Lucia n’osait pas bouger. Sa respiration régulière connaissait quelques pics d’accélération à chaque fois que le souffle chaud d’Alec venait caresser sa nuque. Contre son dos, la tiédeur de son corps l’envahissait totalement et l’adjurait de retomber dans la torpeur indolente du rêve. Gardée contre lui, enveloppée dans ses bras comme un précieux trésor, Lucia sentait son cœur palpiter si fort dans sa poitrine qu’elle manquait d’air. Elle devait se dégager de son étreinte.
Avec délicatesse, Lucia souleva le bras qui l’emprisonnait et se glissa hors de sa portée dans un soupir de soulagement : il dormait toujours. Son regard s’attarda un moment l’expression sereine du visage d’Alec. Elle ne lui avait jamais vu l’air aussi détendu, presque bienheureux. Elle se surprit à sourire.
Lucia refoula au loin ses pensées, repoussa les couvertures et parcourut la pièce des yeux. Elle trouva son almanach au sol et le considéra longuement avant de le ramasser. Il ne lui avait pas laissé un bon souvenir la nuit dernière. Le cauchemar était encore trop vivace dans sa conscience pour qu’elle ne se décide à le rouvrir. Elle le posa sur la table de chevet puis, prenant son courage à deux mains, tenta de se lever. Son corps, ankylosé et engourdi, réussit tout de même à la maintenir debout le temps que les vertiges se dissipent et que sa vision se débarrasse des taches noires qui l’occultaient.
Avec précaution, Lucia sortit de la chambre. Pieds nus, elle fit le tour de l’appartement et s’assura que les portes et les fenêtres étaient bien fermées. Dans le même temps, elle vérifia si les lignes de sel étaient toujours en place. À chaque pas qu’elle faisait, elle devait remonter le pantalon pour l’empêcher de lui tomber sur les genoux. Le soleil chauffait doucement sa peau à travers la vitre et, dehors, dans la rue, la rumeur de la circulation remonta jusqu’à ses oreilles, étouffée par le double vitrage.
Lucia s’éloigna de la fenêtre et se dirigea vers la cuisine, le ventre grognant de faim. Elle ouvrit plusieurs placards et dénicha des biscuits pour son thé. Le sachet infusait lentement dans l’eau frissonnante, mais elle ne résista pas à l'envie de croquer dans son premier biscuit avant que son breuvage ne soit prêt.
De retour dans le salon, son thé dans une main, ses biscuits dans l'autre, le pantalon sur les chevilles l’empêchait de d’avancer plus loin que le milieu de la pièce. Elle s’en débarrassa sans vergogne, tout en prenant garde à ne pas réveiller sa blessure qui cicatrisait lentement. Le supplice s’était mué en tiraillement qu’elle pouvait enfin mettre en sourdine, mais les points de suture tiraient sur sa peau à chacun de ses mouvements.
Lucia considéra ses jambes découvertes ; ce ne serait que temporaire, se promit-elle, et il lui restait tout de même le caleçon pour se couvrir, elle ne serait pas totalement nue non plus.
Le calme qui régnait dans la pièce tranchait terriblement avec l’horreur de son cauchemar. Elle frissonnait rien que d’y repenser, aussi, chercha-t-elle à se changer les idées. Lucia promena son regard sur les étagères garnies de la bibliothèque. Ses jambes étaient encore faibles d'avoir manqué d'exercices ces derniers jours et son dos était fourbu. Bien qu’elle rêvait de pouvoir reprendre ses étirements matinaux, elle devait prendre son mal en patience et laisser à son corps le temps de se remettre. Cependant, elle ne tiendrait pas debout éternellement. Elle posa donc son petit déjeuner sur la table basse et passa en revue les titres alignés sur la bibliothèque.
Lucia considéra les volumes avec beaucoup de sérieux. Elle n’avait rien de précis en tête mais elle souhaitait au moins trouver un titre intéressant. Elle se rabattit sur un ouvrage au hasard avant de s'asseoir sur le canapé avec son butin. Elle sirota son breuvage brûlant, ignorant le sachet qui flottait encore à l'intérieur, et prit une deuxième bouchée de son biscuit. Elle savourait son petit déjeuner tout en tournant les pages du gros livre… qu'elle referma aussitôt ! C'était le premier volume des maladies cardiovasculaires. Illustré.
Lucia secoua la tête pour effacer les photos d'organes carmin et se mit en quête d'une autre lecture. Quelque chose de moins écœurant dès le matin, si possible.
Son doigt glissa sur les tranches des livres serrés les uns contre les autres et s'arrêta sur un vieux livre, à la couverture rouge. Elle fit tourner l'objet pour l'observer et nota qu'il ne possédait ni titre ni aucune note de l'auteur. Il n'avait que sa couverture unicolore pour l'identifier.
Lucia ne résista pas à l'envie de découvrir se qui se cachait à l'intérieur. Elle prit place dans le canapé, replia ses jambes en tailleur, vida sa tasse d'une traite et ouvrit le livre à la première page.
Un jeune enfant au regard sombre se tenait debout dans une salle de jeu. Ses cheveux mal coiffés lui donnaient l'air négligé, mais il se tenait droit comme un petit prince. Autour de lui, d'autres enfants, à quatre pattes ou assis, jouaient ensemble avec des jouets et des peluches. Ils devaient avoir trois ans, peut-être plus, sur cette photo.
Sur la suivante, le jeune prince prenait son bain, fixant l'objectif de ses grands yeux noirs, les sourcils froncés, visiblement dérangé par le photographe.
Un sourire étira les lèvres de Lucia qui tourna la page, satisfaite de sa découverte. Les photos suivantes étaient floues, on y distinguait seulement la crinière noire de Son Altesse, entouré de ses camarades de jeu, assis autour d'une grande table dans une salle mal éclairée. Tous arboraient un sourire aux lèvres, excepté le petit prince qui semblait bouder. Au milieu de la table, un gâteau orné d'une bougie en forme de chiffre. Au dos, la date y était inscrite.
" Alec - 25 juillet 1999"
Les yeux de Lucia s'arrondirent. Incrédule, elle retourna la photo et détailla la forme floue de la bougie. Aucun doute : il fêtait ses quatre ans.
Lucia reposa la photo à sa place et se remémora ce que l'infirmière lui avait dit à propos d'Alec. Sur le moment, elle ne l'avait pas prise au sérieux. Un chirurgien jeune ce n'était pas impossible, et puis il faisait bien plus vieux avec sa blouse blanche et son stéthoscope. Surtout lorsqu'il fronce les sourcils, nota-t-elle intérieurement. Elle ne pensait pas qu'il était si jeune. Et pourtant, ils partageaient la même date de naissance.
Dévorée par la curiosité, Lucia en oublia son petit déjeuner et fit tourner les pages de l'album photo. Elle s'arrêta un instant sur un portrait de lui et de ses grands-parents. Il devait avoir dix ans et ne souriait toujours pas, mais le vieux couple ne semblait pas s'en formaliser. Ils avaient l'air heureux de prendre cette photo : ils étaient bien habillés et bien coiffés pour l'occasion. Même Alec était sur son trente-et-un et arborait déjà une petite cravate par-dessus sa chemise blanche. Cet air sérieux et sévère qui le caractérisait si bien ne semblait pas le quitter et sur la dizaine de photos suivantes, les traits de sa figure étaient figés dans la même expression de colère froide.
Elle sortit de son carcan un portrait de sa remise de diplôme. Il était vêtu de la tenue traditionnelle, qui, elle devait l'avouer, le rendait totalement ridicule. Tous alignés sur la photo de groupe accrochée sur la page de droite, Alec était debout au milieu des diplômés. Il se tenait droit et levait le menton, cherchant à se faire plus grand qu'il ne l'était, cependant, il était évident qu'il était plus jeune que ses camarades. Ces derniers étaient serrés les uns contre les autres, laissant autour d’Alec un espace vacant. Comme un pestiféré isolé du groupe, les diplômés ne souhaitaient pas s’approcher du jeune prince, qui leur rendait la monnaie de leur pièce d’un regard hautain et altier.
Le texte en bas à gauche indiquait l'année de promotion : "2010-2011".
Lucia replaça le portrait d'Alec à sa place avec délicatesse et le contempla. Plus elle le regardait et plus il lui semblait que ses yeux cachaient autre chose qu'une simple colère froide. Cette lueur, elle la connaissait bien. Elle avait terni son propre regard durant des années et elle avait dû la masquer pour faire bonne figure devant ses parents. C'était la tristesse d'un enfant seul et exclu. Alec n'était pas si différent d'elle en fin de compte.
Dans les dernières pages de l'album, la grand-mère du petit prince n'y figurait plus. Seuls le grand-père et son petit-fils étaient réunis, probablement pour la dernière fois. Le vieux monsieur avait les traits creusés mais remplis de fierté comme Alec présentait dans sa blouse blanche son diplôme fraîchement acquis. Le sourire éteint de celui-ci trouvait son explication dans le lieu où la photographie a été prise. Allongé dans son lit médicalisé, le grand-père finissait ses jours dans l'hôpital de Phoenix.
Lucia referma l'album, une boule dans la gorge. La curiosité lui était passée, remplacée par la gêne d'avoir transgressé l'intimité de son hôte.
Elle déplia ses jambes et se redressa lentement en prenant garde à ne pas réveiller son calvaire. La manche de son haut glissa de son épaule. D’un geste las, elle la remit à sa place. C'était bien le cadet de ses soucis à l'heure actuelle.
— Tu as perdu ça sur le chemin.
Debout derrière le canapé, Alec tenait dans sa main le pantalon qu’elle avait laissé au sol, tout en prenant soin de détourner le visage d’elle.
— Ah tu… tu es debout… balbutia-t-elle, constatant l’évidence tout cachant ses jambes sous son t-shirt.
Lucia attrapa son pantalon et dut serrer les dents pour le remonter jusqu’à sa taille, dépitée de devoir composer avec un vêtement aussi peu complaisant.
L'album photo devant elle témoignait de sa curiosité assouvie et, ramenant ses genoux à elle, Lucia cacha sa honte, prise sur le fait.
— Ça ne va pas ? demanda Alec, inquiet. Tu es toute rouge. Tu refais de la fièvre ?
Il apposa sa main chaude sur son front avant même qu'elle ne puisse répondre. À bien y réfléchir, la honte lui ôtait tous les mots de sa bouche et elle en aurait été incapable. Les beaux yeux noirs d'Alec, cernés d'inquiétude à son égard cherchaient à capter les siens, mais elle s'y refusait.
Il finit par reculer pour lui laisser de l'espace.
— Je suis désolé pour hier, reprit Alec et Lucia comprit qu'il se méprenait.
— C'est pas ça…
Elle n'osait toujours pas le regarder mais elle le sentit baisser les yeux sur l'album photo. Alec le prit dans ses mains pour le contempler. Pendant un court instant, il semblait perdu dans ses souvenirs en parcourant les pages. Puis il le referma et le reposa négligemment sur la table.
— Il n'y a rien d'intéressant dedans, déclara-t-il.
Mais Lucia savait qu'il mentait.
— Moi j'ai trouvé ça très intéressant, affirma-t-elle en plantant ses yeux dans ceux ronds d'Alec. Et je m'excuse de m'être fâchée contre toi cette nuit… Je ne savais pas à quel point ton travail était important pour toi avant de te voir au chevet de ton grand-père.
Alec haussa un sourcil.
— Mon père, rectifia-t-il avec douceur. Adoptif. Je sais, c'est bizarre. Et tu n'as pas t'excuser. La journée a été éprouvante pour tout le monde.
Lucia se mordit la lèvre, rouge de confusion, mais Alec lui fit signe que la table était rase et les ardoises effacées.
Un long moment passa avant que Lucia n'enroule ses bras autour du cou d'Alec.
— Hier, tu m'as dit que tu serais là pour moi, dit-elle à mi-voix, aujourd'hui c'est moi qui te le dis : tu n'es plus seul.
Dans son dos, la main d'Alec laissa son empreinte brûlante et Lucia se délectait du parfum de myrrhe et de cendre qui emplissait ses narines.
— Tu ne devrais pas dire ce genre choses à n'importe qui. Ça pourrait être mal interprété…
Alec remonta la manche de son t-shirt sur son épaule et l'écarta de lui. Son regard était fuyant, ses joues rouges, et pourtant sa fossette creusait sa joue.
***
En sortant de la douche, la peau de sa cuisse le démangeait à l’endroit des points de suture. Alec retira le pansement imbibé d’eau pour découvrir la blessure. L’eau retenue dans ses cheveux gouttait abondamment devant ses yeux et gênait sa vision. Il rabattit sa crinière noire en arrière en les essorant du mieux qu’il put comme le bandage à sa main se défaisait lentement. Il s’en débarrassa et reporta son attention sur sa cicatrice. À son plus grand étonnement, les bords étaient déjà ressoudés et les démangeaisons qui l’agaçaient confirmaient sa guérison.
Alec retira un à un les fils qui l’irritaient, serrant les dents à la sensation désagréable du mouvement sous sa peau. De la blessure infligée par la patte acérée de l’araignée, il ne restait qu’une longue ligne rose, propre et nette, qui disparaîtrait lentement.
Alec souleva le pansement de son épaule et constata le même phénomène. La plaie était ressoudée et les bandelettes étaient devenues inutiles. Il jeta tout dans la poubelle et approcha son épaule du miroir pour mieux observer sa guérison miraculeuse. Alec passa le bout de ses doigts sur le trait rose était presque invisible. La peau était plus sensible au centre et la zone était chaude, à l’instar d’une inflammation. Pourtant, l’aspect était bien celui d’une cicatrisation bien faite, infirmant toute hypothèse de complication éventuelle. Il laissa de côté sa réflexion pour se sécher et s’habiller.
Une fois sorti de la salle bain, Lucia, qui l’attendait patiemment, s’empressa de lui montrer le résultat de ses recherches. Elle s’était habillée d’un simple chemisier et d’un jean qu’elle avait pioché dans son sac de sport et avait passé une bonne partie de la matinée à éplucher l’épais volume de démonologie ainsi qu’à fouiller sur internet à la recherche de tout ce qui pouvait s’avérer utile. Sur le sol, elle avait éparpillé des dizaines de feuilles dans l’idée de classer les données récoltées. Certaines étaient des notes, d’autres, des photocopies du livre, d’autres encore, des pages entières tirées de sites internet traitant de l’occulte. Il devait l’admettre, elle ne manquait pas de zèle malgré la courte nuit qu’elle avait dû passer.
Alec prit place au sol près d’elle, les jambes en tailleur pour imiter sa position, et ramassa quelques feuilles au hasard. Les dernières gouttes d’eau perlaient de ses cheveux pour s’écraser sur le papier. Il s’excusa mais Lucia ne releva pas.
— Celle-ci parle d’invocation, dit-elle en lui présentant la feuille.
— Tu comptes invoquer qui ? Nié ?
Il savait que l’inquiétude pointait dans sa voix, mais il n’avait pas pu réfréner sa question. La détermination sur le visage de Lucia lui ôtait toute volonté de s’opposer à elle.
— Non, mais c’est ce qu’a dû faire Mina.
Elle semblait perdue dans ses réflexions, le menton coincé avec élégance entre son index et son pouce, lui donnant cet air distingué qui la démarquait de toutes les autres femmes.
— Elle a commencé à se comporter de façon étrange un peu après que les rôles nous aient été attribués. Et le jour de la première, elle était possédée...
Sa voix mourut dans sa bouche. Se remémorer cet événement était un vrai supplice pour la jeune femme et Alec observa un silence avant de prendre une autre feuille. Les dessins ne lui évoquaient rien, cependant la légende rajoutée à la main par Lucia précisait qu’il s’agissait des sigils protecteurs.
— Ce sont les symboles que l’autre illuminé veut qu’on s’inscrive sur la peau, c’est bien ça ? demanda-t-il, espérant lui changer les idées.
Lucia hocha la tête mais ses yeux restaient baissés.
— Uriel, corrigea-t-elle sans s’en formaliser pour autant. Et oui, c’est ça. J’avais pas prévu de me faire un tatouage mais je sens que je ne vais pas avoir le choix.
Alec haussa un sourcil à l’idée que la peau de porcelaine de Lucia puisse être marquée à vie.
— Passe-moi le stylo s’il te plaît.
Elle obtempéra et Alec saisit délicatement son avant-bras, la pointe du stylo à quelques millimètres de sa peau.
— Je peux ?
— Tu te plantes pas, hein !
— Je fais ça tous les jours au bloc, de dessiner sur les patients.
Prenant un des sigils pour modèle, Alec traça d’un geste expert le pentagramme, le croissant et le bûcher, puis traça la ligne qui reliait reliait ce dernier au sommet du symbole. Satisfait, il laissa Lucia ramener son bras à elle et contempler le résultat, hochant la tête d’approbation.
— Parfait, commenta-t-elle. De ce que j’ai compris, chaque sigil à sa particularité, il faut donc tous les dessiner.
Elle lui tendit à nouveau son bras et Alec inscrivit les autres sigils sur sa peau.
— Et voilà, c’était le dernier. En espérant que ça fonctionne.
— J'ai pas hâte de le découvrir… À ton tour maintenant.
Lucia voulu lui prendre le stylo des mains, mais Alec préféra le garder pour lui.
— Hors de question que tu me gribouilles sur la peau, protesta-t-il.
Elle n'en démordait pas, s'obstinant à vouloir attraper l'objet de sa convoitise mais Alec le tenait hors de sa portée, toujours haut au dessus de sa tête.
— Je t'ai bien laissé me gribouiller dessus ! fit-elle valoir sans vraiment le convaincre. Alors tu vas gentiment coopérer… et me donner… ce stylo...
Lucia tomba en avant et s'écroula lamentablement sur Alec qui fut emporté par le mouvement. La jeune femme émit une plainte étouffée, immobile au dessus de lui, réveillant ses craintes.
— Tu t'es fait mal ?
D'un geste vif, Lucia s'empara du stylo laissé de côté et se redressa, un air triomphant sur son visage.
— Ton bras, s'il te plaît, fit-elle, tout sourire, en tendant la main.
Son petit manège avait fonctionné et Alec s'y était laissé prendre. Soulagé qu'elle ne se soit pas fait mal, il sourit à son tour et, en bon perdant, retroussa sa manche pour lui offrir son bras. Les fines mains de Lucia s'en emparèrent sans attendre.
Alors qu'elle s'appliquait à tracer les sigils, Alec l'observait en silence, le menton posé dans le creux de sa paume. Elle ne leva les yeux que lorsqu'elle eut terminé de son dessin et leurs regards se croisèrent. Rapidement ses joues prirent la teinte rouge d'une pivoine. Elle approcha son visage du sien et son cœur s'emballa.
— Tu peux me donner mon sac s'il te plaît ?
Lucia désigna le sac derrière lui et Alec se contortionna pour le récupérer. Elle fouilla dedans et sortit une à une ses affaires, les rassemblant en petits tas. Comme à chaque fois qu'elle réfléchissait, Lucia portait sa main à son menton qu'elle coinçait entre son index et son pouce.
— Un problème ? s'enquit-il.
— Je n'ai assez de vêtements que pour trois jours. Autrement dit, Uriel n'a pris en compte que les trois jours de voyage pour sa fameuse cabane anti-démon. Jusque là, les démons semblent nous avoir lâché la grappe. À part dans mes cauchemars, je n'ai plus vu aucun fantômes ni manifestations étranges. Soit ils ignorent où nous sommes, soit ils attendent que l'on sorte pour nous attaquer.
Alec l'écoutait attentivement tandis qu'elle poursuivait sa réflexion.
— Tu as remarqué comme Mina avait peur d'Uriel ? demanda-t-elle sans attendre la réponse. Il tenait une dague dans sa main. Je pense que c'est de ça dont elle avait peur en réalité.
Elle tapa du poing dans sa paume et se tourna vers lui :
— Il nous faut cette dague.
J'ai remarqué quelques petites étourderies dans le texte, des mots manquant surtout.
"Son regard s’attarda un moment l’expression sereine du visage d’Alec", il manque un "sur" avant l'expression
"constatant l’évidence tout cachant ses jambes sous son t-shirt.", manque le "en" avant cachant
"Alec passa le bout de ses doigts sur le trait rose était presque invisible", était avant presque invisible ne va pas. Soit mettre un "qui", soit ne rien mettre peut-être.
"traça la ligne qui reliait reliait ce dernier", un "reliait" est en trop.
et merci encore pour tes corrections !
Brrr, Alec m'est toujours aussi vaguement antipathique, vraiment, je sais pas pourquoi, c'est plus fort que moi haha
Et c'est marrant cette histoire de guérison rapide, je me demande à quoi ça peut bien être dû. Etrange, étraaange... Enfin, je sais pas si piquer l'arme de leur sauveur pour affronter une armée de démons était la meilleure idée de leur vie hahaha, mais pourquoi pas, ils ont visiblement le goût du risque
Foutu pour foutu, autant avoir une arme et tenter de se défendre plutôt que d'attendre bêtement dans un trou de souris qu'on les attrape n_n