Une fois leur mise au point achevée, Shan avait trouvé l'ambiance bien plus apaisée entre eux. Et sans doute y avait-il du vrai là-dedans. Néanmoins, il ne pouvait ignorer le silence qui en avait découlé ni la distance qui s'était à nouveau installée. Une distance légère certes, mais suffisante pour signifier qu'un certain malaise subsistait.
Leur arrivée face aux premiers arbres poussa la princesse à lui jeter un regard et il s'empressa de confirmer ce qu'elle savait déjà : le bois de Silva se tenait bel et bien devant eux et ils allaient devoir le traverser. Le jeune homme ne savait pas grand-chose au sujet de cet endroit, si ce n'est qu'il n'était pas réputé pour son hospitalité. Si le contourner était une idée bien plus agréable, elle risquait également de leur faire perdre deux fois plus de temps avant de parvenir à destination. Et il avait cru comprendre qu'Ayleen était plutôt pressée.
« Bon qu'est-ce qu'on attend ? finit-elle par lui demander en notant son hésitation.
— De ce que j'ai pu entendre, ce n'est pas vraiment un endroit accueillant.
— Oh non, ne me dis pas que le grand guerrier aurait peur de quelques arbres ?
— Je préfère rester prudent, grimaça-t-il en remarquant son air méprisant. »
La souveraine se contenta de lever les yeux au ciel avant de tourner les talons. De courtes mèches rousses qui s'échappaient de sous son châle s'agitèrent sous une brise naissante tandis que la princesse franchissait la barrière sylvestre d'un pas déterminé.
Shan soupira avant de se décider à la suivre. Par acquit de conscience, il jeta un regard en arrière et sa mâchoire se contracta à la vue des nuages sombres en train de s'amonceler au loin.
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C'était un sentiment plutôt désagréable qui s'emparait des sens au sein de ce lieu. Il semblait bien plus terne qu'une forêt ordinaire et la vie qui l'animait ne se faisait entendre que de manière ponctuelle, laissant le plus souvent place à un silence pesant. Aucun sentier n'était visible, comme pour prouver aux éventuels visiteurs qu'ils étaient indésirables. Au fur et à mesure de leur avancée hésitante, les troncs gris se multipliaient et se rapprochaient, compliquant leur progression. L'épais feuillage barrait le passage à la lumière, grignotant toujours un peu plus son territoire et affaiblissant son pouvoir rassurant. Les rayons du soleil tentaient bien de persister mais ils furent bientôt conquis par l'obscurité et disparurent tout à fait. Même le léger souffle de vent qui les avaient accompagnés au début ne parvenait plus à se frayer un chemin à travers l'enchevêtrement de branches. L'atmosphère s'était considérablement alourdie.
« Tu comprends mieux pourquoi je disais que ce n'était pas un endroit accueillant ? finit par murmurer Shan.
— Oh je t'en prie ! C'est juste une forêt un peu sombre et alors ? À t'entendre, on croirait qu'une créature monstrueuse s'apprête à nous sauter dessus.
— On ne sait pas ce qui peut vivre ici...
— Et bon sang, arrête de parler tout bas comme si on allait mourir dans la seconde ! Je n'ai pas l'intention de m'éterniser ici.
— Moi non plus, mais sais-tu au moins depuis combien de temps on marche ? »
Cette question troubla Ayleen lorsqu'elle réalisa qu'elle se trouvait incapable d'y répondre. La sombre atmosphère enveloppant cet endroit maudit l'avait complètement perturbée. Ils auraient pu tout aussi bien déambuler ici depuis des jours ou tourner en rond que cela n'aurait pas fait la moindre différence. Cette pensée la fit frissonner malgré elle.
Pour ne rien arranger, le plafond végétal se mit à les arroser d'une pluie glaciale.
« On devrait trouver un endroit pour s'abriter, suggéra le garçon. Je suis certain qu'on y verra plus clair après avoir pris un peu de repos.
— C'est ça, vas-y, joue les chevaliers servants tant que tu veux pour essayer de te faire pardonner mais sache que ça ne te va pas du tout ! répliqua la princesse, mécontente. »
Le concerné se contenta de hausser les épaules avant de prendre la tête de l'expédition, en quête d'un lieu approprié. La jeune femme l'ignora royalement lorsqu'il passa à côté d'elle et choisit de lui laisser une bonne foulée d'avance avant de se lancer à sa suite.
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La bruine semblait ne jamais devoir s'arrêter. Après avoir enfin localisé un petit coin convenable, Shan s'était efforcé d'aménager un abri à l'aide de branchages parsemés de feuilles. Mais l'ouvrage ne se révéla pas suffisamment étanche et le mal était déjà fait : les deux jeunes gens étaient trempés et glacés jusqu'aux os. Un état désagréable qui n'avait en rien amélioré l'humeur – déjà massacrante – d'Ayleen. Sitôt prononcé l'ordre de s'arrêter, la princesse s'était assise sur une souche avoisinante, refusant tout net de participer à l'aménagement de leur camp. C'est donc avec un air ennuyé qu'elle avait regardé son compagnon de route se démener pour tenter de leur fabriquer une sorte de toit avant de s'occuper d'allumer un feu. Lorsqu'il y parvint enfin, après un nombre incalculable d'essais infructueux, la demoiselle était si lasse qu'elle grignota rapidement une partie de leurs provisions et se détourna pour essayer de trouver le sommeil. Le garçon l'observa du coin de l’œil et soupira tout en secouant la tête : il ne comprenait plus rien à son comportement. Dire qu'elle s'était montrée si douce et vulnérable avant leur arrivée dans la forêt ! Voilà qu'à présent, elle paraissait avoir renoué avec ses vieux démons, rejetant sur lui la faute de tout ce qui n'allait pas selon ses désirs.
Sentant la fatigue l'envahir, il décida de ne plus se tourmenter et s'appliqua lui aussi à chercher le repos. Peut-être auraient-ils dû mettre en place un tour de garde, mais poser la question aurait été périlleux. Et probablement vain.
La réaction de Shan n'avait pas échappé à la jeune femme et le fait qu'elle ne puisse cesser d'y penser l'agaçait. Son corps exténué était parcouru de frissons qui l'empêchaient de s'endormir : elle ne pouvait plus s'arrêter de grelotter et de claquer des dents. Le cruel manque de réaction de la part de son voisin semblait indiquer à coup sûr qu'il était parvenu à trouver le chemin du pays des songes, lui.
Incapable de tenir son rôle de chevalier servant jusqu'au bout ! grommela-t-elle en pensée.
Et tout aussi incapable de lui faire face, apparemment. Elle avait secrètement espéré qu'il se révolte contre son attitude exécrable mais il n'avait rien dit, se contentant de grimacer de temps à autre pour signaler son agacement. Pourquoi un espoir aussi absurde ? Parce que, d'ordinaire, il s'était montré d'une habileté rare pour la remettre à sa place et, qu'en dehors de son père, personne d'autre n'y était jamais parvenu ? Parce que, au contraire du roi, ses remises à l'ordre à lui s'étaient révélées bénéfiques, la faisant changer comme jamais elle ne s'en serait crue capable ? N'importe quoi !
Et pourtant... Si cela lui était si favorable, pourquoi se sentait-elle obligée de revenir à ses vieilles habitudes ? Peut-être parce que c'était plus facile de se réfugier dans ce qu'elle avait toujours maîtrisé plutôt que d'affronter l'inconnu. Parce qu'elle ignorait où cette aventure allait la mener. Depuis son arrivée parmi le petit peuple, elle s'était montrée de plus en plus sociable, allant jusqu'à confier des éléments de son passé et éprouvant des sentiments qui lui étaient étrangers jusqu'alors. Un chemin bien différent de celui qu'elle avait imaginé était en train de s'ouvrir devant elle. Et si jamais elle se décidait à l'emprunter, elle n'avait aucune idée d'où ses pas la mèneraient et cette idée l'inquiétait. En vérité, elle avait peur. Elle était même terrifiée par ce que cet avenir incertain pourrait lui réserver. Supposer qu'un dénouement heureux puisse l'attendre à l'arrivée la paralysait. Elle craignait d'imaginer que quelqu'un comme elle puisse se détourner d'une voie toute tracée. Elle avait peur de pouvoir être véritablement heureuse. Tout simplement.
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Les heures s'étiraient et la quiétude du sommeil se refusait toujours à la princesse. Elle se forçait à garder les paupières closes, comme si cela suffisait pour qu'elle finisse par s'endormir. Le plus gros de l'averse était passé, mais le feuillage détrempé continuait de goutter à intervalles réguliers. Et, comme si ce plic-ploc incessant n'était pas suffisamment insupportable, sa fraîcheur contribuait à garder Ayleen éveillée. Elle avait eu beau tenter de se rouler en boule et de se frictionner les bras, impossible de se réchauffer. Très vite, ses pensées furent incapables de se détacher de ce besoin de chaleur. Ce n'était pas faute de s'être rapprochée du feu ! Mais, à présent, il ne restait que des braises et tout ceci s'était révélé inutile. Son corps tout entier était agité de frissons incontrôlables. Que n'aurait-elle donné pour quatre murs bien épais, un toit solide, un repas chaud et un lit douillet ?
Aussi, quand une lueur revigorante traversa la barrière de ses paupières, la jeune femme crut d'abord à un rêve. Mais, comme la lumière se mit soudain à tressauter, elle ouvrit les yeux. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à une boule fluorescente qui flottait dans les airs ! Ses yeux s'écarquillèrent tandis qu'une douce chaleur s'emparait de ses membres : oubliée la pluie, oubliée la sombre forêt, oublié ce camp minable, oublié même jusqu'au nom de celui qui l'avait installé. Et quelle importance d'ailleurs ? Plus rien ne comptait à part cette sphère lumineuse et toutes les merveilles que son apparition promettaient. Ayleen aurait pu rester là des heures à la contempler : sa fatigue semblait s'être évaporée, elle se sentait bien, elle était... heureuse.
Son bonheur fut toutefois de courte durée car sa nouvelle raison de vivre se mit à s'éloigner. Sans même avoir pris le temps d'y réfléchir, la princesse se retrouva sur ses pieds. Son visage auparavant détendu s'était décomposé, affichant une détresse qu'elle-même ne parvenait pas à comprendre. Une seule chose était sûre : elle ne pouvait pas la laisser partir, c'était impensable.
Ses pieds se mirent en mouvement, tandis que le globe continuait de reculer. Ayleen prit peur et accéléra le pas mais, dans sa précipitation, elle trébucha et s'étala de tout son long. Elle releva aussitôt la tête, inquiète, et constata avec étonnement que la jolie lueur l'attendait. Cette dernière ne reprit sa route qu'en même temps que la demoiselle, qui sentit une vague de soulagement l'envahir. Elle se mit donc à suivre son guide plus calmement et un air réjoui vint bientôt se peindre sur son visage lorsqu'elle vit les déplacements gracieux de la sphère qui paraissait danser dans les airs. De temps à autre, de petites flammes venaient lécher son pourtour, transmettant la chaleur réconfortante qui entourait la princesse comme un cocon protecteur.
Le chemin inquiétant et obstrué de ce matin s'était changé en un agréable sentier. Qu'il était bon de pouvoir se promener ainsi, sans aucune contrainte ! Le moindre détour était sujet d'émerveillement : vers quelles contrées magnifiques se dirigeaient-ils ? La hâte de connaître sa destination finale saisissait Ayleen au cœur avec une telle force qu'elle se sentit transportée de joie.
Aussi, lorsque le globe féerique commença à ralentir l'allure, elle ne put contenir son excitation : ils étaient presque arrivés ! Alentour, le paysage s'était éclairci. Les arbres s'étaient reculés pour laisser place à une clairière et le sol sec était devenu plus meuble, légèrement humide. Dans ce lieu, seules les plantes des marais faisaient régner leur loi. Elles s'agitaient sous l'effet d'une brise mystérieuse, gardiennes de l'étang qui se tapissait en leur sein. Leurs balancements délicats paraissaient inviter les visiteurs à avancer encore et venir partager leur secret.
La sphère connaissait le chemin et elle guida Ayleen en direction de l'eau claire. Quand ses pieds entrèrent en contact avec le liquide, la princesse laissa échapper une exclamation de surprise : elle ne s'était pas attendue à une telle fraîcheur ! Aussitôt, la boule lumineuse réagit et se rapprocha pour lui transmettre une onde chaleureuse afin de la rassurer. Confiante, la jeune femme ferma les yeux et poursuivit son chemin. Ses vêtements se mirent bientôt à flotter autour d'elle avant de se laisser submerger. L'étang l'engloutit ensuite tout entière et c'est seulement quand elle sentit l'eau passer au-dessus de sa tête qu'Ayleen laissa ses paupières s'ouvrir à nouveau.
C'était drôle, elle n'aurait jamais imaginé qu'ils atterriraient ici. Et elle n'avait pas peur. Non. Elle se sentait bien. Elle aurait pu rester là éternellement.
Seulement, elle n'était pas une créature sous-marine et ses poumons se rappelèrent à elle d'une façon aussi soudaine que douloureuse. C'est alors qu'elle comprit où elle se trouvait. Elle voulut fuir mais les algues qui tapissaient le fond du bassin s'étaient solidement agrippées autour de ses jambes. Affolée, elle chercha son guide du regard, en quête de secours. Quand la sphère apparut, elle dégageait une aura glaciale qui n'avait plus rien de sympathique. Quelle que soit cette chose, ses intentions n'avaient jamais été louables. Si elle avait eu un visage, nul doute qu'elle aurait été en train d'afficher un sourire malfaisant en ce moment. Un ricanement aussi léger qu'un murmure sembla sonner aux oreilles d'Ayleen tandis que l'étrange créature disparaissait, certaine d'avoir accompli son œuvre macabre.
Sonnée, la princesse la regarda s'évaporer dans les airs. Ses mouvements désordonnés pour tenter de se libérer de sa prison aquatique s'arrêtèrent bientôt tout à fait. Ses lèvres s'ouvrirent, laissant l'eau s'infiltrer à l'intérieur de son organisme. Sa vue se brouilla et l'obscurité commença à prendre le dessus, signant sa fin.
Un choc sourd. L'éclat étincelant d'une lame. Le craquement des algues. L'étau autour de ses chevilles se desserra. Une poigne ferme agrippa sa taille et l'aida à remonter à la surface. L'oxygène l'assaillit brutalement. La terre ferme contre son dos. Ses poumons s'ouvrant. L'eau expulsée par saccades. Son cœur se remettant à battre normalement.
Elle reprit connaissance. Au-dessus d'elle, un visage. Qui était-ce ? Il avait l'air inquiet. Ses prunelles orageuses étaient familières.
« Sh... Shan ? souffla-t-elle. »
Le concerné se détendit et esquissa un sourire.
« Je t'avais dit qu'on ne savait pas ce qui pouvait vivre ici, murmura-t-il. Foutu feu follet ! »
Ce disant, il lui tendit la main et l'aida à se redresser en douceur. Compréhensif, il la laissa reprendre ses esprits, regarder autour d'elle et respirer profondément.
« Tu... tu m'as sauvé la vie ? balbutia-t-elle en reportant son attention sur lui.
— Tu devrais faire attention à ce que ça ne devienne pas une habitude ! répliqua-t-il crânement. »
Il s'était montré volontairement ironique afin qu'elle le remette à sa place, mais le manque total de réaction de sa partenaire le laissa pantois. Elle continuait de l'observer, les yeux grand ouverts comme si elle ne parvenait pas à y croire. Ayant lamentablement échoué dans sa tentative de détendre l'atmosphère, Shan sentit une vague de gêne l'envahir et, dans un réflexe inconscient, se frotta aussitôt la nuque.
Quand les lèvres de la jeune femme se posèrent sur sa joue, il suspendit instantanément son geste. Éberlué, il plongea son regard dans celui de la princesse, désireux de comprendre ce qui lui avait pris.
« Merci. Et désolée. Désolée pour tout ça. Pour avant... s'excusa-t-elle maladroitement. »
La surprise peignit un peu plus les traits du jeune homme à l'entente de ces paroles inespérées. Il ouvrit la bouche, ne sachant que répondre, mais elle l'interrompit en se redressant.
« On devrait retourner dormir non ? Il nous reste une longue route à faire demain. »
Sans attendre de réponse ni même lui accorder un regard, elle se mit en route d'un pas décidé. Le temps reprit alors son cours, comme s'il ne s'était rien passé.
« Une longue route oui, murmura Shan. »
Il laissa un léger sourire étirer ses lèvres durant une demi-seconde puis, reprenant le contrôle, il lui emboîta le pas.
Et le feu follet. J'adore les feux follets. Et je les associe tellement à ce genre de forêt... (Pour tout dire, il y en a même dans ma propre histoire ^^) Ce que j'adore aussii, c'est que comme ce n'est pas une créature magique très connue on peut en faire plein de choses... Et j'adore la façon dont la tienne opère ! Enfin, j'aurai préféré que cela ne se fasse pas aux dépens de ta demoiselle mais bon, puisqu'elle est sauvée, ça va. (Juste, normalement in crache plein d'eau d'une façon absolument pas sexy dans ce genre de situation :P Et puis je ne sais pas s'il y a besoin de dire qu'elle sombre dans l'inconscience, comme si elle allait mourir, alors que le lecteur se doute que ce n'est pas le cas...)
Mow, un bisou !!! *mode fangirl on*
Oui, je voulais introduire une autre créature fantastique (je crois que l'idée m'était venue à peu près au même moment que le film Rebelle...) : je me suis plus inspirée de mon livre de bestiaire fantastique qui les montrait sous un côté plus sombre, l'idée m'a plue !
Aux dépends d'Ayleen certes mais tout ce passage était vraiment intéressant à décrire ! Cracher de l'eau hein ? Et l'inconscience ? Oui, il faudrait peut-être que je revoie un peu ce passage ^^
Si c'est pas mignon ! =P
J'ai enfin terminé cette lecture ^^...
Alors en toute franchise, je suis partagée. J'y trouve à mon sens du bon, du très bon, du moins bon.
J'aime énormément ton personnage principal. Elle est originale, elle évolue, elle garde tout de même des défauts. Brefouille elle me botte B).
J'ai un peu plus de mal avec Shan. Je suis à la fois séduite et d'un autre côté il manque un peu d'une personnalité plus fournie. Il lui manque quelques défauts. Le fait d'avoir "mauvais" caractère n'est pas complètement suffisant.
Et je n'ai aps bien compris quel est son boulot. Il se prostitue, non? Alors pourquoi Ayleen dit qu'il couche avec des putains :/? (du coup je conclus que c'est tout simplement une insulte dans sa bouche, mais ça porte à confusion ^^.)
Quand à sa petite soeur, je suis désolée mais j'ai du mal. Je ne vais pas critiquer parce que je sais que ce ne serai pas constructif. Je n'aime pas trop les personnages de petite fille mignonne donc crois-moi, tu n'y es juste pour rien, c'est un simple gout personnel.
Au delà des personnages, l'histoire est chouette même si j'aimerai qu'on en sache un peu plus sur les demis et sur cette mystérieuse ombre noir. :D
Et puis je commence à voir qu'une romance commence à pointer le bout de son nez et je me frotte les mains.
Par contre je n'ai vraiment pas non plus compris pourquoi Ayleen dit que Shan l'a trahie car il se prostitue.
Il n'a jamais promis de ne faire que des choses morales? Et dans tous les cas, c'est son problème à lui, non? Que Ayleen lui dise qu'elle est déçue, qu'elle l'imaginait avec des idéaux moraux plus haut, qu'il ne se respecte pas, ok. Mais le concept de trahison me parait hors de propos dans cette situation :/.
Sinon, je sens que le capitaine de la garde va suciter la jalousie de Shan.:D
Voilà, je vais continuer à suivre cette histoire de près!! ;).
A bientôt sur le fofo.
Il en faut du courage pour tout lire d'une traite comme ça, j'ose espérer que ça n'aura pas été trop indigeste ! ^^''
Je suis très touchée par ce que tu dis au sujet d'Ayleen. C'était vraiment la première fois que je tentais d'élaborer un personnage comme elle (une sorte d'anti-héroïne) et son évolution me tient beaucoup à coeur. Alors si son parcours peut sembler crédible et qu'elle peut susciter un tant soit peu de sympathie de la part des lecteurs, je crois que je pourrais difficilement être plus heureuse !
Effectivement, Shan se prostitue. Ce n'était pas forcément un terme que je souhaitais utiliser tel quel dans l'histoire (j'imagine mal les personnages le balancer sans prévenir) et les paroles d'Ayleen sont vraiment plus à prendre comme une insulte. Et puis il lui manque des défauts dis-tu ? Têtu, irréfléchi et surprotecteur ça suffit pas ? =P
Non, je plaisante. Je ne sais pas vraiment quoi répondre à cela. Sans doute que c'est un personnage qui pourrait être un peu plus étoffé. Comme c'est, en somme, l'histoire d'Ayleen que je raconte, il est possible que je me sois plus focalisée sur elle au risque de délaisser un peu les autres. Pour le moment, comme le texte est toujours en cours, j'avoue que j'ai un peu de mal à prendre du recul par rapport à tout ça. Mais je garde ces informations bien au chaud, elles sauront certainement me servir quand j'entamerai une réécriture.
Quant à Saraï eh bien... je suis désolée qu'elle ne te plaise pas. Mais s'il s'agit d'une question de goût personnel comme tu dis, j'ai bien peur de ne pas pouvoir faire grand chose pour améliorer ça ! =(
Les Demis et le "Seigneur Sombre" représentent le coeur de l'intrigue et c'est vrai que les informations les concernant arrivent plutôt au compte goutte. Le mystère n'a rien de bien extraordinaire, il ne va pas "révolutionner le monde de l'écriture" mais toutes les réponses finiront par arriver, c'est promis ! ;)
Tu n'es pas la première personne à me faire cette remarque au sujet du sentiment de trahison ressenti par Ayleen. J'ai tenté d'y fournir quelques explications dans des commentaires précédents (désolée, j'ai peur de trop me répéter si j'essaie de nouveau d'y répondre) mais je comprends bien que cela puisse paraître exagéré. C'est un passage que je devrai probablement retravailler.
En tout cas, je tenais à te dire un grand merci pour ta lecture et ce commentaire ! J'espère que cette histoire continuera de te plaire et que ses défauts ne gâcheront pas trop ta lecture !
Ainsi donc les choses restent compliquées entre Shan et Ayleen. Mais ils sont qquand même sur la bonne voie ! Rien de tel qu'un sauvetage pour rapprocher. J'espère qu'elle saura reconnaître la chance qu'elle a eue ! Et puis j'espère qu'ils pourront traverser cette forêt sans trop d'embûches, parce qu'elle n'a effectivement pas l'air commode.
Un tout petit truc : Par acquis de conscience --> acquit :p
Et à un moment, quand Shan tire Ayleen de l'eau, tu écris au présent pendant deux paragraphes ^^
Faudrait pas que les choses se facilitent trop vite non plus, d'autant plus avec le sale caractère têtu qu'ils peuvent avoir tous les deux ! xD
Mais c'est sûr qu'un sauvetage n'est pas anodin et cela ne va pas laisser Ayleen indifférente. La traversée de la forêt va se poursuivre dans le chapitre suivant et, encore une fois, ce ne sera pas de tout repos !
Oh, merci pour le "acquit de conscience", tu m'apprends quelque chose ! Je crois que j'ai dû toujours l'écrire faux du coup ! ^^''
Pour l'utilisation du présent, je plaide coupable : j'ai parfois tendance à me laisser emporter quand j'écris et ça peut conduire à des maladresses de ce genre.
Merci pour ta lecture et ton commentaire !