Elle avait beau être amnésique, Mahaut le sentit dans ses tripes : elle volait pour la première fois.
Dame Lucanus l’avait aidé à monter sur la selle de sa monture, avant de se hisser souplement devant elle. Avec une vitesse conférée par l’habitude, la capitaine des gardes sangla Mahaut à lui broyer les poumons et lança le signal du départ. Robin et elle eurent à peine le temps d’échanger un regard anxieux que les ailes des insectes vrombirent dans l’atmosphère.
Quand la Lucane s’élança au-dessus du sol, le cœur de Mahaut plongea dans ses chausses. Elle se cramponna à la taille de la soldate, mais son armure rendait sa prise glissante. Le vent lui fouettait les joues, le bourdonnement des ailes lui vrillait la cervelle, ses doigts s’engourdirent sous la baisse de température, et elle éclata d’un rire nerveux.
C’était formidable.
Bertille Lucanus tenait la tête de leur cortège. En se penchant légèrement, Mahaut vit leur destination se rapprocher. En-dessous, les toits de Fort-Levant défilèrent à toute allure, devinrent simples chemins de terre dans l’herbe folle des collines ; se dessinèrent ensuite la géométrie des champs cultivés, de minuscules silhouettes s’arrêtant de travailler pour les pointer du doigt, quelques granges éparses, avant de ne laisser qu’une route serpentant jusqu’au château.
La Lucane royale s’éleva encore davantage. La pierre blanche de la façade était éblouissante et la lumière du soleil ricochait sur les vitres ; sur le ciel bleu, les drapeaux claquaient fièrement.
Ils longèrent une tour jusqu’à une terrasse vertigineuse. Du ciel, Mahaut vit les armoiries royales peintes sur l’albâtre, avant que Dame Lucanus ordonne l’atterrissage. Les six pattes de la Lucane se posèrent sur le sol, rapidement imitées par les autres montures, et un silence assourdissant tomba sur eux.
Mahaut tremblait d’avoir contracté tous ses muscles. On dut l’aider à descendre et la tenir jusqu’à ce que ses jambes flageolantes retrouvent un peu de fermeté. Elle fut rassurée qu’il en soit de même pour Robin. Son teint verdâtre et sa façon de se raccrocher au chevalier Ghislain la firent rire.
— Ce n’est pas drôle, bougonna-t-il.
Mais il sourit.
— Je pars devant pour les annoncer, déclara Dame Lucanus. Ghislain, dès qu’ils se sentiront mieux, tu les conduiras en salle du trône.
Robin voulut protester mais manqua de tomber. Le temps qu’il se redresse, la capitaine des gardes avait traversé la coursive et disparu de leur champ de vision.
— Prenez quelques minutes d’air frais, recommanda le chevalier Ghislain.
Les autres soldats les saluèrent avant de s’en aller. Une volée de serviteurs s’agitaient déjà autour des montures pour retirer leur harnachement, s’assurer qu’elles n’étaient pas blessées et les laisser rejoindre leur insectarie.
Mahaut décida de s’asseoir et, les mains autour des genoux, regarda les insectes reprendre leur envol et s’éloigner dans un vrombissement léger. Elle était encore brassée, mais il soufflait à cette altitude une brise fraîche et agréable.
Robin se laissa tomber à côté d’elle, les jambes tendues et le dos droit pour prendre de longues inspirations. Après une minute, il dit :
— Merci.
Elle lui coula un œil curieux. Le garçon était encore un peu pâle et ses pommettes rougissantes.
— Ça fait longtemps que je voulais rencontrer le roi, expliqua-t-il à mi-voix.
— Pourquoi ?
Il haussa les épaules ; elle n’en saurait pas plus.
— Tu es apprenti forgeron ? demanda-t-elle dans l’espoir de le connaître un peu mieux.
Mais aussi de repousser la nervosité qui commençait à lui grignoter les entrailles. Robin frotta inutilement une tache sur son tablier, et resserra la ceinture où il avait accroché sa fronde.
— Ouais, répondit-il, depuis deux ans. Depuis que j’ai quitté l’orphelinat, en fait. Passé dix ans, si tu trouves pas d’apprentissage, tu finis à la rue. J’ai eu de la chance.
Ses traits s’assombrirent. Mahaut ravala ses autres questions.
— Toi aussi t’as eu de la chance, ajouta-t-il soudainement. C’est pas tout le monde qui aurait recueilli une amnésique.
Il avait dit ça sans penser à mal, soulignant simplement la gentillesse de la patronne du Canasson Chantant. Mahaut appréciait sa franchise.
— Vous vous sentez mieux, les enfants ? lança le chevalier Ghislain dans leur dos.
Ils s’étudièrent avec sérieux, hochèrent la tête l’un pour l’autre et Mahaut répondit :
— Oui.
Elle aida Robin à se relever et ils emboîtèrent le pas au chevalier.
Mahaut perdit rapidement le compte des escaliers descendus et des couloirs traversés, le tout dans un silence rompu de chuchotements désincarnés. On devait les espionner de derrière les portes closes ou aux angles des murs, mais jamais personne ne croisa leur route.
Le chevalier Ghislain marchait à un rythme que les deux adolescents peinaient à suivre sans trottiner. Leurs pas résonnaient parfois sur les dalles ou s’étouffaient dans un tapis. Par les meurtrières qui perçaient les murs sur leur chemin Mahaut pouvait saisir le bleu lumineux du ciel, comme un clin d’œil encourageant.
Finalement, ils passèrent une porte et surgirent dans un espace immense menant à un somptueux escalier. De larges vitraux permettaient au soleil de peindre l’espace en jaune, bleu et vert. Sur le sol de marbre avait été dessiné – d’une taille impressionnante – l’écusson du roi : une fleur blanche entourée de bois de cervidé.
Deux soldats gardaient une belle porte sculptée à doubles-battants. Le chevalier Ghislain déclara :
— Voici Mahaut et Robin Janvier.
L’un des deux – une femme aux yeux sombres – hocha la tête, cogna une fois à la porte et entra pour les annoncer.
Mahaut déglutit, se sentant perdre toutes ses couleurs. Elle porta une main à son cœur, pour sentir le renflement de sa broche sous son surcot, et sentit des doigts tremblants serrer brièvement l’autre. Robin paraissait aussi inquiet, si ce n’est plus. Elle se força à lui sourire et s’avança d’un pas résolu derrière le chevalier Ghislain.
La salle du trône était une pièce au plafond irréellement haut, d’où pendaient d’écrasants lustres de diamants, et si longue à traverser que le courage de Mahaut eut le temps de s’étioler. En temps normal, elle était peut-être peuplée de courtisans ou de nobles, mais il régnait en cet instant un silence pesant.
Ils s’arrêtèrent finalement et, sur une courbette, le chevalier Ghislain les abandonna face au roi de Fort-Levant. Mahaut sentit Robin se placer dans son dos, et elle lui en voulut de l’abandonner brusquement sur le devant de la scène. Elle fit passer son regard à droite et à gauche du somptueux trône de bois ; Dame Lucanus et le chevalier Ghislain se tenaient d’un côté – la soldate lui accorda un léger sourire encourageant de sous son heaume –, deux hommes en longue toge blanche les observaient de l’autre.
— Bienvenue, jeunes gens, dit le roi d’une voix grave.
Mahaut n’eut d’autres choix que de le regarder dans les yeux.
C’était un homme d’une cinquantaine d’années, avec une belle barbe poivre et sel et des cheveux blancs comme neige. Ses sourcils étaient broussailleux, son nez aquilin, et il les étudiait avec une telle majesté que Mahaut se sentait encore plus jeune et insignifiante qu’elle ne l’était. Le front du roi était ceint d’une couronne faite de bois entortillés qui s’élançaient à droite et à gauche pour imiter les ramures d’un cerf. Elle devait peser une tonne, mais il la portait comme si elle était faite de coton.
— On s’incline, devant le roi ! les vilipenda l’un des hommes en toge.
La trachée de Mahaut se resserra brusquement et elle se plia en deux, raide comme une planche. À son côté, Robin s’exécuta avec plus de grâce.
— Allons, n’ayez crainte, je ne vais pas vous manger, plaisanta le roi. Je ne peux pas être pire qu’un dragon !
Le grand sourire qu’il afficha rasséréna Mahaut. Ils n’étaient pas là pour se faire punir, bien sûr. C’était comme avec Dame Lucanus.
— Racontez-moi donc ce qui s’est passé, enchaîna le roi, j’aimerais votre version à tous les deux.
Mahaut se tourna vers Robin, qui se révéla toujours aussi stressé. Il pinçait les lèvres si forts qu’elles en étaient blanches et il avait croisé les bras sur sa poitrine dans une posture de repli.
Elle se chargea donc de raconter l’apparition du dragon, leur confrontation, le sauvetage de Robin et le rayon jaillissant de sa broche pour faire fuir la créature.
— Mais je vous promets que je ne savais pas que ça arriverait ! dit-elle avant qu’on puisse lui reprocher quoi que ce soit. Je suis arrivée à Fort-Levant il y a un mois presque sans souvenirs. Tout ce que je sais de ce bijou, c’est qu’il me vient de ma mère.
— Et te souviens-tu de quelque chose concernant ta mère ? s’enquit le roi avec douceur.
— Elle est morte, confia Mahaut d’une petite voix. Mais je ne sais plus comment.
Le seigneur de Fort-Levant hocha la tête, la mine compatissante. Avec beaucoup de précautions, il demanda :
— Puis-je voir cette broche ?
Mahaut se sentit dans une impasse. À n’importe qui, elle aurait simplement répondu « non », même la patronne n’avait jamais insisté, mais c’était le roi. Le regard de Dame Lucanus était presque plus brûlant que celui du monarque, et les conseillers en blanc jugeaient son silence avec sévérité. Elle se tourna vers Robin, qui abandonna alors son air de lapin terrifié. Il acquiesça légèrement pour l’encourager.
Gênée par sa longue hésitation, Mahaut délaça son gilet et dégrafa sa broche qu’elle tendit en direction du roi. Dame Lucanus s’avança – coupant l’élan de l’un des conseillers – et recueillit le bijou pour le passer au monarque.
— Elle n’a à priori rien d’extraordinaire, marmonna-t-il en l’examinant sous toutes les coutures.
Mahaut malmena l’ourlet de sa chemise jusqu’à ce qu’il se lève pour la lui rattacher lui-même. Étonnamment touchée, elle lorgna sur les veines de ses mains avant de croiser ses yeux.
— Merci, sire, souffla-t-elle.
— Merci à vous d’avoir sauvé la ville, répondit-il en se redressant.
Les bois de sa couronne le grandissaient de manière surnaturelle, ombrageant son regard, lui donnant l’allure d’une créature fantastique. Son attention s’attarda une seconde de plus sur Robin, qui se tenait si raide que Mahaut en avait mal pour lui.
— À moi à présent de vous dire ce que je sais, déclara le monarque en retournant s’asseoir sur son trône.
Il désigna l’un de ses conseillers, le plus jeune, qui s’avança. Il portait de petites lunettes rondes et une boucle en or à son oreille, ses cheveux étaient noués en un catogan serré qui lui tirait les traits du visage. Il s’exprima d’une voix hachée, son discours manifestement appris par cœur :
— Il existe de nombreux récits, d’époques et de lieux reculés, qui évoquent des dragons. Ils se cachent à Umbră, au cœur des volcans, dans les brumes de Marshland. Ils se nourrissent d’animaux et évitent autant que possible les humains. Mais, tous les cent ans, naît Rubia – le seigneur dragon. Adulte, il est beaucoup plus grand que celui que vous avez affronté aujourd’hui.
Cette information arracha un frisson à Mahaut. Indifférent, le conseiller poursuivit son exposé :
— Quand il atteint sa maturité, il envoie des émissaires choisir pour lui un lieu habité qu’il rase alors pour compléter son passage à l’âge adulte. Il est dit que Sabbia était autrefois une ville magnifique.
Mahaut avait pu voir un planisphère une fois. Une bonne connaissance de la patronne en possédait un. Sabbia était un grand désert au sud du continent.
— Et c’est Fort-Levant qui a été choisi ? questionna bêtement Mahaut, la voix blanche.
— Sélectionné, corrigea le roi. Nous avons eu vent de deux autres lieux visités par des dragons mineurs.
— Faut évacuer la ville ! s’emporta Robin.
— Surveille ton langage devant le roi, petit ! gronda le vieux conseiller.
Robin lui renvoya un regard assassin. Il semblait avoir repris le dessus, mais vibrait désormais d’une rage que Mahaut ne s’expliquait pas. D’ailleurs, le monarque lui donna raison d’un ton posé :
— C’est prévu, ne t’en fais pas. Le chevalier Ghislain commencera à l’aube une évacuation de la population. Nous irons nous cacher jusqu’à l’annonce de destruction d’une ville. Dame Lucanus, en revanche, dirigera une campagne pour dénicher Rubia.
C’était de bonnes nouvelles. Mahaut espérait vite rentrer à l’auberge pour aider la patronne à tout empaqueter. Elles ne pourraient pas prendre grand-chose, mais il existait une possibilité que Fort-Levant ne soit pas détruite. Et l’auberge possédait une cave, ce qui pourra mettre à l’abri certaines choses.
La jeune fille mit quelques instants à réaliser le profond silence et le regard scrutateur des gens de la cour. Elle tourna le visage vers Robin, qui paraissait aussi déstabilisé qu’elle. N’était-ce pas le moment où on les congédiait ?
— Néanmoins, Mahaut, nous avons besoin de toi, dit le roi avec gravité. Certains écrits parlent de toi, en un sens.
— C’est impossible, rétorqua-t-elle.
— Dans les récits du seigneur dragon, il est question d’une personne, seule capable de l’affronter et de le tuer. Une personne reconnaissable à son artefact magique, capable de repousser un dragon. Cette personne doit partir en pèlerinage arracher Lif, l’épée sacrée, à sa prison de pierre. Seule cette lame peut venir à bout des écailles de Rubia.
— Vous plaisantez, balbutia-t-elle.
Elle devina qu’on allait aussi la rabrouer pour sa familiarité mais le roi, d’un geste, tua dans l’œuf l’intervention de son conseiller. Il se leva, la dominant à nouveau de toute la hauteur de ses bois de cervidé, la couvant de son regard grave, avant de se rapprocher d’elle. Il avait la mine soucieuse, presque désolée.
— Les signes sont là, mon enfant. Les dragons sont réels, l’épée aussi. Mon père l’a vu, et n’a pas pu l’arracher à la pierre.
— Je ne suis pas Arthur Pendragon, se défendit Mahaut.
— Qui ça ?
Elle allait répondre, mais l’information se déroba aussitôt à son esprit. Comme un vieux conte oublié.
— Une histoire que me racontait ma mère, mentit-elle.
Même si ce mensonge avec un goût de vérité à ses oreilles. Son cœur battit plus fort, mais elle ne savait pas si c’était de cette connexion inattendue avec sa mère, ou de cette horrible impression d’être ligotée à un destin dont elle ne voulait pas.
— Une personne de ma connaissance est arrivée en ville aujourd’hui, poursuivit le roi. Quelqu’un de confiance qui saura te guider jusqu’à Lif. Deux semaines de route au bout desquelles, si tu parviens à retirer l’épée, l’armée de Dame Lucanus te retrouvera et pourra te mener au seigneur dragon.
— Je ne sais pas me battre ! protesta-t-elle.
— Tu apprendras.
— Mais… je ne veux pas…
— Il est des choses auxquelles on ne peut pas se dérober, Mahaut, fille de personne. La mort en est une, le devoir en est une autre.
Elle avait la sensation d’étouffer. Sa broche pesait si lourd sur son cœur qu’elle crut qu’il allait s’arracher de sa cage thoracique. Dans la voix du roi, l’expression de Dame Lucanus, le silence des conseillers et la main de Robin venue trouver la sienne, elle sut qu’aucun choix ne s’offrait à elle.
Elle irait, dès le lendemain, sur la route d’une lame légendaire. Et si elle parvenait à la retirer, elle affronterait Rubia.
Elle baissa le visage pour qu’on ne voit pas la terreur sur ses traits, et souffla :
— J’irai, Sire.
— Et moi aussi, décida Robin.
Elle releva la tête si vite que sa nuque craqua. Envolée, la colère de Robin, disparues, sa raideur et sa panique : ses pommettes s’étaient tâchées d’un rouge fiévreux et la cicatrice sous son œil ourlait son regard d’intensité. Il fixa le roi et déclara :
— Je cherche un sens à ma vie depuis que j’ai été abandonné au pied de l’orphelinat de Rouge-Colline il y a douze ans, avec un simple anneau d’argent. Sire, je vous demande de me laisser accompagner Mahaut pour prouver ma valeur, et ainsi gagner ma place au sein de votre garde rapprochée.
— Tu ne manques pas d’air, gamin, dit un conseiller. Sire, vous ne pouvez pas accepter ça.
Au lieu de répondre, le roi de Fort-Levant fixa Robin avec une telle sévérité que le garçon finit par baisser les yeux. Mahaut eut même l’impression qu’il se retenait de respirer.
— C’est d’accord.
La réponse du roi tomba sur la salle du trône comme une averse. Robin cillait, n’y croyant pas lui-même.
— Si Mahaut le souhaite, bien entendu, ajouta-t-il.
— Oui, s’il vous plaît ! s’exclama-t-elle.
Qu’importait les raisons profondes de Robin, de la même façon qu’elle était rassurée de l’avoir ici, la perspective de l’avoir à ses côtés rendait la situation moins étouffante.
— Bien, conclut le roi en retournant s’asseoir sur son trône. Il ne reste qu’une chose à faire avant de vous renvoyer en ville. Dame Lucanus, mon épée je vous prie. Mahaut, viens t’agenouiller.
Il désigna l’espace devant ses pieds. Mahaut eut l’impression de se traîner plutôt que marcher. Bertille Lucanus apporta une épée aussi impressionnante que la couronne du roi, dans un fourreau vert et argent, à la poignée brillante et incrustée de pierres précieuses.
Quelqu’un se racla la gorge, et elle s’empressa de mettre un genou à terre, le cognant dans sa précipitation. Un éclair de douleur lui gicla dans la jambe, mais elle se mordit l’intérieur de la joue pour que ça ne se voit pas.
Les yeux fermés et le souffle court, elle écouta le roi dont la voix se fit puissante et cérémonieuse :
— Au nom du grand cerf, je te fais Chevalière. Sois vaillante et loyale et généreuse.
Elle sentit le fil glacé de l’épée effleurer sa nuque et ses épaules. Mais ce ne fut qu’une fois autorisée à se relever, et qu’elle vit le sourire de Dame Lucanus, qu’elle saisit l’ampleur de ce qui venait de se passer.
Elle, Mahaut, l’amnésique travaillant à l’auberge, était désormais chevalière.
Ahh les retournements d'estomacs! Tu décris bien le vol, on peut se dire aussi que Fort-Levant ne doit pas être si petite que ça...
Belle présentation de la demeure royale, avec un roi tout gentil, qui ressemble un peu à un grand-père. Mais hop, il l'envoie à l'aventure. Avec cette petite mention d'Arthur, intéressante :D
On sent aussi chez Mahaut combien les souvenirs ne sont pas loins, mais pas à portée de main.
Et puis les questions concernant Robin, ses réactions parfois étonnantes, puis cet engagement rapide, et ce mystérieux anneau d'argent... Quel est son agenda? Simplement pouvoir devenir garde, ou..?
Petites questions/incompréhensions:
- "Finalement, ils passèrent une porte et surgirent dans un espace immense menant à un somptueux escalier": Une question de représentation mentale ;) Vu que tout menait à cet escalier, j'avais l'impression qu'ils allaient le monter, mais l'escalier n'est plus mentionné. Ce sont les portes qui le sont, et je n'arrive pas à les "voir". Peut-être les situer?
- "Sa broche pesait si lourd sur son cœur qu’elle crut qu’il allait s’arracher de sa cage thoracique": J'ai un peu de mal à comprendre le lien entre les deux. Parce que la broche pèse, son coeur va s'arracher?
Au plaisir de lire la suite!
Merci de ton retour ♥ Effectivement, Robin a une autre sorte d'objectif que simplement devenir garde.
Bien vu pour tes remarques. En ce qui concerne la seconde il s'agissait sobrement d'une métaphore... Il faut parfois les tenter pour vérifier si elles marchent ou non "xD
Tous les ingrédients d'un beau récit épique se mettent en place. Encore une fois le rythme est aussi enlevé qu'immersif. Tout le début avec le vol est très kiffant, on sent combient Mahaut est grisée - et effrayée en même temps la pauvre huhu, avec l'estomac soumis à rude épreuve. C'est l'occasion aussi d'une jolie complicité qui se noue entre elle et Robin au fil de leurs taquineries et échanges <3
Et puis l'arrivée devant ce roi, qui m'a ma foi l'air très sympathique et confiant. Il offre l'occasion d'apporter plein d'éléments de contexte avec un certain naturel - le tout ponctué que quelques petits détails qui rendent la scène crédible et énergique. Les enfants qui se font deux fois rabrouer sur leur langage, le moment où Mahaut s'incline comme une poutre (la pauvre choupette <3 ) et puis cet adoubement final, la classe !
Petite bricole :
>> "qui se révéla toujours aussi stressé." > pas convaincue par "stressé" dans ce contexte et ce style. "anxieux / tendu / inquiet" ?
Un plaisir ! <3
Je repasserai. A bientôt !
Merci pour tous ces compliments. Je suis très heureuse que ça te plaise pour le moment ! Les remarques que vous me faites sur le rythme me font immensément plaisir après DES ANNÉES à écrire des romans avec un rythme qui plonge et s'enlise. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait des progrès là-dessus et c'est cool ♥
J'ai bien aimé tes descriptions du vol, du chateau et du roi avec ses bois de cerf. Cela donne un petit surplus d'ambiance à l'histoire.ntion spéciale pour la chevalière, ton monde semble très égalitaire entre hommes et femmes, ça fait plaisir ! (marre des gros machos de chevaliers!)
petit détail: j'ai tiqué sur la phrase "Les six pattes de la Lucane se posèrent sur le sol, rapidement imitées par les autres montures, et un silence assourdissant tomba sur eux." c'st bizarre l'articulation entre les deux parties, puisqu'au début ce sont les pattes et ensuite les autres montures.
Tu as TOUT LU, et si vite ! Je ne sais pas si mes réponses de commentaires vont être toujours fascinantes ahaha Mais je te remercie déjà pour tout ça ♥ tes remarques vont beaucoup m'aider et c'est toujours un soulagement de se dire "ah, on dirait que ça a marché/plu". Et j'ai largement le temps de reprendre des trucs avant l'envoie à Gallimard.
Pour le coup, ya pas de temps à perdre ^^" Clairement, c'est une aubaine pour le roi de tomber sur l'élu dont parle les prophétie, mas euh, l'élu est un peu jeune quoi ^^" Je comprends pourquoi il insiste autant, c'est son devoir, mais bon, il pourrait admettre qu'elle est un peu petite pour ça quoi.
Sinon, j'ai beaucoup aimé la description de l'envol, du château, mais aussi du roi. Je trouve que tu as vraiment bien su le retranscrire majestueux (cette couronne <3 ) mais aussi accessible, sans vraiment l'être, il garde sa posture de roi. Bref, je trouve qu'il rend très bien !
Pour l'histoire des dragons, c'est clair, net et pas glop. J'ai beaucoup aimé la référence à Arthur, ça soulève pleins de questions sans forcément en faire trop. Mahaut viendrait-elle de notre monde ? C'est pour ça qu'elle a le pouvoir de repousser les dragons ? Ca titille la curiosité ! Et je n'oublie pas ce brave Robin qui a des origines bien louches avec son anneau d'argent évoqué là innocemment, ça doit pas être n'importe qui le petit =o
Très curieuse de continuer en tout cas ! Bon courage avec la suite !
C'est vrai que l'élue est très jeunette. Y a un sacré acte de foi à ce niveau. Il a une confiance totale en elle et en les textes anciens. Lui-même en a une petite expérience.
Je suis contente que sa description fonctionne ! Il m'aura embêté ce début de chapitre, et je voulais justement un type qui en impose, mais pas trop non plus (puisqu'il s'adresse à une très jeune fille)
Merci encore pour ta lecture ! Je suis moi très curieuse de ton avis sur la suite ♥ à bientôt !