PARTIE 1 Chap 9 : Face à face

Aux premières heures de la matinée, lorsque les bureaux s'animaient à peine, Chris et Kate se retrouvèrent devant l'imposant immeuble de verre abritant les locaux de Roger Adams, le promoteur dont Brian leur avait communiqué le nom, à partir des informations fournies par l'oncle de ce dernier et par Emily. L'air frais de la matinée contrastait avec l'atmosphère tendue qui s'installait entre les deux collègues, une tension palpable que Kate s'efforçait de masquer par une distance professionnelle.

À l'accueil, ils demandèrent poliment à voir Roger Adams. Après un long moment d'attente, ponctué de regards furtifs entre Chris et Kate, une secrétaire vint les chercher pour les conduire au bureau du promoteur. Le duo avait pris soin de faire des recherches préalables sur Adams : un homme déterminé, souvent prêt à employer des méthodes peu orthodoxes pour parvenir à ses fins.

À leur entrée dans le bureau, Adams, un homme grand et imposant, les accueillit d'un sourire calculé, sans se lever de son siège. Son costume impeccable, ses cheveux soigneusement peignés et son bureau parfaitement rangé trahissaient une discipline méticuleuse. La secrétaire leur désigna des sièges mais, Chris et Kate restèrent debout, les bras croisés, renvoyant une posture de défi. Ils savaient qu'il les avait délibérément fait attendre et n'avaient aucune intention de se conformer à ses tentatives de manipulation.

« Monsieur, Madames, que puis-je faire pour vous ? » demanda Adams d'une voix mielleuse, feignant l'innocence, son sourire se figeant légèrement à l'approche de la confrontation.

Chris prit les devants, ses yeux perçants ne quittant pas ceux d'Adams. « On enquête sur le meurtre de Monsieur et Madame Barnes. Il paraît que vous aviez un œil sur leur terrain. »

Adams soupira théâtralement, jetant un regard las vers les fenêtres panoramiques de son bureau. « Ah, cette affaire... J'ai entendu parler de leur décès. Tragique, vraiment. Vous avez déjà des suspects ? »

Chris, sans se laisser distraire, insista. « On est en train d'y travailler. Mais ce qui nous intéresse pour l'instant, c'est votre intérêt pour leur terrain. Vous avez fait une offre, non ? »

Adams haussa les épaules, adoptant une expression faussement détachée. « Oui, j'ai fait une offre. C'était un emplacement parfait pour un nouveau projet. Mais ils ont refusé. C'était leur droit, nous l'avons respecté. »

Kate intervint, son regard acéré fixant Adams, cherchant à percer son masque d'assurance. « Vous sembliez assez insistant pour ce terrain d'après certains témoignages. Vous avez exercé des pressions sur eux ? »

Le rire d'Adams résonna dans le bureau, froid et sans humour. « De la pression ? Non, non, juste des arguments solides. Mais ils ont décliné, et l'histoire s'arrête là. »

La voix de Chris devint plus grave, empreinte d'une menace latente. « Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour décrocher un contrat juteux ? »

Le sourire d'Adams se figea. Le masque semblait sur le point de se fissurer et pourtant, il reprit vite contenance. Il répondit avec calme, sa voix plus mesurée. « Écoutez, je suis un homme d'affaires. Je fais des affaires, point. Mais je ne tue pas pour un bout de terrain. »

Kate, imperturbable, demanda d'une voix tranchante, « Où étiez-vous la nuit du meurtre, le 16 Mars ? »

L'hésitation d'Adams fut presque imperceptible, mais suffisamment marquée pour qu'ils la remarquent. « J'étais à une réunion d'affaires. Vous pouvez vérifier. Je n'ai rien à cacher. »

***

Après avoir quitté le bureau de Roger Adams, Chris et Kate se dirigèrent vers leur voiture, l'esprit en ébullition. Le silence régnait entre eux, malaisant. Chris prit finalement la parole « Ce type est vraiment louche, » Il tapotait ses mains sur le volant, un tic révélateur de son agacement.

Kate hocha la tête, son regard perdu dans le vide, comme si elle rassemblait ses pensées. « Je suis d'accord, mais je doute qu'il se salisse les mains directement. C'est le genre à payer quelqu'un pour faire le sale boulot. Avec la pression qu'on vient de lui mettre, il va probablement essayer de contacter cette personne. On devrait le surveiller de près. »

Chris se tourna vers elle, un sourcil levé. « On peut s'occuper de ça. »

Kate tenta de reprendre le contrôle de la situation. « Tu n'as pas besoin de perdre ton temps avec ça. Max et moi pouvons nous en charger. On a l'habitude de travailler ensemble et ce n'est pas la seule enquête sur laquelle tu dois travailler. »

Un instant, Chris sentit une pointe de jalousie l'envahir. L'idée de Kate et Max, souvent en duo sur des missions, réveillait en lui une irritation sourde qu'il ne savait pas comment exprimer. Il pinça les lèvres, réfléchissant à sa réponse. « D'accord, » lâcha-t-il finalement, non sans un soupçon de réticence dans la voix. « Je vais y réfléchir. »

***

Les jours suivants, ils mirent en place une surveillance discrète. Les rapports entre Kate et Chris restaient cordiaux mais empreints de cette tension latente. Kate, de son côté, maintenait une distance professionnelle, ce qui ne faisait qu'exacerber le malaise de Chris.

Après plusieurs jours de filature, leurs efforts furent récompensés. Ils identifièrent un certain Liam Lopez, une figure inquiétante gravitant autour d'Adams. Lopez avait un casier judiciaire bien garni, avec des accusations de violences et de braquages à son actif. Ce profil correspondait parfaitement au genre de personne qu'Adams aurait pu engager pour des tâches douteuses.

Kate décida qu'il était temps de partager leurs découvertes avec Chris. Elle se rendit à son bureau, accompagnée de Max, pour exposer les preuves récoltées. Les tensions non dites entre Chris et Max ajoutaient une lourdeur à cette rencontre.

En écoutant le rapport de Kate, Chris hocha la tête, impressionné malgré lui par l'efficacité de leur travail. « Beau boulot. On dirait qu'on a notre homme. Il est temps de rendre une petite visite à ce Liam. Je vais venir avec toi cette fois-ci, » Son ton ne laissait nul place à l'objection et malgré la déception de Max, ce dernier resta silencieux.

Kate acquiesça « Ok, si tu veux. ». Elle restait distante, ce qui n'échappa pas non plus à Max qui de fait s'était davantage rapproché d'elle. Cette froideur entre lui et Kate lui pesait plus qu'il ne voulait l'admettre. Sa jalousie envers Max, aussi injustifiée soit-elle, venait se mêler à son désir de rapprocher Kate de lui, de combler ce fossé invisible qui s'était creuser entre eux et qui restait omniprésent malgré ses tentatives pour le combler. Chris sentait l'urgence de devoir réparer leur relation mais, il ignorait encore comment franchir cette barrière que Kate avait fini érigée.

***

Sur la route, tandis qu'ils traversaient les paysages familiers de la région, Chris profita de la tranquillité pour briser la glace. « Alors, ton week-end, c'était comment ? » demanda-t-il d'un ton détendu, ses yeux fixés sur la route.

Kate, qui regardait par la fenêtre, tourna légèrement la tête vers lui. « Pas mal, » répondit-elle. « J'ai passé la soirée au bar avec Julia. On a bu quelques verres. » Elle fit une pause avant de reprendre avec plus de légèreté, « Et non, cette fois, je n'ai pas eu à casser de poignets. Je peux être gentille aussi, tu sais. »

Chris éclata de rire, « J'aimerais bien voir ça, » plaisanta-t-il, « Et quoi d'autre ? »

« Eh bien, Max est passé nous rejoindre. On a bu quelques verres de plus et on a fini par danser toute la nuit. C'était assez sympa, » ajouta Kate, son sourire s'élargissant légèrement.

Chris sentit à nouveau une pointe de jalousie percer à travers son calme apparent. Il fronça les sourcils légèrement, se concentrant un peu trop sur la route. « J'imagine que Max a dû être ravi, » lança-t-il d'un ton qui se voulait détaché, mais qui trahissait un brin d'agacement.

Kate tourna la tête vers lui, perplexe. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »

Chris haussa les épaules, tentant de paraître nonchalant. « C'est évident que Max en pince pour toi, » dit-il en se grattant la nuque, un geste qu'il faisait souvent lorsqu'il était mal à l'aise.

Kate le fixa, l'air plus sombre, « Max et moi, on n'a pas ce genre de relation, » répondit-elle avec fermeté. « Je ne souhaite pas m'engager, et je sais qu'il m'aime bien. Alors, je ne vais pas profiter de la situation, c'est pas mon genre. »

Surpris par la clarté de sa réponse, Chris jeta un coup d'œil rapide vers elle. « T'engager, hein ? » répéta-t-il, presque pour lui-même. « C'est pas ton truc, donc. »

Kate se redressa légèrement, sa posture se faisant plus rigide. « Non, l'engagement, c'est pas pour moi, » affirma-t-elle tout en évitant le regard de Chris « Et toi, comment ça s'est passé avec Sarah et Sunshine ? Maverick est venu finalement ? »

« Plutôt bien, en fait. Maverick a fait l'effort de venir cette fois-ci. Il est resté assez distant mais c'est un premier pas. On a fait une petite balade, mangé ensemble... des moments simples, mais sympas, » dit-il, son ton devenant plus doux en évoquant sa famille.

Un léger malaise traversa Kate à l'évocation de la vie familiale de Chris, mais elle le cacha derrière un sourire poli. « Ça devait être chouette, » répondit-elle, son regard s'évadant de nouveau par la fenêtre.

Un nouveau silence s'installa. Chris chercha un moment comment renouer la conversation et s'exclama, « Oh, j'ai parlé à Sunshine de ta proposition. »

Kate le regarda, surprise. « Ah oui ? »

« Elle était ravie. Elle m'a fait promettre que la prochaine fois qu'elle viendrait, elle ferait un cours avec nous, »

« Avec nous ? » répéta Kate, un sourcil levé.

« Oui, » confirma Chris, amusé par sa réaction. « Je lui ai dit qu'on s'entraînait ensemble. D'ailleurs, ça fait un moment. On pourrait s'y remettre, j'ai peur de rouiller sans ton aide. Ça te dirait ? »

Un instant de silence suivit, avant que Kate ne se détende enfin « Avec plaisir, »

« Demain, 6h30, » ajouta Chris avec un clin d'œil. « Cette fois, c'est moi qui apporte le café. »

« Ça me va parfaitement, » répondit Kate heureuse.

Saisie d'une impulsion taquine, Kate se tourna vers Chris. « Alors, chef, qui avait raison à propos des Barnes ? »

« Je t'ai toujours soutenue, Kate. C'est moi qui t'ai mise sur la voie, après tout, » répondit-il en secouant la tête, feignant l'innocence.

Kate éclata de rire, un son clair et joyeux qui résonna dans la voiture. « C'est vrai, ça. Qu'est-ce que je ferais sans toi, mon bon chef ! »

Ils rirent ensemble, un sentiment de camaraderie palpable renaissant entre eux. Pour un moment, la distance qui les avait séparés semblait s'être évanouie, remplacée par une chaleur réconfortante.

Alors qu'ils approchaient de leur destination, Chris se gara et coupa le moteur. « On y est, » dit-il en jetant un dernier regard vers Kate.

Ils sonnèrent à la porte, mais aucune réponse ne se fit entendre. Chris échangea un regard entendu avec Kate. Il hocha la tête en direction de l'arrière de la maison, signalant à Kate de prendre cette voie. Avec une discrétion maîtrisée, elle s'éloigna, se faufilant vers l'arrière. Lorsqu'elle arriva, elle vit Liam sauter par une fenêtre. Sans perdre une seconde, elle cria : « Liam se fait la malle ! » Elle se lança à sa poursuite, ses mouvements agiles et déterminés.

Chris, alerté par le cri de Kate, se précipita dans la même direction. Mais, dans le labyrinthe des ruelles étroites, il perdit rapidement leur trace. Il serra les dents, frustré, tout en appelant des renforts à la radio. Chaque seconde passée à chercher dans les allées sombres augmentait son inquiétude pour Kate.

De son côté, Kate, plus rapide et habituée aux courses-poursuites, réduisait la distance avec Liam à chaque pas. Elle le suivit jusqu'à une ruelle où il s'arrêta brusquement. En une fraction de seconde, il attrapa une femme qui passait par là et la plaqua contre lui, une arme pressée contre sa tempe. Une petite fille, terrifiée, se tenait à côté, les larmes aux yeux.

« Jette ton flingue ou je les bute toutes les deux ! » hurla Liam, son visage déformé par la panique et la rage.

Kate, gardant un sang-froid remarquable, leva doucement les mains en signe de paix. « Détends-toi, Liam. Personne n'a besoin de se faire mal ici. » Elle lâcha son arme au sol et la fit glisser loin d'elle d'un coup de pied précis.

Liam éclata d'un rire nerveux, puis, sans prévenir, tira dans sa direction. Kate sentit une brûlure intense dans son abdomen et s'effondra, la douleur envahissant son corps. La petite fille cria, sa voix perçant le silence pesant de la ruelle. L'écho du tir attira immédiatement Chris, qui se précipita, le cœur battant.

La femme, paniquée, supplia Liam : « Pitié, ne nous faites pas de mal à ma fille et moi. »

Liam, implacable, pointa son arme vers elles. Kate, luttant contre la douleur et la perte de sang, glissa discrètement une main vers sa cheville, où une arme de secours était dissimulée. Rassemblant ses forces, elle visa et tira. La balle traversa la main de Liam, le faisant hurler et lâcher prise.

Il tourna un regard de rage vers Kate, prêt à l'attaquer, quand Chris déboula dans la ruelle. D'un geste rapide, il plaqua Liam au sol et le maîtrisa pour lui passer les menottes. Il jeta un coup d'œil désespéré autour de lui. Il vit la femme et sa fille, choquées mais saines et sauves, puis son regard se posa sur le corps de Kate, allongé sur le sol.

Le cœur battant à tout rompre, Chris se précipita vers elle, l'inquiétude gravée sur ses traits. « Kate, tiens bon ! » dit-il, sa voix tremblant alors qu'il appelait les secours. Il s'agenouilla à ses côtés, posant une main sur sa joue pâle.

Kate ouvrit les yeux, un faible sourire sur les lèvres. Elle tenta de plaisanter malgré la douleur : « Toujours à la traîne, hein, Chris ? T'attendais une invitation ? »

Un sourire crispé apparut sur le visage de ce dernier, la peur brillant encore dans ses yeux. « Ne parle pas, Kate. Les secours arrivent, tu vas t'en sortir. »

Elle inspira profondément, luttant pour garder les yeux ouverts. « Ce n'est pas ma première balle, Chris. » murmura-t-elle, essayant de le rassurer. « Je vais m'en sortir. » Mais ses forces l'abandonnèrent et elle sombra dans l'inconscience laissant Chris seul en proie à ses démons intérieurs.

La sirène des secours hurlait à travers la ville, signifiant son arrivée imminente mais toujours trop longue. L'ambulance se fraya un chemin jusqu'à la scène, et la police suivit de près. Luis prit immédiatement en charge la femme et sa fille, les escortant loin du chaos et des souvenirs traumatisants. Max s'occupa de Liam, lourdement entravé et le mena jusqu'à une voiture de patrouille.

Chris, quant à lui, n'avait d'yeux que pour Kate. Il la suivit jusqu'à l'ambulance, le cœur lourd de culpabilité. Il monta avec elle, s'installant à ses côtés alors que les ambulanciers s'affairaient autour d'elle. Son regard se posa sur le visage pâle de Kate, et il sentit une angoisse percer son cœur. Il saisit sa main, froide et inerte, et murmura d'une voix rauque, pleine de douleur : « Me laisse pas, Kate. Je t'en prie me fais pas ça. »

L'ambulance démarra, le son des sirènes hurlant à nouveau pour dégager la route, emportant Kate vers l'hôpital à vive allure. Chris fixait Kate, un nœud de peur comprimant sa poitrine. Il se sentait impuissant, hanté par les spectres du passé, envahi par l'angoisse de perdre une autre personne chère à ses yeux.

***

À l'hôpital, Kate fut immédiatement emmenée en salle d'opération. Chris, lui, se retrouva dans la salle d'attente, les mains encore tachées de sang. Il se laissait submerger par des souvenirs amers : les visages de ses anciens partenaires, les pertes qu'il avait endurées. Chaque seconde passait lentement, comme une torture.

Julia et Luis arrivèrent en hâte, leurs visages marqués par l'inquiétude. « Des nouvelles ? » demanda Julia la voix tremblante, les yeux cherchant des réponses sur le visage fermé de Chris.

Il secoua la tête, les mots peinant à sortir. « Elle a perdu beaucoup de sang. Ils doivent enlever la balle... Elle est en salle d'op', mais j'ai pas de nouvelles. Le pronostic vital est engagé. » Sa voix était tendue, comme un fil prêt à se rompre.

Julia prit place à côté de lui, posant une main apaisante sur son épaule. Un silence pesant s'installa, seulement brisé par le tic-tac d'une horloge. Finalement, un médecin s'approcha, le visage rassurant. « L'opération s'est bien passée. Elle est hors de danger. »

Chris ferma les yeux, un soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres. Mais malgré ces mots, les fantômes de Sophia et de ses anciens partenaires continuaient de le hanter. Il était soulagé mais aussi tourmenté, incapable de chasser les souvenirs douloureux qui remontaient à la surface.

Julia le regarda avec douceur et proposa : « Tu veux aller la voir en premier ? »

Chris se leva brusquement, une lutte interne visible sur son visage. « Non. Je... j'ai besoin de partir, » dit-il, d'une voix anéantie.

Luis, surpris, échangea un regard interrogatif avec Julia. Elle hocha doucement la tête, comprenant la profondeur de ses blessures émotionnelles. « Ça doit réveiller des trucs difficiles pour lui, » murmura-t-elle.

Julia et Luis se dirigèrent ensuite vers la chambre de Kate. Lorsqu'ils entrèrent, elle leur offrit un sourire faible mais sincère. Cependant, son regard parcourut la pièce, cherchant quelqu'un. « Où est Chris ? Est-ce qu'il va bien ? » demanda-t-elle, l'inquiétude se lisant sur ses traits fatigués.

Julia essaya de la rassurer. « Il a dû rentrer. Ne t'inquiète pas, il va bien. » Mais elle ne put ignorer la lueur de déception dans les yeux de Kate.

Kate sentit qu'il y avait plus derrière cette absence, mais elle choisit de ne pas insister. Au lieu de cela, elle demanda des nouvelles de la petite fille et de sa mère. Luis la rassura : elles étaient saines et sauves, en état de choc, mais vivantes grâce à elle. Julia ajouta qu'ils reviendraient la voir jusqu'à ce qu'elle soit rétablie et prête à sortir.

Au fil des jours, Kate reçut la visite de Luis, de Max, et de plusieurs autres collègues. Julia passait chaque jour, apportant des nouvelles et des encouragements. Pourtant, Chris restait absent, son silence pesant lourdement sur l'esprit de Kate. Elle essayait de se concentrer sur sa récupération, mais l'inquiétude pour Chris ne la quittait pas. Tout cela ne lui ressemblait pas. Elle se demandait ce qui le retenait, et si, quelque part, elle n'était pas la cause de cette distance.

 

 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez