Chapitre 15 - P1

Sous les pas des sabots, l’herbe sèche piétinée se mêlait aux grains de sable chaud. Ce mélange étonna Nathan, qui s’interrogea quant à sa possibilité. Fylynx lui expliqua que la présence de l’océan à proximité humidifiait suffisamment le sol pour que l’aridité ambiante, due au désert avoisinant, ne tue totalement les plantes et herbages.

Des lignes de tentes s’étendaient à perte de vue sans la moindre organisation. Parfois cinq étaient alignées, d’autres fois une dizaine ou bien davantage. Les allées de logements temporaires se croisaient, s’interrompaient, se rejoignaient, sans aucune logique apparente. Cela correspondait parfaitement à la description qu’en avait fait Rose à Nathan. Témérys était le campement le plus vaste en Isoria et il représentait parfaitement la nation d’individus insouciants et indépendants qui l’occupaient.

La qualité des tentes variaient, probablement en fonction de la richesse de leur possesseur. Certaines étaient des tipis, d’autres des chapiteaux abritant probablement des familles entières ou tout simplement des groupes plus larges disposant de moyens plus conséquents. Les Témérians étant plutôt nomades, il n’était pas exceptionnel de rencontrer des personnes levant le camp, rangeant leurs affaires dans des sacs ou s’armant, peut-être afin de s’attaquer au Désert Hanté ou, pour les plus courageux, au Territoire des Damnés.

Nathan ne comprit pas pourquoi ces Isorians solitaires ressentaient à ce point le besoin de prouver au monde leur témérité en se lançant un défi relevant du suicidaire.

« C’est dans leur culture, voilà tout, lui dit Sarah. La vie d’un Témérian est rude et semée d’embûches en tout genre. Il faut être fort pour affronter les épreuves se dressant inlassablement sur leur chemin, mais ça les rend heureux et contribue à leur mode de vie auquel eux seuls adhèrent. Ils aiment le danger pour ce qu’ils ressentent en lui faisant face, car c’est lui qui leur permet d’exister, lui qui les définie. Vivre un jour de plus ne signifie rien pour eux, si ça signifie renoncer à cette façon d’être qui leur est si chère. »

Même si cela faisait légèrement plus sens dans son esprit, Nathan ne pouvait pas être empathique vis à vis de ce peuple radicalement étranger. Leurs pratiques étaient trop éloignées de celles que l’on lui avait inculquées.

Tandis que les compagnons remontaient lentement les allées, prenant le temps d’observer les alentours afin d’anticiper une potentielle menace mais aussi de distinguer une voie plus directe vers le port, ils tombèrent par hasard sur un regroupement de Témérians. Un regroupement des plus particuliers, d’ailleurs. Des Isorians arrivaient de tous les coins pour y prendre part et y ajouter leur excitation, leurs cris, levant les bras en signe d’encouragement, passant des pièces à d’autres, gérant des paris… Nathan saisit rapidement ce qui faisait l’objet de tant d’agitation : Un duel.

Au milieu de la foule, rassemblée en cercle, deux femmes se faisaient face, immobiles, jaugeant les forces et faiblesses de leur adversaire. Si les deux mesuraient une taille similaire approchant le mètre soixante-cinq, l’une d’elle faisait probablement quelques centimètres de plus que l’autre, de ce que Nathan pouvait discerner à l’œil nu.

Celle sur sa gauche avait des cheveux blonds foncés, d’autant plus que du sable s’y collait, montrant qu’elle avait déjà mordu la poussière à quelques reprises. Il apercevait encore les mêmes traces sablonneuse sur la peau mate claire de ses joues, enflammées par la chaleur et l’adrénaline. Ses genoux subtilement fléchis indiquaient qu’elle était prête au prochain assaut ennemi, ou à lancer l’offensive elle-même. Sa tenue vestimentaire était quant à elle peu recommandable pour l’activité dans laquelle elle était engagée, le tissu de ses habits étant bien trop fin pour la protéger des coups. Comme pour confirmer l’analyse de Nathan, il vit des déchirures cachant des coupures peu profondes. Ses chaussures, quant à elles, n’étaient pas inadaptées au terrain. C’était des bottines remontant un peu plus haut que la moyenne, idéales pour tenir le sable à l’écart, avec un talon compensé suffisamment bas pour que les risques de se tordre une cheville soient réduits.

La seconde femme, à droite de Nathan, ressemblait bien davantage à une tueuse de profession. Se mouvant comme une panthère et dotée du même flegme, elle semblait évaluer l’autre combattante, qui se débrouillait pourtant aussi honorablement puisque, à l’évidence, des entailles apparaissaient également sur le haut du corps de cette gracieuse adversaire recouverte d’une combinaison de cuir noir.Ladite combinaison n’allait pas sans rappeler celle de l’Ombre que Nathan avait croisée quelques semaines plus tôt... Ces cheveux bruns lissés, non tachés, rassemblés en une courte queue de cheval tombant sur ses épaules, laissaient deviner qu’elle n’avait à aucun moment roulé par terre pour esquiver ou que les coups encaissés ne l’y avaient pas encore forcée.

La brune, comme la blonde, brandissait une dague dans chaque main. Dans sa main droite, sa dague avait une lame intrigante. De couleur violette, elle donnait l’impression de trancher l’air au moindre petit geste de poignet de sa propriétaire. Jusqu’à ce que cette dernière ne disparaisse entièrement, pour réapparaître juste derrière son adversaire. Nathan ne comprit pas la technique qu’elle avait utilisée, ni comment la blonde para sans difficulté. La rixe s’acheva de toute façon, lorsque Rose et Solange fendirent la cohue pour interpeller les deux combattantes :

« Voyageuse !

— Solitaire ! »

Deux paires d’yeux agacés se tournèrent vers les importuns avant de littéralement s’illuminer.

« Rose !

— Solange ! Ça faisait si longtemps ! »

Les retrouvailles chaleureuses et publiques ne passèrent pas inaperçues. Quelques curieux dévisagèrent ceux qui avaient osé interrompre leur distraction mais la foule finit par se disloquer entièrement, sans que l’apparente insulte que fut cette interruption ne fasse davantage de vagues. Les quatre prénoms n’étant pas étrangers aux Témérians témoins de la scène, aucun d’eux ne prit le risque de provoquer la fureur de ces personnalités légendaires.

Téméraires, oui. Stupides, non.

« Mais quelle folie vous a conduit à vous distraire de cette façon, demanda Rose, réellement curieuse d’entendre la réponse de ses vieilles camarades.

— L’ennuie pousse à prendre des décisions incroyables, Rose, je suis sûre que tu t’en rends bien compte, s’exclama Solitaire.

— Et qu’est-ce qui vous amène en des lieux si hostiles, s’enquit Solange, prompt à participer à la conversation.

— Eh bien… Que diriez-vous de discuter de tout ça à l’abri des oreilles indiscrètes, proposa Voyageuse, avec un grand verre d’eau fraîche.

— Volontiers ! »

Si l’eau n’évoquait rien de bon à Solange, tous étaient enthousiasmés par l’idée de s’abriter des rayons du soleil et de boire un peu de cette boisson rafraîchissante que la déesse avait créée en abondance. Leur épopée ayant été longue et éreintante, ils avaient amplement mérité du repos et l’histoire que Voyageuse se ferait un plaisir de leur raconter, une fois arrivés sous l’impressionnant chapiteau des deux Sentinelles et les verres remplis  :

« Comme vous le savez, nous allons souvent de paire, moi et Solitaire. Nous ne nous séparons toujours qu’à regret et, depuis sa dernière mission sur le Continent Libre, que je ne dévoilerai pas, les occasions de se mettre à l’épreuve ne se sont pas multipliées.

— Vous n’auriez pas un peu de rhum ? Cet étrange breuvage me brûle le palais… »

Personne ne fit attention à la remarque de Solange.

— Sophie souhaite-t-elle garder ta mission secrète même auprès de ses propres éléments, demanda Rose à Solitaire, suspicieuse.

— Non, répondit celle-ci, mais ce fut un échec prévisible. C’est moi qui ne souhaite pas en parler. Et ne me regarde pas avec ces yeux malicieux, ne fais pas comme si tu n’avais jamais tenu secrètes certaines de tes missions. Tu es la plus cachottière d’entre nous ! »

La Sentinelle Originelle ne releva pas l’accusation et Voyageuse poursuivit son histoire comme si de rien n’était.

« L’expédition de notre chère amie, ici présente, me sembla interminable. Sophie m’avait autorisée à l’accompagner, mais je ne devais en aucun cas interférer. Ce fut d’un ennuie… La quête elle-même était déjà loin d’être palpitante, mais jouer le second rôle… Bref, vous imaginez bien sans que je ne vous fasse un dessin. C’est donc là-bas que j’ai eu une idée fort excitante !

— Que tu vas finir par nous dire, ajouta un Solange impatient sur un ton proche du murmure.

— Oui, bien sûr. Je suis née à Témérys, mais je n’ai jamais eu la chance d’aller jusqu’au cœur du Territoire des Damnés. Comme nous sommes actuellement libres avec Solitaire, je me suis dit que c’était le moment rêvé.

— Et en guise d’échauffement, vous luttiez dagues en mains, entretenant les paris d’individus douteux. Classique de votre part !

— Évidemment, répliqua Voyageuse, choquée par la répartie de Solange, cette pratique est vieille de centaines d’années et n’a rien de suspect. Les Témérians sont fiers de prouver leur ténacité et habileté dans des combats de rue.

— Si on peut appeler ça des rues…

— Ça suffit ! C’en est assez Solange. »

Rose ne supportait pas lorsque ce dernier se permettait de juger les peuples isorians. Ces railleries, seulement à moitié prononcées sur le ton de la plaisanterie, n’amusaient que lui. S’en rendant compte une nouvelle fois, il prit le chemin de la sortie, s’offusquant du fait que cette soi-disant civilisation n’offrait pas une goutte d’alcool à ses invités.

« Il s’exprime mal, mais n’a pas complètement tort, poursuivit Rose. Cette entreprise est déraisonnable, mes amies. Que tu sois de retour parmi les tiens est bienheureux Voyageuse, mais nous avons d’autres priorités.

— Tu plaisantes, j’espère. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que notre santé mentale ? Ça fait vingt ans que l’on persiste dans la frustration, que les Sophians vivent dans la peur d’être arrêtés et que nous autres Sentinelles sommes condamnées à l’impuissance, malgré nos facultés hors du commun. Vingt ans que Sophie nous fait attendre et, maintenant que je veux faire quelque chose d’un tant soit peu sympathique, tu me dis que je ne peux pas car Sophie a besoin de ses fidèles toutous pour accomplir le sale boulot ! NON MAIS POUR QUI TU NOUS PRENDS AU JUSTE !? Ça fait sept-cents ans que notre déesse adorée me promet que, bientôt, je pourrai faire mon parcours initiatique. ALORS DIS-MOI ROSE, QU’EST-CE QUI EST SI IMPORTANT AUJOURD’HUI ?

— Voyageuse a raison Rose, intervint Solitaire, même si ses paroles dépassent sa pensée. Nous avons prêté serment et nous répondrons à l’appel, si tel est le désir de Sophie, mais nous méritons d’en savoir davantage.

— J’allais y venir, continua Rose sans perdre la face, si vous m’aviez laissé terminer. Je suis désolée de vous arracher à votre aventure, croyez-le bien. Cependant, j’ai quelqu’un à vous présenter. Nathaniel, si tu veux bien te lever. »

Celui que l’Ombre et la Témérianne avaient jusque là ignorées se retrouva au milieu de leur petit cercle en quelques mouvements.

« Voici celui qui nous extirpera toutes, et tous, de notre torpeur infernale. Je vous présente Nathaniel, fils de notre bien-aimée reine Aurore et du juste Arthur III, légitime prince héritier du trône d’Isorialys et dix-huitième Sentinelle par son sang.

— Tu rigoles ? Sophie nous aurait dissimulées une information de cette ampleur, s’outra Voyageuse. Mais attends ! Le Rituel du Corvus… C’était donc vous qui appeliez les Sentinelles à se réunir ?

— Non, je ne rigole pas. Sophie a simplement choisi de vous révéler cette information au moment opportun. C’est à dire maintenant. Vous n’aviez pas besoin de le savoir auparavant, mais votre participation est à présent essentielle à la réussite de son plan. Vous ne pouvez pas vous laisser distraire par quoi que ce soit d’autre. »

Se sentant infiniment blessée dans son amour propre, Voyageuse quitta la tente sous prétexte qu’elle devait réfléchir, se comportant librement comme tout Témérian l’aurait fait. Ce n’était pas la première fois qu’on lui dissimulait des informations et qu’elle se sentait trahie ou abandonnée en tant qu’apôtre. Les vingt dernières années avaient été un véritable gouffre de solitude, en l’occurrence.

Personne ne lui dicterait sa conduite et, même si elle n’abandonnerait pas Sophie, il lui fallait digérer cette « goutte de trop » qui venait clairement de faire déborder le vase. Elle s’était entraînée si dur avec Solitaire, des mois durant, dans le seul objectif de se préparer aux obstacles qu’elles risquaient de croiser dans le Désert Hanté, puis le Territoire des Damnés. Cela lui semblait terriblement injuste que cette petite fille prétentieuse la dépouille une énième fois de son rêve d’enfant.

Solitaire, ayant conservé la tête froide, se permit une dernière objection :

« Je ne comprends pas comment une Sentinelle pourrait accéder au titre le plus élevé d’Isoria. Ne sommes-nous pas censées maintenir l’équilibre en évitant autant que possible de nous impliquer dans la politique du monde ?

— À moins que Sophie ne nous en donne l’ordre, Solitaire, ce qui s’est déjà produit à maintes reprises au cours de notre histoire. Comme tu as déjà pu le constater, non ?Aurore en était la preuve incarnée, et elle n’était pas la seule. Pour le reste, ce sera à elle de t’expliquer ce qu’il en est exactement. Avant d’être prince héritier, Nathaniel est notre frère, puisqu’il partage la destinée des Sentinelles. Le protéger jusqu’à sa bénédiction est, je suppose, sans ambiguïté quant à notre position. »

Nathan ne saisissait vraiment pas le rôle des Sentinelles en Isoria et s’interposa donc, comme il l’avait fait plusieurs semaines auparavant :

« Que faites-vous pour maintenir l’équilibre, Rose ? Pourquoi disposez-vous de si grands pouvoirs si vous n’avez pas le droit de vous en servir à votre guise ?

— De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, Nathaniel. Tu n’auras de cesse de le constater au fil des années. Comme tu l’as si justement remarqué la dernière fois, nous sommes inévitablement impliquées dans la politique de ce monde, et nous ne pouvons le nier. Nous devons toutefois éviter à tout prix de camper sur nos positions pour soutenir un côté plutôt qu’un autre. La plupart du temps, nous allons là où Sophie nous envoie et faisons ce qu’elle souhaite que l’on fasse. C’est elle qui détermine ce qu’est l’équilibre. Nous sommes souvent de simples observatrices de l’histoire, d’où la nécessité d’avoir une historienne telle que Sarah pour consigner les faits importants et les garder en mémoire. Nous ne sommes pas non plus nécessairement surpuissantes. Sarah est une piètre guerrière, et Sofiane ne valait pas mieux de son vivant. Celui-ci représentait parfaitement notre rôle, par ailleurs. Il siégeait au parlement en tant que conseiller. Cela te donne d’ailleurs un autre exemple du rôle diplomatique que nous pouvons parfois prendre, si toutefois les Isorians sont prêts à écouter notre parole.

— Il était un conseiller du parti sophian ?

— Principalement, mais pas seulement. Les gens croient à tort que les Sentinelles sont sophiannes par défaut, car ils pensent au parti politique. Si nous soutenons la croyance en Sophie, nous ne cautionnons pas tous leurs actes.

— Tu me donnes mal à la tête.

— C’est compliqué, en effet. La réponse la plus simple que je puisse te faire est que tu apprendras ce que ça signifie à force d’expérience. L’expérience seule te montrera la voie que tu dois suivre. »

Rose offrit un large sourire à Nathan puis sortit de la tente à son tour, comme l’avait fait deux de ses sœurs Sentinelles avant elle. Solitaire se tourna alors vers Nathaniel. Une expression sérieuse maquillait ses traits :

« La vie d’une Sentinelle est complexe pour bien des raisons. Nous n’interprétons pas toutes notre serment de la même façon. Rose le prend très au sérieux mais nous ne sommes pas toutes comme elle. Ce que tu peux retenir, c’est que nous représentons avant tout l’espoir d’un compromis. Après des siècles de conflit entre les mages, Déis est intervenue. Par exemple. Elle l’a fait à la demande de Sophie, mais sans que cette dernière ne lui souffle la solution. C’est sa personnalité et ses capacités qui lui ont permis d’atteindre un compromis. Le Traité de la Sixième est ce qui en a résulté, en l’an 502, ainsi que la construction du Mur Interdit et de Temporys. Elle est, de cette manière, devenue la gardienne officielle de la paix, celle à qui personne ne s’attaque, même en temps de guerre.

— Mais la Sixième a trahi, n’est-ce pas ?

— C’est ce qui se dit, en effet. J’ai pourtant beaucoup de mal à y croire… »

Ne sachant quoi répondre à cette hypothèse, Nathan prit la direction de l’extérieur, mais Solitaire l’attrapa par la manche.

« Attends ! Je crois que… »

Le jeune homme vit de l’incertitude dans le regard de l’Ombre.

« Cet objet m’est cher, et m’en séparer me coûte beaucoup mais… je crois que tu en auras plus besoin que moi. J’ai le pressentiment qu’un jour... il te sauvera la vie. »

Nathan ne voyait pas le moins du monde de quoi elle parlait avant que Solitaire ne décroche la dague à la lame violette de sa ceinture et ne la lui tende.

« Elle s’appelle Crépuscule. C’est mon maître, Manoé, qui me l’a offerte, il y a déjà huit-cents ans, pour célébrer la fin de ma formation d’Ombre. Il était si fier de son élève, et moi si triste de le quitter. Mes horizons se sont énormément élargis ce jour là. Manoé l’avait fait forgée spécialement pour lui lorsqu’il a cessé d’être le disciple de son maître, Alaric, et il pensait que ce ne serait que justice de me la donner le dernier jour de mon entraînement. Il m’a expliqué que cette dague est pleine de vieille magie. Il croyait dur comme fer que, lorsque les yeux d’une de ses victimes se fermaient pour toujours en Isoria, ils s’ouvraient sur une nouvelle réalité, dans une autre dimension. Cela apaiserait peut-être sa conscience…

— Je ne sais comment vous remercier !

— Tu ne me dois rien. J’en avais fait cadeau à ta mère pour qu’elle puisse se défendre mais, comme tu le sais, on ne lui en a pas laissé l’occasion. Crépuscule te revient. Je n’en étais que la gardienne temporaire.

— Merci mille fois, répéta Nathan d’une voix alliant excitation et nostalgie. »

Cet enthousiasme non feint fit le bonheur de l’Ombre. Celle-ci ne lui expliqua toutefois pas le fonctionnement de la dague.

Il est des choses qu’il faut comprendre par soi-même pour en saisir la pleine mesure.

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