'ils amassaient n'étaient pas aussi inintéressantes que prévu. En fait, même si aucun n'en pipa mot, ils s'aperçurent que plusieurs points communs les liaient, alors qu'ils auraient juré être aussi différents que deux personnes peuvent l'être. Mais ça, c'était avant.

Tout à leurs découvertes, ils réalisèrent assez tard qu'ils étaient tout à fait capables de se supporter et d'avoir une conversation civilisée. Ils se surprirent à rire à une anecdote amusante de l'un ou à se sentir attristés par un récit de l'autre. Discrètement, le lien qu'ils avaient accepté de tisser entre eux était en train de se démultiplier en plusieurs autres brins qui les rattachaient l'un à l'autre. Aucun d'eux n'avait envie de penser qu'une amitié pouvait être en train de naître mais, quelque chose avait changé, c'était indéniable.

 

Et ce revirement, Caecilia s'en était rendu compte. Ce que ses yeux ne pouvaient lui montrer, elle l'avait ressenti. Pour autant, l'aveugle n'avait pas cherché à s'en mêler : elle continuait de dispenser ses entraînements comme de coutume, profitant juste un peu plus longtemps des repas qu'ils partageaient en commun pour leur adresser des compliments ou exprimer son contentement face à la détente qu'elle ressentait désormais lorsqu'ils venaient ici. Au début, les jeunes gens se sentirent soulagés de voir qu'elle ne faisait aucune remarque et surtout pas d'allusion douteuse et puis, au fil du temps, ils n'y prêtèrent plus attention.

 

Ayleen s'exerçait désormais au combat à mains nues. Caecilia soutenait qu'il n'était pas impossible de se retrouver un jour dans une situation où on n'aurait que ses poings pour se défendre. Mieux valait parer à toute éventualité et elle exhortait donc son élève à travailler cet aspect au mieux. Tout d'abord, elle lui enseigna l'importance de rester autant que possible en mouvement, ce qui réduisait les risques d'être touché. Et, afin que la princesse demeure attentive au moindre geste susceptible de lui indiquer les intentions de son adversaire, la femme blonde l'aveugla à l'aide d'un épais morceau de tissu et prit le rôle de l'assaillant.

Les premiers affrontements ne durèrent guère : la souveraine se laissait distraire par les bruits environnants et cela l'empêchait de prêter une attention efficace aux sons que son opposante produisait. Elle finit par arrêter de compter le nombre de fois où elle se retrouvait le nez dans la poussière et, lorsque le découragement la gagnait, c'étaient les encouragements conjoints de Shan et de Caecilia qui lui procuraient l'énergie indispensable pour continuer. Puis, petit à petit, sans qu'elle ne s'en rende compte, son attitude changea : elle avait appris à faire le vide en elle, délaissant les vibrations inutiles pour se concentrer uniquement sur celles qui trahiraient les intentions de son opposante. Dans sa tête, elle visualisait les gestes effectués en fonction des sons analysés et agissait en conséquence. La première fois qu'elle réussit à parer un coup, elle en fut tellement surprise que Caecilia n'eut aucune peine à l'envoyer à terre grâce à une riposte. La princesse retint la leçon et s'appliqua davantage à ne plus relâcher son attention. Ses efforts finirent par payer quand elle parvint à faire face à son adversaire durant plusieurs minutes sans s'écrouler.

 

Dès lors, l'aveugle lui permit d'ôter son bandeau et de l'affronter en pleine lumière. Ayleen pensait qu'au vu de l'expérience accumulée, les combats en deviendraient plus aisés. Mais, dans les premiers temps, ce fut loin d'être le cas. Se défendre avec les yeux bandés provoquait des sensations tout à fait différentes. Des sensations qui devenaient beaucoup plus floues une fois la vue à nouveau opérationnelle. En vérité, elle comprit que ses yeux étaient des alliés beaucoup moins efficaces que ses oreilles, du moins si elle ne s'en servait pas correctement. La deuxième étape fut donc d'apprendre à utiliser ce qu'elle voyait avec le même rendement que ce qu'elle entendait : sa vue et son ouïe devaient travailler conjointement car seul un juste équilibre lui assurerait le succès.

 

Après trois semaines intensives, la jeune femme crut effleurer le ciel du doigt en parvenant à vaincre Caecilia sans autre arme que son propre corps. Tandis qu'elle l'aidait à se relever, dans un état second, Shan s'approcha et posa une main sur son épaule en signe d'éloge. Radieuse, elle lui rendit le sourire qu'il affichait avant de se tourner à nouveau vers sa maîtresse d'armes. La joie des progrès accomplis se lisait sur le visage de cette dernière, mais ce fut avec beaucoup plus de sérieux qu'elle annonça la suite du programme :

 

« Je crois que tu es prête à te servir d'une véritable lame. »

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Fannie
Posté le 27/10/2016
Chapitres 16, 17, 18 et 19 :
Coucou,
Je suis de retour pour 4 chapitres.
Après un trajet un peu long où il y a tout un petit jeu, un dialogue non verbal entre les trois personnages, on s'attendait à rencontrer un homme musclé et voilà qu'on découvre une femme qui n'est pas particulièrement impressionnante à première vue, mais qui sort de l'ordinaire. Elle a quelque chose de fascinant. Je me demande comment elle a pu s'entraîner pour atteindre un tel niveau alors qu'elle vit en ermite.<br />Je ne comprends pas la remarque à propos des demoiselles de compagnie. Et je ne vois pas en quoi elle constituerait des médisances. Caecilia se montre un peu ironique après la réaction agressive d'Ayleen, qui a la maladresse de se trahir par ses récriminations, mais je trouve qu'elle ne profite pas de la situation pour la rabaisser, et c'est tout à son honneur.
L'affrontement entre les deux femmes n'est pas une surprise, vu l'attitude belliqueuse d'Ayleen. Je trouve que là, elle se ridiculise un peu ; ou du moins, elle passe un peu pour une idiote. Une fois de plus, tu as une manière très habile d'introduire une scène du passé. Le parallèle est intéressant et édifiant dans le sens où il nous apprend quelle relation Ayleen avait avec son père. La dureté et le mépris dont il fait preuve expliquent certains comportements d'Ayleen.<br />Caecilia se montre très habile en complimentant Ayleen et en expliquant les gestes qu'elle a faits durant l'affrontement d'un point de vue technique.<br />Quand elle raconte comment elle en est arrivée où elle est, Caecilia ne fait aucun chichi. Elle donne l'impression d'être simplement elle-même, ce qui attire la sympathie.<br />La scène entre elle et Shan laisse entrevoir le genre de relation qu'ils ont ; comme c'est elle qui l'entraîne au combat, c'est normal qu'elle ait une sorte de supériorité hiérarchique, mais de là à conclure que Shan présente une certaine fragilité, il y a un pas que je n'aurais pas franchi. On verra par la suite...
Dans ce chapitre, on voit qu'Ayleen est en train d'évoluer. Le fait qu'elle soit capable d'apprécier son bain (contrairement au jour de son arrivée), qu'elle se pose des questions sur les autres (signe qu'elle s'intéresse à eux), et qu'elle accepte d'avoir une relation de réciprocité avec Caecilia, où chacune respecte les mêmes limites est une nouveauté pour elle. Elle commence enfin à se détacher de ses habitudes de princesse capricieuse et teigneuse. Elle commence même à se laisser émouvoir par ses hôtes.<br />Maintenant qu'on en apprend un peu sur le passé et les parents de Saraï et Shan, on voit qu'ils ont quelque chose en commun avec Ayleen : ils ont manqué de bienveillance et d'amour de la part de leurs parents.
Je suis surprise qu'elle pense avoir une erreur à réparer. C'est vrai qu'elle s'est montrée désagréable, mais elle n'est pas responsable des sentiments qui ressurgissent du passé de Shan. En tout cas, ce genre de raisonnement est inédit chez elle : avant, elle considérait que tout lui était dû et là, elle pense devoir quelque chose à quelqu'un.<br />La réconciliation progressive entre Ayleen et Shan est intéressante. Ayleen ne sait pas comment se comporter pour avoir une relation normale avec lui et lui n'est pas très doué non plus dans le domaine relationnel. Une fois dépouillée de ses attitudes de princesse, Ayleen est finalement assez démunie.
<br />Ce n'était pas faute d'avoir manipulé le problème dans tous les sens mais cela l'amenait fatalement à une seule et unique conclusion [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />le résultat était bien loin des cauchemars qu'elle en avait fait [faits]<br />De plus, cela se liait parfaitement avec la rébellion qu'elle était censée devoir incarner [C'est un pléonasme ; "qu'elle était censée incarner" suffit]<br />Ayleen avait donc eu le plaisir de découvrir, soigneusement pliée près de son lit, des affaires autrement plus confortables [pliées]<br />elle ne devait pas avoir l'habitude de faire le trajet jusqu'à l'enclave de Montis mais chaque occasion semblait l'habiller d'un bonheur indicible. [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Ayleen remarqua bien vite qu'elle se sentait beaucoup plus à l'aise que lors de son précédent "bain de foule", effectué à son arrivée dans les bas quartiers qui paraissait déjà tellement lointaine. [J'ai buté sur cette phrase : elle me paraît lourde et assez peu naturelle]<br />toutes ces personnes savaient ce qu'elles avaient à faire et le chemin à emprunter mais la volonté semblait les avoir déserté. [Je mettrais une virgule avant "mais" / désertées. D'autre part, je trouve que la juxtaposition de "ce qu'elles avaient à faire" et "le chemin à emprunter" n'est pas très heureuse ; "toutes ces personnes savaient ce qu'elles avaient à faire et quel chemin emprunter" passerait mieux.]<br />c'était qu'aucun des habitants n'aient cédé à la panique [n'ait cédé]<br />Sauf qu'aucun d'eux ne pipait mot, ils demeuraient concentrés sur leur objectif. [Je mettrais deux points à la place de la virgule]<br />Seule Saraï daigna ralentir l'allure et tourner légèrement la tête dans sa direction mais son air navré ne fut pas d'un grand secours [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Tout au plus les mouvements de Shan eurent-ils tendance à se raidir de façon presque imperceptible mais la souveraine dut bien s'en contenter. [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />On pouvait certainement mettre cette attitude butée sur le compte de sa jeunesse mais la souveraine avait horreur de ne pas tout savoir [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Ici, un plateau plus verdoyant qu'à l'extérieur s'étendait de parts et d'autres [de part et d'autre]<br />voilà quelques temps qu'il n'avait pas été aussi agité [quelque temps]<br />Bien que ses cheveux à elle aussi ne dépassent largement la norme, c'était plutôt sa tenue trop masculine qui avait de quoi questionner. [Cette phrase est bizarrement construite. Il n'y a aucune raison d'employer un "ne" explétif. Je propose : "Plus que ses cheveux qui dépassaient aussi largement la norme, c'était sa tenue"]<br />qui vivait à l'écart de tous et qui, de surcroit, avait perdu la vue [Pour info : "de surcroit" est l'orthographe rectifiée ; l'orthographe classique est de "surcroît"]<br />Non mais pour qui vous vous prenez hein ? Vous allez le regretter je vous préviens ! [Je mettrais une virgule avant "hein" et une autre après "regretter"]<br />Caecilia conserva son sourire malgré la fureur de son opposante avant de se diriger sans un mot vers la sortie ["conserva son sourire (...) avant de" me paraît bizarre. Je propose : "et se dirigea" au lieu de "avant de se diriger"]
elle assistait, impuissante, à un face à face tendu entre les deux femmes [un face-à-face]<br />incapable de supporter que qui que soit lui tienne tête [qui que ce soit ; quiconque serait meilleur]<br />sinon tu ne dépassera jamais les huit premières années de ta misérable petite vie [dépasseras]<br />sa vision brouillée lui signifiant que ses yeux étaient plein d'eau [pleins]<br />« Ne t'en vas pas ! » [Ne t'en va pas]<br />Un déglutissement lui échappa ensuite [déglutissement ne figure pas dans les dictionnaires]<br />Quels que soient les sentiments que mon attaque ait pu réveiller [a pu]<br />Puis, ses lèvres s'étirèrent légèrement et il hocha doucement la tête [La virgule après "Puis" est de trop]<br />en ajoutant que la main qui était la plus au bout dirigeait l'arme ["le plus au bout" ou "la plus proche du bout"]<br />La demoiselle demeura un instant silencieuse, bluffée par les capacités hors du commun de son interlocutrice [c'est dommage d'employer l'anglicisme "bluffée" ici. Je suggère "épatée"]<br />et invita son élève à s'asseoir un instant, profitant de faire une pause [profitant pour faire]<br />les bêtes s'étaient frayées elles-mêmes un chemin jusqu'à la sortie [frayé : le COD est "un chemin", le pronom réfléchi est COI]<br />Elle ne pouvait les voir mais elle imaginait sans peine les mines médusées des jeunes gens qui l'entouraient [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />sa nouvelle élève paraissait difficile à satisfaire, bien que ce ne soit pas étonnant [bien que ce ne fût : subjonctif imparfait]
Bien qu'elle soit consciente de lui être redevable [Bien qu'elle fût]<br />selon qu'il effleurait une bosse ou autre contusion généreusement offerts par Caecilia [offertes]<br />son endurance ainsi que ses muscles avaient été mis à rude épreuve mais cela saurait certainement se révéler utile par la suite [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />princesse à qui l'on doit obéissance absolue [il faut un déterminant : "l'obéissance absolue" ou "une obéissance absolue"; on peut l'omettre s'il n'y a pas d'adjectif qualificatif.]<br />Dès qu'elle eut posé le pied en-dehors du périmètre de sa chambre [en dehors]<br />Bien sûr, elle n'avait pas volontairement cherché à ce qu'il ait l'occasion de saisir des parts aussi intimes de sa personnalité mais les circonstances en avaient décidé autrement. [La tournure "elle n'avait pas volontairement cherché à ce qu'il ait l'occasion" est lourde et maladroite, outre le fait que "volontairement cherché" est un pléonasme. Je propose : "elle ne lui avait pas volontairement offert l'occasion" / je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Tout au plus la princesse avait-elle pu noter qu'il tenait énormément à sa petite sœur qu'il paraissait vouloir protéger [Je mettrais une virgule après "sœur"]<br />Et puis son comportement donnait véritablement l'impression de cacher quelque chose d'important [Ce n'est pas le comportement qui cache : "son comportement donnait véritablement l'impression qu'il cachait quelque chose d'important"]<br />Mais puisque sa protégée avait commencé à se confier à elle, c'était l'occasion rêvée [J'ajouterais une virgule après "Mais"]<br />Avait-t-elle définitivement abandonné l'idée de lui adresser la parole [Avait-elle ; on emploie le "t" euphonique quand le verbe se termine par une voyelle.]<br />Est-ce que au moins ça te plaît ? [Est-ce qu'au moins]<br />elle réussit à peine à le soutenir du regard [à soutenir son regard]<br />Bien qu'elle soit habituée aux sautes d'humeur de son aîné [Bien qu'elle fût habituée]<br />Alors, tu n'en sais pas plus que moi au sujet de sa "mystérieuse activité rémunérée" [La virgule après "Alors" est de trop]<br />La petite comprenait l'indignation de sa protégée mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'une telle attitude ressemblait malgré tout plutôt bien à son frère. [Je mettrais une virgule avant "mais" / "malgré tout plutôt bien" est lourd. Je propose : "de penser que malgré tout, une telle attitude ressemblait plutôt bien à son frère"]<br />C'était une histoire qu'elle aurait préféré oublier mais elle se refusait à mentir à Ayleen [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Elle marqua une pause, jeta un œil à son interlocutrice et constata [jeta un coup d'œil]<br />Bien que leur famille ait la chance de faire partie [Bien que leur famille eût la chance : imparfait du subjonctif]<br />Shan avait à peine douze ans à cette époque mais sa décision était prise depuis longtemps [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />noyés par l'avidité terrifiante qui avait déjà submergé l'un de leur géniteur [leurs géniteurs]<br />Jamais elle n'aurait imaginé que ses hôtes puissent provenir d'un milieu aisé et aient souffert d'un tel passé. [Le verbe "provenir" ne convient pas pour les personnes. Je propose : "Jamais elle n'aurait imaginé que ses hôtes fussent issus d'un milieu aisé"]
Certains événements avaient peut-être joué en sa faveur après tout [J'ajouterais une virgule avant "après tout"]<br />Certes, le fait d'avoir un ennemi commun à combattre n'était pas à négliger pour expliquer son acte mais Ayleen pensait qu'il ne pouvait décemment pas y avoir que ça [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />Peut-être parce, à la lumière des révélations de Saraï [parce que]<br />Une part d'elle marmonnait que cet idiot serait bien trop heureux de la voir ramper à ses pieds mais une autre lui chuchotait qu'après tout [Je mettrais une virgule avant "mais"]<br />mais un face à face s'imposait afin de remettre les compteurs à zéro [un face-à-face]<br />S'ils avaient pu tenir jusque là sans s'entretuer, [jusque-là / Pour info : "s'entretuer" est l'orthographe rectifiée. L'orthographe classique est "s'entre-tuer"]<br />la pièce avait fait lieu de défouloir et il y régnait un désordre indescriptible [avait tenu lieu]<br />l'hypothèse qu'Ayleen se trouve sur le seuil, aussi incroyable soit-elle [concordance des temps : l'hypothèse qu'Ayleen se trouvait sur le seuil, aussi incroyable fût-elle]<br />Bien qu'il n'y croie guère [Bien qu'il n'y crût guère]<br />Un contact léger mais néanmoins suffisamment ferme pour le faire tressaillir de stupeur ["mais néanmoins" est un pléonasme]<br />Méfiant, le garçon observa les doigts qui s'était tendus si spontanément [qui s'étaient tendus]<br />Et puis, ils avaient quand même fait un pacte après tout [j'ajouterais une virgule avant "après tout"]<br />Et lui il voulait, oui il voulait croire qu'elle avait suffisamment d'honneur pour tenir cet engagement-là. [Et lui, il voulait, oui, il voulait croire]<br />Mais, une fois qu'autour d'eux ne subsistait plus qu'une immense plaine sèche pratiquement déserte de toute végétation, l'exercice se révéla nettement plus ardu [la virgule après "Mais" est de trop / l'exercice se révélait (c'est une situation qui se répète)]<br />On doit bien pouvoir trouver un sujet de discussion sans finir par s'engueuler quand même. [J'ajouterais une virgule avant "quand même"]<br />tous deux échangèrent une poignée de mains [de main]<br />Puis, ils commencèrent à se poser des questions. [La virgule après "Puis" est de trop]<br />pour leur adresser des compliments ou d'exprimer son contentement [ou exprimer]<br />Caecilia soutenait qu'il n'était pas impossible de se retrouver un jour dans une situation sans avoir de quoi se défendre autre que ses poings [Cette phrase me paraît maladroite. Je propose : "qu'il n'était pas impossible de se retrouver un jour dans une situation où on n'aurait que ses poings pour se défendre" ou "qu'il n'était pas impossible de se retrouver un jour dans une bagarre sans avoir autre chose que ses poings pour se défendre"]<br />Se défendre avec les yeux bandés provoquaient des sensations tellement différentes ! [provoquait]
À bientôt.
Slyth
Posté le 27/10/2016
Rebonjour  ^^
Le but de Caecilia n'est effectivement pas de rabaisser Ayleen mais il faut avouer que la princesse à tendance à s'offusquer pour pas grand chose. Par ses paroles, elle cherche à la faire réagir et à lui faire utiliser sa colère de manière efficace. Et c'est vrai que face à elle, la princesse se ridiculise complètement : c'était ce que je souhaitais. Ayleen est plutôt douée en paroles mais, pour ce qui est des actes concrets, c'est une toute autre histoire. 
Telle que je l'imagine, Caecilia est quelqu'un de très vrai, sincère et authentique. Bien sûr, suite à ce qu'elle a vécu, elle peut être méfiante au premier abord mais, une fois sa confiance accordée, c'est quelqu'un d'extrêmement loyal. 
Grâce à sa rencontre avec elle (et au flash-back qui en a résulté), Ayleen franchit effectivement un nouveau pas dans son évolution. Son environnement a de plus en plus d'influence sur elle et les différents éléments auxquels elle est confrontée la pousse à voir les choses sous un autre angle et à réfléchir différemment. 
Côté relationnel, on est d'accord qu'elle a encore bien des progrès à faire à ce stade !  xD
Rimeko
Posté le 06/09/2016
"Le côté S-F de la force", tu m'as tuée là x'D
 
Suggestions :
"Finalement, l'avoir à portée de main l'aidait à ne pas oublier qui il était et comment il était parvenu jusqu'ici. Un rappel qui ne manquait d'ailleurs jamais de regonfler son moral à bloc." Euh... si cette pierre est un souvenir de leur enfance, cela me semblebizarre que ça le réconforte. Ou alors ça vient d'autre chose et tu entretiens ton suspense ?
"Néanmoins, l'hypothèse qu'Ayleen se trouve (trouvât) sur le seuil, aussi incroyable soit-elle, piquait sa curiosité."
"La demoiselle était bien capable de retourner contre eux toutes les armes qu'elle pourrait trouver et il n'existait certainement pas pire que celle-ci." 'Il n'en existait' ou 'pas d'arme pire que celle-ci', sinon je trouve qu'il manque quelque chose... non ?
"les doigts qui s'étai(en)t tendus si spontanément"
"Après trois semaines intensives, la jeune femme crut effleurer le ciel du doigt" Juste : cette phrase est belle. Voilà.
 
Juste : Caecilia n'a pas d'autres élèves ? Et comment vit-elle, seule dans son enclave, d'un point de vue très prosaïque ?
Oh, la seule chose que j'ai à dire, c'est que c'est tellement touchant de les voir se rapprocher que j'en ai un sourire idiot aux lèvres ! Puis bon, je dois bien avouer que ça m'a fait rire que d'imaginer Ayleen aussi gênée qu'au moment où elle présente ses excuses, et puis la scène où ils se "repartent de zéro" en se présentant... xD
Et ta demoiselle se battant à l'aveugle... c'est une méthode d'entraînement intéressante ! Bon, ça doit être très dur aussi (je n'ose pas m'imaginer comment je me débrouillerai dans une situation semblable), mais bon ^^
Slyth
Posté le 06/09/2016
Ouais, je ne voyais pas comment qualifier ce titre autrement ! xD
Du coup, je ne sais pas si la phrase avec la pierre t'apparaît d'une façon différente maintenant ? C'est sûr qu'elle n'est pas liée à un souvenir particulièrement heureux et ce n'est pas non plus que ça le réconforte.. c'est plutôt que ça lui redonne de la volonté et de l'énergie quand il se met à trop douter. 
Ah, je dois l'avouer, j'aime énormément cette phrase moi aussi  v_v
Merci pour tes autres suggestions !
Non, Caecilia n'a pas d'autres élèves. Je ne l'imagine pas comme une professeure connue dans la région (là j'imagine des affiches de pub et je rigole toute seule ! xD). Tel que je l'imagine, Ferno lui est d'une grande utilité dans sa vie de tous les jours et, vu ses entraînements réguliers, on peut également supposer que Shan profite de lui apporter ce dont elle pourrait avoir besoin. J'avoue que ce sont des éléments que je n'évoque pas et je ne sais pas si ce serait intéressant de le faire. Je crois que ça m'a surtout semblé trop éloigné de l'intrigue générale pour que je m'arrête dessus. 
Tu le sais maintenant, CETTE scène précise est extrêmement claire dans mon esprit. Chaque fois que je la lis, je n'ai même pas besoin de fermer les yeux pour voir Ayleen et Shan, leurs positions, leurs expressions. A ce moment-là, j'aimerais tellement juste pouvoir extirper cette image de mon esprit (comme Dumbledore avec la Pensine) et la coller sur une feuille ! 
C'est une méthode d'entraînement qui m'a semblée logique vu la situation mais... j'avoue que j'imaginais ça assez compliqué moi aussi et moi non plus je ne sais pas comment je me débrouillerai ! xD
Jamreo
Posté le 16/03/2014
Ah ^^ je crois que j'ai été surprise de voir Ayleen et Shan repartir sur de nouvelles bases comme ça : même si le moment devait arriver, Ayleen m'étonne toujours de par sa capacité au remords et à la compassion, c'est tellement nouveau. Et intéressant aussi, comme retournement, d'autant que Shan n'était pas vraiment disposé à l'apprécier lui non plus. Du coup on se dit que sans la marche interminable vers l'Enclave, les choses n'auraient pas tant évolué entre eux.
Bon par contre, ils esquivent le sujet du travail de Shan, va falloir être patiente :p 
Maintenant qu'Ayleen a l'air de se débrouiller plutôt bien en défense, je suis curieuse de voir ce qu'elle fera d'une lame x) et puis son objectif de reprendre le trône, comme dit Shan, se rapproche. Je suppose qu'ils ne partiront pas tous les deux, ils vont sans doute devoir demander de l'aide ? (désolée si c'était précisé dans les chapitres précédents...) 
Slyth
Posté le 16/03/2014
Et voilà ma chère Jam', toujours fidèle au rendez-vous ! ^^
Je comprends tout à fait qu'il y ait de quoi être surpris : si on repense à la façon dont les choses ont commencé entre eux, on peut effectivement se demander par quel miracle ils ont pu en arriver là ! xD
Mais, c'est vrai qu'il était temps que leur relation passe à une étape suivante, il fallait que ça évolue un peu pour permettre à la suite du récit de se mettre en place. Pour ce qui est d'Ayleen, j'essaie de faire au mieux pour que son changement ne paraisse pas trop soudain, de montrer les étapes par lesquelles elle passe et qui contribuent à tracer sa propre évolution. En tout cas, j'espère que tout cela ne t'aurait pas semblé trop invraisemblable parce que, sinon, j'ai raté un sacré coche ! ^^''
Certes, le trajet vers l'enclave ainsi que l'intervention de Saraï ont eu leur rôle à jouer, il fallait bien trouver un prétexte ! xD
Et oui, il va encore falloir patienter un peu pour en savoir plus au sujet du travail de Shan. C'est qu'il n'est pas du genre à se livrer facilement le bougre ! ;)
Aaaah la lame, une grande étape s'il en est ! Mais c'est vrai qu'avec ces entraînements, l'objectif ne semble plus si inatteignable que ça. Et, je te rassure, tu n'as loupé aucune étape : partir à deux à la reconquête du trône serait aussi absurde que suicidaire. Ayleen se rend gentiment compte qu'elle ne pourra pas tout faire toute seule. Néanmoins, le sujet de trouver d'éventuels alliés n'a pas encore été véritablement abordé jusqu'à maintenant. Tout ce que je peux dire, c'est que les choses vont pas mal s'accélérer en ce sens dans les chapitres suivants ! ;)
Un grand merci pour ta lecture ainsi que pour ce nouveau commentaire, toujours aussi sympathique et plein de bon sens ! 
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