Chapitre 6 : La trouvaille

Par Lilisa
Notes de l’auteur : Salut à toi cher lecteur !
Les commentaires sont la bienvenue du moment qu'ils sont constructifs.
Bonne lecture !

Williams bondit de son fauteuil, renversant au passage sa tasse de café. Mais il s’en fichait. Il pourrait toujours appeler un domestique plus tard. Pour le moment, il y avait bien plus urgent. Il avait enfin trouvé ! En recoupant tous ses dossiers, il avait fini par acquérir la certitude que les nains avaient des griffes d’ivoire, une fourrure allant du blanc immaculé au noir charbon, en passant par le caramel. Mais plus que tout, il savait où ils vivaient ! Pendant des années, il avait vécu sur une mine d’or sans même le savoir ! Car les nains vivaient sous terre dans plusieurs cités, et leur capitale se trouvait juste en dessous de la villa de Williams !

Exalté par sa découverte, il laissa échapper un petit cri hystérique et se laissa tomber sur le canapé de son bureau.

- J’ai enfin trouvé ! Comment ai-je pu passer à côté de ça pendant si longtemps ?

Il se pencha sur le côté et attrapa une bouteille de bière, qu’il décapsula. Il en engloutit la moitié avant de la reposer et d’entamer une petite danse de la victoire. Il virevolta ainsi dans son bureau pendant plusieurs minutes, si vite qu’une mèche de ses cheveux bruns soigneusement peignés vint lui obstruer la vue. Il la repoussa négligemment et attrapa un objet brillant. C’était une montre. Une montre faite d’or et de rubis.

- Papa, si tu savais ce que je venais de découvrir ! Il existe une autre espèce intelligente ! Et ils vivent juste sous nos pieds ! s’exclama-t-il en caressant affectueusement la montre. Je suis sûr que tu serais fier de moi, murmura-t-il en reposant doucement l’objet, dernier souvenir de son père.

Il se rassit ensuite plus calmement à son bureau et entreprit de charger ses caméras, qui possédaient une autonomie de 72 heures. Largement le temps de récolter des informations intéressantes, et de tenter de les rencontrer. Si l’autonomie était exceptionnelle, c’était parce qu’il les avait construites. Prévoyant, il les avait miniaturisées, pensant que la technologie du futur serait microscopique.

En réalité, cela avait été un échec cuisant, car les hommes se fichaient que leurs caméras soient minuscules ou gigantesques, du moment que c’étaient des caméras. Des imbéciles, selon Williams. Mais on ne refait pas la nature humaine, avait-il songé, amer, et on ne choisit pas à leur place ce qu'ils veulent acheter. Il était si loin d’imaginer à quoi serviraient ses merveilles ! Les hommes voulaient les utiliser pour espionner leurs voisins, quand Williams voulait découvrir les mœurs d’une nouvelle espèce ! Il était bien plus désintéressé que la totalité de l’humanité ! Il faisait tout ça pour la science et la découverte. Car l’espèce humaine vivait un moment historique ! La découverte d’une nouvelle espèce !

Ou plutôt la redécouverte. En effet, il avait découvert une chose effroyable, le pire acte jamais commis par l’humanité. Cette même humanité se vantait d’être bien plus évoluée que les animaux, d’avoir interdit le braconnage et de ne pas chasser les espèces protégées, de les défendre. C'était les humains, ceux qui se pensaient évolués, c'était eux qui avaient ordonné et procédé à un massacre dans les règles de l’art.

Williams grommela à cette idée, mais elle était véritable et il est inutile de nier la vérité.

- Tout une espèce, intelligente en plus, décimée par l’homme. Et après ça se prétend responsable et conscient de la protection des animaux ! Ils ont massacré une espèce entière ! Les femmes, les enfants, les vieillards, aucune pitié ! Et tout ça pour quoi ? Pour satisfaire ses plaisirs et utiliser ce qu’on leur a volé ! Je les aurai tout à fait compris s’ils avaient décidé de les exterminer à leur tour, car je suis persuadé qu’ils ont les moyens de le faire. Mais non, ces anges ont décidé de nous laisser vivre un peu plus longtemps. Etonnamment, je n’ai pas l’impression qu’ils cherchent à se venger. C’est pourtant ce que je ferai à leur place. A moins qu’ils ne veuillent faire durer notre agonie …. Si c’est le cas, ils s’y prennent très bien ! L’espèce humaine s’étouffe dans la pollution qu’elle a elle-même créée ! Mais il faut que je les trouve, ne serait-ce que pour essayer, au nom de l’humanité, de nous faire pardonner des atrocités que nous avons commises.

Sur cette conclusion, il se leva et claudiqua jusqu’à son fauteuil, abruti par les bouteilles de bière qu’il avait englouties. Là, il s’affala sur sa chaise et se remit au travail, cherchant parmi tous les contes, tous les mythes, toutes les légendes et toutes les archives disponibles. Ses caméras étaient en train de charger. Lorsqu’elles le seraient, il pourrait enfin commencer la véritable traque.

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Deslunes
Posté le 15/11/2023
Ok, bon chapitre, on revient sur Williams, on sent que la découverte approche mais que va t-il en faire après ?,
Il était si loin d’imaginer à quoi servirait ses merveilles - Il était si loin d’imaginer à quoi serviraient ses merveilles (s’accorde avec merveilles)
Cette même humanité qui se vantait d’être bien plus évoluée que les animaux, qui se vantait d’avoir interdit le braconnage et de respecter les espèces protégées et non protégées avait ordonné et procédé à un massacre dans les règles de l’art. – La phrase est longue et je bloque sur la partie « de respecter les espèces protégées et non protégées avait ordonné »
Tout une espèce, intelligente en plus, décimé par l’homme. - Toute une espèce, intelligente en plus, décimée par l’homme.
Lilisa
Posté le 18/11/2023
Hello !

Merci pour ces coquilles, tout est corrigé ! J'ai coupé la phrase trop longue et changé la partie sur les espèces protégées, j'espère que cela te conviendra, ainsi qu'aux futurs lecteurs.
Bonne lecture !
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