6. Purge

Par Slyth

Saraï était fière d'elle : la jolie dame avait accepté de la suivre. Enfin... le mot "jolie", vu son état actuel, nécessitait un peu d'imagination. Mais certains signes ne trompaient pas : une démarche aussi assurée rehaussée d'une mine hautaine pareille, ça ne se trouvait pas n'importe où !

Elle se sentait incroyablement chanceuse d'être tombée sur cette perle rare. Même si elle avait autrefois vécu dans ce qu'on nommait "les beaux quartiers", la petite n'en conservait aucun souvenir et c'était pour elle un univers mystérieux qui la fascinait. En la voyant si désœuvrée, elle s'était aussitôt sentie responsable de la jeune femme qui l'accompagnait à présent. À ses yeux, elle apparaissait comme une sorte de princesse de contes de fée, perdue au milieu d'un monde hostile : elle avait indubitablement besoin d'aide ! Une personne d'un tel rang ne pouvait décemment pas s'abaisser à salir ses jolies mains. Pourtant, malgré son inexpérience, l'inconnue semblait n'avoir pas hésité à le faire et cela impressionnait Saraï. Assurément, elle devait être bien différente de la plupart des gens aisés ! C'était d'ailleurs peut-être ce qui l'avait poussée à fuir ces personnes parmi lesquelles elle n'avait plus sa place et à venir se réfugier ici. Pour avoir tenté de se fondre dans la masse, la demoiselle devait se sentir proche des gens comme Saraï, dont la majorité devait trimer dur pour espérer dénicher un toit et de quoi manger.

 

Quelle chance vraiment ! s'enthousiasma mentalement la fillette pour la seconde fois.

Bien sûr, elle ignorait ce qui avait poussé l'inconnue à rebrousser chemin (un objet de valeur à aller récupérer ?), mais elle ne s'en souciait plus : avec une assurance dont elle-même ne se serait pas crue capable, elle était parvenue à convaincre la jeune dame de l'accompagner là où elle vivait. Un rêve qui devenait réalité. Depuis toute petite, elle se plaisait à espérer en secret qu'une princesse viendrait un jour lui rendre visite et l'emmènerait ensuite vivre avec elle dans son sublime palais. Bien sûr, du haut de ses onze ans, Saraï avait aujourd'hui plus de réserve vis-à-vis de ce songe : un tel changement de vie ne pouvait décemment s'opérer si vite ! Néanmoins, l'arrivée impromptue de la jeune femme altière (dont elle ignorait toujours le nom) avait rajouté une pincée de doute sur ses convictions réfléchies...

Ne pas savoir à qui elle avait affaire ne l'inquiétait pas : au contraire, cela rajoutait à l'aura de mystère qui entourait cette jeune femme et qui lui plaisait tellement ! Mais, pour avoir une chance de voir son rêve (aussi improbable fût-il) se réaliser, elle s'était promis de servir l'inconnue aussi fidèlement que possible sans jamais s'offusquer de ses "caprices". Car, chaque pas de plus sur ce chemin menait à la confiance et donc, à la perspective de pouvoir un jour entrer dans la cour des grands.

Mais il ne serait pas d'accord, se plaisait à lui chuchoter la petite voix mesquine de sa conscience. Qu'importe ! Pour une fois, elle s'opposerait à lui s'il le fallait et tiendrait fermement ses positions. Il n'était pas question qu'elle baisse les bras sous prétexte qu'elle était soi-disant trop jeune.

 

« Tu comptes me faire arriver à destination dans dix ans ou quoi ? »

 

La voix de sa compagne avait brusquement retenti, brisant le silence qui s'était installé entre elles depuis le début de leur marche. Malgré le ton sec et sans appel, Saraï ne pouvait s'empêcher de trouver à cette voix un accent délicieusement mélodieux. Elle avait également remarqué que la jeune femme économisait ses paroles, ne laissant passer que l'essentiel. Et surtout, elle ne répétait jamais ses questions. Aussi, la petite s'empressa sagement de lui répondre :

 

« On y est presque ! »

 

Elle hésitait chaque fois à ajouter une formule de politesse à l'issue de ses phrases mais ignorait si une personne de haut rang se cachant ici aurait voulu se voir reconnaître de tout le monde. Aussi ne vit-elle pas la grimace qu'Ayleen afficha à l'entente d'une réponse aussi peu respectueuse et qui s'accentua davantage lorsqu'elle aperçut la masure que la gamine lui indiquait.

Haute de deux étages, la bâtisse avait été maladroitement réparée en plusieurs endroits et à l'aide de matériaux différents, ce qui lui donnait une curieuse allure rapiécée. Levant les yeux tout en frissonnant de dégoût, la princesse aperçut de vieux crochets métalliques qui avaient dû autrefois servir à y accrocher un panneau. À moins que ce ne soit plutôt des animaux écorchés vifs...

Retenant à grand peine le haut-le-cœur qui l'avait saisie à cette pensée, Ayleen tenta de se préparer psychiquement à l'épreuve qui l'attendait : à savoir pénétrer dans ce trou de cauchemar noir et puant.

 

§

§    §

 

Normalement, un nuage de vapeur bienfaisant aurait dû l'envelopper mais c'était un bain glacé qu'elle était en train de prendre ! De plus, refusant net un nouveau contact physique (qui l'aurait certainement condamnée), elle avait dû se résoudre à se nettoyer seule. Au moins, la petite esclave avait su se rendre utile en proposant de s'occuper de ses vêtements, mais ça restait dur. Dire qu'au palais elle aurait eu droit à une servante pour s'occuper de sa peau immaculée, une autre de ses cheveux et enfin une troisième pour lui jouer une mélodie relaxante à la harpe ! Et c'était sans parler de toutes les autres qui prenaient le relais une fois sa toilette terminée.

Au lieu de l'élégante baignoire de marbre blanc aux pieds d'argent, c'était une vieille bassine de bois grinçant qui s'était présentée à ses yeux, lui arrachant un frisson de dégoût. Mais, n'osant imaginer l'état déplorable dans lequel elle devait se trouver, la princesse s'était forcée à prendre sur elle afin de surmonter au mieux cette nouvelle épreuve.

S'armant de courage, elle avait fermement empoigné le morceau de savon râpeux et s'efforçait à présent de l'appliquer sur sa peau tout en s'obligeant à ignorer ses bleus douloureux et en essayant d'imaginer que c'était le même (doux et exhalant un délicieux parfum de fleurs) auquel elle avait droit autrefois... Bon sang, tout cela lui paraissait si lointain ! Lorsqu'elle y pensait, son existence au château lui semblait venir d'une autre vie. Et pourtant, à peine une journée s'était écoulée - en supposant qu'elle n'était pas restée évanouie plus longtemps - depuis qu'elle avait été obligée de fuir sa demeure et le confort qu'elle lui offrait. Après avoir été chassée de la sorte, pouvait-elle encore se considérer comme la princesse de Kaïs ?

 

« Bien sûr ! se répondit-elle à haute voix. Être princesse, c'est dans le sang, ça ne se perd pas ! »

 

Rassurée de savoir qu'elle serait en mesure de reprendre sa place légitime sans problème, Ayleen se replongea avec attention dans sa toilette. Elle ignorait que, à quelques pas à peine, deux yeux pétillants avaient tout observé depuis la porte entrouverte et s'étaient éclairés en entendant ses paroles.

 

Saraï était ravie et chaque partie de son visage le montrait, de ses prunelles brillantes et rieuses jusqu'à ses joues rebondies teintées d'un rose de contentement : c'était vrai ! La jeune femme était bien une princesse, LA princesse de ce royaume ! Cette pauvre âme errante qu'elle avait recueillie n'était rien de moins que l'héritière mystérieuse dont on parlait tant ici bas !

Savoir qu'elle avait en face d'elle la détentrice du pouvoir absolu était loin d'effrayer la petite : au contraire, elle n'en était que plus excitée. La souveraine devait avoir une vie fabuleuse et surtout, ne manquer de rien. Baigner dans le luxe qu'elle lui imaginait n'aurait pas déplu à Saraï. En revanche, lui, le connaissant, aurait piqué une crise c'est sûr... Il vouait une haine implacable à tout ce qui avait trait à la noblesse, alors la princesse carrément ! il n'allait pas apprécier. Pas du tout.

Mais je ne lui dirai rien, songea la gamine qui n'avait pas envie de voir sa protégée partir si vite. Ce qui arriverait immanquablement si jamais il découvrait la vérité. Qu'il soit censé lui devoir obéissance ou non ne changerait rien. Il la ferait aussitôt disparaître de leur vie.

 

Pendant que la petite fille tentait de se faire à l'idée qu'elle allait devoir sciemment mentir à la dernière personne chère qu'il lui restait en ce monde, Ayleen arrivait au bout de sa corvée. Elle s'attaquait désormais à ses cheveux, dont elle était de plus en plus en mesure de sentir les mèches passer entre ses doigts. Autour d'elle, de la boue séchée tombait par paquets mais la demoiselle faisait de son mieux pour maîtriser ses frissons et ne pas regarder. En fait, elle préféra fermer les yeux au plus vite et se visualisa dans sa baignoire immaculée. Sous ses paupières closes, le décor se métamorphosa : des murs couleur opaline côtoyaient un sol tout aussi brillant. Sa salle d'eau était le lieu de pureté par excellence et une bonne dizaine de serviteurs étaient chargés de garantir sa parfaite propreté de jour comme de nuit. Retrouver cette teinte divine si apaisante tout autour d'elle permit à Ayleen de se détendre, d'oublier les ecchymoses et de purifier enfin sa flamboyante chevelure.

Hélas, une fois ceci fait, elle fit l'erreur de se reconnecter à la réalité : horreur ! L'eau - déjà terne - qui croupissait dans la bassine s'était noircie de saletés, dont la plupart flottaient à la surface, cherchant à s'accrocher à sa peau.

Poussant un cri perçant, la princesse se leva aussitôt et sortit de cet enfer sans demander son reste. Une serviette l'attendait sur une chaise à proximité et, quoiqu'elle fût mince et pas du tout moelleuse, elle s'en vêtit. Le bain avait été glacial et l'air ambiant ne valant guère mieux, elle frissonnait déjà et se trouva soulagée d'avoir de quoi se réchauffer, même un peu. À ce moment, elle repensa à la douleur abdominale lancinante qui l'accompagnait depuis son réveil : ses nombreuses péripéties et l'eau gelée lui avaient permis d'oublier ce calvaire et les élancements paraissaient s'être assourdis. Elle ignorait si elle devait s'en méfier ou non...

 

Hélas, son répit fut de courte durée lorsque, après s'être annoncée en frappant à la porte, la petite énergumène qui la suivait partout entra, portant un paquet de tissus. Avec un écœurant sourire et sans paraître gênée le moins du monde, elle lui tendit son balluchon : la jeune femme sursauta en constatant qu'il s'agissait de vêtements. Enfin... si tant est que l'on puisse qualifier ainsi une vulgaire tunique d'un beige douteux et des chaussures qui ne tiendraient pas deux minutes si jamais une averse devait frapper. Par un heureux hasard, ses sous-vêtements n'avaient pas été abîmés lors de ses péripéties et, la gamine s'étant occupée de les laver, elle allait pouvoir les réutiliser. Quant au reste, bien que ces guenilles ne lui disent rien qui vaille, elle n'avait pas d'autre choix.

 

Peu désireuse d'avoir à s'abaisser en adressant la parole à la Demie, elle se contenta de pointer la sortie d'un doigt impérieux et se détendit en constatant que la créature avait eu l'intelligence suffisante pour comprendre son geste et y obéir sur-le-champ. S'en désintéressant, la souveraine s'appliqua à enfiler la seule chose qu'on ait pu mettre à sa disposition. Après avoir traversé l'épreuve de la toilette, avoir à s'habiller seule lui parut soudain moins insurmontable et, malgré ses blessures, elle se retrouva bientôt prête.

Cherchant du regard, elle finit par dénicher un morceau de verre grossièrement taillé qui faisait office de miroir et se présenta devant. L'image qu'il lui renvoya fut sans équivoque : des mèches trempées qui paraissaient plus brunes que rousses, une ample tunique trop courte (encore heureux que la détestable voleuse fusse plutôt grande pour son âge !), un air hagard, meurtri et d'une pâleur plus cadavérique que jamais. Avec toutes ces marques sur son corps, elle n'avait plus rien à voir avec la souveraine qu'elle était à peine quelques jours auparavant.

C'est à cet instant qu'elle prit réellement conscience de la situation dramatique dans laquelle elle était plongée jusqu'au cou : elle s'était lavée dans une bassine rachitique qui avait déjà servi pour une Demie, avait baigné dans de l'eau croupie et elle portait les habits de la gamine, sans doute de véritables nids à microbes ! C'en fut trop. Il était temps de mettre son plan à exécution. Temps de retrouver la place qui était la sienne.

 

Décidée, elle sortit de la pièce d'un pas déterminé, dévala les marches branlantes quatre à quatre et fut finalement bien obligée de s'arrêter face à son hôtesse qui l'avait attendue en bas.

 

« Je ne resterai pas une minute de plus ici ! gronda Ayleen. »

 

Les yeux de la petite, déjà ronds en la voyant débarquer ainsi, s'écarquillèrent davantage. Les bras ballants, elle semblait incapable de réagir à ce qu'elle prenait visiblement pour une mauvaise nouvelle mais, alors que la princesse s'apprêtait à s'enfuir en trombe, la porte d'entrée claqua et une autre voix l'interrompit, la figeant sur place :

 

« J'ai entendu du bruit, qu'est-ce qui se... ? »

 

La voix, indéniablement masculine, s'interrompit à la vue de l'inconnue qui avait fait irruption dans sa demeure.

Le garçon qu’elle découvrit en se retournant était aussi grand qu'elle et paraissait avoir son âge. Il possédait un regard bleu gris perçant, de courts cheveux châtains en désordre et, sur la gauche, une mèche tressée plus longue (retenue par ce qui avait l'air d'être un bijou opalin) qui n'enlevait cependant rien à un charme inexplicable. Aussi étrange que cela puisse paraître, il fallait bien avouer qu’il s’agissait là d’un spécimen qu’il ne lui aurait pas déplu d’ajouter à son tableau de chasse.

Une fois le choc passé, la raison d'Ayleen reprit précipitamment le dessus : à quoi pensait-elle ? C'était un Demi qui se trouvait là ! Donc rien de plus qu'un effroyable monstre qui avait probablement pris l'apparence d'un humain par elle ne savait quel mystérieux moyen. Il était peut-être parvenu à la berner durant quelques secondes grâce à l'effet de surprise mais, désormais, elle voyait clair dans son jeu malsain et n'avait pas l'intention de finir son existence dans cette pitoyable masure.

Remise de ses émotions en une fraction de secondes, elle s'élança aussi sec vers la sortie salvatrice, ne laissant pas le temps à ses adversaires de réagir. Pourtant, alors que la porte n'était plus qu'à quelques pas, elle sentit une main puissante agripper fermement son poignet pour la retenir : apparemment, elle avait sous-estimé le garçon.

 

« Lâche-moi sale Demi ! cracha la jeune femme, furieuse de voir ses plans sans cesse contrecarrés. »

 

Elle se retourna face à ses ennemis, prête à en découdre s'il le fallait, mais leurs mines étonnées la firent soudain hésiter.

 

« Quoi ? s'exclamèrent-ils en chœur, abasourdis. »

 

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Renarde
Posté le 10/10/2019
J'ai beau continuer ma lecture, c'est toujours une tête à claque cette princesse, j'adore XD.
Tu as vraiment dû t'amuser à mettre en scène ce personnage !
J'aime le point de vue de Saraï. On comprend mieux pourquoi elle aide Ayleen. Alors oui, c'est une vraie princesse petite ! Mais pas comme dans les gentils contes de fée ma pauvre.
Et j'ai éclaté de rire lorsqu'elle reluque le charmant garçon avant de se reprendre brusquement. Sa libido la perdra...
Et tu as un talent certain pour les petites phrases de fin de chapitre ;-)
Slyth
Posté le 12/10/2019
Je te confirme, c'était très drôle à mettre en scène à l'époque (ça ne me rajeunit pas de dire ça) et relire ces chapitres aujourd'hui me fait toujours sourire ! ^^
J'aime le côté absurde que peuvent avoir ses réflexions ou ses soudain revirements. Je me dis que c'est ce qui aide à ne pas la détester complètement.

Oui, pauvre Saraï, elle se berce d'illusions ^^''

Ah ah, j'avoue que je me suis fait plaisir plusieurs fois avec les phrases de fin de chapitres ! xD
Rimeko
Posté le 10/04/2016
Coucou à nouveau ! ^^<br />
<br />
"En la voyant si désœuvrée" Démunie, plutôt, non ?<br />
"L'arrivée impromptue de la jeune femme [...] avait rajouté une pincée de doute sur ses convictions réfléchies..." La fin de cette phrase sonne bizarre, à mon avis ;)<br />
"Car, chaque pas de plus sur ce chemin (quel chemin ?) menait à la confiance (de qui ?) et donc, à la possibilité de pouvoir un jour entrer dans la cour des grands (des riches, plutôt que des grands... ^^)"<br />
"Mais peut-être qu'il ne serait (sera) pas d'accord"<br />
"Au moins, la petite esclave avait su se rendre utile" Esclave, carrément ? Le terme est peut-être un peu trop fort...<br />
"Et c'était sans parler de toutes les autres qui prenaient (auraient pris ?) le relais une fois sa toilette terminée !"<br />
<br />
Ah, c'est cool que tu adoptes le point de vue de Saraï (j'adore le travail que tu as fait sur la signification de tous les noms, d'ailleurs !) dans ce chapitre, ainsi on comprend mieux son comportement... Du coup, elle envie la vie luxueuse des nobles - ce qui est assez compréhensible, au passage ? Ça explique son attitude envers Ayleen, mais tout de même, il me semble qu'elle se laisse faire sans trop réagir... Quand même, son invitée est très méprisante et hautaine, elle pourrait s'en faire intérieurement la remarque, s'en offusquer au moins un peu, sans même avoir à modifier son comportement...<br />
La scène du bain, avec la comparaison entre son expérience passée et présente, était bien agréable à lire ! Les réactions d'Ayleen sont extrêmes mais crédibles, c'est super ça !<br />
Je me demandais bien qui était ce "il" qui inquiétait Saraï... Son père ? Son frère ? J'ai hâte de savoir comment cette altercation va se terminer en tous cas ; je continue !
Slyth
Posté le 10/04/2016
Ah mais que ferais-je sans toi qui remarque le moindre petit détail hein ? 
Ca me fait aussi penser qu'il va falloir que je me replonge dans les corrections un de ces quatre ! ><
Bof, la signification des noms n'est pas un si gros travail que ça. Parfois, je pars d'un prénom qui a une sonorité qui me plaît et je cherche ensuite sa signification ou d'autres fois c'est l'inverse. Mais c'est vrai que j'aime bien donner du sens à travers ça.
Vui, je tâcherai de retravailler un peu ça pour Saraï. Contente que tu aies apprécié d'avoir son point de vue en tout cas  ^^
Ah, il suffit juste de cliquer sur "suite" et tu sauras ! ;) 
celineb84
Posté le 04/05/2015
Ok, donc, non, elle ne s'en rend pas compte lol
J'adore la naïveté de cette petite. C'est très bien décrit cette faculté qu'ont les enfants à trouver des points positifs dans tout :)
Un truc qui' m'a fait rire aussi c'est le moment où Saraï se dit " pour avoir tenté de se fondre dans la masse, la demoiselle devait se sentir proche des gens comme Saraï" MDR Cette pauvre enfant n'est pas un excellent juge de la nature humaine ^^
J'aime beaucoup aussi comment Ayleen se croit condamnée/contaminée car elle a été en contact avec des Demis, elle est un peut drama queen sur les bord :)
Ah et un nouveau personnage, un mec. J'espère qu'il va lui résister à notre chez prinpeste, juste pour lui apprendre un peu la vie ;)
J'adore en tout cas! 
Slyth
Posté le 04/05/2015
Non, elle ne s'en rend pas vraiment compte ! xD
Ou disons plutôt qu'elle ne veut pas y faire attention. Son admiration pour la princesse, l'idée qu'elle se fait de sa personne et la façon dont elle idéalise ce qu'elle vivait au quotidien auraient plutôt tendance à l'aveugler. Mais, comme tu l'as très bien perçu, il n'y a aucune méchanceté là-dedans, juste une naïveté toute enfantine. ^^ 
C'est vrai qu'entre Saraï et Ayleen, il y a des réactions et des pensées qui ont vraiment de quoi faire rire : tout l'avantage d'être des lecteurs et d'avoir une vision d'ensemble de ce qui se passe ! ;) 
Oui, il fallait bien une figure masculine au milieu de tout ça. Quant à savoir s'il va "résister à la prinpeste" comme tu dis, tu devrais le découvrir assez vite ! 
En tout cas, un grand merci pour ta lecture et tes commentaires ! J'espère que la suite continuera de te plaire ! 
Jowie
Posté le 13/04/2015
Salut Slyth!<br /><br />Quoi, moi? Laissez passer un siècle entre chacune de mes lectures ? Mais non, voyons :-P<br />Une petite voix me poussait à venir te relire et j'ai cédé (je suis censée réviser, quel dilemme-_-), et je n'ai pas regretté, ça m'a rappelé à quel point j'appréciais ton histoire. <br />C'était sympa, en tout cas, de retrouver ton histoire avec le point de vue de Saraï (elle est toute mignonne, cette fille !) Elle n'a que des bonnes intentions envers la princesse et trouve toujours des excuses pour le comportement désagréable de celle-ci. Elle lui accorde plein de qualités positives, alors que l'on sait tous que c'est absolument faux xD. Je trouve que c'est tellement naturel pour une fille de son âge d'admirer un peu toutes les belles jeunes femmes autour de soi (je ne me reconnais pas du tout. AHEM).<br />J'ai beaucoup aimé, comme on “saute” de point de vue d'un paragraphe à l'autre, ça souligne le constraste des manières de penser des deux personnages, et surtout, ce qu'elles pensent l'une de l'autre !<br />Intéressant, le personnage masculin (dis, dis, il y aura une histoire d'amouuur?). Saï a dit que c'était un être qui lui était cher...un frère ? Un garçon qui l'aurait recueillie ?<br />J'ai hâte de lire la suite, je sens que ça va pé-ter (surtout parce que Ayleen les as tous traités de sales Demis, et qu'apparemment, ce ne sont pas des Demis...du coup c'est quoi, les Demis ? O.O)<br />Euh là là, que des questions, il faudra que je me lance bientôt dans la suite!<br /><br />A plus ^^
Slyth
Posté le 13/04/2015
Hello ! ^^
Ah ah, c'est pas grave voyons, le texte va pas s'envoler ! Et puis, du coup, j'ai chaque fois la surprise de ton retour !  ;)
Et en plus tu délaisses tes révisions pour ça ? Wow... ben merci, ça me touche beaucoup !  
C'est vrai que Saraï n'a que de bonnes intentions : c'est vraiment le genre de personnes qui voit le bien chez les autres, quitte à trouver toute sorte d'excuses plus ou moins valables pour expliquer le comportement d'Ayleen ! Et tu as mis le doigt dessus : au fond, elle admire beaucoup cette jeune femme si belle et pleine d'assurance. Sans compter qu'il s'agit d'une princesse. Bref, ça a de quoi faire rêver quand même !
Oh c'est vrai ? Ce changement de point de vue ne t'a pas perturbée ? J'avoue avoir choisi une narration à la troisième personne car j'aime pouvoir présenter le point de vue de différents personnages mais, du coup, ça peut changer plusieurs fois au cours d'un même chapitre. Alors, j'essaie de faire en sorte que la transition ne soit pas trop abrupte mais ça me rassure si tu me dis que ce n'est pas le cas. Et si en plus ça te plaît, alors c'est génial !
Ouiiii, il y a effectivement un personnage masculin ! Et à peine débarqué, voilà que tu voudrais déjà le voir utilisé pour servir dans une romance ? xD
Hm... disons que ça me semble "légèrement compliqué" pour le moment. Par contre, comme ce n'est pas vraiment un spoiler je peux te le dire : il s'agit effectivement du frère de Saraï.
Ah ah, c'est vrai que la fin du chapitre ne laisse présager rien de bon. En même temps, vu le caractère d'Ayleen.... je dis ça, je dis rien ! En tout cas, j'espère que la suite te plaira. Un grand merci pour ta lecture et ton commentaire !  
Dan Administratrice
Posté le 25/09/2015
Coucou Slyth ! C'est re-re moi ! Je vais peut-être faire un peu plus court, je suis malade et j'ai le cerveau en chou-fleur, j'espère que tu m'excuseras v.v
Histoire de m'en débarrasser, y'a quelques petits points qui m'ont fait tiquer. Le premier, c'est vraiment pas grand-chose, mais j'ai été assez surprise que tu utilise "la petite" pour décrire Saraï. Autant "la gamine" quand on est du point de vue d'Ayleen ça se comprend, autant quand on est du point de vue de Saraï ça paraît étrange qu'elle se déprécie ainsi, parce que quand même, à 13 ans, on est plus une petite fille ! En tout cas je pense pas que les ados de cet âge se voient ainsi ^^'
Côté redondances que je signalais dans un précédent commentaire, par exemple, j'ai trouvé ici que c'était un peu too much quand tu disais encore une fois que le sol était plein de saleté, dont certaines choses qu'Ayleen ne préférait pas identifier ; ce genre de formulations/réflexions revient pour la troisième ou quatrième fois depuis son réveil et je pense qu'à ce stade on a bien compris qu'on aimerait pas y tremper les petons !
J'ai été assez surprise quand tu dis qu'Ayleen ne s'étonne pas que l'eau soit froide parce que les Demis ne peuvent pas maîtriser le feu... elle ne s'était pas étonnée du fait qu'ils puissent justement le maîtriser quand le conseiller était venu réclamer d'elle qu'elle donne plus d'argent ou du charbon aux Demis ?
Ah et pour finir de t'asticoter, à certains moments j'ai été perturbée par les changements de point de vue entre Saraï et Ayleen ; à plusieurs reprises il a fallu que je reprenne le passage parce que tu changeais de narratrice au coeur du même paragraphe. Peut-être que ça n'a fait tiquer que moi, hein ! Je te balance tout ce qui m'est venu à l'esprit au cours de ma lecture ^^'
Lecture que je trouve toujours aussi agréable, d'ailleurs ! Ne va pas croire que parce que je chipote, ça me plaît pas, bien au contraire ! Le contraste entre Ayleen et Saraï est vraiment saisissant. La pauvrette, pleine d'enthousiasme et d'admiration, ça fait de la peine de s'apercevoir à quel point ce n'est pas réciproque >< Elle est quand même bien vaillante de supporter tout ce qu'Ayleen lui balance à la tête ! Y'a quelques baffes qui se perdent :P
En même temps, quelque chose me dit que les baffes ne vont pas tarder à pleuvoir, en tout cas que les convictions d'Ayleen vont être sérieusement ébranlées. C'est ce que la fin du chapitre laisse espérer ! Et sur l'entrée en scène d'un beau jeune homme, en plus ! Si ça c'est pas du teasing pour qu'on passe au chapitre d'après ! :P
Faible lectrice que je suis, je m'exécute donc ! A vite !
Danette
Slyth
Posté le 25/09/2015
Comment t'en vouloir vu les commentaires fournis et intéressants que tu me laisses ? Ce serait bien ingrat de ma part !
Le terme "petite" est plus utilisé pour éviter de me répéter trop souvent dans ma manière de décrire Saraï. Je ne percevais pas forcément ça comme dénigrant et, vu la narration, ce n'est pas tant que Saraï se dévalorise elle-même. Mais à réfléchir peut-être...
Tous comme les autres "petits" points que tu soulèves. Comme toujours, je garde tout ça bien au chaud dans l'optique de me pencher sérieusement dessus un jour prochain tout en espérant pouvoir y remédier au mieux.
J'espère que tu m'excuseras mais, comme je suis déjà très critique envers moi-même et que je prends les remarques très à coeur, j'ai tendance à retenir ça en priorité et ça trotte dans ma petite tête tandis que je prie intérieurement pour parvenir à améliorer tout ça. Du coup, je ne sais parfois plus/pas trop quoi répondre au reste, à ce qui est plus positif/enthousiaste... Mais ne doute surtout pas que cela me fait très plaisir et me touche beaucoup ! 
Encore un grand merci pour ta lecture (malgré tout pas trop pénible, j'ose l'espérer, en dépit de ces nombreux détails à revoir) et ton commentaire !  
EryBlack
Posté le 24/10/2013
Hohoho... Un garçon aux yeux bleus-gris... Très intéressant dis-moi :D
Je crois que je commence à faire le lien avec le prologue. Saraï et ce jeune homme ne seraient pas les deux enfants du début, qui se réfugiaient chez l'homme bougon ?
Une petite remarque sur la fin du texte : Ayleen dit "Lâche-moi sale Demi !". Les autres s'exclament "Un quoi ?". Je trouve ça incohérent puisqu'Ayleen n'a pas dit "UN Demi", juste "sale Demi". Donc ils devraient plutôt s'exclamer "Sale quoi ?" Mais ça fait un peu bizarre... En tout cas il y a peut-être un détail à modifier ici, mais c'est rien de grave, je chipote comme d'habitude ^^
Je continue donc ma lecture :) 
Slyth
Posté le 24/10/2013
C'est une couleur qui me plaît beaucoup je dois dire (moi, influencée par les fanfictions Harry Potter où l'on attribuait cette couleur d'yeux à un certain blondinet ? Mais pas du tout voyons ! xD).
Il y a effectivement un lien qui semble se faire avec les deux enfants du début. Mais reste encore à savoir si c'est bel et bien le cas !  ;)
Merci pour ta remarque. C'est vrai qu'au niveau de la syntaxe, ce n'est pas vraiment logique. Je m'occupe de réparer cette maladresse au plus vite !
Merci pour ta lecture et ce commentaire, j'espère que la suite te plaira ! 
vefree
Posté le 18/08/2012
Pfff ! Une nigaude, cette princesse, moi j'vous dis !
Elle ne connait tellement rien de l'extérieur que tout ce qui est inconnu la fait partir dans des délires de monstruosité. Si ça se trouve, ce ne sont pas du tout des Demis, juste de misérables sujets bien de chez elle. Enfin pour l'instant le mystère reste entier. La fin de chapitre est encore une fois très alléchante pour aller lire la suite. 
Eh, mignon en plus, le gars. Bah tiens ! Histoire de vous mettre encore plus le doute. Et la curiosité, bien sûr.
Toujours aussi puante, encore plus que l'eau croupie dans laquelle est s'est baignée, toujours aussi bêcheuse, il va en falloir encore plus pour qu'elle apprenne un peu l'humilité. La petite Saraï, je l'aime bien. Effrontée, positive, ambitieuse, culottée, elle a tout pour s'aventurer dans les hautes sphères comme elle le désire. 
J'aime bien cette façon de raconter, à la fois immergé dans le début d'une histoire et de découvrir en même temps l'environnement du royaume, ses extérieurs à travers le regard de sa princesse. Tu passes aussi facilement de deux points de vue différents ; celui de Saraï et celui d'Ayleen. C'est bien fait, tout ça.
voyons la suite... 
Slyth
Posté le 18/08/2012
Ouais, Ayleen est plutôt du genre très parano !  xD
Je suis quand même contente qu'elle ne t'agace pas encore au point de te rebuter complètement. Tu continues à lire donc, apparemment, je peux en déduire que le reste n'est pas si mal que ça !
En tout cas, j'apprécie beaucoup l'analyse que tu fais de cette princesse ainsi que celle de Saraï : ça m'aide beaucoup pour savoir de quelle manière mes personnages sont perçus et je peux voir si je fais correctement mon boulot. Merci !
Merci aussi pour ton compliment concernant les points de vue. C'est une chose que j'aime faire car elle me permet de m'accorder des instants un peu plus privilégiés avec chacun de mes personnages et de les développer individuellement. Et par rapport aux lecteurs, je pense que c'est intéressant d'avoir accès à des points de vue différents   ^^
Merci encore ! 
Jamreo
Posté le 18/03/2012
Bon, il semblerait que toutes mes hypothèses depuis le début de cette histoire viennent de partir en fumée *pleure abondamment*
Donc, Saraï (haha, avec la signification de son prénom je me permets encore de croire qu'elle est issue d'une famille noble ^^) et le jeune homme ne sont pas des Demis. Et ils m'ont tout l'air d'être les enfants fugitifs du début tout à coup ... si je me souviens bien c'était le garçon le plus âgé des deux, alors ça pourrait concorder. Et dans cette hypothèse Ayleen ne peut certainement pas être leur mère xD
Je n'ai plus trop l'impression que Saraï joue l'hypocrite ou nous cache ses véritables intentions envers Ayleen ... elle a l'air de l'admirer sincèrement. Ce  il, je suppose que c'est son frère. Elle parle de lui comme s'il était ... hmm ... presque d'une nature différente de la sienne, ou tout du moins dangereux. Mystère mystère. En tout cas je n'ai plus aucune idée du sort qui sera réservé à Ayleen à présent. C'est habile de ta part, on n'arrive pas à déterminer si elle est en sécurité ou tout au contraire, si elle court un danger mortel (wi carrément, c'est ce que je ressens ^^) 
J'avoue que j'ai un peu de mal avec les points d'exclamation dans le récit. C'est un procédé qui me semble étrange, et c'est vrai pour tout ce que je lis: je les trouve plus à leur place seulement dans les dialogues. Mais ça ne tient qu'à moi ^^'
Bienbienbien. Maintenant me reste plus qu'à tourner et retourner tout ça dans ma tête! Salut :)
Slyth
Posté le 18/03/2012
Mais bonjour !
Oh mince à ce point-là ? J'espère quand même que ça ne t'empêchera pas de formuler d'autres hypothèses par la suite, c'est tellement plaisant à lire !
Ah ouf ça va, je constate que tu reprends tes réflexions dès le paragraphe suivant. Une seule chose à dire : effectivement, Ayleen n'a absolument aucune chance d'être leur mère !  xD
C'est assez intéressant la manière dont tu envisages la relation entre Saraï et son frère. J'espère que la suite viendra éclairer quelque peu ta lanterne (et peut-être confirmer tes propos... ou pas !  =P)
Oh, ce que tu dis à propos du sentiment d'insécurité qui enveloppe Ayleen me touche énormément, ça m'a fait extrêmement plaisir de lire ça ! Merci infiniment !
Le fait qu'Ayleen "narre" (en quelque sorte) l'histoire (en tout cas, dans ce chapitre), explique ma tendance à placer des points d'exclamation ça et là, histoire de rester proche de son caractère enflammé. Je comprends toutefois que cela puisse déranger et j'essayerais prochainement de faire une relecture pour voir si certains d'entre eux sont éventuellement superflus.
Merci pour toutes ces remarques et surtout pour rester fidèle à cette histoire, ça me touche beaucoup ! 
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