Le temps lui-même s’égarait dans ce dédale. Je ne savais depuis combien d’heures j’errais le long des galeries étroites, pas plus que j’avais une idée de la position du soleil. Il semblait que la déflagration, en hurlant à travers la mine, l’avait façonnée à sa manière. Des éboulements fermaient certaines voies, des fractures en ouvraient d’autres. Et moi, je marchais sans repère dans un lieu désormais étranger. Me trouver perdu, après avoir suscité un insupportable effroi, ne me procurait plus qu’une apathie pesante dont j’aurais dû me soucier si la soif et la fatigue n’accaparaient pas déjà mon esprit las.
Les cris d’épuisement de mes muscles abîmés me poussèrent à faire une pause. Le dos courbé dans un boyau étroit, je me laissai basculer en arrière et m’assis sur le sol caillouteux. En bas, l’air était plus respirable, mais la puanteur subsistait. Je pris ma tête entre mes mains, mes seules guides à travers les entrailles de la terre, et profitai de ce répit pour me représenter le chemin que je venais de parcourir. Je m’efforçai de restituer chaque embranchement, craignant d’avoir manqué celui qui m’aurait permis de rejoindre le puits. Hélas, même la plus précise des cartes ne m’était d’aucune utilité si je ne pouvais différencier le levant du couchant, et à vagabonder dans cette nuit sans astre, je finissais par y perdre raison.
J’avais arpenté cette mine des années durant, empruntant ses artères maintenues béantes par le génie des hommes. Chaque matin, j’avais manqué le spectacle de l’aube pour m’enfoncer dans son ventre, toujours plus profondément. Pourtant, jamais je n’avais haï la mine. Son étreinte glacée, son souffle à l’odeur si particulière, je parvenais à y voir une beauté secrète quand d’autres ne parlaient que d’une tombe creusée par nos mains.
Je connaissais la mine. Suffisamment pour comprendre que je ne m’y trouvais plus. Aucun son ne m’était familier, le choc des pioches et le grincement des rails avaient été remplacés par un langage menaçant que je me devais maintenant d’apprendre. Ce n’était plus le souterrain façonné par les hommes, mais un gouffre mû par sa volonté propre. Et, parfois, entre le grincement sinistre du bois prêt à rompre et l’écho terrible d’un éboulement, je persistai à entendre des suppliques.
Par quelques fois, celles-ci se firent trop nettes pour n’y voir qu’un fantôme manipulé par mon esprit alerte. Je ne pus qu’accepter l’évidence, je n’étais pas le seul condamné qui traînait en ces couloirs une vie vacillante comme un forçat son boulet. Pourtant, jamais je n’avais répondu à ces appels. Mes pas, au lieu de venir à leur secours, s’empressaient de fuir sans un bruit et pour tromper ma culpabilité je m’accrochais à l’espoir que notre Seigneur lui-même ne pouvait démêler de ténèbres si épaisses. Sinon, comment aurait-il pu nous abandonner de la sorte ?
Non, je ne souhaitais retrouver aucun de mes camarades. « Lâche ! » me susurrait la pâle humanité qui subsistait en moi, et je la faisais taire aussitôt. Je repensais aux corps qui s’amoncelaient parmi les gravats. Je repensais à ce qu’il restait de mon visage. Et je me demandais si je m’étais métamorphosé avec la mine.
Je me levai sans volonté réelle. Cette halte ne m’avait accordé que l’illusion d’un repos. Mon corps souffrait toujours, mon buste se soulevait et s’abaissait au rythme pénible de ma respiration sifflante tandis que mon cœur s’écrasait mollement contre ma poitrine à vif.
Peut-être qu’il faisait déjà nuit. Peut-être qu’il était tout juste midi. Peut-être que je marchais depuis une poignée d’heures, ou peut-être que je n’avais distancé que de quelques mètres le tumulus duquel je m’étais extrait. Toujours était-il que, malgré ma fatigue, je savais que le sommeil m’échapperait.
Je ne désirais pourtant rien de plus qu’un instant de répit, un temps d’absence hors de la géhenne de roche et d’ombre qui me retenait prisonnier, mais mes douleurs et mes angoisses me tiendraient éloigné de ma salvation éphémère aussi longtemps qu’elles le pourraient. Il ne me restait plus qu’à avancer, encore et encore, pas après pas, jusqu’à ce que mon corps cédât.
Une irrégularité du sol précipita ma chute. Je me rattrapai à la paroi la plus proche et la chair de mes paumes râpa sur ses dents acérées. La douleur me fit lâcher prise. Je chutai lourdement sur mon côté gauche et n’eus qu’un réflexe tardif de protéger ma tête avant le choc.
Le sang battait à mes tempes. Une douleur fulgurante m’accablait tandis que ma conscience, ébranlée, me quittait peu à peu. Un sifflement strident résonnait au creux de mes tympans. Je ne savais plus si mes paupières se fermaient ou s’ouvraient. Les mêmes ténèbres se présentaient toujours à moi. Quoi que je fisse. J’avançais dans les ténèbres. Les ténèbres s’avançaient en moi.
Je repris mes esprits pour qu’ils m’abandonnassent aussitôt. Ce petit jeu recommença une bonne dizaine de fois avant qu’enfin je pusse rester en éveil plusieurs secondes d’affilée. Je revenais à moi comme j’en étais parti. Las, épuisé, meurtri. Sans doute étais-je resté parfaitement immobile, car mes membres engourdis peinaient à sortir de leur léthargie.
Une douleur vive provoqua soudain le retrait de ma jambe gauche. Je me relevai avec maladresse sur mes coudes et sentis mes sens se mettre en alerte. Plus rien. Puis la même sensation, sur l’autre mollet.
Une vivacité née de l’effroi me dressa comme un piquet. Je compris ce qu’il se passait bien avant que je n’entendisse leurs couinements répugnants. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ils vivaient dans la mine quand nous ne faisions qu’y passer. Ils étaient les habitants maudits de cet enfer, et d’observateurs silencieux ils en devenaient les démons prédateurs.
J’agitai mes bras en tout sens dans l’espoir de trouver une prise à laquelle me raccrocher. Ma main heurta une roche saillante et, loin de me formaliser sur le mal occasionné, je m’y appuyai de toutes mes forces restantes. Des pattes griffues raclèrent le sol. Leur méfiance avait eu raison de leur appétit, bien que j’ignorais pour combien de temps encore.
Des picotements parcouraient mes jambes. Je passai une main sur mes chevilles, dont la curiosité fut punie à la découverte des petites plaies suintantes qui parsemaient ma peau. Un profond dégoût me provoqua un haut le cœur. Je ressentais encore leurs dents dans ma chair, l’arrachant, la goûtant, et je savais à présent ce qui m’attendait si je ne parvenais pas à trouver le puits.
Je ne pouvais rester immobile. Je ne pouvais me reposer. Je n’avais d’autre choix que d’avancer. Comme je regrettais d’avoir décliné la mort douce qui m’avait été offerte. Quelle insolence d’avoir cru que ma vie pouvait être épargnée.
Mon épaule droite s’appuyait contre la paroi du boyau. Les battements de mon cœur résonnaient entre mes côtes tandis que je sentais l’air me manquer. Je venais de sortir d’une torpeur sans rêve et pourtant je me trouvais hors d’haleine. J’inspirais et expirais un air qui me tuait plus qu’il ne me maintenait en vie, sans relâche, sans pouvoir m’apaiser.
Ce n’était pas de la peur. Ce n’était pas de la douleur. C’était une conscience on ne pouvait plus lucide de la situation. Ma situation. Je ne voulais plus avancer dans le noir. Je ne pouvais plus. Assez, du noir ! Assez de la mine et de son labyrinthe cruel. Assez de mon corps en lambeaux. Assez des rats tapis dans l’ombre guettant un moment de faiblesse. Assez du fardeau de cette vie.
Ma main gauche tremblait. L’effort que je devais fournir pour essuyer la sueur de mon front en devenait surhumain. Je passai la manche déchirée de ma chemise contre mon visage et la laissa s’imbiber de divers fluides. Leur odeur imprégnée sur mon vêtement constituait un mélange de transpiration, de crasse, de sang oxydé et de pus.
L’incendie logé au fond de ma gorge desséchée se raviva d’un coup tandis qu’il me prenait l’envie de crier. Mes doigts empoignèrent mes tempes, arrachant peut-être quelques touffes de cheveux, et je me recroquevillai en haletant.
Mon cœur me faisait mal. Affreusement mal. Ses battements, si violents, allaient finir par rompre les artères. Ainsi libéré de ses liens, je l’imaginais tomber. Ainsi libéré, je ferai de même.
Seulement, il s’arrêta net. L’espace d’un court instant. Un instant où il entendit le bruit avant moi. Je ne réalisai qu’une maigre poignée de secondes plus tard. Réalisai que, entre deux de mes bruyantes inspirations, une expiration n’était pas mienne.
Les yeux aveugles mais écarquillés, je coupai mon souffle. C’était impossible. Une folie, rien de plus. Mes oreilles aux aguets attendaient, surveillaient, appréhendaient le moindre son. Et mon sang se glaça en mes veines lorsqu’un souffle rauque s’éleva des ténèbres à nouveau.
Le son ne s’éteignit que trop peu de mètres plus loin. Une autre présence hantait les tunnels noirs de la mine, je pouvais la sentir. La terreur me paralysait. Mes yeux fous fouillaient l’obscurité en vain. Quelque chose était là, toute proche, et je ne pouvais la voir. Tandis que je me laissais presque apaiser par une dernière once de raison qui me susurrait que cette cécité était assurément réciproque, le bruissement irrégulier d’une démarche hagarde exacerba ma crainte.
Mes pieds restaient ancrés au sol alors que mon instinct me hurlait de fuir. Il me fallut attendre de sentir une pression froide et rêche sur mon bras pour pousser un cri, que le manque d’air eut tôt fait d’étrangler. Je reculai de plusieurs pas, manquai de chuter à cause de mon effroi, puis saisis le manche de la pioche que je gardais à la ceinture. Je lançai un premier coup, un pathétique semblant d’estoc, avant de faucher l’air en un mouvement circulaire.
La tête, effilée comme le bec d’un corbeau, termina sa course en un choc mat. Je n’entendis nul cri, nulle protestation, mais l’horreur qui m’emplissait me convainquit de ne pas demeurer ici plus longtemps. J’oubliai la peine de mes muscles et tournai le dos à la chose que je venais de frapper. La pioche dans une main, l’autre lisant les parois qui défilaient, je me hâtai à travers le boyau tortueux.
La galerie n’était qu’une longue voie à l’issue incertaine. Tout au bout pouvait se trouver aussi bien mon salut que ma perte. Des gouttes de sueur dévalaient mes tempes et coulaient vers mes lèvres, me laissant leur poisse salée sur les commissures. Hors d’haleine, je trébuchai sur les gravats et me rattrapai chaque fois de ma main libre, jusqu’à y arracher la dernière croûte encore molle et percer les plaies plus profondément. Malgré ce sursaut de vitalité temporaire qui m’animait et me permettait d’avancer, je ne pouvais ignorer la douleur de ma peau écorchée. Des larmes perlèrent au coin de mes yeux, plus acides encore que l’air qui stagnait dans la mine. Cette simple sensation, cet ultime témoignage de la souffrance que mon corps endurait, suffit au déclin de mes forces.
Mes pas s’espacèrent. Mes genoux fléchirent un peu plus, comme écrasés par un poids invisible. J’écoutai avec toute l’attention dont j’étais capable les ténèbres qui me précédaient. Je finis par marquer l’arrêt et le contrecoup de mes efforts s’abattit sur moi avec une violence telle que je dus m’adosser à la paroi pour ne pas m’effondrer. Ma tête tournait et mes idées m’échappaient. La faim me broyait les entrailles. Ma gorge était si sèche, je manquais de salive.
Le fracas de la pioche que ma main laissa tomber m’extirpa de la torpeur dans laquelle je me laissais sombrer. Je me penchai avec difficulté pour la ramasser puis pris soudain conscience du silence qui hantait le boyau, de même que je ne sentais plus aucune présence.
Puisqu’il semblait que j’avais aussi distancé ma peur, je me pris à remettre de l’ordre dans les événements. Si quelque chose, quelqu’un m’avait bien touché, rien ne m’avait suivi. Le coup de pioche avait atteint sa cible. Alors, que dire, sinon que j’avais peut-être porté le coup de grâce à l’un de mes camarades d’infortune.
Cette pensée me fit l’effet d’un vent balayant la brume épaisse de mon esprit. Les formes terribles qui s’agitaient derrière le voile poudreux de l’épouvante prirent un sens tout autre une fois celui-ci levé. De toutes les épreuves traversées, de toutes les douleurs ressenties, le poids de la honte et de la culpabilité que je ressentais les surpassait encore. Qu’avais-je fait ? Je n’avais pas offert l’aide qu’un de mes semblables était venu quérir. J’avais répondu la mort quand on me demandait la vie.
Je redressai la tête et la tournai derrière mon épaule. Peut-être n’était-il pas trop tard. Je pouvais revenir en arrière et lui porter secours. Seulement, cette noble idée ne m’inspirait guère pour une raison que je peinais à m’avouer. Afin d’apaiser ma conscience, je songeais que mon temps ici, étant donné mon état, m’était compté. Mes pas étaient limités. Un détour, aussi minime pouvait-il être, me paraissait insurmontable.
Hélas, me répétant ceci, la véritable raison de ma veulerie poignait à l’horizon de mes sentiments les plus obscurs. Contre tout bon sens, il m’était impossible de croire sans réserve que mon chemin avait croisé celui d’un camarade. Un détail nourrissait mes doutes les plus absurdes et les maintenait malgré moi.
Même les rats crient lorsqu’ils souffrent.
Une goutte de sueur brûla mon œil gauche en y tombant. Je frottai frénétiquement mon œil mais ne fis qu’aggraver la situation. Une larme timide s’extirpa au coin de mes cils. Bien que je ne pouvais être certain de s’il s’agissait d’une larme du corps ou de l’esprit, je savais cependant que c’était là tout ce qu’il restait à l’un comme l’autre. Avec une profonde inspiration, je décidai de poursuivre mon chemin. Mon temps était compté. Me répétant ceci, un sentiment neuf avait éclos au sein de mon cœur aride. Je n’avais plus peur. Je n’étais plus en colère. J’avançai avec une résolution proche du fatalisme.
J’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir. Telle était ma conclusion. Et si je devais m’effondrer avant d’avoir trouvé une issue, sombrer pour laisser les ténèbres m’engloutir, ainsi en serait-il.
Le sol devenait plus irrégulier, mais ma très faible allure me permettait d’éviter une chute. La manière dont de lourds morceaux de roches se trouvaient éparpillés sur le sol m’indiquait que je devais me rapprocher de la fin du boyau. Je songeais, à mesure que j’enjambais des blocs de calcaire, que la mine m’avait peut-être tendu un piège. Cette pensée ne souleva aucune émotion particulière. J’étais bien trop las pour m’offusquer d’un tel stratagème. Il ne me restait qu’à continuer et dans quelques secondes, je connaîtrai le fin mot de mon histoire. Je posais un premier pied sur une pierre bancale en travers de ma route avant de m’y hisser. Mes mains s’élevèrent devant moi afin de me permettre d’appréhender ce qui se dressait sur mon passage. Sans réelle surprise, mes paumes à vif effleurèrent la base d’un éboulis. Je soupirai, me préparant à concéder à la mine sa victoire, lorsque mes doigts glissèrent vers une brèche.
Une mince ouverture entre les pierres avait été oubliée. J’en estimais la largeur, mesurais de pouce en pouce, puis grimaçais. Pas vraiment de taille suffisante. Ni réellement trop étroite. Je n’avais qu’à tenter ma chance. Si toutefois il m’en restait une seule. Un dernier jeu.
Je suis content de voir d'autres gens sur ton texte depuis la prop aux histoires d'or.
Comme pour le premier chapitre, j'aime bien tous les détails que tu donnes sur le corps du personnage. Comme quoi il a le sang qui bat dans ses tempes, des douleurs et toutes ces autres marques de peur.
J'aime surtout ce passage :
"Ce n’était pas de la peur. Ce n’était pas de la douleur. C’était une conscience on ne pouvait plus lucide de la situation. Ma situation. Je ne voulais plus avancer dans le noir. Je ne pouvais plus. Assez, du noir ! Assez de la mine et de son labyrinthe cruel. Assez de mon corps en lambeaux. Assez des rats tapis dans l’ombre guettant un moment de faiblesse. Assez du fardeau de cette vie."
On sent le personnage qui "pète un cable" avec ces répétitions, ces exclamations. Est-ce qu'il perd la tête ? En tout cas c'est désespéré, de le lire comme ça en avoir carrément marre de toute sa vie.
Oui j'ai vu que la proposition aux HO était de toi, je te remercie donc infiniment pour ça :)
Effectivement le personnage perd de plus en plus la raison à ce stade...
Merci pour ton passage :)
Il y a des passages très forts, comme le moment avec les rats. Le passage de la pioche aussi. Ou encore lorsque le personnage se gronde lui-même de ne même pas vouloir revoir ses camarades : c'est chouette ce petit détail, les personnages ne sont pas tout lisses et gentils, c'est bien normal au contraire que dans cette situation, il pense à sa survie et à la très forte probabilité de son visage abîmé.
Je m'interroge sur ces sortes de griffes qu'il perçoit au sol. Poursuite de la ligne fantastique ? Le mineur devient fou ? On est dans le doute et c'est ma foi intéressant, comme ambiguïté.
Je termine de ce pas la lecture !
La chute vient mettre un peu d'espoir dans ce chapitre sombre et dramatique. J'ai vraiment un coup de coeur pour ta nouvelle, c'est une superbe découverte !!
L'ambiance est aussi terne que subtilement décrite. Tu as la capacité de choisir les détails qui font mouche, de suggérer le plus souvent, de montrer parfois. C'est assez terrifiant. Le passage avec la pioche et le corps est terrible. Je commence d'ailleurs à me demander s'il n'y a pas une part de fantastique dans ta nouvelle... Le passage sur l'absence de cri de souffrance m'a interpellé. Humm je vais lire la suite pour dénouer tout ça !
Mes remarques :
"Pourtant, jamais je n’avais haï la mine. Son étreinte glacée, son souffle à l’odeur si particulière, je parvenais à y voir une beauté secrète quand d’autres ne parlaient que d’une tombe creusée par nos mains." joli passage ! ça rend ton protagoniste attachant d'en apprendre plus à son sujet
"Ce n’était plus le souterrain façonné par les hommes, mais un gouffre mû par sa volonté propre." j'adore !
"Ils étaient les habitants maudits de cet enfer, et d’observateurs silencieux ils en devenaient les démons prédateurs." j'adore ta description des rats, sans jamais les nommer, c'est excellent !!
"Réalisai que, entre deux de mes bruyantes inspirations, une expiration n’était pas mienne." très bon, j'aime beaucoup ton sens du détail !
"Qu’avais-je fait ? Je n’avais pas offert l’aide qu’un de mes semblables était venu quérir. J’avais répondu la mort quand on me demandait la vie." franchement, j'adore ton style !!
Je continue !!
Je suis contente que tu te questionnes sur le côté fantastique. En fait j'avais hésité au départ à verser un peu dans du Lovecraft, avec une entité clairement présente dans la mine, avant de me raviser et de laisser planer le doute. Peut-être à tort !
Encore merci !
Ok, je comprends mieux, c'est vrai que j'avais une sensation de fantastique à un moment. Mais en vrai je trouve ça plutôt sympa de laisser le doute planer