— Un truc sans importance comploté par un mètre soixante-quinze de déséquilibre mental.
— Une liste d'activités ?
— Voilà, l’énigme est levée. Je peux la récupérer maintenant ?
Au nouvel essai pour lui subtiliser, il lève les bras au-dessus de sa tête. J'essaye courageusement de lui sauter sur le dos, mais il contrecarre mes efforts avec ses larges épaules.
— Je constate que tu as trouvé le billet sur le comptoir, ajoute-t-il.
Il se retourne. Ses yeux d'un noir profond flambent d'une lueur malicieuse. Je m'efforce de me concentrer sur mes actes, d'être plus alerte. Devant sa stature, je ressemble plutôt à un caniche devant un dogue allemand.
Autant dire que je ne fais pas le poids...
— Oui, dis-je la moue boudeuse.
Dans l'intention de me faire cesser de gesticuler, il déploie ses bras autour de moi, m'emprisonnant contre son thorax. Je me retrouve à présent au cœur d'une forteresse tiède et musculeuse.
— J'ai une question, annonce-t-il avec sérieux, apprendre à conduire, apprendre à surfer, je comprends. Mais aller à un concert ? À une fête ? Ce n'est que des premières fois ? Et... chuchote-t-il, je me trompe ou un « merci Can » n’a pas encore été mentionné pour ledit billet agrafé juste là ?
À sa dernière demande, son attitude joueuse efface tout l'intérêt sincère dont il a fait preuve pour la précédente.
— Ça fait deux questions. Et puisque tu penses détenir le droit de fouiner dans mes affaires personnelles, je te laisse le soin irrespectueux de trouver les réponses tout seul, le rembarré-je.
Ses questions provoquent une brèche dans mon amour-propre. Une fêlure assez grande pour y faire entrer de l'embarras.
Je me tortille comme un ver, essayant de me dérober de son étreinte. Lorsque dans l’agitation, son visage vient à surplomber le mien de quelques centimètres à peine, mon corps se rebelle contre cette proximité soudaine. Comme s'il risquait de se brûler à son contact.
Prenant conscience de ma réaction immédiate d'éloignement, l'Explorateur me sonde. À bonne distance, il me tend sa paume et m'invite d’un signe de tête à lui donner la mienne. Alors que je la lui présente avec prudence, ma mine sceptique fait naître un fin sourire sur ses lèvres.
Aussitôt, il inspecte minutieusement ma peau d'un air grave. Ses prunelles contrariées se plantent à plusieurs reprises dans les miennes, me faisant clairement comprendre que mon acte irréfléchi de la veille n'a pas été apprécié ; celui d'avoir agi comme une demeurée en ramassant du verre à mains nues.
Je me soustrais de sa prise, mais plus rapide, il me stoppe au vif et piège mon poignet. Comprenant qu'il me redonne ce qui m'appartient, j'ouvre docilement le poing.
— Que vas-tu faire du billet ?
— Je n'ai rien décidé encore.
Sans lui laisser le temps de répondre, je le remercie et me sauve de son regard qui m'entraîne facilement là où je n'ai plus pied.
À ma grande surprise, Can n'est pas en simple visite de courtoisie. Je le comprends rapidement au tablier se nouant autour de ses hanches et sa prise de position à mes côtés derrière le bar.
— Je te relaie au service. Reste derrière le comptoir pour préparer les cocktails, encaisser les clients et faire la plonge. C’est bon pour toi ? me demande-t-il.
— Il me semblait n'avoir qu'un seul patron, non ? répliqué-je, visiblement agacée.
— On ne répond pas à une question par une question, rétorque-t-il amusé de me voir prendre la mouche. Je ne suis peut-être pas ton patron, mais je ne suis pas non plus ton égal. Dans cette collaboration, je suis le plus expérimenté et toi, une novice éclopée. Compte tenu de tes récents exploits, qui sait ce que tu risques d'affliger de nouveau à ton corps ?
Je m'apprête à lui faire part de mon refus d'obtempérer quand Ibrahim annonce :
— Can, table huit et douze, si tu veux bien !
L'appelé en question ne cherche même pas à dissimuler son demi-sourire.
Entre deux verres lavés, j'entreprends d'étudier mon dit collaborateur. Je conviens qu'il est plus à l'aise que ma personne. Il ne se contente pas de prendre ou de débarrasser les commandes ; il conseille, discute et vend à la perfection la carte des boissons. Ce que je prenais hier pour de la parade, n'était en réalité qu'une approche pour séduire le client. Sans que ce dernier ne s'en rendre compte, l'Explorateur influence son choix. Et si j'en juge par les quelques selfies qui lui sont demandés, sa notoriété des réseaux sociaux fait les affaires d'Ibrahim. D'où sa participation au blind test, j'imagine.
Avoir du charisme semble avoir ses avantages.
Je remarque qu'il économise ses tours en transportant un amoncellement de récipients vides tout en slalomant entre les tables avec une agilité étonnante.
Il est rapide et efficace là où je suis méticuleuse et maladroite.
Can est sur son terrain. Il marche sur les traces du petit garçon qui a grandi entre ces murs.
Six jeunes hommes s'installent sur les tabourets de bar. Je troque mon éponge pour mon atout le plus efficace : ma mémoire infaillible.
À la préparation de leurs rafraîchissements, je constate que l'un d'eux s'écarte de la conversation de ses amis.
— Tu concoctes nos boissons et ton patron vient juste de te réciter oralement celles de trois autres tables. Tu peux prendre jusqu'à combien de commandes sans inscrire de notes ? m'interroge-t-il.
— Je n'ai pas vraiment la réponse à cette question, discuté-je, sans quitter des yeux l'élaboration de leurs consommations alcoolisées.
— Vraiment ? Je suis certain que c'est un nombre impressionnant. D'où te vient ton accent ?
Que me disait Elly déjà ?
« Mon cœur, un mec qui te complimente et s'intéresse à toi a soixante-dix pour cent de chances de t'avoir dans le collimateur ».
— La France.
— Qu'est-ce qu'une jeune française cherche à fuir pour s'installer ici ? Un petit copain qui aurait merdé ?
Je lève les yeux vers lui. Ses amis tournent court à leur causerie pour prêter l'oreille à notre échange.
— Le travail. Une expérience professionnelle de quatre semaines.
— Une chance pour moi que ce soit au Bebek, j’y viens régulièrement.
Sa répartie entraîne ma gêne, visible sous la forme d'un faible sourire et d'un regard fuyant.
— Ça fera cinquante et un dollars, vous payez ensemble ou séparément ?
— Cinquante-neuf cinquante en t'offrant un verre.
Il ne fait plus aucun doute que ce client s'essaye au flirt avec moi. Ibrahim m'a précisé que les verres offerts étaient tolérés à la seule condition d'un seul par service.
On ne peut pas dire que j'ai l'habitude de consommer de l'alcool. Bien sûr, j'ai eu mes expériences avec Jérémy où l'on s'est essayé à des mélanges dans ma chambre. Ça n'a pas eu un franc succès sur ma capacité d'absorption. Dans le genre barmaid catastrophe, je doute fortement que boire sur mon lieu de travail soit la meilleure idée qui soit.
— J’apprécie l'offre, mais je n'ai pas une minute à moi.
— Avec une deuxième paille, nous pouvons se partager mon verre, insiste-t-il. Ça ne t’engage à rien si ce n’est t’autoriser à te désaltérer.
Ses amis comprennent vite ses intentions à mon égard et l'encouragent dans sa démarche de séduction. Bientôt, six paires d'yeux me scrutent, attendent avec attention ma réponse. Peu habituée à ce genre de situation, je ne suis même pas certaine de connaître le mode d'emploi pour recaler la gent masculine sans paraître malpolie.
Sans que je ne le voie arriver, un corps s'impose derrière moi. Son parfum m'enivre sans mettre encore abreuvée d'une seule goutte d'alcool. Deux bras puissants se glissent de chaque côté de mes épaules pour remplir deux verres de bière à la tireuse. Je sens une barbe à la naissance de ma nuque, une bouche à mon oreille qui me chuchote des mots, des mots que moi seule peux entendre :
— Je te sens dans le pétrin, Arizona...
Arizona.
Je ne me souviens pas qu'il m'ait déjà appelé par mon prénom, parce qu'à la seconde où Can le fait, j'ai ce sentiment étrange qu'il s'adresse directement à la passion tapie en moi. Une passion en sommeil depuis le siècle dernier.
Le murmure de sa voix grave assèche ma gorge. Sa présence cristallise mon souffle, annihile tout résonnement censé lorsque son torse entre en contact avec mon dos.
C'est la deuxième fois aujourd’hui que nos corps se courtisent.
Je comprends que l'une des bières m'est destinée quand elle se présente sous mon nez.
— On peut trinquer avec vous ? leur propose-t-il, levant déjà son verre.
Il m'offre une porte de sortie, me libère de ma problématique sans créer de malaise auprès du client.
Malin.
— Je proposais justement à cette demoiselle de se rafraîchir, souligne le brun d'un clin d'œil.
Raisonnée à ne plus baisser les yeux, comme une brebis qui se serait retrouvée par hasard sur le territoire des loups, je m’exprime :
— À votre santé. Merci pour la proposition.
Je trinque avec chacun des hommes derrière le bar, puis crochète mon regard dans celui responsable des batailles auxquelles mon corps se livrent depuis son arrivée. Mes jambes manquent de flancher quand je perçois en retour avec quelle intensité ses yeux cherchent à me sonder. Il donne l'impression de passer au crible chacune de mes pensées.
Je lève mon verre au sien et articule un « merci » silencieux avant de le porter à mes lèvres.
— Arizona Sawyer ! Serait-ce une boisson alcoolisée que tu viens d'ingurgiter ?
— Elly ? Que me vaut cette visite improvisée ? Je te sers quelque chose ?
Il est évident que sa visite n'est pas fortuite. Nous nous sommes vues ce matin, et sa venue n'a jamais été mentionnée. Qui plus est, elle a cette expression au visage de quelqu'un qui prépare un mauvais coup.
— Deux jours seulement et déjà surprise en train de picoler sur ton lieu de travail. Eh bien bravo, mademoiselle Sawyer, je ne vous pensais pas aussi effrontée, poursuit-elle, me mettant un peu plus dans l'embarras en présence de Can et des autres hommes.
— D'accord, va pour Sex on the beach. C'est celui que l'on conseille à nos clientes folles furieuses, tombées dans une marmite débordant de névrose quand elles étaient petites.
Les clients derrière le comptoir sifflent ma contre-offensive. Mon amie éclate de rire.
— Touchée, Mon cœur. Plus sérieusement, j'ai une proposition de la plus haute importance à te soumettre.
— Viens-en au fait, lui répliqué-je, suspicieuse.
— Tu te souviens qu'au blind test, j'ai fait la connaissance du très insipide Dylan. Eh bien, figure-toi que ce mec a de sacrées connaissances ! Je te la fais courte, mais il m'a invité ce soir à une fête chez un gars qui se fait appeler César. Il est très difficile de rentrer dans ce genre de soirée. L’occasion ne se représentera pas deux fois. C'est exactement ce qu'il te faut ! Alors ce soir, toi et moi, on a rendez-vous dans une de ces soirées habituellement réservées aux jeunes les plus cotés de Santa Cruz.
— Vraiment ? On y sera tous les six !
L'annonce du client claque dans l'air. Il ne manquait plus que ça.
Je bois ma bière d'un trait, puis la repose sans ménagement.
— C'est d'accord. Mais à plusieurs conditions, commencé-je à l'intention de ma meilleure amie, on y va en taxi, et c'est toi qui règles. Je déciderai de l'heure à laquelle on rentre. Ne t'avise même pas de t'éclipser pendant la soirée pour fricoter avec un inconnu.
Elly sautille de satisfaction dans ses baskets où chaque pied à sa propre couleur.
Rose pour le gauche et mauve pour le droit.
*
* *
Les vêtements éparpillés sur le lit, j'essaye avec ma - surexcitée - correspondante de me dégoter la tenue adéquate pour ce type d'occasion.
— Je n'ai rien d'élégant à porter, me lamenté-je.
— Mon cœur, on s'en fiche. Les trois-quarts des personnes seront déjà bourrés. Ils ont peut-être du fric, mais ça n'en reste pas moins une soirée sauterie.
— Tu plaisantes, j'espère ?
Mes yeux s'écarquillent d'épouvante.
— Évidemment. Il faut vraiment que tu apprennes à te détendre, pouffe-t-elle. Regarde cette robe, elle camouflerait ta blessure au genou, et la couleur rouge est parfaite.
— Tu veux que je porte une robe longue à poids, en comparaison à ta robe étriquée quasi-transparente ? lui fais-je remarqué.
— Assieds-toi, Sawyer. Il faut que je t'apprenne deux ou trois trucs sur ce genre de soirée. La tenue que tu choisis envoie un message aux convives. La mienne, par exemple, sera explicite. Elle dira aux autres femmes le message suivant : « Je suis célibataire, gardez vos hommes sous contrôle ». Quant au message qu'elle enverra aux hommes, de par le fait qu'elle couvre à peine mes jambes, je te laisse le deviner. Toi, dans cette robe, tu optes pour le code PRUDENCE. Une jeune femme ravissante que l'on ne peut regarder que dans les yeux.
Sur ses conseils, je me vêts d'une longue robe rouge à pois et retiens quelques mèches de cheveux avec une barrette de chaque côté. Elly termine ma coiffure en appliquant de la mousse sur mes longueurs pour créer une ondulation naturelle.
Le taxi nous dépose à l'adresse envoyée par Dylan. On se croirait sur le tournage d'un clip de rap américain. Des voitures de luxes bordent l'allée et des filles perchées sur de hauts talons, à peine plus couverte qu'à leur naissance, déambulent avec une désinvolture assumée.
— On dirait qu'il n'y a pas que toi qui a eu l'idée de ton code vestimentaire, tenté-je de plaisanter pour masquer une nervosité croissante.
— Allez viens, avant que Fée marraine te retransforme en Cendrillon avec ton horrible gilet.
Dès que je franchis la double porte d'entrée, un véritable raz-de-marée d'efferscence s'abat sur moi. La musique assourdissante, conjuguée au nombre impressionnant de personnes, me compresse le souffle.
Elly me guide à travers la foule, tenant fermement ma main. Ma vision élargit son périmètre pendant que nous passons à côté de ces corps étrangers. Ma nervosité me tord le ventre. Un vaste océan de visages inconnus rend l'air plus difficile à respirer.
Ces gens se connaissent-ils tous réellement ? Mon répertoire téléphonique me paraît soudain très médiocre.
Je reconnais Dylan, le partenaire d'Elly au blind test. À la vue de mon amie, il se précipite vers nous, le sourire éclatant. Il faut dire qu'Elly est ce genre de fille qui ne laisse peu de monde indifférent. Jambes audacieuse, bouche scandaleuse et attitude magnétique. Une beauté anticonformiste.
Etrangère à ce monde, j'essaie de m'accrocher à la familiarité d'Elly et Dylan, deux deux îlots stables dans cette mer agitée. Chaque bruit, chaque rire, chaque mouvement amplifie mon sentiment d'oppression.
J'ai toujours été mal à l'aise dans les foules, mais ce soir, cette sensation atteint des sommets. Pourtant, je me force à sourire, à faire partie du décor, de m'acclimater à cette tempête sociale.
— J'n'étais pas sûr de te revoir...
Je fais un bond ! Puis me retourne, percutant que c'est à moi que l'on s'adresse. Elly discute avec Dylan, ce qui m’oblige à faire la conversation seule avec le brun servi un peu plus tôt au Bebek.
— Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter tout à l'heure, je suis Riley.
Il tend une poignée de main dans ma direction.
— Arizona, dis-je en réponse à son geste.
— Cette fois, je vais pouvoir t'offrir un verre. Attends-moi là, je reviens.
Peu de temps après, il me présente un gobelet rouge dont la forte odeur de rhum écœure mes tripes.
— Ça te dirait que je te présente au reste du groupe ?
— Je suis venue accompagnée d'une amie, nous nous sommes promis de ne pas s'éloigner l'une de l'autre.
— Dans ce cas, nous nous trouvons à la table de billard dans la pièce du fond. Assure-toi de dire à ta copine qu'elle est la bienvenue.
Encore faut-il que je retrouve Elly. Je ne lui avais pas intimé de ne pas se volatiliser ?
J'entame deux pas en arrière, prête à partir à sa recherche, quand mon dos heurte quelque chose. Non, pas quelque chose, mais quelqu'un. Un quelqu'un solide comme un roc. Pris d'un moment d'égarement, mon esprit suggère que ce pourrait être le quarterback de l'équipe locale.
—Désol...
Mon excuse s'évanouit quand l'individu en question s'empare sans peine de mon gobelet !
— Eh ! Mais qu'est-ce que... Can ? Com-ment... Pourquoi ? bafouillé-je, prise au dépourvu de le croiser ici.
Son visage se durcit alors qu'il examine le contenu de mon verre.
— Où as-tu eu ce verre ?
Il a protesté d'un timbre si bas qu'il me fait frissonner.
— Par Riley, l'homme du bar de tout à l'heure.
D'un ton sévère, il grogne :
— On ne t'a jamais appris à ne pas accepter le verre d'un inconnu ? Dans ce genre de soirée, c'est pourtant l'un des critères élémentaire pour une jeune fille comme toi.
Je n’apprécie ni le ton qu'il emploie, ni ses recommandations froissantes.
— Tiens, prends celui-là, il n'y a pas d'alcool dedans, me propose-t-il en désignant son verre, comme si je n'avais pas d'autres choix.
— Non merci, quelqu'un vient juste de me dire de ne pas accepter la boisson d'un inconnu, le piqué-je au vif à sa propre morale. Mais si tu as le manuel de bonnes conduites pour les jeunes filles comme moi, je suis volontiers preneuse.
À son côté moralisateur, se mêle une aura protectrice. Il s'approche d'un pas, puis d'un autre, jusqu'à être suffisamment près de mon oreille. Alors que je ferme les paupières, il murmure :
— Tu n'as pas ta place dans un lieu de débauche tel que celui-ci, dans ta jolie petite robe rouge à pois et ton sourire de chasteté, tu deviens le butin de lions affamés.
Quel plaisir de retrouver Can et Arizona.
Une chose est sûre, ils ne vont pas s'ennuyer tous le deux avec leurs deux caractères forts.
Certes CAn est protecteur mais moi j'y vois tout de même un peu de jalousie. Après je le rejoins sur le fait que je n'aurais pas laissé Arizona boire ce verre offert par Riley.
J'aime leur répartie à tous les deux, cela rends les échanges drôles et légers.
la lecture doit rester un plaisir, aucun engagement ne te relie aux auteurs ;)
Cela dit, ton retour est très apprécié, je l'admets aussi.
Entre temps, j'ai effectué une petite réécriture des chapitres pour les peaufiner un peu. Rien qui ne change radicalement, mais ma plume évolue au fil de l'écriture et j'avais besoin d'harmoniser le tout. Je vais remettre à jour l'histoire et poster la suite :)
D'une certaine manière, Can a le vécu qu'elle n'a pas. Son manque d'expérience se lie sur elle, et il est évident que dans ce genre de soirée, il pourrait bien lui arriver des bricoles. Il a une manière un peu rustre de le faire, mais si ça peut la faire réagir, alors il lui donnera sa première leçon de vie :)
Le "novice éclopée" m'a bien fait rire, ça lui correspond bien.
J'aime beaucoup les attentions de Can, il veille sur elle à chaque fois, dans ses catastrophes et ses malaises avec la gente masculine ^^
Il commence à y avoir du changement chez Arizona, elle n'hésite même pas à sortir faire la fête. En imposant ses conditions, mais sans hésitations ! C'est un sacré avancement.
J'avoue que j'ai eu la même réflexion que Can, au sujet du verre que Riley lui donne. Prudente comme elle est, j'ai été étonnée qu'elle ne s'en soit pas débarrassé de suite. Par contre, Can y est allé un peu fort dans sa remarque. La pauvre, elle qui ose sortir et profiter.
Can ferait-il partie des lions affamés ? ^^
Can va te la bousculer à sa façon. Elly et lui ont leur propre technique. Je m'en fait pas pour elle, elle a plus de ressources qu'elle ne s'imagine ;)
C'est ça qui est sympa. Elle a face à elle deux personnes qui profitent à fond de leur vie de différente manière. Quoi de mieux pour qu'Arizona puisse se "libérer" un peu