La dix-neuvième

Par Isapass

La dix-neuvième

 

Au grand soulagement d’Oxan, Tan finit par sortir de l’appartement et se mêla de nouveau aux hors-mondes. Les premières heures furent éprouvantes — tout son corps se tendait dès qu’il croisait quelqu’un —, mais petit à petit il retrouva son calme. L’attitude protectrice de Skull, de Bella et de Paddy l’aida à reprendre confiance.

En revanche, la présence de Diego le mettait encore mal à l’aise. Celui-ci restait volontairement en retrait, mais la détresse qui se lisait sur son visage — malgré les optiques noires qui rendaient ses émotions difficiles à déchiffrer — faisait beaucoup de peine à Oxan.

Un soir, elle s’assit près de lui dans la salle de repos. L’air égaré, il fixait Tan et Ulys qui jouaient aux échecs avec Victor Charque. Les regardait-il vraiment ? Soudain, Oxan se rendit compte qu’elle s’était méprise sur son âge. A cause de sa stature colossale, ses pointes en acier, le cuir de ses vêtements, elle l’avait classé dans la catégorie « adultes » sans s’attarder sur les détails. Pourtant la seule préoccupation qu’elle lui avait connue jusqu’ici, c’était de rire le plus possible. Et à présent, ses yeux agrandis sur le vide étaient ceux d’un enfant perdu ; ses joues pleines frémissaient au rythme de pensées qui semblaient le dépasser ou l’effrayer. Peut-être avait-il vingt-un, vingt-deux ans ? Il n’y avait pas longtemps qu’il avait quitté l’adolescence. Quoi qu’il en soit, à cet instant, elle était sûrement plus âgée que lui.

– Ne t’inquiète pas, lui souffla-t-elle en désignant Tan, je suis sûre que dans quelques jours, il sera moins stressé et tu pourras de nouveau discuter avec lui.

Diego tenta un pauvre sourire et hocha la tête. Il ne semblait pas convaincu.

– Mais si, insista-t-elle, pour l’instant il t’associe encore avec Karl, mais ça passera !

À la stupeur de l’adolescente, le géant se décomposa sous ses yeux. Il baissa le front en appuyant sur ses optiques et sa gigantesque carcasse se tassa au fond du canapé. Oxan se rappela alors quelques gestes surpris entre Diego et Karl. Elle n’y avait pas accordé d’attention jusqu’alors, mais elle comprit tout à coup que ce n’était pas le rejet de Tan qui bouleversait le géant. Ou pas seulement.

Elle posa la main sur son bras, entre deux pointes.

– Vous étiez… amoureux ? murmura-t-elle. Je ne m’en étais pas rendu compte, je suis désolée.

Diego tourna les yeux vers une affiche vantant le confort d’une planète touristique, accrochée sur le mur en face d’eux. Oxan suivit son regard, sentant qu’il serait plus à l’aise si elle arrêtait de le dévisager. Tout à coup, il se mit à parler à mi-voix.

– Il m’a plu tout de suite. Je crois même que c’est pour moi que Skull l’a gardé à bord si facilement. Il a accès aux casiers judiciaires des candidats qu’il embauche et d’habitude, il évite les gars au passé violent. Ceci dit, Karl s’était tenu à carreau depuis qu’il avait embarqué.

– Et toi, tu étais au courant ?

– Je savais qu’il avait été condamné, mais c’est loin d’être le seul, ici. Ce n’est que très récemment qu’il m’a expliqué pourquoi il avait fait de la prison.

Oxan se souvint de la conversation surprise par Calixt et Tancred près de la réserve.

– Et je n’ai rien dit, souffla Diego. J’ai voulu croire qu’il avait changé. C’est dingue… j’ai quitté mon monde parce que j’en pouvais plus de la violence, et je retombe tout droit dedans.

– Mais tu n’y es pour rien !

– Je… je ne sais pas, j’ai l’impression que j’aurais pu empêcher ton cousin de subir ça. Et l’autre, là, Blacky, il semble plus que louche, mais est-ce que quiconque mérite d’être dans cet état ?

– Pour Blacky, rien n’est sûr, mais Tan va récupérer l’usage de son œil, ne t’inquiète pas.

– Ça laisse des marques d’un autre genre, dit Diego dans un souffle. Et puis, il n’y a pas que lui, il y a vous aussi. Ton frère…

Oxan sentit soudain une vague d’angoisse qui lui serrait la poitrine. A une quinzaine de mètres, Calixt était attablé avec Teddy et Livingstone. Il ne participait pas vraiment à leur conversation, mais ne les quittait pas du regard, souriant de temps en temps à leurs gesticulations.

– Quoi, mon frère ?

– Eh ben… tu devrais peut-être garder un œil sur lui.

Elle se tordit le cou pour mieux voir son visage qui culminait très au-dessus du sien.

– Pourquoi est-ce que je dois surveiller Cal ?

– Pas le surveiller… plutôt veiller à ce qu’il aille bien, précisa Diego. Il n’aimerait peut-être pas que je te le dise, mais je l’ai trouvé tout à l’heure…

– Où était-il ? le pressa l’adolescente qui commençait à s’alarmer.

– J’étais allé rendre visite à Karl. Ça m’arrive souvent depuis… Enfin...

Le stress monta en flèche dans la poitrine d’Oxan, alors que le géant hésitait. Elle savait son frère capable de choses inattendues. Il exprimait difficilement ses émotions, mais parfois elles débordaient sous forme de fous rires aussi bien que de colères monumentales assorties de répliques cinglantes. Et Oxan ne saisissait pas toujours ce qui provoquait le trop-plein. Elle adorait ce petit frère — qui semblait lui-même fondre quand elle prenait la peine de lui accorder son attention —, mais son côté imprévisible la désarmait.

– Continue, s’il te plaît, s’impatienta-t-elle.

Diego appuya sur ses optiques ; ses yeux devaient piquer. Elle prit sur elle pour le laisser trouver son rythme.

– Dans la salle où il est enfermé, il y a un champ de force au milieu. Ça permet d’entrer dans la pièce pour lui rendre visite, mais ça l’isole. Il a tenu à ce qu’on active le dispositif.

– Oui, je connais ça, dit Oxan qui commençait à se demander où il voulait en venir. Sur Terre, il y en a autour des résidences privées.

– Quand je suis entré, ton frère se trouvait déjà dans la cellule.

Oxan eut l’impression de recevoir un coup dans l’estomac.

– Ah bon ? souffla-t-elle. Mais qu’est-ce qu’il faisait là ?

– Il se tenait tout près du champ de force. Trop près. Ça peut envoyer des décharges terribles, ces trucs-là, si on les touche. Il était immobile, debout, il regardait Karl sans ciller. Il n’a même pas bougé quand je suis entré. Ça m’a fait un choc de le voir là, ce petit bonhomme.

Oxan écoutait, haletante. Son cerveau tournait à plein régime, essayant en vain de trouver le souvenir d’une situation où Calixt aurait eu un comportement semblable.

– Qu’est-ce que tu as fait ?

– Je me suis approché calmement, en lui demandant de reculer pour ne pas se faire mal. Et quand je suis arrivé près de lui, j’ai entendu qu’il parlait tout doucement.

– Qu’est-ce qu’il disait ?

– Il murmurait « Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? » En boucle, sans s’arrêter.

– Et Karl ?

– Il était tout au fond de la pièce, assis par terre. Il regardait le sol et se bouchait les oreilles.

Oxan se représenta très exactement la scène. Des larmes remplirent ses yeux.

– J’ai attrapé Calixt en faisant attention à ne pas le griffer, continua Diego. Et je l’ai porté loin de là. Je l’ai amené ici et je l’ai laissé avec Livingstone et Teddy.

L’adolescente aurait voulu courir vers son frère pour l’enlacer et ne plus le lâcher, mais elle savait qu’il n’apprécierait pas ces effusions publiques. 

Encore une fois, Diego pressa son doigt sur ses optiques. Plus pour lui-même que pour Oxan, il souffla :

– Quand je le tenais dans mes bras, il a posé sa tête sur mon épaule…

 

***

 

Calixt n’était pas le seul à subir les répercussions des événements. Le temps passait et les enfants restaient maussades. Ulys ronchonnait à longueur de journée, Tancred montrait toujours des signes de nervosité, accentués par sa vision encore mauvaise. Même Teddy ne chantait plus, sans doute contaminé par l’humeur des autres Sailor. Oxan, elle, affichait son visage ouvert et souriant pour s’efforcer d’égayer son frère et ses cousins. Paddy, Bella et tous ceux qui avaient pris l’habitude de passer du temps avec eux leur proposèrent des jeux, des parties de Walrus game et d’autres distractions. Livingstone faisait le clown pour leur arracher un sourire. Skull leur rappela qu’ils avaient libre accès au dôme d’observation au-dessus de la salle de commandement. Mais rien n’y fit : ils faisaient peine à voir, se traînant d’un bout à l’autre de la zone de vie du cisilduc.

Autour du dîner, dix jours après le départ de Stadium, l’ambiance était particulièrement morose. Bella, Livingstone et Oxan essayaient tant bien que mal d’entretenir un semblant de conversation, mais l’humeur des garçons commençait à déteindre sur leurs proches. Elle descendit d’un cran supplémentaire quand Paddy demanda :

– Où est Diego ? Il ne mange pas ?

– Il est allé voir Karl, répondit Livingstone.

Un lourd silence suivit. La figure de Calixt se fit encore plus longue. Puis Teddy se mit à pleurnicher parce qu’il n’aimait pas ce qu’il avait dans son assiette, Ulys à le houspiller pour qu’il mange et Tan à tracer des lignes à la fourchette dans sa purée arôme carotte. Sa blessure était refermée, mais elle avait laissé une cicatrice bien visible qui lui barrait la pommette en remontant vers la tempe.

– J’ai une super idée pour demain matin, lança Oxan en désespoir de cause. J’ai trouvé de la peinture, tout à l’heure dans le stock. Des belles couleurs. On pourrait dessiner une fresque sur un des murs de la salle de repos ? À la place du vert moche ? Skull nous donnerait sûrement son accord.

– Quelle bonne idée ! s’exclama Bella avec un enthousiasme un peu trop forcé. Je vous aiderai volontiers.

– Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? insista Oxan à l’adresse des garçons. Je demande l’autorisation à Skull ?

Les concernés ne détachèrent même pas les yeux de leurs assiettes.

– Mouais… fit Tancred. Je ne crois pas que j’y vois encore assez bien.

– Pffff… C’est nul, la peinture, lâcha Ulys avec un air vaguement dégoûté.

– C’est trop difficile, dit Teddy d’une voix plaintive.

Oxan sentit des picotements dans son nez. Quand ses joues commencèrent à chauffer, elle se dressa tout d’un coup — entraînant son assiette qui effectua un double saut périlleux dans un feu d’artifice de bouillie orange — et asséna sur la table un formidable coup de poing.

– J’en ai marre ! hurla-t-elle, attirant l’attention de tout le réfectoire. Vous êtes des gros nazes ! Vous pourrissez l’ambiance de tout le WOW et vous vous en fichez !

Cette fois, les garçons avaient levé la tête et la dévisageaient bouche bée, les yeux comme des soucoupes.

– Vous n’êtes que des égoïstes ! continua-t-elle sur le même volume. Teddy pleurniche, Ulys n’arrête pas de râler, Tan se fouette mentalement et Calixt est devenu muet…

Elle les désignait tour à tour de son index en les fusillant du regard.

– Et moi dans tout ça ? s’écria-t-elle en tournant son doigt sur sa propre poitrine comme si elle voulait percer un trou dans sa tunique. Quelqu’un s’est demandé comment j’allais ? Vous ne croyez pas que Maman me manque, à moi aussi ? Que toute cette histoire m’a chamboulée ? Non, tout le monde s’en moque. Oxan est si calme… Oxan est toujours de bonne humeur… Oxan se préoccupe tellement des autres… Et ben voilà, ça suffit, débrouillez-vous tout seuls ! Je me fatiguerai plus pour remonter le moral à des gens qui ne pensent qu’à se regarder le nombril !

Elle conclut son discours par un retentissant :

– Merde, à la fin !

Sur ces mots, elle tourna les talons vers la sortie de la salle, les bras raides et les poings serrés. Avant de passer la porte, alors que des rires discrets et des murmures s’élevaient des autres tables, elle perçut la remarque stupéfaite de Tancred :

– C’est la première fois que je l’entends dire un gros mot.

 

***

 

Oxan déambula dans les couloirs déserts en s’apaisant petit à petit. Elle ne restait jamais fâchée très longtemps, mais elle préféra éviter l’appartement où elle serait trop facile à trouver. Ils avaient bien mérité de mariner un peu.

Finalement, ça lui avait fait du bien de sortir un peu de ses gonds. Il était rare qu’elle soit sujette à l’emportement, ce n’était pas dans sa nature. Il lui arrivait de se sentir triste, nostalgique, voire perturbée par des questions ou des situations, mais elle n’avait pas souvenir d’avoir éprouvé auparavant cette contraction de tout le corps et cette soudaine impression d’enfler. Constatant le côté bénéfique de ce phénomène dont on disait communément qu’il permettait de ″lâcher la pression″, elle se promit de recommencer.

Elle descendit à l’étage inférieur. Elle se rendit compte que ses pas l’avaient menée jusqu’à la pièce où Karl était enfermé. Jetant un coup d’œil par le hublot de la porte, elle vit Diego qui parlait. Son visage affichait une expression implorante. Le prisonnier, quant à lui, demeurait prostré le plus loin possible du champ de force, les bras enroulés autour des genoux et les yeux baissés.

Pas étonnant que Diego ait l’air triste si Karl ne répond même pas, se dit-elle en continuant son chemin.

Elle se retrouva devant la réserve où les Sailor avaient vécu leurs premiers jours à bord. Soudain curieuse de revoir l’endroit où tout avait commencé, elle entra. Déjà plus de deux mois qu’ils avaient embarqués sur le cargo… À part ce qui était arrivé entre Karl et Blacky, ils auraient sûrement pu tomber plus mal, mais ce qu’elle avait dit lors de son coup de sang était vrai : sa mère lui manquait énormément. Les autres membres de la famille aussi, bien sûr. Mais elles étaient si proches, Maty et elle ! Peut-être était-ce le cas de tous ceux qui grandissent avec un unique parent.

Calixt et elle n’avaient pas de père. Maty leur disait depuis toujours qu’elle « les avait faits toute seule ». Quand leur curiosité s’était accrue, elle leur avait expliqué qu’elle voulait des enfants, mais qu’elle n’avait jamais rencontré aucun homme qui lui donne envie de vivre avec lui. Ni aucune femme, d’ailleurs. Alors elle s’était adressée à une clinique pour tomber enceinte et Oxan était arrivée neuf mois plus tard. Trois ans après, Calixt avait agrandi la famille.

À plusieurs reprises, celui-ci lui avait confié qu’il aurait bien aimé avoir un père. De son côté, elle n’avait jamais ressenti ce besoin. Granpa et son oncle Sly qu’elle voyait presque tous les jours lui servaient de repères masculins. Avec son frère et ses trois cousins, les hommes étaient déjà en supériorité numérique, il n’en aurait plus manqué qu’un septième ! En revanche, elle avait souvent supplié Maty d’avoir un troisième enfant et de faire en sorte que ce soit une petite sœur. Avec l’âge, elle appréciait de plus en plus les relations avec son frère même si leurs personnalités restaient très différentes, mais elle avait longtemps bercé le rêve d’une poupée vivante, admirant son aînée et buvant ses paroles. Une mini-Oxan, en fait. Ou une réplique de Kittie, son amie de toujours qui habitait la même tour qu’elle et qui avait déménagé sur une autre planète un an avant le départ des Sailor. Aujourd’hui, à douze ans, elle se rendait bien compte que c’était ridicule : une petite sœur l’aurait à coup sûr agacée au moins autant que Calixt. Parce que c’était l’apanage des cadets, qu’ils soient garçon ou fille.

Calixt… Elle pensa à lui avec une bouffée de tendresse et d’inquiétude. C’était peut-être ça qui le rendait si triste ? Cette envie de père. Peut-être qu’il avait la sensation d’avoir trouvé des substituts paternels en Karl et en Diego ? Ou tout au moins de très grands frères. Si c’était ça, il était facile de comprendre pourquoi il était bouleversé.

Elle s’apprêtait à ressortir de la réserve, estimant que la punition avait suffisamment duré, quand elle entendit un bruit. L’écho caractéristique d’un objet métallique qui tombait sur le sol plastifié. Elle se dirigea silencieusement vers l’origine du tintement : la petite annexe. Devant la porte, elle hésita. Elle songea à aller chercher Diego, mais le déranger pendant qu’il était avec Karl ne lui sembla pas la meilleure des choses à faire. Surtout qu’il y avait probablement une explication simple. Elle attrapa la poignée, mais n’eut pas le temps de l’abaisser. Au même moment, quelqu’un ouvrit la porte de l’intérieur. Une fille sale et échevelée lui renvoya son regard étonné une fraction de seconde.

Tiens ! Nous ne sommes plus dix-huit, mais dix-neuf filles, à bord ! songea fugacement Oxan.

Sur ce, les deux filles se mirent à hurler.

 

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Edouard PArle
Posté le 03/01/2023
Coucou !
Ahhh excellente chute ! Allons-nous enfin rencontrer des space hikers ? J'ai hâte d'en apprendre plus sur la nouvelle venue ! En plus ça tombe au moment où Oxan pense d'une soeur, serait-ce annonciateur d'une belle amitié ? Curieux de voir.
Sinon très sympa ce chapitre introspectif après le coup de gueule d'Oxan, ça fait du bien de la voir sortir de son rôle de "gentille" un peu. En tout cas elle a des pensées plutôt mature pour son âge sur sa famille et ses frères. J'ai beaucoup aimé le passage sur sa mère et son absence de père, c'était très intéressant pour mieux comprendre sa personnalité.
Mes remarques :
"une vague d’angoisse qui lui serrait la poitrine." -> lui serrer ?
"Il était rare qu’elle soit sujette à l’emportement, ce n’était pas dans sa nature." je pense que le "ce n'était pas dans sa nature" est implicite
"elle se promit de recommencer." xD
"c’était l’apanage des cadets, qu’ils soient garçon ou fille." peut-être couper le "qu'ils soient" ?
Un plaisir,
A bientôt !
Isapass
Posté le 04/01/2023
Je t'avoue que j'aime bien ce chapitre centré sur Oxan. Je crois que j'en ai profité pour évoquer des thèmes qui m'intéressaient (famille monoparentale, relations frère/sœur...) Je ne les exploite pas forcément beaucoup ici, mais ça fait partie des choses que j'ai semées pour une éventuelle suite.
Mais tu as raison, la nouvelle arrivante débarque au moment où Oxan évoque son amie d'enfance, et ça ce n'est pas par hasard. Tu en sauras plus sur cette petite nouvelle dans le chapitre suivant.
Oxan a effectivement des réflexions un peu matures pour son âge, mais je pense que c'est courant dans les romans et j'espère que ça reste crédible. Je crois d'ailleurs que c'est aussi le cas pour les autres personnages (sauf peut-être Teddy).
Contente que ça t'ait plu, en tout cas. A partir de là, le rythme est quand même plus soutenu.
Merci pour ta lecture et ton retour !
A+
Edouard PArle
Posté le 04/01/2023
"Oxan a effectivement des réflexions un peu matures pour son âge, mais je pense que c'est courant dans les romans et j'espère que ça reste crédible." Oui c'est clairement crédible !
Jowie
Posté le 24/04/2021
Calixt m'inquiète beaucoup... Est-ce qu'il a fait le lien entre Blacky et sa propre agression ? Comme on n'a pas son PDV dans les chapitre récents, on se retrouve un peu comme sa soeur et ses cousins: on veut savoir comment il va mais on n'a plus accès à ses pensées personnelles.

Je comprends tout à fait Oxan: être l'éponge émotionnelle de tout le monde, s'est exténuant. Qui la rassure, elle ? J'ai apprécié connaître la situation familiale de Maty, Oxan et Calixt. La représentation de familles monoparentales manque cruellement je trouve. J'aime bien l'idée aussi que Maty ait pu réaliser ses projets de fonder une famille, même sans avoir trouvé de partenaire.

Haha, j'adore la fin ! J'imagine bien les deux en train de crier, ça donne un effet comique qui est le bienvenu pour alléger le ton. On dirait qu'une petite pirate s'est invitée à bord, pile au moment où Oxan se souhaitait d'avoir une petite soeur.
J'ai hâte de lire la suite !
Isapass
Posté le 26/04/2021
Calixt est un hypersensible, donc en effet, les évènements l'ont beaucoup marqué. Et il était très proche de Karl et Diego, donc ça l'atteint d'autant plus. Et on peut imaginer qu'il a des conflits de loyauté entre son cousin et Karl, et que tout ça forme un sacré maëlstrom dans sa tête. Qu'il ne sait pas forcément analyser lui-même, d'ailleurs, ce qui explique que j'ai préféré ne pas mettre de points de vue de lui à ce moment, parce que ses pensées seraient très confuses. Et je trouvais ça intéressant de montrer que les autres (surtout sa sœur) perçoivent son malaise mais ne savent pas trop comment l'aider.

Ah, je suis contente que tu aies relevé l'histoire de Maty qui a fait ses enfants toute seule, etc... Bon, ceci dit, comme je te l'avais expliqué, Maty c'est plus ou moins moi, et je pense qu'au niveau psy, il y a des déductions assez énormes XD

Quant à la fin, je me suis bien marrée en l'écrivant, et je te laisse découvrir la nouvelle arrivante (elle a failli voler la vedette à mes petits héros, il a fallu que je la remette à sa place, la coquine !)
Merci pour ta lecture et tes retours !
Rachael
Posté le 06/03/2021
Moi, les confidences de Diego ne m’ont pas choquée, il dit juste l’essentiel sans rentrer dans des détails.
Ah, j’adore le discours d’Oxan ! Avec juste ce qu’il faut d’égoïsme et de colère, mais aussi de vérité. Et ensuite, on la suit dans sa nostalgie et ses souvenir, c’est chouette.
Ce chapitre m’a beaucoup plu, c’est bien d’avoir une voix féminine, te temps en temps, et elle sonne très juste je trouve : un peu au-delà de son âge, mais vu les circonstances, ce n’est pas surprenant qu’elle ait muri en accéléré depuis le départ.

Détails
Puis, Teddy se remit à pleurnicher : se mit ?
et Tan a tracé des lignes : à tracer
Isapass
Posté le 06/03/2021
Ok, ça me rassure pour l'échange entre Diego et Oxan, mais c'est vrai que je peux rajouter des hésitations. Ceci dit, je trouvais ça sympa, aussi, que Diego prenne un peu Oxan pour confidente par qu'il est très triste et qu'elle est là. Et parce qu'elle l'y encourage et qu'elle a une bonne écoute.
Moi aussi j'aime beaucoup ce chapitre. D'ailleurs, en y réfléchissant, je crois qu'Oxan est l'héroïne principale du roman, dans mon coeur en tout cas, puisque c'est ma fille son modèle :) Et j'adore le personnage de Calixt, mais j'ai exagéré son côté introverti, alors il ressemble moins à son modèle (mon fils). Et il a moins de pdv...
Ca me fait plaisir que ça sonne juste, en tout cas ♥
Laure
Posté le 03/03/2021
Encore ici, les confidences amoureuses d'un adulte à un enfant me semblent un peu étonnantes, je crois que ça passerait mieux pour moi s'il hésitait, s'il prenait des détours. Là on dirait qu'il parle comme s'il le faisait avec un ami confident, d'égal à égal.

Ouah la fin, ça promet ! J'ai été moins convaincue par la réflexion des 19 filles à bord, il me semble que la surprise et le cri devraient passer avant.

À bientôt !
Isapass
Posté le 05/03/2021
Ok je note. En fait, en correction, je voudrais écrire quelque part l'âge de Diego, qui est tout jeune en fait (genre 22 ans). Ce qui explique peut-être pourquoi il se livre plus facilement à Oxan. Mais en effet, je peux ajouter plus d'hésitations à la conversation.
Le cri de surprise qui vient après la pensée d'Oxan, c'était censé créer un effet comique justement, mais je reformulerai parce qu'apparemment, ça ne marche pas très bien XD
A+, merci !
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