Leur guide les pousse des pointeuses du vestibule jusqu’aux vestiaires adjacents. Des pièces basses de plafond, étouffantes. Pas de taches sur les murs écaillés, rien de cassé, mais partout une odeur métallique et âcre qui demeure par‑dessus la fumée du bois en combustion. Le plus inquiétant, davantage que le ballet des volutes charbonneuses au ras du sol, c’est l’obscurité opaque qui gonfle derrière les portes.
Le Diamisse localise un imposant tableau noir, crayonné d’ordres par les contremaîtres. Aux recommandations qu’il leur donne, Valère apprend qu’il s’appelle Léontée. Celui‑ci sort une clef d’un tablier de travail qui pend non loin, puis s’en sert sur une porte au battant récalcitrant. Les nuages stagnants s’exfiltrent du dessous en grosses pelotes noires. Par cet interstice, le sol s’est couvert d’une couche spectrale de sciure grise. L’air vicié dégage un relent intolérable.
Cette porte débloquée, les trois sauveteurs s’engagent dans la fournaise.
C’est l’enfer sur terre.
Le feu règne en maître. Pas le feu jaune des allumettes, non, ni le feu rouge des braseros, mais un feu au cœur bleuâtre, chimique, d’une froide cruauté. De grandes forêts de flammes bruissent et craquent, des étincelles en guise de feuillages. Comme une forme de vie parasite et étrangère aux hommes, qui menace d’inverser les rôles. Ses branches ardentes lèchent et dévorent des formes improbables de métal et de pierre, se tordent dans un hurlement orange.
Le hangar est aussi grand que laid. Trente mètres de haut, bardé de passerelles en ferraille, de coulisses, d’échelles de corde et de barreaux, de treuils, d’étagères, de conduits, de câbles et de tuyaux. Une cathédrale de machines dont Valère ignore la fonction.
La purée de pois forme un ciel orageux et sans étoiles sous la charpente des manufactures, qui formait même auparavant un univers clos, inviolé par la lumière du soleil.
Le petit groupe s’avance ; Valère, subjugué par le spectacle, doit revenir à la réalité. Il se rappelle les raisons de sa présence lorsqu’une soupape en train de roussir lui arrache un cri. Son doigt se lève vers une douzaine de réservoirs à pompes fixés aux murs du grand hall, tel un bataillon d’éléphants au garde‑à‑vous.
Savinien ne tarde pas à les identifier :
« Des raffineurs de phlogiston ! Val, tu nous as embarqués dans une usine à gaz, sinistre débile ! »
Tous deux ont étudié au lycée la théorie phlogistique, somme toute fort simple : le phlogiston est cher, rare, fichtrement utile. Et, par‑dessus tout, inflammable. Pas étonnant si ces Diamisses ont hésité à entrer…
Ce carburant instable propulse les trains, alimente les réverbères, décuple la puissance du pétrole et du charbon, voire même du salpêtre. On le fabrique à partir du phosphore, miné partout dans le pays puis transformé dans des cuves identiques à celles que Valère a sous les yeux. Mais il n’y a que deux types d’usines à phlogiston : les tas de cendres, et les futurs tas de cendres.
Le Diamisse, pendant ce temps, s’est activé. Le choc passé, Valère comprend que Léontée trime lui‑même dans cette fabrique. L’homme au bouc commence à marcher en différentes directions, crie des mots dans sa langue chantante relancés par l’écho. Tout le rez‑de‑chaussée de ce hangar est tapissé d’établis et de caisses ; on s’y perd.
Valère repère un rai de lumière pâle entre deux pylônes, assez large pour s’y glisser. Inconfortable, mais sans flammes de ce côté‑là. Cette section est la plus éloignée des fûts phlogistiques accrochés en batterie le long des parois de l’usine. Savinien le suit ; il n’en mène pas large, mais insiste pour passer le premier. De toute évidence, les ouvriers accèdent ainsi à leurs plans de travail ; c’est l’unique ouverture dans cette partie de l’atelier.
Ils sont seuls et se forcent à lancer quelques appels hypothétiques aux grands brûlés. Le désordre des espaces de production ne laisse poindre qu’une lumière incandescente. Cependant l’incendie les talonne : air corrompu, amer, aux senteurs d’œuf pourri, températures aussi intolérables que changeantes…
Puis, au détour d’un couloir, apparaît devant eux une botte. Non : un pied.
Ils se ruent sur place. Une femme aux cheveux ternes, d’âge indéterminable, gît à même le sol. Le cœur de Valère bat à lui en perforer la poitrine. Il s’attend à de la chair carbonisée ; mais seule une longue traînée de sang sale tiédit sur ce front. L’entaille s’enfonce profondément ; fuyant les flammes, la travailleuse a dû, dans sa panique, déstabiliser une boîte à outils qui a atterri sur son crâne.
Il la redresse. À son soulagement, elle plisse les yeux. Savinien, lui, crie quelque chose au loin. La femme maugrée, plus soucieuse que souffrante, aux prises d’un demi‑sommeil dont il tente de la tirer. Un mot, en particulier, s’échappe de sa bouche : « μαγγάνι » … Tudieu ! Ça ne lui dit rien !
« S’il‑te‑plaît, citoyenne, peux‑tu répéter ? »
Il faudrait panser sa plaie, lui donner de l’eau… Est‑il sage de l’asseoir ? Valère ne sait même pas si elle est mourante.
« Treuil », traduit‑elle en ondéen dans un effort terrible.
Léontée, attiré par les cris de Savinien, lui intime de se pousser. Valère ne l’a pas entendu arriver. Le Diamisse soulève la blessée à bras d’épaule ; un fardeau léger pour lui, mais bientôt la femme insiste pour marcher d’elle‑même malgré sa blessure.
« Hé ! Val, viens voir ça », l’interpelle Savinien qui enjambe un baril renversé. Un liquide suspect s’en échappe et empourpre le carrelage.
Valère le rejoint près d’un singulier meuble d’acier brut. Un gros levier s’élève en son centre, surplombé d’une étiquette écornée et remplacée des dizaines de fois. Un treuil, à n’en pas douter. Savinien entreprend d’actionner le mécanisme, mais la manette se relie à un système d’engrenages rouillés. Valère doit joindre ses forces aux siennes pour le bouger d’infimes centimètres. Cependant qu’ils s’évertuent à forcer ce levier, ils entendent des « clacs » récalcitrants, puis des « clics ». D’abord dans l’intérieur du dispositif, ensuite vers d’autres recoins de l’usine.
Quel four, autour d’eux ! Tout pèse plus lourd. Valère, perlé de sueur, retirerait bien sa chemise. Il repense aux illustrations jaunies de ses manuels scolaires où s’étalaient les sévices infligés par les Rois‑Sorciers aux opposants de l’Ancien Régime. Leurs incantations de ces criminels aux pouvoirs surhumains accouchaient de titanesques oiseaux de feu, qui incinéraient aussitôt des villages entiers… Derrière eux ne subsistait qu’une terre stérile et quelques restes de viande calcinée. Valère, concentré sur le treuil, s’imagine piégé dans l’aire d’un phénix. Ces flammes, ce sont ses plumes déployées pour l’envol, avant l’ouverture de la chasse…
À la fin s’enclenche une série infernale de frictions sonores. Le levier a libéré une longue chaîne métallique : des maillons s’entrechoquent et voyagent, quelque part au‑dessus d’eux.
Valère et Savinien lèvent la tête vers la toiture enfumée. Trente mètres plus haut, à l’autre bout du hangar, une parcelle du plafond s’est tout bonnement escamotée. La grande plaque carrée, soutenue par quatre chaînes de fer, glisse avec lenteur. Un monte‑charge ! Voilà comment on accède aux combles… La passerelle mobile descend une forme toute en longueur, cabossée et affalée sur le peu d’espace disponible.
« Là, regardez ! Il y a quelqu’un sur la plate‑forme », hèle Savinien en la pointant du doigt.
Le feu n’a pas encore atteint cette partie de l’édifice. En revanche, une fumée teintée d’encre émane de l’ouverture dégagée au sommet des manufactures. Le pauvre hère n’est pas brûlé, mais il s’est évanoui dans cet irrespirable cul‑de‑sac.
« Attendons qu’il redescende », marmonne Léontée.
L’imprudent a tenté le sort. À peine a‑t‑il prononcé cette phrase qu’un grand bruit de cassure retentit dans la confusion de l’usine. Sans tarder, le monte‑charge s’immobilise net, à vingt mètres de haut. La passerelle tangue un moment, en flottant au milieu du brasier.
« Alphée », vocifère Léontée qui file dans l’autre direction.
Affolement. La Diamisse blessée ordonne à Savinien de remettre la machine en marche ; il proteste :
« Tous les rouages de la fabrique sont en train de fondre… On ne le fera pas redescendre. »
Léontée s’époumone, placé au point de chute supposé de la plaque mobile. Sous l’éclairage aveuglant du feu, l’ombre projetée de l’ascenseur se découpe en tracés angoissants derrière lui, gigantesque.
« Alphée, s’époumone‑t‑il les mains en porte‑voix. Tu m’entends ?
— Quoi… C’est toi, Léontée ? Peux plus respirer…
— Ἡμίπνοος [1], crie‑t‑il de soulagement. Reste avec nous, d’accord ? Est‑ce que tu peux débloquer les poulies ? »
Le malchanceux tente de se relever en s’appuyant au bord. Il titube, à demi recourbé… puis vacille. La respiration coupée, les quatre spectateurs le voient se rattraper de justesse à une des chaînes. Entraînée par le poids, la plaque s’incline dangereusement vers ce coin.
« Préparez‑vous à le rattraper, les prévient Léontée en se plaçant stratégiquement. Il faut qu’il saute.
— Mais vous fous, s’exclame Valère. Il va tuer lui !
— Ah, parce que tu as une meilleure idée, le Pluve ? »
La Diamisse ramène, roulé en bandoulière, un long cordage ferré :
« J’ai trouvé des câbles… Il peut toujours les enrouler sur lui et redescendre ?
— Et comment tu comptes suspendre tout ça au monte‑charge ? Grosse maligne, gronde Léontée. T’as des ailes ? T’es une pro du lasso ?
— Il y a plus simple, les interrompt Savinien. Nous sommes dans un centre de traitement phlogistique, rappelez‑vous. Du coup, à votre place… Je m’abriterais. Μεριμνᾶτε [2] ! »
Valère observe son ami attacher une extrémité de la tresse métallique à une douille de phlogiston brut, grosse comme son coude. D’une main, Savinien tient la cartouche ; de l’autre, une allumette.
Non… C’est une mauvaise blague…
« Couchez‑vous, malmort », jure Valère en même temps qu’il se jette à terre.
Il entend la détonation une seconde plus tard. La fusée vrombit dans sa direction, d’une telle force qu’il croit en perdre la peau du crâne. Des milliers de grésilles argentées s’échappent du pétard. Un instant, l’enfer s’illumine un peu plus.
« Vinny, peste‑t‑il alors qu’il se relève. Tu as PÉTÉ LES PLOMBS ?
— Au lieu de jacasser, tu pourrais nouer ce câble avant qu’il ne retombe », crachote Savinien dans une avalanche de suie.
Valère se retourne, interloqué : quelque chose de fin oscille, pas très loin. La fusée a pris de l’altitude lors de son lancement, et foncé… par‑delà la passerelle mécanique ! Et le cordage a suivi : une de ses extrémités repose, lourdement, sur la dalle brinquebalante. Valère s’en empare pour l’attacher à une valve. Les deux ouvriers diamisses, eux, somment leur collègue de leur repasser l’autre extrémité du câble et de s’y harnacher. Une gigantesque poulie.
Valère risque un regard en arrière : le missile improvisé de Savinien vient d’embraser une des galeries. Le feu gronde. Dire qu’ils avaient prévu de faire leur retraite par ce côté… Pas d’autre solution que d’emprunter un détour pour rebrousser chemin. Partout l’incendie gagne en chaleur et prend corps ; c’est un python aux anneaux orangés qui se referme sur eux.
Déboussolé, Alphée manque de s’écrouler. Pourtant, laborieusement, il obéit aux cris des gens en contrebas. Agrippé au fil métallique, il s’en ceinture avec maladresse. Valère et tous les autres entreprennent de tirer, puis, petit à petit, de relâcher. Le cordage coulisse par à‑coups, entraîné par le poids de l’homme à l’autre bout. Alphée, ainsi poussé, pendille au milieu du vide, aussi réactif qu’une poupée de chiffons. Mètre par mètre, pouce par pouce… L’homme, à peine conscient, s’approche du sol.
Il chancelle une fois à terre, mais Léontée le rattrape. Un oisillon tombé du nid. La femme blessée, une main sur sa blessure au front, leur aboie un ordre. Nul n’a le temps d’entendre ce qu’elle veut exactement, car un pépiement perçant, cassant comme du verre, se met à sinuer au plafond.
Tous lèvent les yeux.
La première poutre s’abat juste devant eux : des éclats de bois et de rivets s’éparpillent en tous sens. Une pétarade de crépitements. Quelques secondes plus tard, les flammes rejaillissent du morceau de bois. Celles‑ci se crispent, se débattent, s’entre‑tuent.
Le groupe en reste pétrifié : il n'y a plus d'issue. Un pas supplémentaire aurait suffi à les carboniser. Leur passage est désormais barré d'une muraille infernale, ravivée par la chaleur. Tout se consume autour d'eux.
Les Diamisses reculent d’un coup brusque ; ils ont anticipé une seconde chute. Valère, sottement, fixe du regard l’absence de ciel ; comme si constater la seule absence de cette poutre, l’imaginer sombrer, suffisait à l'y faire remonter.
Un craquement perce le vacarme de l'usine, et la charpente se brise une nouvelle fois. Une large masse de planches et de ferraille s’effondre et grossit sous leurs yeux ; en plein dans leur direction. Ce tronc d'arbre taillé va leur briser les os.
Mourir ! Ce n’est donc que ça !
Alors une voix, une voix puissante que Valère ne possède pas, retentit tout à l'intérieur de lui‑même et lui imprime sa volonté. Sans cela, jamais il n'aurait la présence d'esprit de fouiller dans sa poche, jamais il n’oserait se saisir du yo‑yo métallique et élancer sa cordelette, droit au‑dessus de lui, jamais il n’aurait la rage nécessaire pour tendre et faire siffler la ficelle vers la poutre en dégringolade… Le fil élimé du jouet s’élève dans l'air du brasier : il claque les volutes toxiques, mord tel un martinet sur la peau d'un fauve.
Un instant, Valère croit tout perdre. Le monde s’est volatilisé. Plus de Diamisses, de Savinien, de raffinerie. Rien, excepté la caresse de son yo‑yo sur une pitoyable langue de feu. Un instant, certes ; tout ce qu'il lui faut.
Au plus profond de son être, la voix inconnue prononce, sans attendre, des mots qu’il ne devrait pas connaître :
« J’en appelle aux seigneurs éoliens, dont le verbe décime et engendre les firmaments du monde… »
La formule agit : quelque chose s’échappe avec fracas des deux hémisphères métalliques du yo‑yo. C’est une bourrasque, une bourrasque apocalyptique. Le vent, azimuté, se déchaîne en un tourbillon. Il n’épargne rien ; les alizées frappent Valère de plein fouet, percutent sa joue telle une brique. Il dégringole, sans se rendre compte qu'il a déjà lâché la ficelle.
Cependant, Valère n’est pas le seul à s'être reçu une torgnole. La poutre s’est d'abord ralentie sous la pression du vent ; puis, en basculant, sa trajectoire s’est mise à dévier. Quelques mètres plus loin, elle a atteint en traviole le mur de gauche, dans une explosion de copeaux. Il y aurait de quoi se réjouir…
…mais déjà une seconde rafale, plus puissante la première, érafle la surface de l'usine. Puis une troisième, une quatrième… Dans cette tornade assourdissante, l’incendie lutte, rugit sous les poings du vent. Martelé, secoué, piétiné. Les fumerolles, écartelées par la violence des courants d’air, hurlent à la mort. Elles se contractent au plus bleu de leur vie, s’ouvrent en larges plaies cisaillées… La tornade n’éteint pas ce feu : elle l’étrangle.
Cloué au sol, Valère attend que la tempête se calme. Un amas de cendres chaudes virevolte et manque de l’envelopper. Ce combat n’a duré que quelques secondes, mais il s’est achevé sans pitié. Plus loin filtre un rayon de soleil. Le vrai soleil.
Chacun parmi les rescapés se relève du mieux qu’il peut. La seconde poutre s’étale à leur gauche, réduite en bouillie. Un bric‑à‑brac innommable a remplacé les alentours ; seules les machines y subsistent, navires naufragés, des étagères en guise de récifs.
« C’est un peu serré, mais on peut passer », articule Valère après avoir craché un peu de poussière.
Il exhorte le groupe à le suivre par de grands mouvements de bras. Tudieu, ils vont survivre. Propulsé sur une caisse, il passe à quelques millimètres de flammes qui lui lèchent les chaussures. Le feu, épars et faible, ne dissimule plus la sortie. Valère esquive ses griffes, foulée par foulée. Derrière lui, un boucan incroyable l’assure d’être suivi à bonne distance. A‑t‑il déjà couru aussi vite ? Sauté si loin et si haut ? Voulu vivre autant ?
Bientôt, ils sont hors de danger. Dans les vestiaires, la fumée a triplé d’épaisseur ; ses poursuivants arrivent, leurs chemises remontées sur le bas de leurs visages. D’abord Savinien, d’un pas hagard, puis la blessée sur le dos de Léontée, et enfin Alphée.
Il ne manque personne. Pourtant, l’euphorie retombée, subsiste en Valère la désagréable impression d’avoir commis un impair capital… voire mortel.
« C'était… de la magie, hoquette Savinien terrifié. De nulle part, il y a eu… une espèce d’ouragan… »
Le mage a un mouvement de recul en découvrant le visage de son meilleur ami, déformé par l'abjection.
« Attends… Val… C’est TOI qui as fait ça ? »
Valère s'enfuit en courant. Pas question d'entendre la suite. Il veut fermer les yeux, ne plus les rouvrir. La lumière du jour peut bien lui déchirer les paupières, le brouhaha de la rue bondée l'assourdir… Plus rien ne compte.
Valère bouscule une dizaine de personnes, arrache son vélo des bras d'un riverain. Il pourrait jeter à terre n'importe qui sur sa route, se frayer un passage à coups de poings. Sa seule solution ? L’exil. Jusqu’au bout du monde. Quitte à mourir, le feu aurait été préférable à la magie. C’est un peu tard pour s'en rendre compte.
Sa vie ne sera plus qu’un point perdu sur l’horizon, la source bleue et froide d’une étincelle mort‑née. Valère Sceau, en sa quinzième année, se rue vers les bas‑quartiers de Carat dans l’espoir d’y disparaître.
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[1] Ἡμίπνοος – « Il ne respire qu'à moitié... »
[2] Μεριμνᾶτε – « Écartez-vous ! »
Ça y est j'attaque enfin la suite. Un plaisir de retrouver ton univers, le deuxième chapitre est dans la lignée du premier, efficace et très bien écrit.
J'adore ta façon de décrire l'incendie, très originale. On se sent presque dans un autre monde, avec un environnement surréaliste.
L'ambiance est stressante, bien retranscrite notamment dans les dialogues des persos.
" Mais il n’y a que deux types d’usines à phlogiston : les tas de cendres, et les futurs tas de cendres" : j'ai adoré ce passage aha, très cynique.
La fin du chapitre m'enthousiasme pas mal. L'arrivée de la magie dans le récit est bien amenée.
Je me demande, est-ce qu'il s'agit d'un premier jet ? Ou bien d'un récit en réflexion depuis un certain temps ? ^^
Continue ! À très vite :)
Non, ce n'est pas un premier jet mais dans l'ensemble ce roman n'a pas vraiment été bêta-lu donc je suis preneur de toute critique pour l'améliorer. ;-)
Et oui la description de l'incendie est assez surréaliste parce que Valère a peur et que son imagination déraille... Mais aussi parce qu'il est coutumier du monde des esprits, c'est un peu son langage.