Chapitre 7 : Le présage

Par Lilisa
Notes de l’auteur : Salut à toi cher lecteur !
Les commentaires sont la bienvenue du moment qu'ils sont constructifs.
Bonne lecture !

Falès courait. Il esquivait les sombres stalactites qui semblaient vouloir l’embrocher et se retournait régulièrement. La silhouette noire le suivait et semblait se rapprocher. Il braqua son regard devant lui et sprinta, espérant semer son poursuivant dans les méandres des souterrains.

Il n’y avait aucune lumière, ce qui n’était pas étonnant quand on connaissait la vision nocturne des nains. Mais un peu de lumière l’aurait rassuré. Grâce à elle, il aurait pu distinguer sans faire d’effort le visage de son poursuivant.

Il tourna à droite, puis à gauche, bondit et s’agrippa à un mur pour se hisser vers le haut. Il avança quelques mètres ainsi accroché avant de trouver un tunnel s’élançant vers la surface. Il attrapa une pierre saillante à l’aide de ses griffes acérées et se propulsa vers la prise suivante. Il sentit soudain quelque chose le frôler et quelques secondes après, une profonde douleur le traversa. Il aperçut alors une ombre aux formes déchiquetées le dominer.

Une chauve-souris ! Il savait sans comprendre d’où il tirait ces informations que la chauve-souris était dangereuse pour lui. Elle était liée à la silhouette noire. Mais quelle créature pouvait être allié aux chauves-souris ? Ces animaux étaient les plus grands ennemis des nains, les seules créatures des souterrains qui osaient s’attaquer à eux. D’une taille dépassant les quatre-vingts centimètres, elles pouvaient soulever des bébés nains et ne se privaient pas de les enlever. Ces bêtes étaient craintes de tous les souterrains. Alors quelle créature pouvait s’allier à elles ?

Falès accéléra dans un dernier effort et s’engouffra dans un tunnel étroit, pensant que l’ombre ne pourrait pas le suivre. Mais il se trompait, car l’exiguïté du tunnel ne semblait pas le gêner, et Falès perdait du terrain chaque seconde. Il pouvait presque sentir le souffle de la silhouette qui le pourchassait.

Tu seras puni pour ce que tu as fait.

Le nain frissonna en entendant cette voix sinistre lui annoncer un tel présage. Mais pourquoi ? Falès ne comprenait pas. Qu’avait-il fait ? Soudain, une main griffue s’abattit sur son épaule et lui arracha une touffe de poils. Falès hurla lorsqu’il sentit sa fourrure être arrachée de son corps et un venin glacial pénétrer son épiderme, la douleur réveillant sa mémoire enfouie dans les profondeurs de son cerveau. Il savait pourquoi on le poursuivait. Il était pourchassé parce qu’il était un meurtrier.

Falès bondit de son lit et se cogna le nez contre le mur. Il était couvert de sueur et tremblait de peur. Tout cela n’était qu’un cauchemar. Il n’était pas pourchassé par une sombre silhouette mais par son imagination. En réalité, il se trouvait dans sa chambre et tout cela n’était qu’un tour joué par ses nerfs. Il poussa un soupir de soulagement, et essuya la sueur qui lui coulait sur le front.

Il contempla ensuite ses griffes, qui le faisaient légèrement souffrir. Elles étaient abîmées et contractées, comme s’il avait serré très fort de la roche pendant plusieurs minutes. Comment pouvaient-elles être dans cet état puisque tout ce qu’il venait de vivre n’était en réalité qu’un cauchemar ? Perdu, il s’assit sur son lit et regarda attentivement ses mains. Ses griffes recourbées étaient irrégulières, le résultat de longues heures passées sur les murs à agripper différentes roches. Mais c’est en pliant les doigts qu’il comprit pourquoi ses griffes étaient abîmées. Il avait serré les poings toute la nuit, expliquant les courbatures. Sans doute l’effet de son cauchemar.

- Praï, tu viens donc te venger en m’attaquant dans mon sommeil ? Peu glorieux pour un esprit comme le tien.

Pour les nains, la mort n’était que le dépérissement de l’enveloppe charnelle, et en aucun le trépas de l’esprit. Au contraire, ils considéraient même que c’était une renaissance, la vision du monde sous un autre point de vue. Praï n'était donc pas disparue, simplement elle n'était plus visible pour les vivants. Ce principe était le fondement de la religion myrnienne, nommée ainsi en raison de son premier dirigeant religieux, Yrian Myrn. L’adhérence de Falès à la religion s’arrêtait au concept de la vie après la mort. Il était indifférent à tout le reste du dogme, la purification de l’esprit avant la mort et toutes les célébrations, pour ne citer que cela.

Mais si Praï, dans sa mort, savait qui l’avait tuée et pouvait communiquer avec lui, n’allait-elle pas répandre la vérité aux autres nains ?

Falès secoua la tête. Il croyait une seule chose : l'âme continuait à vivre après la mort, dans un autre monde. Aucune communication n'était possible entre les deux mondes, sinon le deuil n'aurait pas été une telle épreuve. Manifestement, le décès de sa cousine et surtout sa responsabilité dans l'affaire le rendait fou. Mais qui ne l'aurait pas été à sa place ?

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Deslunes
Posté le 15/11/2023
Il est donc très perturbé par ce qu'il a provoqué. Donc si je reprends, 2 chapitres avant, je reste sur mon sentiment partagé concernant son échange avec sa sœur. Il n'a pas de frisson quand il lui parle, pas de sueur froide, pas de tics nerveux... tu vois, ce genre de trucs qui ne laisseraient pas sa sœur doutait mais que le lecteur comprendrait !
Je mets les erreurs mais si tu veux que j'arrête de te les signaler, dis-le.
Mais quelle créature pouvait être allié - Mais quelle créature pouvait être alliée (s’accorde avec créature)
D’une taille dépassant les quatre-vingt centimètres - D’une taille dépassant les quatre-vingts centimètres
Falès hurla lorsqu’il sentit sa fourrure être arrachée de son corps et un venin glaciale pénétrer son épiderme - Falès hurla lorsqu’il sentit sa fourrure être arrachée de son corps et un venin glacial pénétrer son épiderme
Lilisa
Posté le 18/11/2023
Hello !

Non, non continue, cela me permet de voir où sont mes erreurs et de m'améliorer. Ne t'arrête surtout pas !
J'ai corrigé toutes les coquilles que tu m'as indiquées. J'ai également morcelé en plusieurs blocs le gros pavé sur son cauchemar afin que cela soit plus lisible.
Bonne lecture !
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