Episode 6 : Réveils difficiles

Par Isapass
Notes de l’auteur : Il y a bien un moment où les adultes finissent par s'apercevoir que les enfants n'ont pas toujours trop d'imagination...

Épisode 6 : Réveils difficiles

 

27. Les SMS

 

 

Chez les grands-parents de Nic

 

Bien au chaud sous sa couette, Nic passe doucement du sommeil à l’éveil. Il se résout enfin à attraper à tâtons son téléphone pour y lire l’heure.

9h04. C’est raisonnable. Tiens, l’icône SMS est affichée dans un coin de l’écran. Il déverrouille et constate avec surprise qu’il a reçu 7 nouveaux texto depuis qu’il s’est couché.

Il ouvre le premier :

 

Hier, 23h38

C’est Prune. On a voulu passer la nuit au centre com. Mais on a été attrapés par Fred et Boris. On est prisonniers quelque part.

 

Brusquement, Nic est complètement réveillé !

– C’est pas vrai ! C’est une blague ? Prune, dis-moi que c’est une blague… supplie-t-il tout en ouvrant le message suivant.

 

Aujourd’hui, 0h15

On doit être tout près du centre com : ils nous ont fait monter dans une voiture mais que deux ou trois minutes. On avait les yeux bandés.

 

Soit Prune est très douée pour inventer les détails de ses blagues, soit c’est la vérité… Le cœur de Nic manque plusieurs battements.

 

Aujourd’hui, 0h42

Ils ont pas trouvé mon téléphone. Je peux écrire quand ils me voient pas, mais c’est pas souvent. Je crois qu’il faudrait que tu préviennes ma mère. Peux-tu y aller stp ?

 

Pas de doute cette fois : si son amie lui demande d’aller trouver ses parents, c’est que la situation est grave. Oscar et Prune sont bien prisonniers des bandits !

 

Aujourd’hui, 1h02

Mon adresse : 22 rue Léonard de Vinci. Raconte tout, on verra bien.

 

Nic essaie de s’habiller en lisant la suite, mais il est tellement bouleversé qu’il manque tomber plusieurs fois en sautillant d’un pied sur l’autre pour enfiler son pantalon.

 

Aujourd’hui, 1h35

J’aurais dû t’écouter c’était pas très malin de passer la nuit là-bas. C’est un autre type qui nous garde, pas Boris ni Fred. Il s’appelle Jérôme.

 

Nic attache les lacets de ses baskets. Il ne lui reste plus qu’à mettre son sweat-shirt.

 

Aujourd’hui, 1h59

T’inquiète pas on va bien. Oscar dort. J’ai mis mon téléphone en mode silence.

 

– T’inquiète pas ? Elle est bonne, celle-ci ! aboie Nic sur l’appareil en attrapant son blouson.

 

Aujourd’hui, 5h17

J’ai oublié de te dire : ils ont dit que les machins rouges étaient des scanners.

 

– Ça, on s’en occupera plus tard ! s’exclame l’adolescent en dévalant l’escalier.

 

En bas, il fait sursauter sa grand-mère en bondissant devant elle. Il lui crie sans s’arrêter :

– Bonjour Maminou ! J’ai un truc super urgent à faire, je t’expliquerai après ! Désolé pour le petit déjeuner !

Et avant qu’elle ait pu répondre quoi que ce soit, il est déjà sorti.

 

 

28. Étonnante conversation

 

 

Grâce au GPS de son smartphone, il obtient rapidement l’itinéraire pour la maison des Destourel. En route, il pianote une réponse à Prune.

 

En route pour voir ta mère. Courage. Continue d’écrire si tu peux.

 

Après avoir parcouru tout le chemin en courant, il parvient devant le 22, rue Léonard de Vinci, essoufflé. Il prend quelques secondes pour récupérer, puis sonne.

– Bonjour, Madame, dit-il à Danièle qui lui ouvre la porte. Je suis Nicéphore Ledoux, un ami de Prune.

– Je ne suis pas sûre que vous arriviez au bon moment. Nous cherchons Prune et… et je suis très inquiète, dit Danièle en recommençant à pleurer.

– Justement, je sais où elle est.

Sans lui laisser le temps d’en dire plus, Danièle se retourne et hurle vers le reste de la maison :

– Céline ! Il y a quelqu’un qui sait où se trouve Prune ! Venez jeune homme, ajoute-t-elle en faisant signe de la suivre.

 

Dans le salon aux proportions gigantesques et à la décoration luxueuse. Céline boit tranquillement un café sur un énorme sofa. Elle n’a pas du tout l’air préoccupée.

– C’est un ami de Prune, il dit qu’il sait où elle est ! s’écrie Danièle.

– Bonjour, jeune homme ! Je suis ravie de rencontrer un copain de ma petite colombe ! s’exclame Céline comme si c’était le plus beau jour de sa vie.

– Bonjour, Madame, répond Nic, désorienté par la différence de comportement entre les deux femmes. Je suis Nicéphore Ledoux. J’ai des nouv…

– Danièle ! le coupe-t-elle. Arrêtez de pleurer, voyons. À force de regarder des séries télé vous imaginez des scénarios catastrophes ! Tout ça s’explique sans doute très simplement ! Notre Prunette ne va pas tarder ! Soyez bien sûre que je lui dirai qu’elle exagère de vous avoir fait pleurer !

– Euh… justement, tente d’intervenir le garçon, elle ne va pas…

– Mais enfin, Céline, réfléchissez ! s’exclame Danièle en sanglotant. Elle a neuf ans et n’est pas rentrée depuis hier soir ! Je vous répète qu’il y a un problème et qu’il faut appeler la police !

– La police ? Mais nous n’allons pas les déranger pour une farce ! Parce qu’à n’en pas douter, c’est une blague orchestrée par Prune ! D’ailleurs je me demande si ce n’est pas un peu pour m’embêter. Il me semble qu’hier elle voulait me parler de quelque chose mais j’étais déjà en retard, alors je n’ai pas pu l’écouter, la pauvre bichette… Quelle affreuse mère je fais ! dit Céline avec un sourire faussement coupable.

 

Ébahi par la réaction de madame Destourel à l’absence de sa fille, et par sa façon théâtrale de s’exprimer — qui n’est pas sans rappeler celle de Prune —, Nic s’écrie tout à trac :

– Prune a été enlevée ! Elle est prisonnière de bandits !

À ces mots, Danièle pousse un cri perçant en portant les deux mains à son visage.

– Pardon ? lâche Céline avec l’air légèrement contrarié de quelqu’un qui n’apprécie que moyennement l’humour de mauvais goût.

Nic répète, en tapotant inconsciemment son smartphone, comme pour prouver ses dires.

– C’est Prune qui t’a envoyé, n’est-ce pas ? interroge Céline. Cette enfant va finir par pousser le bouchon un peu trop loin ! Quelle idée de raconter des histoires pareilles ! Quand elle va rentrer, je vais lui faire part de ma façon de penser !

Elle s’efforce d’avoir l’air sévère mais sa voix a changé et un léger tremblement montre qu’elle commence à avoir un doute sur sa propre théorie d’une mauvaise plaisanterie.

 

– Je vais vous expliquer, dit le garçon.

Et il raconte sa rencontre avec Prune, leur enquête et la conversation avec les deux agents de maintenance qui leur ont paru très louches.

Il parle de l’idée de Prune de passer la nuit au centre commercial pour espionner les bandits. Il pensait l’avoir dissuadée, mais elle a apparemment décidé de mettre son plan à exécution. Il conclut enfin :

– Et ce matin, j’ai découvert tous ces textos en me réveillant.

Et il tend son téléphone aux deux femmes pour qu’elles puissent lire les messages de Prune.

– Oh Seigneur ! souffle Danièle à deux doigts de s’évanouir.

– Nicéphore, dit Céline, très pâle, en fixant le garçon droit dans les yeux, tu me promets que ce n’est pas une plaisanterie ?

Pour la première fois, elle parle d’une voix basse et les points d’exclamation ont disparu.

– Je vous le jure ! Je ne ferais pas une aussi mauvaise blague ! affirme Nic en levant machinalement la main droite. 

Céline se met à trembler.

– Mais pourquoi…

La fin de la phrase ne vient pas : sa voix se casse et des larmes commencent à couler silencieusement de ses yeux. C’est comme si elle se réveillait enfin et prenait conscience que tout est bien réel.

– Je crois qu’il faut que nous prévenions la police, lâche-t-elle dans un souffle.

 

 

 

29. La carte de loterie

 

 

Tout près du centre commercial

 

Madame Fouris se dirige à petits pas vers le centre commercial. La vieille dame sait qu’il risque d’y avoir beaucoup de monde, mais elle a un achat important à faire. Elle a appris hier que sa petite-fille venait d’avoir un bébé. La voici arrière-grand-mère !

Parcourant les galeries encombrées, elle se dirige vers une boutique de layette, où elle fait l’acquisition d’un adorable ensemble. Quand elle a payé, la vendeuse lui tend un petit rectangle plastifié.

– C’est pour participer à la grande loterie de Noël du centre, lui explique-t-elle. Vous devez passer votre carte dans la machine, dans l’allée à droite, pour savoir si vous avez gagné et quoi. Je vous souhaite de bonnes fêtes.

           

Devant la machine, Madame Fouris lit bien toutes les instructions. Elle est soulagée en comprenant qu’il y a juste à introduire la carte dans la fente indiquée.

À peine l’engin l’a-t-il aspirée qu’une sonnerie triomphante retentit et une lumière verte clignote. Un ticket sort d’un trou et lui tombe dans la main. Dessus, elle lit : « Félicitations ! Vous avez gagné une peluche ! Vous pouvez aller la retirer tout de suite chez ClubJeux ! »

 

Quelle chance ! Cette peluche complètera à merveille le cadeau pour le bébé. La voici partie pour le magasin de jouets.

 

 

30. Scanner activé

 

 

Dans l’ancienne boulangerie près du centre commercial, où les bandits ont établi leur quartier général

 

Jérôme-la-fouine, assis devant une rangée d’écrans, mange des cacahuètes en surveillant les images et les messages qui apparaissent. Soudain, une phrase d’alerte s’inscrit sur l’ordinateur de gauche : celui qui est relié à la machine de la loterie.

– Ah ! Cette petite dame a gagné une peluche, marmonne-t-il pour lui-même en regardant l’écran du milieu qui montre Madame Fouris en train de lire son ticket.

Il pose alors son sachet de cacahuètes, s’essuie les mains sur son pantalon, et commence à taper des instructions. Il peut ainsi suivre la vieille dame dans son parcours, grâce aux caméras du centre dont il capte les enregistrements.

 

Sur l’écran, Madame Fouris pénètre chez ClubJeux et attend patiemment son tour pour s’adresser à l’un des vendeurs. Jérôme change de clavier et tape à toute vitesse sur celui de droite, jusqu’à ce que s’affiche « Scanner 24 activé ». Il scrute l’image pendant quelques minutes, puis son visage s’éclaire et il crie :

– Oui ! On en tient un !

 

Nouvelle commande à l’ordinateur qui répond « Onde 24 activée », puis La Fouine attrape son téléphone et passe un appel :

– Fred ? Je t’envoie un client ! Tu es prêt ? C’est une petite vieille, ça ne devrait pas être trop compliqué.

 

 

 

31. Prisonniers

 

 

Dans la petite pièce d’à côté, Prune et Oscar sont serrés l’un contre l’autre. Ils sont assis sur un matelas, le dos appuyé contre le mur.

La porte est entrouverte sur la salle où sont installés les ordinateurs et ils entendent de temps en temps les exclamations de Jérôme. Prune a reçu le SMS de Nic, mais son téléphone s’est éteint juste après : la batterie est déchargée.

Prune a moins peur qu’hier soir. Peut-être les bandits veulent-ils seulement les garder sous silence pendant leur sale coup au centre commercial ? Et peut-être qu’ils ne vont pas les tuer ?

 

– Tu n’as pas trop froid ? demande-t-elle à Oscar, car elle-même claque des dents.

Elle a à peine fini sa phrase que Jérôme fait irruption dans la pièce en criant :

– Silence, les mômes ! Asseyez-vous sur le matelas et ne bougez plus !

La peur revient aussitôt et les deux enfants obéissent.

 

Une fois Jérôme ressorti, Prune murmure :

– Il faut qu’on s’échappe, Oscar. Tu as une idée ?

Elle a posé la question sans trop y croire, pourtant Oscar hoche la tête. 

 

 

 

32. Le commissaire Ledoux

 

 

Chez les grands-parents de Nic

           

– Et voilà l’histoire, conclut Nic après avoir tout raconté à ses grands-parents.

 

Ils sont tous trois attablés dans la cuisine. Il est presque midi mais aucun d’eux ne pense au déjeuner. Monsieur et Madame Ledoux gardent le silence, ébahis par le récit de Nic.

 

– Et que s’est-il passé avec la mère de ton amie, tout à l’heure ? demande Madame Ledoux.

– Quand elle a enfin compris que ce n’était pas une blague, elle a appelé la police et son mari. Il est parti en voyage d’affaire aux États-Unis, je crois. Il a dit qu’il prenait l’avion dès que possible.

– Ils ont dû envoyer des agents, à présent, intervient Monsieur Ledoux. Ce serait bien que j’aille y faire un tour.

– Oh Bonpa, ce serait génial si tu pouvais retrouver Prune et Oscar ! J’ai vraiment peur pour eux.

– Je vais voir si je peux aider. Après tout, je connais encore pas mal de monde dans la police… J’aimerais que tu m’accompagnes, Nicéphore, pour me présenter à la mère de ton amie.

– Je viens avec vous, annonce Madame Ledoux. Je pourrais peut-être me rendre utile.

 

 

 

33. Perdue

 

 

Devant l’entrée principale du centre commercial

 

L’agent de police Kovsky effectue tranquillement sa ronde. Devant les portes automatiques de la galerie commerciale, une vieille dame se balance d’un pied sur l’autre. Elle sert contre elle son sac à main, un paquet portant le logo d’une des boutiques du centre et un gros ours en peluche bleu ciel. Elle a l’air un peu perdue.

– Bonjour, dit doucement l’agent Kovsky pour ne pas l’effrayer. Est-ce que je peux vous aider, Madame ? 

– Bonjour, répond la dame, les yeux dans le vague.

– Vous avez fait des emplettes ? reprend le policier sur le ton de la discussion.

– Tiens, oui… dit-elle quand son regard tombe sur le sac plastique.

– Vous attendez quelqu’un, peut-être ? Pour vous ramener chez vous ?

Elle semble produire un gros effort de réflexion, puis :

– Je ne sais pas.

– Voulez-vous que je vous raccompagne ? Quelle est votre adresse ? demande le policier qui essaie d’évaluer le problème.

– Je ne sais pas… À vrai dire, je ne sais pas ce que je fabrique ici.

– Puis-je connaître votre nom ?

– Je ne m’en souviens plus, répond la dame qui n’a pourtant pas l’air de s’affoler.

– Vous permettez que je regarde dans votre sac à main pour y chercher vos papiers ?

– Je vous en prie, dit-elle en tendant son cabas.

L’agent trouve rapidement sa carte d’identité.

– Venez, Madame Fouris, nous allons au commissariat pour essayer de contacter vos proches.

Madame Fouris lui emboîte calmement le pas.

 

 

 

34. Un nouveau gardien

 

 

Dans l’ancienne boulangerie

 

Prune et Oscar ont trouvé un jeu pour essayer d’oublier la peur : Oscar dessine quelque chose avec le doigt dans la paume de Prune qui doit deviner ce que c’est.

Alors que Prune vient de reconnaître la forme d’un bateau, l’immense Boris entre dans la pièce en portant une chaise. Il la pose en face d’eux et s’assoit.

– Je s’appelle Boris, déclare-t-il de sa grosse voix qui roule les R. Je garde vous. Pas bêtise, petit gars et fifille ! Sinon je crie fort.

 

Boris a beau s’exprimer de manière plus que fantaisiste, Prune n’a pas du tout envie de rire. C’est un géant et il pourrait les écraser tous les deux à mains nues.

Oscar et elle reculent timidement contre le mur, tandis que l’homme fait craquer ses phalanges une à une.

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GueuleDeLoup
Posté le 18/06/2018
Coucou Isapass,
J'hésitais à laisser un message parce que je n'ai aps vraiment de remarques à faire ^^. Globalement je m'amuse bien en lisant ton histoire, l'écriture me gêne parfois un peu en tant qu'adulte, mais elle ne me parait pas gênantepour des enfants. 
J'ai un patient qui vient de me poser un lapin alors je vais tranquillement poursuivre ma lecture et je terminerai certainement Prune aujourd'hui ;).
Poutoux <3 ;)
Isapass
Posté le 18/06/2018
Coucou Loup !
 Je vois que tu as fini, je vais te répondre dans le dernier commentaire, alors. Mais j'ai bien retenu le " je m'amuse bien en lisant ton histoire" : ça me va. Qu'est-ce qui "te gêne" dans l'écriture ? Tu saurais détailler ?
Jerome
Posté le 06/06/2018
Bonjour Isa :)
Encore un très bon chapitre, dans la lignée du précédent. Ton histoire s'imbrique bien et prend vraiment forme maintenant.
Je confirme ce que j'ai dit pour le chapitre 5: Les petits chapitres, les changements de points de vue, et même l'introduction de nouveaux personnages (la mamie et le policier) rythment ton récit et le rendent très frais.
On commence enfin à en savoir un peu plus sur ces fameux scanners qui m'ont l'air d'être des effaceurs de mémoires façon Men in black? lol
Seule petite remarque, je trouve le calme des enfants en détention un peu irréaliste. Je pense qu'un enfant de 9 ans, même un peu plus intelligent que la moyenne comme Prune, perdrait un peu ses moyens face à des bandits (surtout que ce n'est pas n'importe quel bandit, il s'agit de JEROME! haha). Sans les faire totalement tomber dans la panique, ils auraient peut être pu sembler un peu moins sereins...
Mais sinon c'est toujours super bien!
Bonne journée :) 
Isapass
Posté le 06/06/2018
Salut Jérôme,
tu es sur la bonne voie pour les scanners, mais ce n'est pas tout à fait ça ;)
oui, l'attitude des enfants, je sais que c'est ce qui pêche un peu. Et encore, j'ai rajouté un peu de stress suite aux premiers commentaires que j'avais eu. D'un autre côté, je n'avais pas envie que ça soit anxiogène pour mes lecteurs, et les enfants qui l'ont lu n'ont pas relevé que ça posait problème (mais c'est peut-être trop précis comme point). Du coup, je me tâte.
Et puis, désolée de casser tes illusions mais Jérôme-la-fouine est plutôt un bandit geek... pas sûre qu'il soit très effrayant même s'il est désagréable :P
Ma petite mamie a eu du succès : Olga m'a suggéré d'écrire un préquel sur elle :) et tu vas découvrir le commissaire Martinès dans le prochain chapitre. Il me fait bien rire aussi (oui oui, mes propres perso me font rire #autosatisfaction)
merci pour ce nouveau retour ! 
Liné
Posté le 02/04/2018
Hello Isapass,
Comme d'habitude, j'espace mes lectures et revenir par chez Prune est un vrai délice <3
On en sait légèrement plus sur l'arnaque des trucs rouges, mais on ne comprends pas encore tout ! C'est très intriguant. Et puis, dans ce chapitre particulièrement, je trouve que tu as très bien agencé les scènes : elles se coupent et se recoupent à l'image d'un montage de film, et participent au suspens. 
Petite question : comment se fait-il que Prune demande à Nic de d'alerter sa mère et pas la police directement ?
Dans le détail, je crois que je n'ai repéré qu'une coquille : la répétition de l'expression "en route" juste avant la phrase : En route pour voir ta mère. Courage. Continue d’écrire si tu peux.
A très vite !
Liné
Isapass
Posté le 02/04/2018
Coucou Liné !
C'est gentil de revenir voir Prune. 
Merci pour tes compliments. Je dois avouer que je suis assez contente du rythme et du découpage que j'ai mis en place quand l'action commence vraiment. Ca entretient le suspense, et même pour l'écriture, c'est sympa de varier les points de vue. Globalement, je me suis beaucoup amusée en écrivant Prune.
Pour répondre à ta question : je dirais qu'à 9 ans, en cas de problème, je pense qu'on a tendance à se tourner vers ses parents avant tout, même si les rapports sont difficiles. 
Merci pour la répétition, je vais regarder. De toutes façons, je suis en train de passer l'intégralité de ce texte à la correction (avec antidote). Dommage que je n'aie pas eu le logiciel avant l'envoi à Galli, mais tant pis.
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
A+ 
Cliene
Posté le 28/01/2018
Bon, je suis tres en retard mais me voilà pour finir de lire Prune...
À moins que je ne m'en sois pas aperçue avant, je viens de remarquer ton découpage en chapitre qui est bien réparti à mon sens. Ça permet de marquer des pauses dans le texte et dans la lecture. 
Je n'ai pas grand chose à dire à part qu'encore une fois, on se laisse embarquer dans l'histoire et qu'on a très envie de connaître la suite !
Je continue ! 
Isapass
Posté le 28/01/2018
Salut Cliène !
Non, non, ne t'inquiète pas, le découpage en chapitres est nouveau. On m'avait dit plusieurs fois que les épisodes étaient des découpages trop longs, mais d'un autre côté, comme tout le rythme était basé sur un petit découpage avec de nombreux changements de point de vue, ça aurait tout cassé de faire des chapitres de taille plus classique. Alors j'ai gardé mes épisodes, et j'ai juste donné des noms à mes découpages fins. Et je trouve que ça marche pas mal pour une lecture destinée à des lecteurs juniors.
C'est cool que tu te laisses embarquer : c'est le but ;) J'ai tout misé sur le suspens !
Merci pour ton passage ;) 
Rachael
Posté le 18/01/2018
Ouh, là, j’ai pas encore tout compris de l’arnaque. Mais je suppose qu’à ce stade, c’est normal ! Et qu’arrive-t-il à la pauvre vieille dame ?
Concernant les enfants, je les trouve un peu trop logiques et stoïques (paragraphe qui commence par « prune n’a pas vraiment peur »). Je trouve que du coup, ça atténue l’effet dramatique de leur enlèvement.  Comme si ce n’était pas grave finalement. Ca me semble dommage, tu as créé une situation tendue, une intensité dramatique, et tu fais un peu retomber le soufflet avec ce paragraphe sans l’avoir vraiment exploité. Et en plus , les enfants me paraissent un peu trop « adultes » sur ce coup-là, même s’ils ne sont pas des gamins ordinaires.
C’est bien la façon dont tu as découpé tes scènes. Comme ça, on a un enchaînement de scènes courtes et percutantes.
détails
repet : Grâce au GPS de son smartphone, il obtient rapidement l’itinéraire qu’il doit suivre pour trouver la maison de Prune. En route, il pianote sur son smartphone une réponse à Prune.
Elle a appris hier que sa petite-fille vient d’avoir un bébé : venait ? (vient ça passe, mais ça me fait quand même un petit grincement de dent)
Repet : Et voilà toute l’histoire, conclut Nic après avoir tout raconté à ses grands-parents.
Isapass
Posté le 18/01/2018
Ta remarque sur l'effet dramatique m'interpelle. Je crois que j'ai minimisé à ce moment, parce que j'avais déjà décidé que j'allais en rajouter une couche à la fin (prise en otage d'Oscar, je peux te le dire puisque tu as tout lu). Et que du coup je savais que la tension dramatique allait remonter. Mais je vais peut-être revoir cette phrase sur Prune qui n'a "pas vraiment peur".
Et tu dis que les enfants sont trop adultes... peux-tu m'en dire plus ? Pour moi, le fait qu'ils n'aient pas vraiment peur était justement le signe qu'ils n'étaient pas adultes : ils vivent dans l'instant. A ce moment, à part le fait d'être enfermés, il n'y a pas de menace directe, donc la peur (celle qui est palpable en tout cas) s'en va. Mais peut-être que ça ne marche pas. Bref, je reverrai ce passage.
J'ai décidément adopté ce découpage en scènes courtes depuis l'épisode 4, parce qu'en effet, c'est un bon mécanisme pour tenir le rythme.
Merci pour tes suggestions de corrections (bouuuuh les répétitions bien moches) 
Olga la Banshee
Posté le 04/01/2018
Alors alors : 
- J'adore le début, le fait que tout soit raconté en seulement quelques textos, super efficace !
- C'est  bizarre (même si on sait que la mère est trèèès bizarre) de faire entrer Nic pour ne pas l'écouter et le couper sans cesse. Ou alors il faudrait carrément grossir le trait en mode running gag ? 
- Pourquoi Prune n'a-t-elle pas écrit à qq1 d'autre ? Danièle ? Sa mère ?
- J'aime le passage avec la vieille dame. Je ne sais pas si tu as déjà écrit avec une vieille dame en protagoniste, mais ça collerait bien à ton style ! On lui sent un gros potentiel à cette mamie !
- "Je viens avec vous, annonce Madame Ledoux. Je verrai si je peux être utile. Sinon, je reviendrai ici. »  C'est un détail, mais j'ai trouvé tes dialogues fluides, et juste cette dernière partie me paraît bizarre, ça pourrait s'arrêter à "utile", me semble...
 Bon, ben la suite maintenant :) 
Isapass
Posté le 04/01/2018
Un autre commentaire ! Cool, merci Olga !
Oui les textos, j'ai trouvé que ça donnait un bon rythme. Et comme me l'a dit Aranck, que ça faisait un bon contraste entre le doux réveil de Nic et ce qui arrive à Prune et Oscar.
Ce n'est pas la mère qui a fait entrer Nic, c'est Danièle. Ca n'excuse pas le fait de le couper, mais bon, elle est bien perchée, c'est clair. Et puis elle a manifestement l'habitude de traiter les enfants en quantité négligeable, si l'on en croit les rapports avec sa fille.
Prune a écrit à Nic parce qu'il aurait été trop long de tout expliquer à quelqu'un d'autre, parce qu'elle était sure qu'il la prendrait au sérieux, et qu'elle lui a fait confiance pour expliquer à sa mère, je crois. 
Pour la vieille dame, en effet, j'ai dû me restreindre, sinon j'étais partie pour un épisode entier ! Je crois que dans un coin de ma tête, j'avais "la fée carabine" de Pennac, avec les petites vieilles toutes gentilles qui dégomment les voyous à la chevrotine...
Moi non plus j'étais pas très convaincue par cette réplique de la grand-mère de Nic. Tu as raison, je vais virer la fin.
Pour la suite, j'avance l'épisode 7, mais je suis à nouveau dans une maison bourrée d'enfants qui ne peuvent pas sortir à cause du temps... ça ne facilite pas la concentration ! J'arrive à faire 2 pages par jour max, sur les 15 ou 16 que font mes épisodes... bouuuuh ! Mais au moins j'avance !
Je préviens quand je poste ! 
aranck
Posté le 30/12/2017
Hello Isapass,
Je fais une petite pause Prune avant de me remettre au travail et je découvre de bons épisodes, bien intrigants et toujours aussi vivants.
Prune m’a l’air d’être tombé dans un sacré réseau de types louches. Heureusement qu’elle garde son sang-froid. Il faut dire qu’Oscar est un bon compagnon et ne semble pas se rendre compte du danger qu’ils courent.
Le contraste entre le réveil de Nic, plutôt doux et agréable, et la suite, met en valeur l’aspect tragique et l’urgence de la situation
La mère de Prune, presque moins mûre que sa fille, est à la fois touchante et agaçante, mais on devine qu’elle va se réveiller et que malgré un bon nombre d’apparences, elle tient à sa petite.
Encore une intrigue pour ce qui concerne la petite mamie : alzheimer ou drogue ou quoi d’autre ? Qu’est-ce qui aurait pu lui faire perdre la mémoire ? 
Heureusement que Nic est là et que ses grands-parents sont d’équerre !
Juste une question : as-tu déjà parlé de l’ancienne boulangerie ? Se trouve-t-elle dans le centre commercial ? D’après ce que j’ai compris, Prune a été emmenée en voiture, mais ça n’a pas duré très longtemps et elle pense être à côté du centre commercial, cela dit, j’avais supposé qu’elle avait quand même quitté le centre, ce qui signifierait que Jérôme est lui aussi ailleurs, mais il voit la grand-mère sur son écran, ils auraient donc installé tout un système de vidéo (ou piraté un système existant ?) ?
Sinon, voici mes petites remarques : 
 "quelques instants. Il se résout enfin" : j’aurais lié les deux phrases par un "puis se résout..."
"Ils n’ont pas regardé si on avait un téléphone. Je peux écrire quand ils nous laissent tout seuls, mais c’est pas souvent. Je crois qu’il faudrait que tu préviennes ma mère. Peux-tu aller la voir stp ?" : il me semblait qu’au chapitre précédent, c’était la sonnerie du portable qui les avait fait repérer ? Qui plus est, le fameux Jérôme semble plus captivé par ses écrans que par les mômes, et il semble au contraire les laisser se débrouiller seuls, d’autant qu’ils sont dans "la pièce d’à côté".
"En route pour voir ta mère. Courage. Continue d’écrire si tu peux." Nic ne risque pas de les faire repérer à cause de la sonnerie ? Ou tout au moins, il pourrait se poser la question style " connaissant Prune, elle avait dû mettre son portable en mode silencieux, il pouvait donc tenter de lui envoyer un message".
L’aventure de Prune continue, le suspens est bien présent, ça se lit bien, donc j’attends avec impatience les épisodes suivants !
À bientôt ! 
<br />
Isapass
Posté le 30/12/2017
Merci Aranck pour ce commentaire qui me rassure beaucoup : je ne suis moi-même pas hyper convaincue par cet épisode. Peut-être parce que j'ai mis si longtemps à le sortir !
Mais bon, si tu me dis que ça se lit bien et qu'on se pose encore des questions pour la suite, c'est bien, ouf !
Oui la mère de Prune semble un peu inconséquente, mais elle se réveille enfin (d'où le titre de l'épisode, qui ne concerne pas uniquement le réveil de Nic, mais je ne sais pas si mes jeunes lecteurs vont le comprendre, il faudrait peut-être que je mette une phrase en référence à ça). 
Evidemment, tout va être expliqué pour la petite dame... Patience !
J'ai déjà parlé de l'ancienne boulangerie : c'est l'endroit où les bandits ont établi leur repère. Mais comme j'en ai parlé dans le premier épisode, ta question me fait réaliser qu'il faut que je le rappelle. Je vais vérifier, mais je me demande si je n'y fais pas de nouveau référence entre les deux. Quoiqu'il en soit, si tu me poses la question, c'est que c'est pas clair.
Pour le SMS de Prune, tu as raison : il faut que j'explique comment elle a encore son téléphone, malgré la sonnerie. Je vais dire qu'ils ont pensé que les deux enfants étaient trop jeunes pour en avoir, et qu'ils sont restés sur l'idée que la sonnerie venait d'ailleurs. Et je vais changer la phrase "Je peux écrire quand ils nous laissent seuls"
Et pour le SMS de Nic, il peut considérer que si Prune ne lui a pas dit de ne pas répondre, c'est qu'il peut. Il ne sait pas, lui, que c'est la sonnerie de son SMS de la veille qui les a faits repérer. Mais je vais quand même préciser, pour éviter que le lecteur ne se pose la question. 
Merci encore pour ton passage ! J'ai des commentaires en retard pour les MN, mais je lis avec toujours autant de plaisir. 
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