Bulle de Savon

L’aube frémissait à l’horizon quand Krone ouvrit les yeux, sa lassitude dissipée par un sommeil réparateur. Le poids des émotions nocturnes s’était effacé, remplacé par une étrange quiétude. Il s’étira longuement, comme pour inviter la lumière naissante à pénétrer chaque fibre de son être. Puis, d’un geste mesuré, il enfila une tunique légère aux teintes effacées, un pantalon ample qui épousait le mouvement de ses pas, et des bottes souples, silencieuses comme l’ombre.

Dans la pénombre de la chambre, il glissa hors de la couche, veillant à ne pas troubler les ronflements sonores de Fil, qui semblaient secouer les murs. Chaque pas sur le parquet grinçant était une promesse de discrétion, une danse avec le silence. Lorsqu’il atteignit le couloir plongé dans une obscurité complice, il s’arrêta un instant. Ses doigts trouvèrent instinctivement la cordelette qui retenait ses cheveux noués. Il raffermit le lien, puis effleura la perle nacrée suspendue à ce fil, ses aspérités familières l’apaisant. Sous cette caresse furtive, un souvenir doux-amer glissa dans son esprit, comme un souffle d’un passé révolu.

En bas, dans la salle déserte baignée d’une lumière grise, Krone croisa l’aubergiste muet. Derrière son comptoir, le petit homme s’acharnait sur un verre déjà éclatant de propreté, son torchon élimé valsant entre ses doigts comme un danseur fatigué. L’étrange personnage semblait figé dans une boucle intemporelle, répétant inlassablement le même geste, comme si la nuit ne l’avait jamais quitté. Krone, intrigué, l’observa un instant, son esprit vagabondant. Avait-il seulement dormi, cet homme maigre et nerveux ?

 

Sous la lumière morne, il apparaissait presque spectral : une silhouette étroite, enfermée dans une salopette verte délavée bien trop large, qui flottait autour de son corps comme une voile sur un mât frêle. Ses mains fines, impeccablement propres, frottaient la chope avec un empressement mécanique, un rythme frénétique que Krone trouvait étrangement oppressant. Ses cernes profondes creusaient son visage, jusqu’à faire croire qu’il portait les stigmates d’un éveil éternel. Et ce sourire… Ce sourire figé, implacable, qui tirait chaque muscle de son visage jusqu’à l’absurde. Même sa moustache semblait sourire, accentuant encore cette expression irréelle.

Krone détourna le regard, troublé. Il alla s’asseoir à la même table que la veille, essayant d’oublier l’image du petit homme qui continuait d’astiquer ses verres, toujours avec ce rictus immobile.

Quelques instants plus tard, la Dame fit irruption dans la salle avec l’énergie d’un soleil matinal. Elle déposa devant lui une assiette généreuse où des œufs brouillés, dorés et encore fumants, se mêlaient à deux morceaux de lard croustillant et une tranche épaisse de pain grillé. L’odeur douceâtre d’une confiture de mûres sauvages titilla les narines de Krone, déclenchant un gargouillement sonore qui trahit son appétit grandissant. Sans un mot superflu, l’hôtesse, efficace et alerte, ajouta un verre en terre cuite rempli de lait de chèvre avant de déclarer d’un ton vif, assorti à ses gestes :

— Je vous ai entendu vous lever tout à l'heure. Vous êtes bien matinal mon brave monsieur ! Je suppose que votre ami dort encore et qu'il se joindra à vous plus tard. J'ai fait préparer une bassine pour que vous puissiez faire vos ablutions. Vos fontes sont chargées sur vos chevaux, brossés et décrottés. De belles bêtes que vous avez là d'ailleurs, dignes de grands seigneurs.

La Dame repartit dans ses cuisines sans attendre une réponse. Décidément, Krone trouvait les manières de ses hôtes bien curieuses. Cependant, il ne s'y attarda pas et prit la résolution de faire honneur à la maison sur-le-champ.

Krone s’absorba dans une pensée qui le traversa comme une brise froide, un murmure de mélancolie teinté d’empathie. Fil... L’image de son ami s’imposa à son esprit, alourdie par le poids d’une blessure qu’il n’avait pas anticipée, si vive qu’elle semblait suinter encore. Une amertume sourde l’envahit. Dans quel état le retrouverait-il ce matin ? Devrait-il feindre l’ignorance, esquiver ce terrain fragile ? Il savait que la compassion affichée, aussi sincère soit-elle, pouvait parfois lacérer davantage qu’elle ne consolait.

Fil, fidèle à son orgueil, n’avait sûrement pas cherché à éveiller la pitié. Cette confidence, cet éclat d’intimité livré dans un moment de faiblesse, tenait davantage du besoin de se délester que de l’appel à l’aide. Krone le comprenait, ou croyait le comprendre. Il ferait donc ce qu’il savait faire de mieux : garder le silence. Non par respect véritable, mais par ce confort égoïste qui épargnait les maladresses et allégeait sa conscience.

Ces pensées tournoyaient en lui comme des feuilles en automne, et il les chassa d’une morsure distraite dans une tartine encore tiède, nappée de confiture de mûres. Le sucré, gorgé d’un parfum sauvage, s’infiltra entre ses dents, mais n’atteignit pas son cœur préoccupé. Ce fut alors qu’une voix fluette s’éleva, perçant le voile de ses réflexions comme une aiguille au travers du tissu :

— Quel joli fil...

Le jeune homme leva les yeux pour identifier l'individu à l'origine de ce propos suspect. Il ne vit personne autour de lui. La salle commune, toujours désespérément vide, le renvoyait à sa pitance. Krone fit une moue dubitative et croqua à nouveau le pain. La voix gracile compléta :

— ...brillant comme une toile d’araignée sous un rayon lumineux...

Krone n’avait pas rêvé. Sa mâchoire suspendue au-dessus de sa tartine, il releva la tête, scrutant la salle vide comme pour attraper la source insaisissable de cette déclaration. Mais il n’y avait personne, seulement lui et l’aubergiste, toujours figé derrière son comptoir. Intrigué, il observa l’homme du coin de l’œil. La Dame n’avait-elle pas dit qu’il était muet ? Alors, comment… ?

L’aubergiste continuait à astiquer une chope d’un geste mécanique, ses lèvres toujours étirées en ce rictus démesuré. Son regard semblait fixé sur un point lointain, comme s’il voyait au-delà du tangible. De là où se tenait Krone, seul son profil émacié et spectral lui parvenait. Et pourtant, cette voix douce et insidieuse résonna à nouveau, caressant l’air comme une brise glaciale :

— ...solide comme l'acier manipulé par un forgeron expérimenté.

Le petit homme tourna lentement la tête vers Krone, son sourire figé et inaltérable sculpté sur son visage comme une mascarade sinistre. Son regard, brillant et inhumain, s’ancrant sur lui sans le moindre battement de paupières, avait quelque chose d’un autre monde, une étrangeté qui glaça jusqu’à la moelle de Krone. Une stupeur froide s’installa dans le creux de son ventre, un nœud de malaise qu’il tenta de dissimuler derrière une façade hésitante. Il balbutia, sa voix vacillante :

— Qu’avez-vous dit ?

L’aubergiste, immobile et toujours souriant, répondit d’un murmure qui coulait comme un venin :

 

— Je disais que le fil, celui de votre ami, est aussi joli pour l’œil qu’une toile d’araignée capturant un rayon de soleil.

L’effroi naissant enveloppa Krone comme un manteau d’ombre.

 L’aubergiste n’avait toujours pas bougé les lèvres, pas même un frémissement. Pourtant, la voix était là, insidieuse, inévitable. Une étrange certitude pesait sur Krone : ce murmure venait bien de lui. La crainte, tapie dans l’ombre de son esprit, se mêlait désormais à une incompréhension oppressante. Comment cet homme pouvait-il parler du fil ? Ce fil invisible, évanescent, qui appartenait uniquement à Fil et à ses yeux. Était-il possible qu’il ait vu l’invisible ? Non, c’était impensable. Et pourtant… les mots de l’aubergiste n’admettaient aucun doute.

Le sourire figé du tavernier, toujours accroché à son visage comme un masque grotesque, semblait dissimuler une menace implicite. Derrière cette façade exagérément joviale, un danger se devinait, tapi, prêt à surgir. Que faire ? Krone, malgré la tension qui montait en lui comme une vague, choisit de ne pas révéler son trouble. Sa jeunesse lui dictait une prudence teintée de ruse. Feindre l'ignorance était la seule arme qu'il maîtrisait pleinement.

Il adopta une expression exagérément naïve, arquant un sourcil dans une parodie d’étonnement sincère. Sa voix, volontairement légère, claqua dans l’air avec une insistance jouée :

— Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur.

Le sourire de l’aubergiste s’étira imperceptiblement, un étirement si subtil qu’il en devenait presque une illusion. Et sa voix, ce souffle à peine audible, répondit, teintée d’une étrange satisfaction :

— Voir, non. Je le sais bien. Vous ne le pouvez pas. Mais vous n’en ignorez rien pour autant.

Le cœur de Krone se serra. Il n’y avait plus de doute. Cet homme faisait bien référence au fil mental de Fil. Ce n’était pas une coïncidence. Feindre l’ignorance ne servait plus à rien. Ses yeux, auparavant fuyants, se durcirent. Une expression sauvage, presque animale, se dessina sur son visage. C’était le regard d’un louveteau prêt à défendre sa tanière en l’absence de sa meute.

D’une voix grondante, il laissa échapper :

— Que voulez-vous ?

L’aubergiste pencha légèrement la tête, son sourire immobile, ses yeux étrangement doux, presque mélancoliques. Sa réponse arriva, presque chantée, comme un souffle porté par le vent :

— Je ne veux rien.

Ce murmure, semblable à une berceuse funeste, résonna dans l’esprit de Krone bien plus qu’il n’aurait voulu. Mais avant qu’il puisse formuler une autre question, l’aubergiste détourna simplement la tête et reprit son geste mécanique, astiquant sa chope comme si rien ne s’était passé.

Krone resta figé. Une colère sourde, mêlée à une confusion insondable, bouillonnait en lui. Cette scène irréaliste le laissait abasourdi. Que savait cet homme ? Pourquoi avait-il parlé de Fil ? Et surtout, pourquoi se repliait-il dans son silence maintenant ?

Non. Il ne pouvait pas laisser cela sans réponse. L’homme avait parlé. Maintenant, il devait répondre.

Se levant d’un bond, Krone franchit d’un pas décidé la distance qui le séparait du comptoir. Sa paume claqua contre le bois, et il pencha son corps en avant, plongeant son regard brûlant dans les yeux froids de l’aubergiste. Son doigt tendu, menaçant, pointa droit sous le sourire immuable du petit homme.

— Non, non ! Vous ne pouvez pas balancer ça comme ça ! Hors de question qu’on s’arrête là ! Vous allez parler, tout de suite !

Seul le frottement monotone du torchon contre le verre répondit à l’emportement de Krone. Et ce sourire… figé, éternel, on l’aurait cru sculpté à même une poupée de cire. Le petit homme demeurait impassible, son regard perdu dans un horizon invisible, indifférent à la colère grondante du jeune homme. Une telle insouciance piqua davantage Krone, attisant une fureur qu’il ne maîtrisait plus. Le dédain affiché du tavernier était une braise jetée sur une flamme vacillante.

D’un geste brusque, Krone tendit le bras, sa main s’élançant pour agripper le col vert olive de la chemise dissimulée sous la salopette du petit homme. Il voulait lui imprimer sa volonté, lui imposer une menace tangible. Le soulever, ébranler son aplomb, faire trembler ce corps frêle, trop fragile en apparence.

Mais sa main glissa.

Comme sur une plaque d’huile, ses doigts effleurèrent le tissu pour aussitôt lâcher prise. Krone recommença, plus violemment cette fois, mais l’issue fut identique. Chaque tentative s’éteignait dans un glissement ridicule, incontrôlé. La sensation était étrangement familière. Oui… comme du savon. Cette image s’imposa à son esprit, éclatante dans sa simplicité.

Stupéfait, son élan se brisa net. La colère céda sa place à une incrédulité béante, et son souffle, un instant suspendu, trahit son trouble. Il bégaya, à mi-voix :

— Co… Comment est-ce possible ? Avez-vous… un Don ?

 

Il n’attendait pas de réponse, ou peut-être redoutait-il de l’obtenir. Pourtant, l’aubergiste souffla, sa voix glissant dans l’air comme une caresse :

— Bulle de Savon. Voilà comment je m'appelle. Bulle, si vous préférez.

Il marqua une pause, ses yeux d’un bleu laiteux s’arrêtant enfin sur Krone, avec une insistance presque douce.

— Et oui, tout comme votre ami… et sans doute vous aussi… je possède un Don. Mais le mien est permanent. Personne, par aucun moyen, ne peut m’atteindre. Tout glisse sur moi : un poing, une lame, une chaise… une insulte, une moquerie, les affres de l’amour, tout ce qui pourrait m’être néfaste.

Ses mots, murmurés comme une confession intime, s’évanouirent dans le silence de la pièce. Krone, figé, sentit une étrange tension s’effondrer en lui, laissant place à un calme teinté d’effroi. Ce sourire, toujours là, semblait maintenant bien plus qu’un masque ; une énigme.

Bulle de Savon avait livré son secret avec une étrange désinvolture, comme on confierait un mot doux à l'oreille du vent. Pourtant, un Don, dans ces terres dominées par la Justice implacable du Parakoï, se dissimulait toujours dans l’ombre. La moindre rumeur d’un pouvoir surnaturel déclenchait une chasse féroce, une inquisition brutale qui transformait les présumés élus en martyrs d’un échafaud inflexible. Krone le savait. Tout aussi bien que cet étrange aubergiste, dont le sourire éternel cachait peut-être des intentions aussi insaisissables que son Don.

Si Krone laissait éclater à nouveau sa colère, le risque devenait intolérable : Bulle pouvait les trahir. Lui et Fil seraient livrés à la justice du tyran, jetés sans cérémonie dans l’abîme d’une mort certaine. Une tension s'insinua dans l'esprit de Krone, une certitude glaciale. Il fallait se maîtriser. Lentement, il laissa son souffle retrouver un rythme paisible, ses pensées s’alignant avec une clarté nouvelle. Mais une question le rongeait encore : cet homme était-il une menace ? Ou un allié voilé par le mystère ?

Le silence s’étira, presque solennel, jusqu’à ce qu’une idée jaillisse dans l’esprit de Krone. Il demanda, la voix pleine d’un mélange d’appréhension et de curiosité :

— Un Don permanent ? Votre pouvoir est toujours actif ? Mais votre Coût ? Est-il, lui aussi, ininterrompu ?

Un éclat étrange traversa le regard de Bulle. Il redressa légèrement son torse maigre, comme s’il savourait l’opportunité de répondre à une question trop rarement posée.

— Oui, mon garçon, constamment, perpétuellement, éternellement ! clama-t-il avec une emphase théâtrale. Et mon Coût l'est tout autant. Regardez ce fabuleux sourire ! Un masque dont je ne peux me défaire. Ni au jour, ni à la nuit, ni sous le froid mordant de l’hiver, ni sous la chaleur écrasante de l’été. Que le monde s’effondre ou que les cieux pleurent, je souris. Une tragédie sculptée sur mon visage.

Sa voix prit une teinte plus grave, presque nostalgique.

— Oh, il m’a valu bien des tourments, ce sourire ! Les enfants cruels se riaient de moi, les adultes mesquins m’humiliaient. On me regardait comme un phénomène, un monstre de foire. Mais ce même sourire, voyez-vous, est aussi mon armure. Une barrière contre toutes les haines, tous les coups. Rien ne peut m’atteindre. Ni poing, ni lame, ni injure, ni même les perfidies de l’amour. Tout glisse sur moi, comme sur une bulle, transparente, insaisissable, fragile et pourtant inviolable. Ainsi va Bulle de Savon, tout s’écroule autour de moi, et je souris…

Krone, dans un mouvement vif et calculé, s’empara d’une chope abandonnée sur le comptoir et l'abattit sur la tête de l’aubergiste. Le verre heurta le crâne du petit homme dans un fracas sec, avant de voler en éclats contre la table en bois massif. Mais le coup, comme tout le reste, avait glissé sur lui, laissant Bulle indemne.

Le bruit fit surgir la Dame, son regard alarmé balayant la scène. Avant qu’elle ne pût dire un mot, Bulle leva une main apaisante, son sourire toujours figé comme une peinture grotesque.

— Tout va bien. Ce n'était rien.

Elle hésita, mais obéit, disparaissant dans l'ombre du couloir.

Krone, stupéfait, fixait toujours l'aubergiste. Ce dernier lui rendit un regard insondable, aussi lisse et insaisissable que son propre Don. Une tension sourde flottait dans l’air, entre défi et fascination, entre peur et incompréhension.

Finalement, Krone esquissa un sourire, doux et discret. Bulle répondit dans l’instant, bien entendu, son sourire lumineux et implacable s’étendant à l'infini. Une lumière de complicité, aussi vive qu’un éclat de verre, scintillait dans ses yeux. Il n'y avait plus de distance, plus de secrets entre eux, seulement une étrange alliance tacite. Krone, dans un élan de sincérité, ressentit une pointe de sympathie pour cet être décalé, ce hurluberlu qui semblait tout droit sorti d'un conte bizarre. Il en avait la certitude : cet homme, ce Bulle de Savon, il ne lui ferait aucun mal. Il lui parla d’une voix calme, presque méditative :

— Comment avez-vous su pour le fil mental ?

 

Bulle, implacable comme une statue de cire, laissa échapper une réponse tout aussi claire que le silence ambiant :

— Rien ne peut m’atteindre. Tout glisse sur moi. Même l’Invisible. Lorsque votre compagnon a fracassé la chope sur le crieur écarlate, le fil mental a poursuivi sa trajectoire folle, porté par l’élan du mouvement, traversant la pièce dans un tourbillon invisible. Il m’a effleuré le visage, vous savez. Dès qu’il a touché ma bulle protectrice, il est devenu visible, comme un fil d’or scintillant dans l’obscurité. La paralysie de votre ami, bien que fugace, n’a pas échappé à mon regard. Tout m’a semblé évident, une déduction que mon esprit savonneux a accueillie comme une brise légère.

L'étrangeté de l’aubergiste, figé dans sa permanence, d’un marbre vivant, se révéla à Krone sous un autre angle. Ce visage ne bougeait pas, aucun tremblement ne venait troubler la mer calme de son expression, à l’exception de ses yeux. Seules ces fenêtres d’âme étaient mobiles, vibrant à chaque pensée, chaque scintillement de vie. Krone s’imagina un instant la lourde souffrance qu’un tel être devait cacher sous son sourire figé, un fardeau invisible que la grâce de son Don dissimulait. Une nouvelle vague de compassion, aussi fugace qu'inattendue, l’envahit. Il poursuivit, cette fois sur un ton presque confiant :

— Pourquoi vous êtes-vous révélé, Bulle ? C'est risqué. Vous savez ce que l’on risque dans ce monde.

Bulle le fixa un moment, comme s'il pesait ses mots avant de répondre, et enfin, un éclat de sagesse, teinté de nonchalance, éclaira son regard :

— L'on ? Vous aussi, vous avez donc un Don.

Krone acquiesça, sans se départir de sa curiosité. Bulle, d’une voix calme et rassurante, poursuivit :

— Ne vous inquiétez pas. Je ne dirai rien. Votre secret est en sécurité. Quant à moi… Je me suis confié à vous parce que je le voulais. Rien de plus. Mon Don me fait glisser au-dessus de tout, jeune homme. La crainte que je suis censé ressentir pour la Justice du Parakoï, les menaces, les intimidation, les rodomontades. Tout, même le danger que je prends en vous parlant, tout cela glisse sur moi ; la maladie, le deuil, la haine, la peur, la faim, la fatigue. Rien ne m’atteint, ni physiquement, ni moralement, ni sentimentalement. Je ne ressens pas la douleur, ni la tristesse. Tout, absolument tout m’est indifférent, pour le meilleur et parfois pour le pire. Alors oui, je me fiche bien de vous révéler que je possède ce Don.

Krone, toujours sous l’emprise de cette étrange révélation, sentit un frisson courir le long de son échine. Un soupçon de tristesse, d’une sorte de mélancolie persistante, effleurait la voix de Bulle, comme un écho lointain d’une liberté que Krone ne pouvait même pas imaginer.

— J't'aime bien, p'tit gars. Savonnette, c'est ça ?

La voix de Fil s'élevait comme un écho vibrant dans la pièce, accompagnée de la lourde cadence de ses pas. Il descendait les marches avec la nonchalance d'un homme habitué à marcher sur des nuages, sa main traînant avec une douceur presque exagérée sur l'arrière de son pantalon. Un bâillement étouffé s'échappa de ses lèvres, comme une mélodie enrouée, et il jeta un regard vers Krone, accompagné d'un hochement de tête comme on salue un vieux camarade.

Bulle de Savon, impassible, laissait la moquerie glisser sur lui comme l'eau sur une pierre lisse. Son regard restait fixé devant lui, une façade calme et silencieuse face à l'ironie de Fil.

— Bulle de Savon. Bulle, tout simplement.

— Eh bien Bulle, ça ne change rien. J't'aime bien.

Fil s'approcha, sifflotant une mélodie joyeuse, son air presque théâtral. Il s'assit avec un soupir d'aisance sur un tabouret, comme si le monde entier n'était plus qu'une scène et lui, le seul acteur à jouer. Un sourire insolent se dessina sur ses lèvres. Krone, observant la scène, sentit un frisson d'étonnement. Une comédie étrange se déroulait devant lui, un message silencieux qu'il n'était pas certain de comprendre. Fil jouait la pièce de l'oubli, comme si la nuit passée, avec toute sa tension, n'avait jamais existé.

Bulle de Savon, serrant les poings sans le montrer, rompit le silence. Sa voix, cristalline et pure, s'éleva comme un léger tintement d'une cloche oubliée dans le vent.

— Merci pour le compliment, mon Don accepte les flatteries, même si elles sont rares. Je suppose que je dois vous remercier. Fil, c'est bien ça ?

— Oui, p'tit gars, Fil. Alors, qu'est-ce qu'on mange de bon ici ? J'ai une sacrée dalle !

Un sourire étrange se dessina sur les lèvres de Krone. Il avait vu quelque chose dans la manière dont Bulle de Savon venait de parler de leur conversation, quelque chose qui ne lui échappait pas. L'aubergiste, sans doute, savait que Fil avait écouté depuis le début. Ce secret partagé entre eux n'était peut-être pas aussi secret que cela. Après tout, si Bulle n'avait pas hésité à se confier, pourquoi Fil serait-il une exception ?

À cet instant, la Dame fit une nouvelle apparition, portant un plateau chargé de mets odorants qu'elle déposa devant Fil. Un soupir d'émerveillement s'échappa de lui, comme une brise d'extase, et il se jeta avec avidité sur les œufs brouillés, ne faisant qu'une bouchée du repas.

Krone, plus pensif que jamais, décida de confier ses réflexions à son compagnon.

— Bulle connaît ton secret, nos secrets, et tu sembles n'en avoir cure.

Fil leva les yeux de son festin, une étincelle de malice dans le regard.

— Toi non plus, gamin. Tu fricotais avec lui avant que j’vous interrompe. Quelques secondes de plus et tu le becquetais comme un jeune coq. Comme il l'a dit, notre secret est en sécurité avec lui. C'est un bon p'tit bonhomme, j’te le dis.

Il ponctua ses paroles d'une mastication bruyante, presque comique dans son intensité. Krone, lui, ne pouvait s'empêcher de repenser à la maison Mirabelle, à la garde auscitaine, et à la frégate qui semblait encore flotter dans son esprit. Il choisit néanmoins de garder pour lui ces souvenirs, bien qu'ils l'effleurent comme une brise d'orage.

La pièce était baignée dans une lumière douce et tamisée, les volets entrouverts projetant des ombres lentes sur les murs de bois. Dehors, la campagne semblait suffoquer sous le soleil implacable. L'air était lourd, saturé de chaleur, et les ruisseaux, épuisés, se traînaient dans leurs lits asséchés comme des serpents mourants. Le sol craqué de la terre semblait crier sous l'emprise du soleil. En contrebas de la colline, les paysans travaillaient, le dos courbé, leur peau rougie par l'étreinte brûlante de l'astre. Aucun d'eux n'osait parler de celui qui manquait, du camarade enlevé par la Justice du Parakoï la veille. Dans un fossé, face à l'auberge, un groupe de mouches voletait paresseusement autour du cadavre d'un chat sauvage, dévoré par un goupil.

Malgré la fournaise extérieure, Fil s'adonnait à son repas avec une voracité qui n'avait d'égale que sa capacité à se faire oublier. Un rot gras accompagna son festin, le bruit vibrant dans l'espace comme une cloche malheureuse. Puis, il se tourna vers l’aubergiste, toujours un sourire en coin.

— Dis-moi moustachu. Saurais-tu te battre ?

— Bulle, je m'appelle Bulle de Savon. Je ne sais pas si je sais me battre. Je ne l'ai jamais fait. Je n'en ai jamais eu besoin. Pourquoi faire du mal à quelqu'un qui ne peut m'en faire ? Je ne ressens peut-être rien mais j'ai une morale. Je sais ce qu'est le bien et le mal.

Bulle de Savon parlait d'une toute petite voix, infantile, presque naïve.

— N'as-tu jamais rendu un coup que l'on t'adressait ? Une bonne beigne, une tarte, un soufflet, un coup de dague ?

— Non, jamais.

Fil eut l'air consterné, il secoua la tête de dépit.

— Et bien, avec un Don pareil, j'peux te dire que je ne m'en serais pas privé ! Foncé dans le tas, sans jamais pouvoir se faire agripper. Atteindre qui on veut, sans risquer la moindre éraflure. Envoyer tout valser, être inatteignable. Imbattable ! Inarrêtable ! Combien de fois l'ai-je souhaité.

Krone remarqua immédiatement la pointe de tristesse qui apparut dans le regard de Fil. Avec un tel Don, jamais son mariage ne se serait terminé ainsi. Une idée cocasse traversa l’esprit du jeune homme. Une telle union n’aurait jamais eu lieu : avec un sourire aussi stupide, la belle aurait fui. Puis, quelque chose changea, une vibration légère, un éclat discret. Krone saisit le changement. La peine qu'il avait décelée se transforma, opéra une mue. Elle avait disparu et s'était métamorphosée en malice. Krone en était certain. Il reconnaissait parfaitement ce regard, celui que Fil brandissait en se frottant pensivement la joue lorsqu'il manigançait un mauvais coup. Il avait une idée en tête.

— Tu penses à la même chose que moi, Gamin ?

Krone ne le suivait pas. À quoi était-il censé bien penser ? Il haussa les épaules. Désemparé, Fil soupira. Il reprit avec évidence :

— Imagine tout ce que l'on pourrait réaliser avec Savonnette à nos côtés, le champ des possibilités qui s'offre à nous ! Deux magouilleurs comme toi et moi, épaulés par un type comme Savonnette, un véritable bouclier humain inébranlable, un éclaireur invulnérable, en somme, un trio infernal !

Fil regarda le petit homme moustachu et s'excusa :

— Désolé Savonnette, j'parle de toi comme si tu n'étais pas là. Ce n'est pas très correct de ma part, mais la perspective de ce trio m'a enivré !

Bulle de Savon haussa les épaules et se caressa la pointe de la moustache.

— Si j'avais dû ressentir du dédain, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas le cas. Je ne me vexe jamais. Mon Don m'en empêche. Bienfait ou malédiction ? Je n'en sais rien.

Bulle tourna sa tête souriante vers Fil et rit. Un rire concentré dans sa gorge, très saccadé, très dérangeant. Fil, lui, s'esclaffa à gorge déployée, postillonnant des restes de lard à tout va.

Krone avait l'impression d'être extérieur à cet échange surréaliste. Un ambitieux vicelard tentait de recruter un homme insensible à toutes formes de douleurs. Le cocktail pouvait en effet être explosif et dangereux. À savoir pour qui.

Fil aplatit subitement ses deux mains sur le comptoir, à en faire trembler tous les murs de l'auberge. Son air soudainement sérieux assombrit davantage la pénombre de la pièce. Sa voix était calme, mais sèche, bienveillante mais exigeante :

— Assez plaisanté, Bulle de Savon. J'suis pas du genre à tourner autour du pot. Droit dans la bedaine, pas de superflu, les chichiteux ça m'asticote les nerfs. Mon temps, et celui de mon brave ami, est précieux. J'te propose l'aventure, la vraie, celle qui nous mène sur des sentiers inconnus et imprévisibles. Filouteries et truanderies, j'dis pas qu'on s'en préserve, bien au contraire. Taper les Grands, piocher dans leurs poches, j'dis oui, tant que ça remplit les nôtres ! Aigrefin, crapule, escroc, fripon, coquin ou fripouille, appelle-nous comme ça te chante, les plus malhonnêtes resteront hobereaux et petits-bourgeois pantouflards. Ne te fais pas d'illusions, soyons clairs, francs et sincères ! J'te promets pas une vie de richesses mais riche d'ivresse. Celle qui te transcende, te transporte, te fait vibrer le moindre corpuscule de ton corps et de ton âme. Galères à répétition, jouissance à profusion. Justice pour les Petits, faire payer les Grands de ce pays. Tu n’connais pas la douleur, Savonnette ? Je t'offre la jouissance, l'extase. Celle de reprendre ce qui t'est dû, de reprendre au centuple ! Nasardes et mandales en intérêts, coups de pied au derrière pour bien imprimer. Guet-apens, arnaques et magouilles avec en prime, parfois, fil mental, coutelas ou coups dans les boules ! Foutre un bazar sans nom, s'en prendre à ceux qui ont ! Venger le faible lésé, et s'il le faut, assassiner ! On te poursuivra, on te recherchera, en vrai hors-la-loi, on te détestera. Oublie ton confort et tes privilèges, ta vie plan-plan et tous tes spicilèges ! Mets-toi à nu, goûte au frisson, mets tout sur le tapis pour vivre à fond. Montre au monde ton sourire, qu'on usera pour le meilleur et surtout, le pire ! Je t'offre aussi, en plus de l'aventure, notre amitié indéfectible et, surtout, sans rupture.

Fil but son lait de chèvre d'une traite assourdissante. Son manifeste lui avait asséché le gosier. Il s'essuya les lèvres d'un revers de manche. Après un soupir outrancier, il questionna :

— Alors t'en penses quoi Savonnette ?

Bulle de Savon arrêta de frotter sa chope et la posa devant lui. Il mit le chiffon sur son épaule. D’un sourire plus pétillant que de nature, il annonça :

— Je dois le confesser : je n’ai écouté que la moitié de tes mots pour n’en comprendre que le quart. Mais bon, ce n’est pas comme si tout me coulait dessus…

Le petit bonhomme tendit sa main et conclut de sa voix limpide :

— Quoiqu’il en soit, j'en suis !

 

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Bleiz
Posté le 20/07/2023
Salut !

Bulle me fascine comme personnage. Je l'aime déjà, même s'il est vraiment bizarre et un poil effrayant x) maintenant que Krone, Fil et lui forment un trio, je crains le pire... J'ai beaucoup aimé ce chapitre !
ClementNobrad
Posté le 21/07/2023
Coucou Bleiz,

Merci pour ta lecture ! Le trio ainsi formé, tout peut désormais arriver. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne vont pas restés tranquilles, j'espère que leurs aventures te plairont ! Merci beaucoup ! Et Bulle n'est pas si effrayant que ça tu vas voir, il est plutôt marrant ;(
ClementNobrad
Posté le 21/07/2023
Trompé de smiley ;)
JeannieC.
Posté le 12/06/2023
Hellow !
Voilà bien trop longtemps que je n'étais pas revenue par ici x) Un plaisir de retrouver ton univers, le verbe haut de Fil et les observations de Krone dans cette auberge. Le côté très vivant de la scène m'a bien plu, avec d'abord cet aubergiste au sourire dérangeant et à la drôle de salopette, puis cette Dame et cet intriguant Bulle de Savon (gros kiffe pour son nom d'ailleurs, et j'ai souri à la fin quand il se fait appeler Savonnette xD ).
Cette affaire de Don commence à se préciser, avec d'autres personnages qui en sont pourvu. Je me demande ai passage s'il y aura une symbolique autour de tous ces personnages - entre le Fil et le Krone qui me fait penser à Chronos/le Temps, tout cela éveille ma curiosité.
Vraiment chouette comme rencontre ! Cela fait une fine équipe et je suis intriguée par ce que Bulle va bien pouvoir apporter dans ce marché final.
À bientôt ! =)
ClementNobrad
Posté le 12/06/2023
Hello !
Content que l'univers te plaise :) le trio se met doucement en place et réserve de sacrées surprises :)
En effet pour les noms, tu tapes en plein dans le mil. Ils ont un rapport avec leur Don. Krone, on l'a pas encore vu, mais tu as bien compris le truc :) Ils vont être complémentaires tout ces trois briscards et ne vont pas manquer de se faire vite - trop vite ? - remarquer :)

J'espère que la suite te plaira. Un peu d'action dès le prochain chapitre ;)

À très vite dans le Trois pays ou dans ton hospice ! :)
Saintloup
Posté le 02/03/2023
Coucou !

J'ai vraiment bien aimé le début du chapitre. Le petit déjeuner de Krone m'a donné faim mais, surtout, la description du sourire de l'aubergiste et sa manière mystérieuse de se révéler étaient très réussies. Son visage m'a fait penser à celui d'un vieux pantin, comique et crispant à la fois.

La suite m'a un peu moins convaincu. Les multiples phrases interrogatives qui transcrivent les doutes de Krone brisent un peu l'atmosphère. C'est un procédé que j'ai toujours trouvé trop direct, trop évident. Cela dit, ça relève du détail. Ce qui m'a vraiment surpris, c'est que Fil ne se montre pas plus sournois pour obtenir ce qu'il veut et que Bulle accepte si facilement. Ça donne au récit un souffle naïf et joyeux qui tranche avec la noirceur du chapitre précédent.
ClementNobrad
Posté le 02/03/2023
Bonjour Saintloup,

Merci pour ton retour !

Mon récit se veut noir par moments mais il y a beaucoup de loufoque et d'humour dedans (tu verras notamment dans le chapitre 5, le ton est donné). Ce ne sera pas en permanence sérieux, au contraire, j'ai voulu y mettre de l'humour, quitte à ce que parfois la cohérence soit un peu chamboulée. Tu me diras ce que tu en penses !

J'espère que ce décalage ne va pas trop te sortir du recit, c'est vrai que les premiers chapitres ne montrent pas cet atmosphère !

Au plaisir de te relire !
Camille Octavie
Posté le 16/02/2023
Rebonjour ;)
Ce chapitre est très surprenant, il y a le troisième personnage avec un Don, je me suis rendue compte que le nom est en lien avec le don (Krone > temps ?), ils recrutent...
J'ai ma petite idée de où Fil finira pas aller XD
Par contre, je ne mets pas en doute la gouaille de Fil, mais je me demande vien pourquoi Bulle accepte apparemment si facilement...
Et tu as une ellipse qui m'a un peu perturbée j'ai du relire plusieurs fois (Les volets de l'auberge...), je ne comprenais pas combien de temps s'était passé j'ai cru que c'était le soir et que Krone était mort 🤣 peut être que le petit écran du téléphone n'aide pas, mais si tu as d'autres commentaires sur ce passage ça vaut peut-être le coup de voir si tu peux être un peu plus explicite
J'irai lire la suite :)
ClementNobrad
Posté le 16/02/2023
Le chapitre se passe le lendemain matin. Krone se lève et descend dans la salle commune de l'auberge. Mais à partir de là, tout se passe dans la même temporalité, il n y a pas d ellipse. Quand je parle des volets fermés, c'est parce que cest la canicule, et que , même le matin , les volets sont fermés pour se préserver de la chaleur.

Que Krone était mort ? Comment ça ? Qu'est-ce qui ta fait penser ça? Ca m'intrigue ^^ il est juste un peu fatigué mais tout va bien pour lui !
Bien vu pour le nom des personnages ;) je te laisse découvrir le Don de Krone.

A bientôt !
Camille Octavie
Posté le 16/02/2023
J'irai voir sur mon ordi si ça me donne aussi l'impression qu'il y a une ellipse juste avant "les volets de l'auberge..." j'ai peut-être juste lu trop vite. Mais du coup, pensant avoir affaire à une ellipse, mon cerveau a rempli le vide d'hypothèses diverses XD
Camille Octavie
Posté le 16/02/2023
Je suis passée sur mon ordi, l'effet curieux est toujours là, mais je crois que j'ai compris.
Tu étais dans l'auberge, à décrire ce qu'il se passe dedans, entre les personnages, et éventuellement à côté d'eux, et hop soudain tu décris ce qu'il se passe dehors, sans que aucun de tes personnages présents ne puisse réellement voir le dehors (volets presque fermés).
C'est peut-être volontaire de ta part, mais ça me crée un effet de flottement, comme si soudain la caméra changeait d'angle et de porteur, pour prendre une comparaison cinéma, et du coup j'ai interprété ça comme une ellipse et cherché à comprendre qui était dehors à regarder les gens qui travaillent sous le soleil, qui avait été embarqué par la justice du Parakoi (ça m'a donné l'impression qu'une deuxième personne avait été prise), et autres, j'ai beaucoup d'imagination...
Après si ça ne dérange pas les autres lecteurs, considères que c'est juste moi qui louches XD
ClementNobrad
Posté le 16/02/2023
Ah d'accord, merci de tes précisions ! La caméra fait en effet un petit tout dehors, mais reviens à l'intérieur pour continuer la scène. Je voulais couper les deux parties de dialogue par une description extérieure pour que ce soit moins indigeste ! Jattends de voir si d'autres plumes ont le même ressenti !

Il y a qu'un type emmené par la Justice, on refait référence à celui de la veille
October Rust
Posté le 14/01/2023
Hello !
Je me suis dégagée du temps pour me pencher sur ton écrit, je dois m'arrêter ici mais je reprendrai plus tard :)

J'ai lu le chapitre précédent également, je n'ai pas commenté car pas de remarques particulières, j'ai adoré en apprendre plus sur le passé de ce personnage, et je trouve le prénom de la demoiselle très joli et bien trouvé. Je me suis demandée si savoir aussi tôt le passé du personnage était le mieux, car le personnage a moins de mystère du coup ! je vais continuer ma lecture pour creuser à ce sujet :)

Hop, on retourne dans l'auberge. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le tavernier parle ! L'effet est superbement réussi, je me représente vraiment le côté étrange de ce personnage quand il parle ! Si le récit avait une adaptation visuelle, ça rendrait carrément bien.
Je tique un peu sur l'appellation de la tavernière, la Dame. En fantasy, je trouve que comme ça, avec une majuscule, c'est connoté et ça fait penser aux personnages de la Compagnie Noire et de Terry Pratchett. Mais bon ça ne gêne peut être que moi.
Ah, et le passage "Avec un tel Don, jamais son mariage ne se serait terminé ainsi" m'a fait sourire. Avec un tel Don, son mariage n'aurait jamais été consommé surtout x)

Enfin, trêve de grivoiseries. Je continue avec plaisir :)

Ps : le monologue de Fil, très réussi ! J'étais prête à m'engager.
ClementNobrad
Posté le 14/01/2023
Hello October,

Merci pour ton commentaire, je suis content que cette suite te plaise.

Si tu connais maintenant une partie du passé de Fil, il a encore beaucoup de choses à te faire découvrir ! C'est un personnage rempli de contradictions tu vas voir.

Pour l'appelation de la Dame. Je n'avais pas pour ambition de faire une connotation négative en l'appelant comme ça. C'était plutôt comme un surnom, comme Patronne par exemple. D'ailleurs cest pas son vrai prénom, on l'apprendra bien après... C'était plutôt un surnom donné par sa clientèle, en tout cas c'est comme ça sur je l'imaginais. (Au passage j'aime beaucoup la compagnie noire et les annales du Disque-Monde !

J'espère que la suite te plaira.

Au plaisir
Syanelys
Posté le 10/01/2023
Et zut, je suis encore en décalage avec le récit alors qu'on reprend le cours de l'histoire. Le chapitre est très bien maitrisé, la rencontre-découverte de Bulle par Krone très agréable à lire. L'ensemble est fluide, très plaisant à imaginer au fil des mots que tu manies avec efficacité.

Je m'attendais tout de même à une petite rencontre subtile au milieu d'autres clients. C'était pas à craquer la veille ? Cela aurait pu renforcer le côté "marginal" des possesseurs de Dons. En tout cas, celui de Bulle est très sympa, le coût associé très original.

Mais je m'attendais à une petite savonnade de ta part ! Ok, Bulle joue les Fil avec ses dialogues romancés, le filtre familier en moins. Il peut donc comprendre les lllloooonnnngggggsss monologues. Le gros pavé de Fil aurait dû glisser sur lui ! Son concours d'impro est une totale réussite et je pouvais même l'imaginer à faire son slam depuis le comptoir... avant que tout cela ne glisse sur Bulle. Allez quoi, c'était parfait !

Un petit Bulle qui aurait pu faire éclater le monologue de Fil avant d'enchérir par un "Pardon, je me suis égaré dans ton argumentaire qui a dû glisser sur moi. Par contre, tu me donnes grave envie de vous suivre. Je peux en être ?".

Après, ce n'est que mon humble interprétation. Du fait de ces monologues romancés, mon petit préféré ne peut être que le petit louveteau.

Et non, ne me sors pas que Krone a un lien avec la bière dégeulasse, je te vois venir là !

Très charmé par ton histoire, hâte de voir le petit trio explorer ton univers en nous emportant dans leur humour :)
ClementNobrad
Posté le 10/01/2023
J'avoue qu'un petit : J'ai rien pipé à ton monologue, (comme certain lecteur) mais bon, comme tout, je m'en fiche. Allez, j'en suis !

Je vais méditer là-dessus. Ca ne ferait pas trop humour lourd quand meme? Ou alors autodérision de l'auteur sur son propre monologue imbuvable. Lol

Le lien de Krone avec quoi que ce soit se fera au chapitre 4 ! Je te laisse découvrir ça ;)

Fil va peut-être faire encore 1 ou 2 monologues. Promis après, il se calme.
Syanelys
Posté le 10/01/2023
C'est juste qu'en te lisant, je pensais trop à ce genre de réaction qui coulait de source. Genre Fil qui se lance, Bulle qui rebondit. Paf, le groupe se forme. Je ne pense pas que ce soit lourd, ça créerait même un énorme effet sympathie entre les futurs compagnons de galère.

Une fois de plus, je ne suis pas encore habitué à de si longs monologues, cela découle seulement de mon propre vécu de lecteur. Tes dialogues sont très riches et ultra-développés, c'est tout :o
ClementNobrad
Posté le 10/01/2023
J'ai modifié le dernier paragraphe pour toi ;)

Mais dans les chapitres suivants, tu verras qu'ils ne vont pas louper la moindre occasion pour se balancer des gentillesses
Syanelys
Posté le 10/01/2023
Vendu ! Je savourerai chacun des futurs chapitres :)
Makara
Posté le 10/01/2023
Coucou Clément !
Super chapitre ! Très agréable à lire. L'écriture est fluide, les descriptions efficaces et originales ! J'ai passé un très bon moment de lecture. J'aime bien Bulle de Savon :). C'est pour l'instant mon perso préféré :p
Je suis contente qu'il rejoigne l'aventure ! Je trouve que la découverte de son Don est bien mené. D'abord la description de l'aubergiste puis, les phrases qui sortent de nul part, et enfin le face à face !
C'est marrant car quand Krone parle du coût de l'utilisation du Don, je pensais que ça allait être le fait de ne pas parler. Pour moi, c'est tout de même plus gênant que de sourire ! Mais alors, pourquoi Bulle de savon peut-il pas parler ? ça n'a rien à voir avec son coût ?
J'avais une aitre question. Est-ce que le Don ne touche que les hommes ?
A bientôt !
C'est un plaisir de te lire !
ClementNobrad
Posté le 10/01/2023
Il peut parler, mais avec un sourire en permanence tirer sur les lèvres. Je te laisse essayer, tu vas voir c'est pas si évident :) il n'est pas du tout muet, cest la Dame qui l'a fait passer pour tel, pour éviter qu'on ne lui parle et qu'on s'intéresse trop à lui.

Non, les femmes aussi peuvent avoir des Dons. Je ne te spoile pas la suite;) tu verras ! :)
Merci pour ton message. J'espère que la suite te plaira
ClementNobrad
Posté le 10/01/2023
Dailleurs Bulle parle bien vu qu'il y a un dialogue avec Krone ^^
Makara
Posté le 10/01/2023
Moi, j'ai vraiment cru qu'il était ventriloque XD
ClementNobrad
Posté le 10/01/2023
Oui, une sorte de ventriloque en effet. Il parle sans bouger les lèvres :)
Flammy
Posté le 02/01/2023
Ba tu vois, j'aurai parié que Bulle allait refuser, rester dans ses petites habitudes tranquilles, mais non =o Le fait qu'il passe pour muet, c'est sûrement pour pas trop attirer l'attention sur lui, mais c'est une initiative de sa part pour la Dame qui le surprotège ? Vu comment il parle avec des inconnus pour accepter leur proposition sans plus de discussion, je suppose qu'il devait pas forcément faire tout ce qu'il voulait avec la Dame, qu'il avait pas forcément choisi sa vie et que du coup, ça lui offre une porte de sortie ^^ Du coup, j'attends de voir sa réaction à elle x)

En tout cas, le pouvoir de Bulle est aussi fascinant que terrible je trouve ! Le personnage est bien décrit, entre truc un peu glaçant bizarre, mais qu'on comprend quand même. Sa présentation est bien menée ^^ Mais du coup, tout le monde n'a pas le même Don. Les gens sont nommés en fonction de leur Don ? Ce sont des pseudonymes, ou les parents sont vraiment ultra doués pour choisir les noms de leurs enfants ? Il y a une liste de pouvoirs connus et il suffit de faire le lien ou chaque Don est vraiment unique ?

Ce chapitre permet d'en apprendre pas mal plus, notamment comment les Dons sont perçus, tout en posant pas mal de nouveaux questionnements, c'est bien dosé je trouve =D

Bizarrement, quelque chose me dit que ces trois là, ça va pas être triste de suivre leurs aventures ='D
ClementNobrad
Posté le 02/01/2023
En effet, les trois loustics vont vivre des aventures haut en couleurs!

Chaque Don est unique. J'ai choisi de nommer chaque personnage en fonction du Don qu'il possède, pour faciliter la compréhension de la lecture. Bien évidemment, ce sont des pseudonymes que chacun s'est donné en grandissant. (D'autres futurs personnages eux, ont gardé leur prénom de naissance...) On apprendra un peu plus tard, la véritable identité, le vrai prénom de Krone, et tout ce qui va avec !
Les Dons ne se manifestent pas forcément à la naissance, mais apparaissent subitement au cours de la vie pour la personne qui a la chance, ou non, d'en posséder un. Les possesseurs de Dons sont très rares et doivent plutôt rester très discrets, car par leur nature, ils font de l'ombrage au Parakoï, espèce de Dieu-Empereur qui ne veut pas être contredit dans son pouvoir.

En ce qui concerne la Dame, dès le début du prochain chapitre, tu auras un peu plus d'explications sur les motivations de Bulle de Savon. J'espère que ca sera suffisant, n'hésite pas à me dire si ce n'est pas le cas :)
Son pouvoir est très fort (combiné avec les deux autres membres, ça fera de belles étincelles) mais son Coût est aussi malheureusement dur à porter. Après, ils vont devoir composer avec tout du long de leurs aventures!

Au plaisir de te relire.
ClementNobrad
Posté le 02/01/2023
Le monologue de Fil n'a pas été trop indigeste?
ClementNobrad
Posté le 02/01/2023
Et pour le passé de Bulle, comment il est arrivé dans cette auberge, on le saura aussi dans de futurs chapitres !
Flammy
Posté le 02/01/2023
J'avoue, le monologue est un peu indigeste, je l'ai un peu lu en diagonale ^^" Après, ça fait parti du personnage et ça ne m'a pas étonné de lui d'en faire des caisses, mais c'était une sacrée brique quoi.
Peridotite
Posté le 05/12/2022
J’ai trouvé ce chapitre bien rythmé et de façon général bien écrit. Je l’ai préféré aux deux autres. J’aime bien ce Bulle de Savon. Grâce à lui, tu introduis ce qu’est le Don, on se le demande depuis le début ce que c'est donc c'est cool, et je trouve ça intrigant.

Fil m’a l’air assez insupportable, mais je dis ça positivement. En fait, il me fait penser à un ami pas mal insupportable lui aussi haha 😊 donc c’est plutôt cool.

Il y a une sorte d’humour que j’aime bien.

Par contre, ils sont tout seuls dans cette auberge ? Tu devrais ajouter un ou 2 clients histoire de poser le décor, car l’auberge était pleine la veille.

Mes notes de lecture :

« comme un clou”
> Un peu surfait cette expression non ?

« Il s'installa à la même table que la soirée passée. »
> « que hier »

« la Dame”
> Mmh ? Qui ça ?
"L'aubergiste"/"la cuisinière"/"la tavernière" ?

“Avec, deux morceaux de lard disputaient la place à une tranche de pain. »
> Phrase bizarre ou c’est moi ? La ponctuation peut-être, je ne sais pas ?

« Une mélancolie empathique se saisit de lui. »
> Perso, je ne ressens pas la même chose. Fil a envoyé un mec à l’échafaud et le prêtre s’est pris une chope sur la tronche, alors que les deux n’avaient rien fait et n’avaient rien à voir avec l’histoire de la meuf morte.

« Son aîné s'était ouvert à lui »
> Pourquoi a-t-il fait ça à ce moment-là ? Krone ne lui a rien demandé. Au contraire, il était fatigué et Fil a monologué toute la nuit ! Imagine t'as un pote comme ça, t'en peux plus quoi :-)

« Il ressemblait à une créature digne d'un conte effrayant »
> sortie d'un ?

« pour l'œil, qu'une toile d'araignée »
> pas de virgule à mon avis

« L'aubergiste n'avait toujours pas bougé les lèvres. »
> « ne bougeait pas ses lèvres » ? (le passé simple pour être plus direct, et le toujours n’apporte rien ici selon moi)

« La crainte naissante que Krone ressentait se mêla à une incompréhension angoissante. »
> Ce mec semble lui parler dans sa tête et il trouve ça normal ? Je rajouterais une question de plus.
Par exemple : « La crainte naissante que Krone ressentait se mêla à une incompréhension angoissante. Avait-il vu le fil mental dont Fil avait fait usage la veille ? Impossible. Seul l'utilisateur du Don le pouvait. Cependant, il ne faisait plus aucun doute que cet individu s’adressait à lui par la pensée. Maîtrisait-il le Don ? »

Je trouve qu’il a l’air idiot de feindre l’ignorance, alors qu’il suspecte clairement un truc louche. J’ôterais ces quelques lignes (à moins que Krone soit lent d’esprit, dans ce cas, il faut les garder).

« Sa voix se confondait à un murmure, une berceuse envoûtante, tout juste un filet soufflé. »
> Que veux-tu dire ? En première lecture, je pensais qu’il lui lançait un sort pour l’endormir ou quelque chose, mais en fait non. j'enlèverais l'histoire de la berceuse.

« Krone ne pouvait pas le laisser se défiler de la sorte sans réagir. Il en allait de la sécurité de son compagnon. Le louveteau en lui n'avait pas fini de montrer les crocs. Sa tanière était visée et son frère de sang menacé. Il devait protéger la meute. Il ne pouvait autoriser quiconque à soulever une tempête qui menaçait d'ébranler leur duo. Cet homme avait parlé, il ne pouvait plus se taire. »
> C’est pas un peu too much ce passage ? D’une, le lecteur se doute que Krone ne va pas laisser tomber Fil. Ils ne sont pas une meute, mais deux types. Krone est-il un louveteau ? Il m’a apparu comme un homme adulte qui boit de la bière. Et ça fait trop de métaphores, entre les loups et la tempête. Pour moi, c’est un peu too much 😊

« dans une véritable chasse aux sorcières »
> Attention, s’il n’y a pas eu de chasse aux sorcières historiquement dans ton monde, tu ne peux pas utiliser cette expression. Sinon, c’est tout bon 😊

« une inquisition sauvage”
> Sauvage ? Tu es sûr ? Tu compares cette chasse à l’inquisition qui était faite par l’Église, donc plutôt organisée et donc pas sauvage.

« Krone s'imagina le calvaire que cachait ce sourire »
> Oh ça va, c’est pas si terrible non ? 😊

« — L'on ? Vous avez donc aussi un Don.
Krone acquiesça.”
> Ne devrait-il pas hésiter, au moins un peu, à lui dire.

« Krone eut un rictus d'étonnement »
> Attention à ne pas les faire sourire à tout va

« Krone se remémora alors leur mésaventure de la maison Mirabelle, de la garde auscitaine et de la frégate mais préféra se préserver de tout commentaire. »
> Il te faut une phrase d’explication en plus ou on ne comprend pas pourquoi il se remémore ça.
« Krone leva les yeux au plafond en se remémorant leurs mésaventures, la maison Mirabelle, la garde auscitaine, la frégate, pendant lesquelles leur secret avait été révélé, mais préféra se passer de commentaire. » (ce n’est qu’un exemple, histoire de montrer que c’est pas une bonne idée de révéler leur secret)

« Les volets de l'auberge, légèrement entrouverts »
> Je virerais légèrement. Après tout pourquoi légèrement entrouverts ? Sont-ils entrouverts ou non ? De façon légère ??

« Dehors, malgré l'heure matinale, le soleil irradiait le sol et la terre fissurée. Un nuage de chaleur englobait la campagne d'une brume chaude qui déformait les lignes. Les ruisseaux agonisants s'effaçaient de leurs lits asséchés. En contre-bas de la colline, les travailleurs subissaient les morsures de l'astre, les dos courbés sous le poids de l'effort et du brasier. Nul d'entre eux n'osait mentionner leur collègue et ami absent, emporté la veille par la Justice du Parakoï. Dans un fossé, face à l'auberge, des mouches virevoltaient sur le cadavre d'un chat sauvage éventré par un goupil. »
> Pourquoi décris-tu l’extérieur alors qu’ils sont encore à boustifailler à l’intérieur ? Je garderais cette description sous le coude pour plus tard.

« jamais son mariage ne se serait terminé ainsi. »
> Une idée : « jamais son mariage ne se serait terminé ainsi. Ou peut-être n’aurait-il jamais eu lieu : avec un sourire aussi stupide, la belle aurait fui ! »

« Krone ne le suivait pas. »
> J’enlèverais, on a compris

« Fil, lui,”
> Pas forcément necessaire ce lui

« J'suis pas du genre à tourner autour du pot. »
> Hihi ! Dit-il alors qu’il se lance dans un long monologue !

Est-ce que Savonnette est aussi un filou comme eux. Perso, j’en ai l’impression, ce qui explique pourquoi il accepte tout de suite de les suivre. Tu pourrais lui faire glisser quelques remarques en ce sens, si c’est ton intention, voire qu'il essaie de les filouter la veille en les arnaquant par exemple (ce n'est qu'une idée comme ça, j’ignore si tu le vois comme un filou à ce stade comme moi ou non).

Très bon chapitre, il m’a bien plu !
ClementNobrad
Posté le 05/12/2022
Merci pour ton retour ! Je regarderai de plus près tes remarques et te répondrai quand j'aurai un peu plus de temps.

Mais merci par avance!
ClementNobrad
Posté le 05/12/2022
Non Bulle de Savon ne parle pas directement dans la tête de Krone. C'est juste que ses lèvres ne bougent pas, mais il parle "normalement". Je ne pensais pas que mes descriptions pouvaient être interprétées différemment lol :)

Savonnette est filou oui, mais pas autant que Fil ;) Il sera très taquin et filou, mais amicalement envers ses nouveaux amis. Je te laisse découvrir ça dans la suite des épisodes :) C'est un bon p'tit gars après tout.

Une idée : « jamais son mariage ne se serait terminé ainsi. Ou peut-être n’aurait-il jamais eu lieu : avec un sourire aussi stupide, la belle aurait fui ! » Ahaha, j'aime beaucoup l'idée ! belle punch-line... Tu me donnes le copyright? :D

Merci pour tous les autres commentaires. Je piocherai dedans avec plaisir !
Peridotite
Posté le 06/12/2022
Ah ok, j'avais vraiment compris qu'il lui parlait dans sa tête, genre en usant du Don ou quelque chose comme ça.

Je trouve que Bulle de Savon accepte bien vite, tu peux renverser le truc, c'est Bulle de Savon qui leur demande s'il peut se joindre à eux ? En plus comme ça créerait un mystère, on se demanderait pourquoi il veut ça, qu'est-ce qu'il a en tête et on se douterait que c'est parce que les deux ont le Don comme lui. Mais je dis ça comme ça :-)

Haha sûr, tu peux utiliser la phrase si tu veux :-)
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