Chapitre 4

Nous continuons de nous embrasser pendant un moment.

« -Oi gamin on devrait y aller.

-Où ça ?

-Là où je t’avais dit que je t’emmènerai.

-Mais tu ne m’as pas dit où.

-C’est fait exprès gamin.

-Pourrais-tu arrêter de m’appeler gamin.

-C’est pourtant ce que tu es. Aller, on y va. »

Je le suis et monte dans sa voiture. Pendant qu’il conduit, je lui pose une question qui vient de me venir à l’esprit.

« -En fait comment saviez-vous où j’habitais ?

-J’ai tout simplement cherché dans ton dossier scolaire.

-Vous avez le droit ?

-Oui, je suis ton professeur cinq jours sur sept et arrête de me vouvoyer, je te pris. Tu vis seul ?

-Non, je vis avec ma sœur Lise depuis que mes parents sont…

-Que se passe-t-il Axel ?

-Oh heu rien en fait mes parents sont morts et j’ai du mal à en parler, ça ne fait pas très longtemps.

-Je suis désolé.

-Ne le sois pas, avec toi, je ne sais pas, j’arrive à mieux parler. C’est peut-être ce que je ressens pour toi qui me permets de te parler de chose qu’habituellement, je ne parle pas, même à ma sœur.

-Je vois alors je suis ravi.

-De ?

-De te permettre de t’aider à te sentir mieux.

-Ah oui… »

C’est à ce moment qu’il arrête la voiture pour se garer.

« -On est arrivé Diaval ?

-Oui. »

Je sors de la voiture et Diaval me guide vers une colline. Oui une colline, je ne comprends pas pourquoi, mais je continue à avancer sans rien dire. Je peux apercevoir des arbres qui commencent à se teindre d’une couleur orange assez jolie. Arrivé en haut, il me cache les yeux de ses mains. Je me laisse guider à l’aveugle par mon ainé. Jusqu’à ce qu’il enlève ses mains. Ce que je vis en rouvrant les yeux est comment dire magnifique. Les arbres verts mélangés aux oranges entourant la ville comme si les couleurs allaient engloutir la ville.

« -Alors ça te plaît ?

-Oh oui, c’est magnifique.

-Comme tu aimes les couleurs et l’art, j’ai pensé te faire venir ici.

-Comment vous savez que…

-C’est écrit dans ton dossier.

-Je vois.

-En me baladant l’autre jour, je suis arrivé ici et en voyant cet amas de couleurs, je me suis dit que ça te plairait.

-Et vous aviez raison ce paysage cette vue pour un artiste est purement…

-Magnifique, tu l’as déjà dit. Je dois dire que je me sens jaloux. Tu es si émerveillé par ce paysage que tu m’oublierais. »

Il baisse un peu la tête. Je me rapproche alors de lui et lui soulève le menton et dit :

« -Jamais je n’oublierai celui qui est dans mon cœur.

-Mais c’est qu’il s’affirme un peu plus le gamin.

-Hein comment ça ? »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que Diaval scelle mes lèvres avec les siennes. Sa langue demande l’accès afin de rejoindre sa jumelle. J’accepte et nous voilà parti dans une nouvelle danse endiablée. Nous dûmes nous séparer par manque d’air.

« -Que dirais-tu de venir visiter chez moi.

-J’aimerais beaucoup.

-Tu devras y passer tous tes week-ends à partir de maintenant.

-Pourquoi ?

-Tout simplement parce que comme tu es le chanteur de mon projet. Je t’avais précisé que je ferait travailler le chanteur en dehors des cours.

-Oui, c’est vrai, mais je n’aurai jamais pensé que serait chez vous.

-Ça te pose un problème ? Puis arrête de me vouvoyer, je te l’ai déjà dit.

-Non pas du tout. Oui pardon.

-Bien car moi ça ne me fait pas bouger du week-end pour t’entraîner.

-Je comprends.

-Tu rentreras avec moi le vendredi soir et je t’emmènerai au lycée le lundi.

-Merci, mais tu en fais trop.

-Non mais fais attention à ce que je ne devienne pas trop gourmand et te demande de venir aussi la semaine. Pour l’instant, ce n'est pas le cas, mais ça risquerait d’arriver.

-Entendu Diaval. Sinon je peux te demander autre chose.

-Je t’écoute gamin.

-Ton numéro de téléphone pour t’appeler si j’ai un problème ou autres.

-Tien le voilà gamin.

-Merci voilà le miens en retour, on peut rester juste un peu avant de repartir.

-Bien sûr, je ne t’ai pas amené ici pour pas que tu en profite un minimum. »

Je regarde le paysage qui s’offre à moi, mais ce que je vois en réalité, c’est moi et Diaval aspiré par ces couleurs les cheveux dans le vent et pas que moi comme il l’a dit plutôt.

« -Diaval ?

-Que veux-tu encore gamin ? »

Je lui pris la main. Surpris il regarde ma main dans la sienne puis remonte son regarde pour le plonger dans le mien.

« -Est-ce que l’on peut dire que c’est notre premier rendez-vous ?

-Oui Axel ça les. »

Nous nous embrassons une nouvelle fois, mais cette fois main dans la main. Nous redescendons la colline afin de rejoindre la voiture de Diaval. Nous montons dedans et le temps du trajet, j’observe le paysage défiler à travers la vitre à toute vitesse. Ce n’est que dix minutes plus tard que Diaval stoppe la voiture.

« -On est arrivé gamin.

-Non sérieux c’est chez toi ça ?

-Oui pourquoi ? »

Ce que j’avais devant les yeux, c’est une grande et belle maison.

« -C’est juste que je la trouve jolie.

-Merci, aller.

-Oui. »

On sort de la voiture et je m’avance tout en restant derrière Diaval, vers l’entrée. Il ouvre la porte et me fait signe d’entrer. En entrant la première chose que je vois ce n’est pas la grandeur de la pièce, mais le fait que c’est propre de chez propre pas un grain de poussière. J’ai à faire un maniaque ma parole. Je m’avance dans la grande pièce de vie. Diaval me fait ensuite visiter.

« -Alors ici t'as la cuisine, là la salle de bain, là les toilettes, ici ta chambre qui est juste en face de la mienne.

-D’accord et qu’y a-t-il derrière la porte à côté de ta chambre ?

-Une pièce où je t’interdis d’aller. Je me suis bien fait comprendre ?

-Heu oui oui. »

Je ne sais pas quoi dire d’autre son regard me fait tellement peur à ce moment. Je sais que d’habitude, il peut avoir un regard froid avec ces yeux bleus que je trouve magnifique. Mais bon face à ce regard de tueur je ne peux que m’incliner. Je suis ensuite allé voir à quoi ma chambre ressemble, car oui, il m’a montré la porte, mais c’est tout.

J’ouvre alors la porte et cette chambre doit faire au moins deux fois celle que j’ai actuellement. Il y a des étagères avec des livres, un grand bureau et une armoire incrustée dans le mur que je trouve très grande aussi. Tout dans cette maison est immense comparé à son propriétaire. Non Axel chute si jamais tu rigoles tu es mal. C’est alors qu’il s’approche doucement de mon oreille afin de me susurrer.

« -Alors tu aimes ton nouveau chez toi ?

-Oui, mais ce n’est que pour le week-end ?

-Oui, je te les dis que ça pourrait changer.

-C’est vrai.

-Je vais te ramener chez toi maintenant.

-Heuu, mais pourquoi ?

-J’imagine que tu voudrais rester avec moi, mais si je te ramène, c’est pour que tu puisses prendre des affaires et ton sac de cours.

-Ah heu oui merci.

-Ce n’est rien, je t’aurai à ma charge le week-end et puis je ne peux nier ce que j’ai dans le cœur. »

Je lui fais un sourire et un léger baiser. Il me raccompagne et m’attend dehors. Je rentre et Lise m’attend dans l’entrée.

« -Où tu étais ? Je m’inquiétais.

-Avec mon prof de musique.

-Pourquoi ?

-Tu te souviens que je suis le chanteur de son projet.

-Oui.

-Et comme il ne peut pas m’entraîner en cours, il me propose de venir chez lui le week-end pour ça.

-Ah je vois donc là, tu prends des affaires pour y aller, c’est ça ?

-Oui.

-J’aurais aimé que l’on en discute avant.

-Écoute, je suis grand pour prendre mes décisions tout seul sans que tu me donnes ton avis comme tu le fais toujours ! »

Je vais à toute vitesse dans ma chambre prend des affaires de rechange ainsi que mes affaires de cours. Je rejoins Diaval en évitant Lise et sans lui laisser le temps de donner son avis.

Je monte dans la voiture et Diaval démarre laissant derrière moi Lise et mon ancienne maison que je retrouverai dans quelques jours.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez