– Chapitre 6 –

Alors, toujours le nez dans les bouquins ?

Alimë ne répondit pas tout de suite. Malgré son habitude, il était toujours aussi étrange pour lui de s’entendre parler lui-même. De sentir ses propres lèvres bouger au fil des mots, sans pour autant en contrôler la teneur. D’adopter des expressions qui n’étaient pas vraiment les siennes.

– Ça faisait un moment, dis donc…

Ouaip, mais t’inquiète, on t’a pas oublié. Alors, comment va mon petit   informateur ?

– Ça va. Juste un peu fatigué. Je suis content que tu sois là. Enfin, je veux dire, que ta voix soit là. Même si c’est la mienne.

Ce n’était pas uniquement sa voix, bien sûr. Alimë le savait. Yséïs partageait tous ses sens, ainsi que toute la mobilité de son corps. Comme pour confirmer cela, la jeune femme ajouta :

– “Un peu fatigué”, hein ? Je suis dans ton corps, tu sais, donc je la sens bien passer, ta nuit blanche.

– C’était pas vraiment une nuit blanche. J’ai dormi.

Pas assez.

– Oui, bon, t’es vraiment là pour me parler de mes heures de sommeil ?

En rétorquant cela, Alimë referma machinalement son livre, et cela le tira un peu de la discussion. Il réalisa que, si quelqu’un l’entendait se disputer ainsi avec lui-même, on le prendrait certainement pour un fou. Ou pire, l’on pourrait comprendre la réalité.

– Yséïs ?

Ouiii ? répondit la bouche du garçon.

– Ça serait plus prudent qu’on se parle ailleurs.

Ce soir ?

– Non, pas ce soir. Demain, plutôt.

Ok. Vingt-deux heures, comme d’habitude ?

– Oui. Parfait.

D’acc. À plus, alors.

Sans trop y penser, Alimë se mit à sourire. Lorsqu’il s’en rendit compte, il se trouva l’air bête. Heureusement, Yséïs était partie. Elle était partie, n’est-ce pas ? Il l’espéra.

Il était heureux d’avoir enfin une occasion de parler de toutes ces choses qu’il se devait d’enfouir en lui-même. De pouvoir se confier, même à la moitié d’une personne, même si cette moitié de personne se trouvait dans son propre corps.

Le cœur léger, il prépara ses affaires. Il avait une quarantaine de minutes avant de débuter sa journée de travail.

 

º • · .•. · • º

 

Le cliquetis des touches du clavier. Le grésillement de la carte d’accès. Le glissement de la porte. À nouveau, Alimë écouta avec inquiétude le son que produisaient ses semelles contre le sol transparent du couloir. Toute cette eau l’angoissait, mais il s’efforça de n’en rien montrer.

Pour la seconde fois, il se retrouva face au laboratoire secret de la cellule B2 – 85 – 09. Il avait beau s’y attendre ce n’en était pas moins impressionnant. Au moment où il passa la porte, pénétrant dans cette atmosphère suspendue, dans cette bulle hors du temps, un homme et deux femmes en sortirent, tenant entre leurs doigts des échantillons, des notes et des graphiques.

Le cliquetis de la porte. Nouveau glissement.

Le petit assistant eut l’impression que des bruits identiques s’opéraient dans son cœur. Un déclic, puis un glissement, lent, sinueux, qui le laissait s’enfoncer en silence dans le labyrinthe de ses pensées aux airs d’aporie. Comme si, au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans les abysses, toujours un peu plus loin, il suivait le même chemin à l’intérieur de son esprit.

Mais bientôt, le réel regagna toute l’attention du garçon.

 

Si l’homme, le jour précédent, l’avait profondément ébranlé, ce matin-là Alimë éprouvait pour lui de la peine.

 

Le docteur et lui s’approchèrent des vitres, leurs pas faisant vibrer la passerelle froide et métallique. Autour d’eux d’autres scientifiques, d’autres assistants, d’autres docteurs tournaient autour de cet homme à la peau de neige. Ils ne se souciaient pas d’enfoncer dans son corps mutilé un cinquantième tube, une centième aiguille. Ils ne se souciaient pas de le vider de son essence, de sa vie.

À cause du masque de plastique que portait le sujet B2 – 85 – 09, le petit assistant ne distinguait pas clairement son visage. Il ne voyait que ses deux yeux clos, et ses cheveux flottant dans ce liquide translucide, des cheveux longs et sombres, des cheveux aux reflets presque bleus sous l’éclairage de la capsule.

Le Docteur Lestrange avait raison sur un point, en tout cas.

Ce n’était plus un homme.

Même pas une vie.

 

Alimë cligna des yeux en entendant son nom. Il s’était arrêté de marcher sans le vouloir, observait cet homme lumineux. Il se hâta de rattraper le docteur. Après quelques marches, les deux hommes furent à la même hauteur que le lambeau d’être humain qui flottait dans la capsule.

– Sohon, vous avez la fiche du sujet ?

Le garçon lui tendit l’épais dossier qu’il avait lui-même brièvement feuilleté l’autre jour. Le Docteur Lestrange le posa sur le plan de travail qui se trouvait juste devant lui et l’étudia quelques secondes. Ayant trouvé ce qu’il cherchait, il fit glisser son doigt ganté sur la feuille, de haut en bas, afin d’indiquer à son assistant le détail qui l’intéressait.

– Ici. Une étude datant de sept ans a relevé une activité cérébrale anormale durant plusieurs secondes. Aucune explication. Le sujet aurait pourtant dû être réduit au minimum de ses capacités.

Il tourna quelques pages. Pointa du doigt un autre paragraphe.

– Il y a deux ans, nouvelle activité anormale relevée par les machines. Tout d’abord, une réaction non-expliquée au contact d’une aiguille, lors d’une prise de sang au niveau de la fosse cubitale. Puis, deux jours plus tard, le tube a été expulsé par le corps. L’aiguille n’était plus dans le bras. Le sujet n’a pourtant pas pu se mouvoir.

Il ferma le dossier, silencieux. Son masque blanc ne laissait rien transparaître de ses pensées, et Alimë se demandait où le docteur voulait en venir. Pourtant, il ne semblait pas vouloir répondre à cette question, laissant ainsi ses explications mûrir quelques instants de plus dans l’esprit de son jeune acolyte. Enfin, il ajouta :

– Avant-hier.

L’assistant fronça les sourcils, observant les yeux ridés du Docteur Lestrange, qui semblait presque s’amuser de sa position dominante de détenteur d’informations. Alimë le questionna alors :

– C’est arrivé à nouveau ?

Le docteur hocha la tête.

– Le sujet portait des électrodes sur ses deux genoux, ainsi que ses épaules. Trois jours après leur pose, cinq d’entre elles se sont détachées. Aucun mouvement sur les caméras, et encore une fois, une activité neuronale plus intense. Une théorie, Sohon ?

Le garçon sentit dans le ton de son supérieur une pointe de défi. Lui en avait certainement une, de théorie, et à l’inverse Alimë n’arrivait pas à comprendre comment ces faits pouvaient en être.

– Les machines ont été récemment révisées ? demanda-t-il sans grand espoir, sachant à quel point il était rare que la technologie fût la cause de faux résultats.

– Les appareils ont été vérifiés il y a quelques jours. Un contrôle a été effectué depuis l’incident. Tout est dans les règles.

Le Docteur Lestrange se détourna pour observer les écrans sur sa droite. Il semblait s’être satisfait de la réponse de son petit assistant, une réponse somme toute rationnelle. Tout en gardant le regard dirigé sur les petites vagues vertes qui se dessinaient sur l’un des écrans noirs, le docteur l’informa :

– Je me suis fait transmettre les relevés détaillés des trois anomalies. J’ai aussi demandé une analyse complète du système nerveux du sujet, qui sera amenée au labo d’ici demain au plus tard. En ce qui nous concerne, nous allons prélever des cellules nerveuses dans les zones concernées.

Alimë acquiesça, tacite. Il savait que le “nous” du docteur ne le comprenait qu’à demi. En aucun cas un apprenti n’avait droit à un contact avec le sujet B2 – 85 – 09. Il prendrait donc note des observations de son supérieur au fur et à mesure de sa petite intervention. Il sortit de la poche de sa combinaison intégrale un bloc de papier, ainsi qu’un stylo à bille aux couleurs de la tour. Bleu, gris, blanc.

 

Bleu comme l’eau.

 

Gris comme la tour.

 

Blanc comme…

 

º • · .•. · • º

 

Sa magie.

Il allait utiliser sa magie.

Il avait beau l’avoir déjà fait des centaines de fois, cela lui faisait toujours un drôle d’effet, de savoir qu’il allait encore une fois y faire appel. Peut-être parce que c’était dangereux. Peut-être parce qu’il aimait ça. Peut-être parce qu’il avait peur d’aimer ça.

 

Toute la journée, il avait procédé à des analyses. Il avait observé, décrit, comparé. Il avait fait des croquis, des modèles, des schémas. Et puis il avait fait et refait les mêmes expériences, plusieurs fois, pour être sûr de n’avoir rien raté, pour être sûr que rien n’était dû au hasard. Et tout cela allait reprendre le lendemain.

Mais dans l’immédiat, il ne pensait plus à tout cela. Plus de cellules nerveuses, plus de sujet B2 – 85 – 09. Plus rien de ce qui avait pu se dérouler dans le fond des entrailles de la tour.

 

Alimë mangeait le repas que lui avait apporté Yael. Assis sur une chaise de bois clair, l’assiette posée sur une petite table brillante placée à sa droite, il mangeait du blé aux légumes. Il vida ensuite son verre d’eau.

Et il attendit.

Il était de garde à la zone de détention, secteur C. Non pas que le système de sécurité ne fût pas au point, c’était en fait un rôle plus décoratif que militaire. Il devait s’assurer que tout allait pour le mieux, et veiller à ce qu’aucun problème d’ordre technique ne survienne, qui pourrait entraver la sécurité de la tour ou de ses occupants. En résumé, il devait donc rester assis quatre heures sur une chaise inconfortable en fixant le mur blanc en face de lui.

Mais cette fois-ci, son tour de garde serait légèrement différent.

 

Lorsqu’il fut certain que plus personne ne se trouvait dans le secteur en question, l’horaire de travail étant dépassé depuis plus d’une heure déjà, le garçon se leva et progressa dans les couloirs en noir et blanc du complexe. Il savait son corps fatigué de toutes ses nuits en mosaïques, découpées en petits moments de sommeil, mais l’excitation le maintenait parfaitement éveillé.

 

Les plaquettes dorées défilaient, les portes se succédaient. Tout était si silencieux, si calme qu’il s’attendait presque à ce que tout vole en éclat. Explose. Mais rien. Pas un bruit, si ce n’était celui de sa respiration, légèrement saccadée. Un pas après l’autre, une porte après l’autre, un couloir après l’autre. Il arriva à la cellule qu’il cherchait.

C3 – 02 – 01.

Il alluma le petit écran qui se tenait aux côtés du battant de porte gris terne. Une image apparut, celle d’une femme allongée sur un sol noir, entre des murs noirs. Sur un sol de verre, entre les eaux des profondeurs de la mer. Alimë cligna des yeux, compatissant. Il aurait détesté se trouver là, et pourtant…

Et pourtant elle était comme lui. Un agent infiltré. Un informateur secret.

Enfin… lui, il l’était encore, secret.

Quelques années plus tôt, on l’avait identifiée comme étant une Aïdenon, et cela avait signé la fin de son époque d’agent double.

En observant cette jeune femme à la peau foncée, lui semblait-il, il avait l’impression de se voir lui-même. C’était lui. Non. Ce serait lui.

Il fronça les sourcils. Il devait chasser cette pensée de son esprit. Il était encore là, et il pouvait faire quelque chose pour l’aider. Pour les aider tous.

Il posa ses mains contre la porte, doigts écartés. Il espérait que l’épaisseur de la paroi ne l’empêcherait pas d’agir. Il espérait que la profondeur à laquelle il se trouvait ne le ferait pas trop souffrir. Ne l’affaiblirait pas trop. Il ferma les yeux, se concentra.

Et se retrouva dans la cellule.

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SinnaraAstaroth
Posté le 03/11/2024
Tu as un très beau style d'écriture, mais encore une fois, je trouve qu'au niveau de la narration, ça manque de clarté et de développement à certains moments. C'est très - trop - flou. Il faut doser entre la part de mystère et les révélations, et là depuis le début, on a trop de zones d'ombre, trop de choses qui se passent sans qu'on en comprennent les tenants et les aboutissants, et cela rend la lecture très tatônnante

J'aurais voulu savoir ce qu'est cette magie dont il parle, ou au moins une phrase qui explique qu'il a découvert qu'il avait des pouvoirs lui aussi, qu'il était comme les prisonniers de la tour, et qu'il devait se protéger et protéger son secret, et qu'il avait trouvé des alliés parmi les prisonniers. Du coup c'est des choses qu'on peut plus ou moins comprendre, deviner, mais qui auraient pu être exprimées plus clairement, alors qu'elles sont simplement suggérées, et on perd du coup l'impact qu'un tel enjeu présente pour le scénario. On a même pas la certitude d'avoir bien compris ce qu'il y avait à comprendre.

On ne sait pas ce que le personnage fait réellement, ce qu'il pense, ressent, comment cette situation l'impact vraiment, on a que des choses "inutiles" qui sont très développées, et décrites et expliquées en long et en large, et tout ce qui est vraiment intéressants est noyé dans des phrases et des évocations énigmatiques.

Par exemple, l'explication du sujet qui présente une activité cérébrale et arrive à muer des choses, ça aurait pu tenir en 2 lignes. Derrière, j'aurais préféré une explication sur Alimë, sa magie, comment il a rencontré cette agent double, qui est-elle ? (Yséis ? la voix dans sa tête ? c'est pas clair), quel est son plan. Et comment il est lié à ce sujet ? Est-ce qu'il sait / comprend pourquoi le sujet peut utiliser sa télékinésie ?

C'est intéressant, super bien écrit, mais trop confus par moment, on sent que tu essayes de garder les choses importantes pour plus tard, mais en voulant faire trop de mystère / suspense, tu noies le poisson et tu rends l'histoire trop marécageuses. Il faut bien sûr garder des informations, mais il faut aussi donner des choses à se mettre sous la dent au lecteur, lui fournir des éléments de réponses, qui peuvent apporter plus de questions, mais il faut le laisser entrer dans l'histoire.

Toi dans ta tête, tu sais où tu vas, mais le lecteur doit aussi avoir une idée d'où il va, de ce qu'il se passe, pour pour pouvoir s'attacher à l'histoire et aux personnes et se sentir impliqué et investi dans le scénario. Là pour le moment je continue à avancer grâce au style qui est assez agréable à lire, on sent qu'il se passe des choses, mais on n'est pas sûr de quoi exactement, et j'admets que je perds peu à peu mon intérêt pour l'histoire du fait que tout est si confus.
Nightbringer
Posté le 03/11/2024
Re-coucou^^

Un problème à la fois de rythme et de confusion, donc...

Au sujet du rythme, je suis contente que tu me le dises, parce que j'ai beaucoup de peine à prendre conscience de cela, j'y porterais donc attention. Par contre, ce qui m'embête, c'est que je ne peux pas vraiment donner beaucoup beaucoup d'indices quant à la suite, puisque non, je ne sais pas parfaitement où je vais, j'écris en improvisation presque totale^^'

MAIS je sais qu'il faut que je fasse attention à la clarté du peu de choses que je dévoile, je vais donc tenter de retravailler cela en conséquence... et d'y faire attention pour la suite du récit !

“On ne sait pas ce que le personnage fait réellement, ce qu'il pense, ressent, comment cette situation l'impact vraiment, on a que des choses "inutiles" qui sont très développées, et décrites et expliquées en long et en large, et tout ce qui est vraiment intéressants est noyé dans des phrases et des évocations énigmatiques. ”
>> Par contre, je ne rejoint pas complètement cette pensée ; je suis d'accord que certaines choses sont sûrement maladroitement expliquées, je retravaillerai certains passages pour les rendre plus clairs, tu as raison !^^ Mais au sujet de mon souci du détail inutile, ça fait un peu partie de mon style, et j'y suis assez attachée... En fait, c'est ça que j'aime écrire plus que les actions haha, et donc ça se ressent à la lecture je suppose...

Je vais donc tenter d'offrir plus de place aux actions du récit, ce qui rejoint l'idée d'améliorer le rythme, mais par contre, je ne pense pas réduire réellement mes descriptions que tu qualifies d' “inutiles” ; à mon sens elles apportent beaucoup à ce texte, et j'y tiens tout de même... :)

Mais merci de relever toutes ces choses, et de prendre le temps de m'expliquer avec autant de soin ton point de vue !^^ Je le prendrai en compte pour la suite, ainsi que pour retravailler mon texte :))

J'espère que ton intérêt pour mon histoire survivra tout de même, et que je parviendrai à m'améliorer sur les points que tu m'indiques !
Réfabémol
Posté le 20/07/2024
Yséïs est donc une voix décharnée qui peut venir hanter le corps de notre protagoniste.
J'ai bien aimé le dialogue entre Alimë et Yséis, très marquant, surtout vu la personnalité bien trempée de ce dernier.
La narration est toujours aussi sensorielle, ce qui revient souvent dans tes écris, et qui est toujours aussi réussi !
N'empêche, j'ai de la peine pour l'expérience B2 – 85 – 09, les détails que tu fournis sont d'un sordide inquiétant et bien amené.
Nightbringer
Posté le 21/07/2024
“Yséïs est donc une voix décharnée qui peut venir hanter le corps de notre protagoniste.”
>> Haha, ta façon de le dire m'a fait sourire, mais c'est cela finalement ! :))

“La narration est toujours aussi sensorielle, ce qui revient souvent dans tes écris, et qui est toujours aussi réussi !”
>> Oui, je sais que je me concentre beaucoup sur les sens, en fait j'essaie de ressentir le plus possible ce que mes personnages vivent, je me demande toujours quel est la sensation qui prime dans tel situation, et quel est le petit détail qui peut marquer l'œil ou l'oreille lorsqu'il fait telle chose... Super si tu trouves que cela fonctionne bien !^^

“N'empêche, j'ai de la peine pour l'expérience B2 – 85 – 09, les détails que tu fournis sont d'un sordide inquiétant et bien amené.”
>> Oui, le petit sujet 09 est bien malmené... Enfin... Je ne dis rien de plus ;)
-Henemiole-
Posté le 13/07/2024
Salut salut !^^
Trop bieeeen ! J’aime trop, il se passe plein de trucs !

Quelques remarques tout au long du texte :

Le dialogue entre Alimë et Yséis est vraiment réaliste, même si c’est une situation étonnante. On a très envie de découvrir la personnalité si spéciale d’Yséis !

J’aime beaucoup quand on se concentre sur les sons, c’est une bonne manière de définir les décors, sans faire une énorme description visuelle.

« Comme si, au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans les abysses, toujours un peu plus loin, il suivait le même chemin à l’intérieur de son esprit. » —> C’est trop stylé et ça illustre super bien les pensées d’Alimë ! :)

« Autour d’eux d’autres scientifiques […] tournaient autour de cet homme à la peau de neige. Ils ne se souciaient pas d’enfoncer dans sa peau un cinquantième tube, une centième aiguille. » —> Je trouve qu’il y a une petite répétition du mot « peau ». Peut-être que tu pourrais dire « enfoncer dans cette peau » ou alors «enfoncer dans son corps » après ce n’est qu’un avis, peut-être que tu n’est pas d’accord avec moi). Mais sinon, c’est très stylé, la « peau de neige ». :)

« lambeau d’être humain » —> Argh, c’est tellement fort et tellement horrible !

Waouh, la relation entre Alimë et le Docteur Lestrange est vraiment bien faite ! On voit tout de suite la domination du Docteur dans leurs paroles !

« Bleu comme l’eau.
Gris comme la tour.
Blanc comme… » —> Hihihi, jolie petite énigme… J’attends le dernier mot de la phrase avec impatience…

«toutes ses nuits en mosaïques, découpées en petits moments de sommeil » —> C’est trop beau et très parlant !

Houlà, il y a du suspense, quand on apprend comment a fini la précédente espionne…
Aaah ! Mais non, il fallait pas entrer dans cette cellule, il va se faire prendre !
Voilà, voilà, bravo, j’ai hâte de connaître la suite…^^
Nightbringer
Posté le 13/07/2024
Coucou :))
Merciii^^ merci beaucoup, ton commentaire m'encourage pour la suite !

“J’aime beaucoup quand on se concentre sur les sons, c’est une bonne manière de définir les décors, sans faire une énorme description visuelle.”
>> oui, c'est exactement ça ! J'essaie de prendre les choses essentielles, en me mettant dans la peau du personnage et en me demandant ce qui peut le marquer à ce moment précis, ce qu'il ressent, etc.

“Je trouve qu’il y a une petite répétition du mot « peau ». Peut-être que tu pourrais dire « enfoncer dans cette peau » ou alors «enfoncer dans son corps »”
>> Oui, c'est vrai qu'il y a une petite répétition, je vais arranger ça ! Merci de me l'avoir signalée^^

“« lambeau d’être humain » —> Argh, c’est tellement fort et tellement horrible !”
>> Hihihi, parfait parfait...

“Waouh, la relation entre Alimë et le Docteur Lestrange est vraiment bien faite ! On voit tout de suite la domination du Docteur dans leurs paroles !”
>> Trop top si tu trouves que la relation est bien faite ! J'avoue que j'ai toujours un peu peur que les rapports entre mes personnages se ressemblent trop... Dans ce texte, j'essaie justement de faire des efforts dans ce domaine ! ;))

“Aaah ! Mais non, il fallait pas entrer dans cette cellule, il va se faire prendre !”
>> hihihi

Merci encore, ça me touche beaucoup ! J'espère que la suite te plaira tout autant !^^
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