– Chapitre 2 –

Lorsqu’il s’éveilla, l’homme avait une unique pensée en tête : il avait mal au dos. Le mur de pierre avait malmené ses épaules courbaturées, peut-être même jusqu’au sang. Il se détacha du mur. Ce n’est qu’alors qu’il fut en mesure de constater ce qui l’entourait : la désolation.

Par les fenêtres entraient des bras de branches et de feuilles tendant vers lui des doigts accusateurs. Partout, des insectes s’éveillaient aux rayons de la matinée, et la mousse verte et humide avait envahi tout interstice exposé à la lueur du jour. Les grandes pierres lisses qui formaient autrefois un sol plat et uniforme étaient séparées les unes des autres par des touffes d’herbe éparses, voire par de petits arbres en plein épanouissement. Un monde entier tournait autour de ce petit homme perdu, et il se voyait comme le profanateur d’un sanctuaire sacré. Mais malgré cela, il se sentait presque bien.

L’homme remarqua, sur son genou replié, escaladant patiemment le tissus de son pantalon crasseux, un petit scarabée vert métallique.

– Je suis chez toi, hein ? murmura le petit homme échoué.

Sa voix était enrouée, il toussa. Le scarabée s’immobilisa, attentif à tout geste menaçant.

– T’inquiète. Je te ferai rien.

Accompagnant ses paroles, l’homme approcha doucement son doigt du petit scarabée, mais celui-ci s’envola.

L’homme sourit. L’insecte était si beau, si parfait. Il ferma les yeux. Il aurait aimé pouvoir s’envoler, se séparer de cette terre de misère et s’en aller loin, très loin. Il aurait aimé se sentir chez lui, ici, juste là, dans cette nature sauvage, entre ces quatre lambeaux d’une civilisation perdue.

Soudain, il entendit une voix.

– Cherchez mieux ! Bon sang, il doit bien être échoué quelque part !

Une voix qu’il connaissait. Sa mâchoire se crispa. Il avala sa salive.

 

º • · .•. · • º

 

Il était huit heures sept précises lorsque l’on frappa pour la troisième fois à la porte du Docteur Lestrange. L’homme en chemise blanche tourna sur sa chaise, faisant face à son bureau. Toujours laisser attendre ses subalternes, c’était la règle qu’il s’imposait. Le respect de son rang l’exigeait. Il entendit une voix, étouffée par l’épaisseur de la porte :

– Monsieur Lestrange ?

Le docteur haussa les sourcils tout en jouant avec le stylo à bille aux couleurs, entre toutes reconnaissables, de l’établissement dans lequel il se trouvait. Un trait, un cercle, un point. Bleu, gris, blanc. Rien de plus, rien de moins, et tous savaient ce que signifiait ce symbole. Lui plus que quiconque.

Après avoir compté trois longues secondes, il appela d’une voix forte :

– Entrez !

Immédiatement, la poignée cuivrée de son bureau tourna, et la porte céda sa place à un jeune garçon. Il était trop jeune pour être qualifié d’homme, mais son visage n’était plus depuis longtemps celui d’un enfant. Il avait les airs de ces gens qui ont vieilli trop vite, de ces adolescents à qui l’on n’a pas laissé le choix de devenir adulte. Il avait dans les yeux une lueur de maturité prématurée, et dans ses cheveux décoiffés se lisait l’âme d’un petit garçon qui n’avait pas appris à grandir. Pourtant son visage était ferme, ses traits marqués, et sa détermination se devinait d’un seul regard. Il salua silencieusement avant d’attendre poliment l’autorisation de parler.

Le docteur, penché sur son bureau, farfouilla quelques instants dans ses papiers. Lorsqu’il remit la main sur le dossier qu’il cherchait, il poussa un petit soupir satisfait et pris connaissance des lignes d’écriture typographiée. Un profil classique : discret, brillant, très jeune. Ce qu’il fallait pour que l’établissement tourne sans problème.

– Quel est votre nom ? s’enquit finalement le Docteur.

– Alimë Sohon, Monsieur.

– Docteur.

Le garçon fronça les sourcils, déstabilisé. Il s’étonna :

– Pardon ?

– Ce n’est pas “Monsieur Lestrange” mais “Docteur Lestrange”. Et vous ne direz pas “Pardon”, mais “Pardon, Docteur”.

Le garçon acquiesça :

– Bien.

– Docteur.

– Oui, Pardon. Je veux dire, pardon Docteur. Bien Docteur.

Ledit Docteur Lestrange laissa ses yeux se balader quelques minutes supplémentaires sur le dossier du jeune homme, avant d’annoncer :

– Tout semble en règle. Vous commencez demain, tâchez de vous intégrer. Vous serez attendu au bloc F à cinq heures cinquante. Dans l’immédiat, vous pouvez disposer jusqu’au soir, sauf nouvelles consignes de ma part.

Tout en parlant, l’homme à son bureau avait griffonné quelques mots dans un petit calepin noir. Il n’avait pas relevé les yeux, et attendit pour le faire que le garçon s’en soit allé et que la porte ait claqué derrière lui. Manipulant habilement son stylo de la main droite, il saisit sur sa gauche son emploi du temps et y inscrivit quelques mots.

 

º • · .•. · • º

 

Perdu dans ses pensées, errant dans les longs couloirs vitrés, Alimë marchait, observant les grands paysages urbains qui s’étendaient au dehors, au-delà du fleuve. Sa petite silhouette semblait se dissoudre dans cet environnement d’immensité. Il s’était enfin jeté dans le grand gouffre dont on l'avait toujours écarté.

Au loin, les immeubles qui s’étiraient jusqu’au ciel étaient semblables à des échardes enfoncées dans la peau de la Terre. Des pointes vertigineuses surmontées d’un immense toit. Un monde à couvert. Un monde masqué.

Le jeune garçon se détourna de cette image. Il devait rejoindre ses quartiers, ou on lui poserait des questions. Sans un regard en arrière, il s’en alla en direction du bâtiment 12, la zone d’habitation du complexe. On ne lui avait pas menti ; l’établissement était un vrai labyrinthe. Les allées grises se succédaient, les portes plaquées de chiffres et de lettres s’alignaient et les câbles électriques couraient partout sur les plafonds.

Quelques escaliers et une dizaine de virages plus tard, Alimë parvint enfin devant la porte du dortoir. Il partagerait sa chambre avec trois autres assistants d’interventions. Lorsqu’il toqua trois coups sur la surface grise, le garçon n’eut aucune réponse. Personne. Il fouilla les poches élimées de sa veste, à la recherche de la clef qu’on lui avait remise à son arrivée. Un fois retrouvée, il la fit tourner dans la serrure. Un déclic. Il poussa la poignée.

Le battant dévoila une grande pièce sobre, flanquée de deux lits surélevés de chaque côté. Au centre, un grand bureau de bois était recouvert de feuilles et de livres. Des affaires étaient disséminées un peu partout, et Alimë en piétina certaines en avançant. Mais il ne s’en inquiéta pas ; il continua de progresser jusqu’au seul détail qui éveillait sa curiosité : la fenêtre ronde du mur du fond, juste au-dessus du bureau. Arrivé derrière les tabourets, il ne pouvait apercevoir de l’extérieur qu’un lambeau de ciel bleu. Alors, fasciné par les rayons de soleil qui pénétraient la chambre et s’étalaient sur lui, il escalada le grand meuble couvert de documents pour aller coller son visage contre la vitre.

 

Et ce qu’il vit l’émerveilla.

Il n’avait jamais observé le monde d’aussi haut.

Alors, pour la première fois, il se sentit à sa place.

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Saskia
Posté le 15/11/2024
Coucou Nightbringer !

Je continue ma lecture et j'aime toujours autant ^^ C'est très intéressant le contraste entre la première partie avec l'homme rescapé des flots qui erre dans la nature (et est apparemment recherché ?), et la deuxième partie avec Alimë et le Docteur Lestrange (pas très sympathique ce Docteur d'ailleurs, il a l'air très prétentieux). Je me demande comment tout cela va se rejoindre...

Je reviendrai vite lire la suite !
Bruns
Posté le 13/08/2024
Hello,
c'est curieux de traiter les deux situation différentes dans le même chapitre. Mais pourquoi pas. Ca heurte un peu le lecteur et ça pose des questions. Je pense que c'est plutôt bien. Pas académique, j'aime bien.
Nightbringer
Posté le 13/08/2024
Coucou :)
Oui, j'avais hésité à fusionner ce petit début de chapitre avec le précédent, mais je trouvais que le texte perdait en valeur... Je préfère l'effet de coupure que peut procurer ce basculement :)

“Pas académique, j'aime bien.”
>> Hihi mais je suis honorée^^
Amber Frosth
Posté le 03/08/2024
Salut,
Le monde semble se découvrir peu à peu sous différentes facettes, mais reste paradoxalement assez énigmatique. Le style est toujours très soigné, permettant une lecture fluide et agréable.
J'ai hâte de découvrir la suite.
Nightbringer
Posté le 03/08/2024
Coucou^^
En effet, je dévoile, en règle générale, assez lentement le contexte de mes textes... Mais on en apprend plus par la suite...

Merci pour ton commentaire, cela me fait plaisir que tu sois intéressée par mon histoire ! :))
Réfabémol
Posté le 20/07/2024
On s'éloigne donc de la nature pour nous diriger vers un décors plus urbain, mais toujours avec la même narration si précise sur les environnements. Je me demande encore si Alimë n'est pas notre marin échoué de tout à l'heure. Ce chapitre serait donc un flashback ? Du moins c'est ce que je pense pour l'instant.
Nightbringer
Posté le 21/07/2024
“Je me demande encore si Alimë n'est pas notre marin échoué de tout à l'heure.”
>> Humm, je laisse ouverte cette question pour le moment... ;)

En effet, le décor change du tout au tout, j'ai hâte de savoir ce que tu as pensé de ce nouvel environnement !^^
Éclat
Posté le 19/07/2024
Bonjour, bonsoir Nightbringer, j'espère que tu te portes bien.

Je n'ai pas publié de commentaires en particulier sur les chapitres précédents, puisque j'estimais, assez paresseusement, que je n'avais pas grand-chose à ajouter par rapport à ce qui t'avais déjà été rapporté…

En tout cas, je souligne une écriture sublime, anticonformiste, pourvue d'un style particulier, je trouve, et démarquant par rapport à ce qui peut habituellement se lire. Je suis admirative de ta capacité à produire des phrases courtes, dans l'ensemble, tout en glissant des sublimes métaphores & autres réjouissantes figures de style. ( la gradation de la maison de pierre du chapitre 1, par exemple, ou encore l'animalisation très bien trouvée qui transmute les vagues en meute de loup du chapitre 0, entre tant d'autres bien évidemment. )
Je trouve ces dernières d'autant plus réussies car elles me semblent ne pas être construites dans les schémas habituels dans lequel on peut les retrouver : la mer d'huile, la nature luxuriante, le soleil, les cours d'eau qui serpentent, et cetera et cetera. Mais en même temps, selon moi, tu parviens à équilibrer le tout en en introduisant aussi des plus " classiques ".

En lisant la première partie de ce chapitre, je n'ai pas pu m'empêcher de visualiser une scène des films d'animation de Miyazaki, avec cette nature diverses, bruissante et profondément vivante qui perçoit les Hommes comme des intrus potentiels.
Jusqu'à venir empiéter sur le sable avec des petites fleurs violettes…

Le langage familier, et pour mon plus grand plaisir tout sauf guidé, lorsque l'homme parle ( ou monologue, j'ai l'impression que c'est selon ) avec le scarabée confère au dialogue un réalisme agréable et bienvenu. Personnellement, il m'aurait semblé assez étrange d'adopter le registre soutenu entouré d'une telle nature…

Avec cette scène, je ressens bien le sentiment de soulagement du rescapé des vagues à dents de loup, et surtout son désir de fuite du monde réel, de changement d'existence, je trouve. Finalement, si c'est pour demeurer ici, dans ce sanctuaire arborescent et démuni de toute impuretés humaines, cela faudrait peut-être le coup de vivre encore un peu plus… ( Il me semble qu'il était d'abord étonné et presque déçu, en tout cas je l'ai perçu ainsi, ne ne pas avoir été dépecé par les vagues et les obscurs fonds marin. )

Je pense que tu as rompu à la perfection le dialogue interne en introduisant rapidement de véritables interpellations humaines, plus directes, et suite à celles-ci, on se demande vraiment pourquoi l'homme ressent autant de pressentiment, presque d'ennui ou d'angoisse… Outre le cadre qui l'entoure et le submerge, qu'a-t-il bien pu lui arriver dans la vie réelle pour qu'il regrette de ne pas être mort et qu'il refuse autant d'y repénétrer ?

Après cette première partie s'en ouvre une deuxième, je trouve, opposée au plus haut point à la précédente.

Tout le long de cette dernière, j'ai pu apprécier ton talent pour les dialogues. Avec peu de précisions sur les expressions faciales, mais des descriptions des personnages respectifs et de leur environnement avant qu'ils commencent à se parler, les non-dits potentiels et les fourberies stylistiques des points de vue ( interne par exemple ), tu parviens tout à fait à le faire vivre, s'imprégner dans le réel avec une grande facilité. J'aurai dit entendre un dialogue de cinéma d'action, cinglant, un tantinet cynique avec les personnes ( mais quel pauvre adulescent que le temps n'a pas laissé grandir et maturer… ), contrastant ( avec le garçon qui a grandit trop tôt, mais dont la détermination se devine en un seul regard, par exemple ), avec des rapports de force prononcés et un point de vue purement externe ( il me semble… ).

Visiblement, l'homme échoué était, fut, ou sera un docteur. Haut placé, vu la manière dont il se permet de s'adresser à ses tiers et son titre, j'imagine, et puisqu'il possède un dossier ( scolaire?) sur le jeune homme venant à sa rencontre, je pense qu'il est directeur d'un prestigieux institut scolaire, ou qu'il y occupe un poste haut-placé. Évidemment, ce ne sont que de humbles hypothèses de ma part.
En comparant rapidement cette partie dialogale avec celle de la mer, en caricaturant, désolée, j'ai relevé un certain contraste entre ce que je m'imaginais de l'homme en faisant la connaissance en tant que naufragé miraculeusement rescapé, et celle qui me semble finalement transparaître dans son costume de bureau ( on est bien éloigné de la mer…) Froide, métallique, hautaine, bien qui correcte hiérarchiquement, j'imagine, elle ne m'est pas franchement agréable, mais cela est peut-être voulu de ta part, et diffuse une agréable sensation de mystère au fil de ma lecture. Mais que pourrait donc être le bloc F ?
Ce nom m'évoque une ambiance militaire, donc, le docteur Lestrange est-il finalement à la tête d'une école de l'armée ? Pourtant, les docteurs sont habituellement des érudits, médecins ou scientifiques, non ? Se pourrait-il alors qu'il fabrique des armes pour cet institut ? Son nom a-t-il un rapport avec Bellatrix Lestrange d'Harry Potter ? ( là, c'est moi qui fonce droit dans l'espace intersidéral, désolée… )

Dans la troisième partie, une maigre portion de la toile d'intimité d'Alime se dévoile sous nos yeux. Moi qui pensais me situer dans une ambiance ancienne, voire moyenâgeuse, notamment à cause des prénoms, voilà que tu me parles d'immeuble, de complexes, sinueux câbles électriques, d'allées grises et portes plaquées de chiffres et de lettres…

Je me demande bien la raison pour laquelle on a toujours voulu l'écarter de là où il est désormais ! ( " Il s’était enfin jeté dans le grand gouffre dont on l'avait toujours écarté. " )

Visiblement, Alime n'est pas un militaire, ou autre personnage saugrenu du genre, mais plutôt " assistant d'intervention ", et il se situe en hauteur. Peut-être dans une ville futuriste construite en strates ? Depuis les plus hauts étages, on pourrait mieux distinguer le ciel bleu…

Enfin bref, avant que je ne m'égare allègrement de nouveau dans les hypothèses, je relève, tu l'auras bien compris, je pense, énormément de mystère, ( sur les sauts/rétropédalages temporels, par exemple ) je meurs d'envie de cliquer sur le bouton suivant, des contrastes intéressants, autant dans le cadre narratif que dans les lieux présentés, l'apparition d'un nouveau personnage qui me semble aussi profond que intriguant, et surtout une histoire passionnante qui ne cesse de se développer… Tu sais très bien me happer dans ton univers !

Sans y prêter fulgurante attention, je confesse, j'ai cependant relevé une faute d'orthographe : " Un fois retrouvé [...] " devient " une fois retrouvé ".

Je te souhaite une excellente soirée, que l'inspiration soit avec toi, comme il se dit ici solennellement parfois, ainsi qu'un bon week-end,

Au plaisir de te recroiser quelque part sur PA et ses nombreux affluents, je continuerai avec gourmandise ma lecture de " Comme une mer de larmes " dans quelque temps. Et surtout, j'espère sincèrement t'avoir été au minimum utile pour sa rédaction, travaillage, façonnage, sculptage relecture, et j'en passe.

Éclat
Nightbringer
Posté le 20/07/2024
Coucou !^^
Mais voui je me porte très bien, merci, j’espère que toi aussi :)

“En tout cas, je souligne une écriture sublime, anticonformiste, pourvue d'un style particulier, je trouve, et démarquant par rapport à ce qui peut habituellement se lire. Je suis admirative de ta capacité à produire des phrases courtes, dans l'ensemble, tout en glissant des sublimes métaphores & autres réjouissantes figures de style.”
→ Oooh merciii je suis honorée haha^^ Ça me touche beaucoup que tu trouves mon style d’écriture inhabituel !

“Je trouve ces dernières d'autant plus réussies car elles me semblent ne pas être construites dans les schémas habituels dans lequel on peut les retrouver : la mer d'huile, la nature luxuriante, le soleil, les cours d'eau qui serpentent, et cetera et cetera.”
→ Super si mes métaphores “cassent”, à tes yeux, les idées habituelles que l’on peut avoir de ce que je décris^^ J’avoue que j’ai tendance à rendre la nature sauvage et indomptable, c’est une idée qui me plaît beaucoup :))

“En lisant la première partie de ce chapitre, je n'ai pas pu m'empêcher de visualiser une scène des films d'animation de Miyazaki, avec cette nature diverses, bruissante et profondément vivante qui perçoit les Hommes comme des intrus potentiels.”
→ Je suis encore une fois honorée que l’on compare mes écrits à un génie de l’animation tel que Miyazaki ! En effet, comme je le disais avant, j’affectionne tout particulièrement les images liées à la nature, et surtout à une nature sauvage, qui prend possession du monde. Et, je n’y avais pas pensé, mais, il est vrai que cela n’est pas sans rappeler Nausicaä de la Vallée du Vent… Que j’ai dû voir une dizaine de fois…^^’

“Le langage familier, et pour mon plus grand plaisir tout sauf guidé, lorsque l'homme parle ( ou monologue, j'ai l'impression que c'est selon ) avec le scarabée confère au dialogue un réalisme agréable et bienvenu.”
→ Alors ça ça me rassure beaucoup ! Le langage, les dialogues, c’est toute une portion primordiale des textes, et les soigner est vraiment très important à mes yeux. Non seulement dans le but d’être réaliste, mais également afin de faire ressortir le caractère, la personnalité de chacun des personnages !^^ Donc, merci beaucoup, c’est un compliment qui me réchauffe le cœur !

“Finalement, si c'est pour demeurer ici, dans ce sanctuaire arborescent et démuni de toute impuretés humaines, cela faudrait peut-être le coup de vivre encore un peu plus…”
→ C’est un très bon ressenti ! Enfin, on en apprendra plus par la suite… ;)

“( Il me semble qu'il était d'abord étonné et presque déçu, en tout cas je l'ai perçu ainsi, ne ne pas avoir été dépecé par les vagues et les obscurs fonds marin. )”
→ Je n’en dis pas plus pour le moment, mais il y a une bonne part de vérité dans ce que tu perçois^^

“Je pense que tu as rompu à la perfection le dialogue interne en introduisant rapidement de véritables interpellations humaines, plus directes, et suite à celles-ci, on se demande vraiment pourquoi l'homme ressent autant de pressentiment, presque d'ennui ou d'angoisse…”
→ Ça aussi, ça me rassure beaucoup !^^’ L’une des choses qui m’angoisse le plus en écrivant, c’est le rythme, la vitesse du récit. J’ai peur d’aller trop vite, et la seconde d’après j’ai peur d’ennuyer le lecteur. À la fin, je ne sais plus quoi penser ! Donc n’hésite pas à me signaler si tu penses qu’un petit ajustement dans ce domaine-là est nécessaire… :)

“Tout le long de cette dernière, j'ai pu apprécier ton talent pour les dialogues.”
→ Encore une fois, je suis vraiment très très très heureuse que tu trouves dans mon texte un “talent” pout les dialogues ! En effet, je pense que les dialogues que j’écris pourraient s’apparenter, comme tu le dis, à des dialogues de cinéma… En tout cas, je les imagine de façon très similaire, et je tente de les décrire de cette façon, en restant proche de ce que mes yeux et mes oreilles peuvent percevoir, sans chercher trop à l’accompagner de nombreuses remarques sur les gestes des personnages…

“Visiblement, l'homme échoué était, fut, ou sera un docteur. Haut placé, vu la manière dont il se permet de s'adresser à ses tiers et son titre, j'imagine, et puisqu'il possède un dossier ( scolaire?) sur le jeune homme venant à sa rencontre, je pense qu'il est directeur d'un prestigieux institut scolaire, ou qu'il y occupe un poste haut-placé. Évidemment, ce ne sont que de humbles hypothèses de ma part.”
→ Je laisse le mystère planer quant au petit homme échoué^^ Il faudra attendre un moment avant d’en savoir plus, mais c’est là tout l’intérêt d’avoir placé cette scène au début de l’histoire hihi
→ Au sujet du docteur Lestrange, il est en effet assez haut placé, assez hautain, et je comprends qu’il ne te soit pas forcément agréable au premier abord… C’est là exactement le ressenti que je souhaitais, et j’irai certainement l’utiliser par la suite…

“Mais que pourrait donc être le bloc F ?”
→ Bonne question… Héhéhé…

“Ce nom m'évoque une ambiance militaire, donc, le docteur Lestrange est-il finalement à la tête d'une école de l'armée ? Pourtant, les docteurs sont habituellement des érudits, médecins ou scientifiques, non ? Se pourrait-il alors qu'il fabrique des armes pour cet institut ? Son nom a-t-il un rapport avec Bellatrix Lestrange d'Harry Potter ? ( là, c'est moi qui fonce droit dans l'espace intersidéral, désolée… )”
→ Je ne vais pas répondre à toutes tes interrogations (désolée, c’est l’histoire qui veut ça haha), mais non, aucun rapport avec Bellatrix Lestrange, je ne savais même pas qu’il existait^^’ Je ne suis pas vraiment ce que l’on peut appeler une “fan d’Harry Potter” haha. Par contre, je connaissais le nom d’un autre roman Le Faiseur de Rêves, écrit par Laini Taylor. C’est un très très chouette livre, d’ailleurs^^ Mais il n’y a pas de lien entre les deux histoires…

“Dans la troisième partie, une maigre portion de la toile d'intimité d'Alime se dévoile sous nos yeux. Moi qui pensais me situer dans une ambiance ancienne, voire moyenâgeuse, notamment à cause des prénoms, voilà que tu me parles d'immeuble, de complexes, sinueux câbles électriques, d'allées grises et portes plaquées de chiffres et de lettres…”
→ Ah oui, nous sommes loin du Moyen-Âge en effet x) C’est drôle que tu aies eu cette impression, je n’aurais pas pensé… Mais voilà, les doutes sont effacés !

“Je me demande bien la raison pour laquelle on a toujours voulu l'écarter de là où il est désormais !” → Hmm… mystère mystère ;)

“Enfin bref, avant que je ne m'égare allègrement de nouveau dans les hypothèses, je relève, tu l'auras bien compris, je pense, énormément de mystère, ( sur les sauts/rétropédalages temporels, par exemple ) je meurs d'envie de cliquer sur le bouton suivant, des contrastes intéressants, autant dans le cadre narratif que dans les lieux présentés, l'apparition d'un nouveau personnage qui me semble aussi profond que intriguant, et surtout une histoire passionnante qui ne cesse de se développer… Tu sais très bien me happer dans ton univers !”
→ Haha ne t’en fais pas, ça me fait très plaisir de lire tes hypothèses quant à la suite de l’histoire :) ça m’aide à comprendre le ressenti que laisse le texte sur le lecteur !
→ Waww ça me fait vraiment plaisir que tu trouves autant d’intérêt dans mon histoire, j’espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes ! :))

“Sans y prêter fulgurante attention, je confesse, j'ai cependant relevé une faute d'orthographe : " Un fois retrouvé [...] " devient " une fois retrouvé ".”
→ Je corrigerai cela, merci de la relever :)

“Et surtout, j'espère sincèrement t'avoir été au minimum utile pour sa rédaction, travaillage, façonnage, sculptage relecture, et j'en passe.”
→ Haha mais oui bien sûr ! Merci énormément pour ton commentaire ! Il est très détaillé, très profond, et rien que l’encouragement immense qu’il m’apporte est une aide largement suffisante face à mon manque de confiance en moi, lorsque je me trouve à taper sur les petites touches noires de mon clavier^^

Et puis je m’excuse également pour la longueur de ma réponse qui, je le crains, dépasse celle du message original^^’

Bon weekend à toi aussi !

À tout vite :)
SinnaraAstaroth
Posté le 25/05/2024
Bonjour,

Un très bon chapitre avec beaucoup de nouvelles informations et la mise en place d'une intrigue, mais qui laisse aussi planer pas mal de mystère et de questions en suspens. Plusieurs moments se croisent, mais on arrive à faire les liens sans mal et à deviner plus ou moins comment tout cela s'accorde.

Tes descriptions sont très bien écrites, elles sont vivantes et imagées.

Je ne sais pas si la phrase barré "par cette surface protectrice." et le (Gens ?) font partie du texte ou si c'est un reste de notes personnelles qui n'ont pas été effacées. J'avoue que ça m'a un peu déstabilisée, je me suis demandée ce que ça faisait là et pourquoi.
Nightbringer
Posté le 25/05/2024
Hello !^^

Merci pour ton commentaire !^^ Encore une fois cela me fait très plaisir :)) Trop chouette si tu aimes les descriptions^^ Et parfait si l'on comprend assez bien le fil de l'histoire :)

Ah oui, zut, mes petites notes sont restées...^^' Pardon de t'avoir déstabilisée haha, j'enlève ça tout de suite ;)) C'est que j'ai écrit ce chapitre très récemment...^^'
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