PARTIE 2 Chap 20 : Le jeu des masques

Quelques jours après avoir reçu un message discret par le biais d'un inconnu, Chris et Julia se retrouvèrent sur un sentier de randonnée isolé. Le message d'Alejandro leur avait été transmis dans une enveloppe cachetée en main propre, précisant l'importance de la discrétion. Il les avait avertis qu'ils étaient sous surveillance et qu'ils devaient se comporter normalement en public. Ce rendez-vous, dans un lieu à l'abri des regards, était leur seule chance de parler librement.

Alejandro les rejoignit au sommet d'une colline, l'air grave et les traits fatigués. Il vérifia autour de lui, s'assurant que personne ne les avait suivis, puis se tourna vers eux, le visage tendu. « Désolé pour ces précautions, » dit-il en guise de salutation. « On ne peut pas être trop prudents. »

Chris hocha la tête, mais il était clairement sur les nerfs. « Des nouvelles ? » demanda-t-il d'une voix rauque, cherchant désespérément un semblant de contrôle dans cette situation incertaine.

Alejandro acquiesça lentement. « L'ordre de mission a été accepté, » annonça-t-il, ses yeux s'arrêtant sur chacun d'eux pour s'assurer qu'ils comprenaient la gravité de la situation. « L'intervention aura lieu, mais je dois vous avertir : Sanchez sait que vous êtes liés à Maria. Il vous surveille tous. »

Julia tressaillit, ses yeux s'élargissant sous le choc de la révélation. Chris, quant à lui, sentit une vague de colère monter en lui, ses poings se serrant instinctivement.

Alejandro continua, impassible. « C'est ainsi que Sanchez fait pression sur Maria, » expliqua-t-il. « Il lui montre des photos de vous pour prouver qu'il peut vous atteindre à tout moment. Il utilise cette menace pour la contrôler. Et il le peut vraiment. Il pourrait vous tuer, vous et ceux que vous aimez, à tout moment. »

Un silence lourd s'abattit sur le petit groupe. Chris, le regard fixé sur le sol, se sentait submergé par une rage froide et contenue. Ils étaient devenus des pions dans un jeu dangereux, leurs vies manipulées pour servir les desseins d'un homme cruel, pour manœuvrer celle qu’il aime. Et pour couronner le tout, sa famille était désormais en danger, cela même que le sacrifice de Kate était sensé éviter. « Cet enfoiré se sert de nous comme des pions, » murmura-t-il, la voix tremblante de colère. « Il pense pouvoir jouer avec nos vies et celles de Kate. » Il frappa violemment du poing contre un arbre proche, les muscles de sa mâchoire se crispant. « On ne peut pas laisser les choses se passer ainsi. »

Julia, la voix chargée d'inquiétude, brisa le silence. « Qu'est-ce qu'on peut faire ? » demanda-t-elle, son regard passant de Chris à Alejandro, cherchant désespérément une solution.

Alejandro posa une main apaisante sur son épaule. « Nous devons jouer le jeu, » dit-il calmement. « Faire comme si nous n'étions pas au courant de leur surveillance. C'est la meilleure façon de protéger Kate jusqu'à l'intervention. »

Chris, toujours furieux, croisa les bras, son regard défiant. « Jouer le jeu ? » répéta-t-il, manifestement agacé par cette seul alternative « Et cette intervention, quand est-ce qu'elle aura lieu ? »

Alejandro soupira, passant une main sur son visage fatigué. « Je ne sais pas encore. Les détails sont gardés secrets pour éviter toute fuite d'informations. Vous n'en serez probablement pas informés jusqu'à ce que ce soit terminé. »

Cette réponse ne satisfaisait pas du tout Chris. Il se tourna vers lui, le doigt pointé sur son torse, « Non, ça ne marche pas pour moi, » déclara-t-il fermement. « Je dois être présent lors de cette intervention. Je ne laisserai pas des inconnus décider du sort de Kate sans être là pour m'assurer qu'elle s'en sort. »

Alejandro le regarda, pesant les risques et les bénéfices. « Je comprends ton sentiment, Chris, » dit-il enfin. « Mais c'est extrêmement risqué. Plus nous impliquons de personnes, plus nous risquons de compromettre l'opération. »

« Risqué ou non, » répliqua-t-il sans ciller, « je ne resterai pas les bras croisés pendant que des étrangers interviennent. Kate compte sur nous, sur moi. Je refuse de la laisser tomber. »

Un silence tendu suivit ces mots, Alejandro réfléchissant aux implications. Finalement, il céda légèrement. « Je vais voir ce que je peux faire, » dit-il à contrecœur. « Mais je ne peux rien te garantir. »

Julia, visiblement déçue par la situation, proposa alors une alternative. « Peut-être qu'on pourrait donner de fausses informations à Sanchez, créer une diversion pour couvrir l’opération ? »

Alejandro secoua la tête, sa voix grave. « C'est trop risqué. Si Sanchez se rend compte que nous savons qu'il nous surveille, il pourrait prendre des mesures drastiques. Mieux vaut continuer comme d'habitude pour l'instant. »

Elle baissa les yeux, résignée bien que frustrée par l'inaction forcée. Elle savait qu'ils n'avaient pas d'autre choix pour le moment. Elle faisait confiance à Alejandro, ce dernier connaissait son métier.

Alejandro s'approcha un peu plus de Julia et Chris, leur tendant chacun un petit téléphone portable. « Prenez ces téléphones, » chuchota-t-il, « Je vous contacterai uniquement par ces appareils pour des informations cruciales. Ne les utilisez sous aucun prétexte de votre côté. » Il fit une pause, les regardant avec une gravité particulière. « Faites attention à vous. Plus nous avançons, plus l'étau se resserrera. Le risque sera grand, non seulement pour vous, mais aussi pour ceux que vous aimez. Sanchez a besoin de Maria pour restaurer son pouvoir. Il ne la lâchera pas facilement. »

Le groupe resta un moment silencieux, chacun prenant la mesure de la situation. Chris serra le téléphone dans sa main, déterminé à ne pas faillir. Julia hocha la tête, tentant de cacher son inquiétude derrière un masque de professionnalisme. Ils étaient prêts à affronter ce qui venait, même si l'avenir semblait plus incertain que jamais.

***

Les jours s'écoulaient lentement à la villa de Sanchez, une prison dorée où Kate tentait de s'acclimater à sa nouvelle vie. Carmen, avec sa candeur et sa douceur, était devenue une présence réconfortante pour elle. Chaque jour, la jeune fille passait du temps avec Kate, lui apportant un répit bienvenu dans la tourmente de ses pensées. Leurs conversations, empreintes de simplicité et d'innocence, offraient à Kate des moments d'évasion.

Pourtant, les nuits restaient un défi pour elle. Chaque coucher de soleil semblait ouvrir la porte à ses cauchemars récurrents, des visions terrifiantes où elle voyait mourir celui qu'elle aimait. Ces visions la réveillaient en sursaut, le souffle court et le cœur battant. Mais chaque nuit, Carmen, comme un ange gardien, se glissait près d'elle, collant sa petite silhouette contre la sienne. Cette proximité chassait les ombres de l'esprit de Kate, lui offrant une paix temporaire.

Leur quotidien à la villa se déroulait principalement autour de la piscine et des leçons de musique. Carmen, d'une patience infinie, essayait d'initier Kate à cet art, malgré les réticences et les difficultés de cette dernière. La musique, pourtant étrangère à Kate, devenait peu à peu un moyen d'expression, une échappatoire à la douleur qui l’habitait. Elle n'était pas une élève douée, mais la bienveillance et l'humour de Carmen transformaient ces moments en bouffées d'oxygène, un peu de lumière dans l'obscurité de son existence.

Néanmoins, ces instants de légèreté ne suffisaient pas à effacer la peine incommensurable dans le cœur de Kate. Ses pensées s'assombrissaient à mesure que le jour du mariage approchait, tel un lourd nuage, menaçant d'écraser les maigres lueurs d'espoir qu'elle entretenait. Chaque réflexion sur son futur avec Emilio Salazar lui renvoyait l'image d'un gouffre sans fond, un avenir dépourvu de liberté et d'amour. L'idée de se lier à cet homme qu'elle méprisait la remplissait de terreur et de dégoût.


 

Un après-midi, alors qu'elle se tenait dans la piscine, appuyée sur le bord carrelé, Kate laissait son esprit divaguer. L'eau fraîche contre sa peau contrastait avec la chaleur étouffante de l'été mexicain. Elle fixait le vide, son esprit hanté par des pensées sombres. L'image de Chris, celle d'une vie qu'ils auraient pu avoir ensemble, ne cessait de la hanter. Elle s'imaginait à ses côtés, peut-être avec un enfant, une famille qu'elle ne connaîtrait jamais. Ces songes éveillés étaient cruels, rappelant sans cesse ce qu'elle avait perdu.

Soudain, la voix de José brisa le silence. Il se tenait près de la piscine, une expression sarcastique sur le visage. « Vous allez donc suivre les ordres comme une brave fille à son papa, » dit-il, le cynisme dans sa voix aussi tranchante qu'un couteau. « Je dois avouer que je suis surpris. Enfant, vous n'auriez jamais cédé. On vous a roué de coups à en mourir, mais vous n'avez jamais plié. Votre père vous admirait, autant qu'il craignait ce que vous pourriez devenir. Ce n'est pas comme votre demi-frère Diego, un pleurnichard incapable... Vous avez toujours eu un charisme de meneuse. Vous auriez pu prendre la tête de l'organisation. Nous n'aurions jamais été obligés de nous allier aux Salazar. Mais aujourd'hui, vous vous rendez à l'abattoir, sans même protester. Vous devez sacrément l’aimer, votre shérif... »

Kate demeura silencieuse, bien que ses pensées tourbillonnaient furieusement. La mention de Chris dans la bouche de José avait provoqué une colère qu’elle avait du mal a dissimuler. Une colère au-delà de laquelle il y avait de la tristesse. Évoquer Chris, c’était évoquer leur amour impossible, ce qui ravivait une douleur lancinante. Elle avait appris à masquer ses émotions, à revêtir le masque impassible de l'enquêtrice. Utilisant cette façade, elle se mit à interroger José, feignant un intérêt pour les affaires de l'organisation. Elle laissa entrevoir une possible loyauté envers Pedro, testant ainsi les eaux troubles de la loyauté familiale. José semblait intrigué, voire satisfait de cette attitude, espérant peut-être y trouver un allié potentielle.

« Pedro Sanchez a fait une erreur en laissant les rênes de la famille à Diego, » finit-elle par dire, sa voix froide comme un couperet. « Il n'est pas à la hauteur, et vous le savez. »

José esquissa un sourire, un rictus où se mêlaient satisfaction et respect. « Vous parlez comme une vraie Sanchez, » observa-t-il. « Peut-être qu'il y a encore de l'espoir pour cette famille finalement. »


 

Leur échange fut interrompu par l'arrivée impromptue de Carmen. Avec espièglerie elle sauta dans l'eau juste à côté de sa sœur, l’éclaboussant copieusement au passage. Une fois sortie la tête de l’eau, elle se tourna vers Kate, ses yeux pétillants d'enthousiasme. « On fait la course encore une fois, grande sœur ? »

Kate sourit, un sourire sincère et rare. « Bien sûr, » répondit-elle, se préparant à leur rituel quotidien. Elle savourait ces moments de normalité, ces courts instants où la réalité semblait suspendue. Comme à chaque fois, elle laissa Carmen gagner, voyant dans sa présence une lumière dans l'obscurité qui les entourait.

José, observant la scène, semblait amusé. Kate trouvait cette ambivalence chez lui troublante. Cet homme, qui avait été complice de tant de violences à son égard, montrait à cet instant une expression de fierté, presque de tendresse. Elle peinait à comprendre ces nuances, ces paradoxes qui composaient les membres de sa famille. Leur relation était un entrelacs de violence, de respect, et de loyauté tordue.

Dans la piscine, Carmen se rapprocha de Kate, son visage rayonnant d'une sincérité désarmante. « Je suis tellement heureuse que tu sois là, Maria. J'ai toujours rêvé d'avoir une grande sœur. »

Le cœur de Kate se serra à ces mots. « Moi aussi, Carmen. Moi aussi. » Sa voix était douce, mais ses yeux trahissaient une tristesse inexorable. Derrière la façade de cette vie idyllique en apparence, la réalité était une prison dont les murs se resserraient chaque jour un peu plus.

***

Depuis la rencontre avec Alejandro, Chris avait instauré une routine stricte, une sorte de discipline pour maintenir son corps et son esprit en forme. Chaque matin, il se rendait à la salle de sport, comme s'il affrontait un adversaire invisible. Ce jour-là, après une séance particulièrement exigeante, il s'arrêta un instant, les mains posées sur les hanches, essoufflé mais satisfait. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il se rappelait les entraînements avec Kate. Il imaginait déjà le regard surpris qu'elle aurait en voyant ses progrès. Cette pensée le poussa à prolonger encore un peu plus son entraînement, mettant tous ses efforts comme s'il voulait prouver quelque chose à cette image d'elle qui flottait dans son esprit.

Voyant l'heure avancer, il se dirigea vers les douches. L'eau froide sur sa peau était un choc vivifiant, presque purificateur. Il resta un moment sous le jet, les yeux fermés, laissant l'eau chasser l'épuisement et l'anxiété. Malgré l'inquiétude persistante pour Kate, il se donnait pour mission de rester fort. Chaque goutte qui tombait semblait emporter un peu de cette tension accumulée, le préparant mentalement pour le jour où il pourrait enfin la retrouver.


 

Julia. La porte à peine franchie, il fût accueillie par Mary, une tasse de café à la main qui semblait l’attendre de pied ferme.

« Ah, te voilà Chris, tu es en retard aujourd’hui ! » Sous ce reproche apparent, Mary s’inquiétait profondément pour lui. « J'ai tenté une nouvelle recette, tu m'en diras des nouvelles. »

Chris sourit, un mélange de gratitude et de plaisir éclairant son visage. « Mary, tes plats sont toujours exceptionnels. Mais il faudrait que tu arrêtes de me gaver comme une oie, je vais avoir de la peine à conserver ma silhouette à ce rythme là. » répondit-il en prenant le plat pour plus tard.

Elle lui répondit avec douceur, « C'est juste un petit quelque chose pour te redonner le sourire. On dirait que tu en as bien besoin ces temps-ci. »

Touché par cette attention, il la regarda dans les yeux. « Merci, Mary. Tu sais comment rendre une journée un peu plus lumineuse. »

Elle lui tapa légèrement l'épaule, un geste familier et réconfortant. « N'oublie pas, Chris, il y a toujours de l'espoir. Et on est tous là pour toi. »

***

De retour au poste de police, Chris s'installa à son bureau, un air sérieux plaqué sur le visage. Il feuilletait les dossiers, comme il le faisait souvent ces derniers jours, cherchant des informations sur Kate, du moins en apparence. En réalité, il ne pouvait se permettre de donner l'impression d'avoir une piste. Alejandro avait été clair : le moindre soupçon pourrait mettre Kate en danger.

Alors qu'il classait soigneusement des documents, Luis s'approcha de lui, ses pas lourds résonnant dans le couloir. « Alors, Boss, des nouvelles sur Kate ? » demanda-t-il, l'inquiétude voilée dans sa voix.

Chris leva les yeux, masquant son propre tourment. « Rien de nouveau, Luis. J'ai l'impression de tourner en rond. » Sa voix était maîtrisée, chaque mot choisi pour maintenir l'apparence mais le désarrois était réel. Il savait Kate prisonnière, destiné à être vendu à un homme et lui devait attendre.

Luis observa Chris un instant, puis ajouta doucement, « Tu sais, Kate n'aurait pas aimé te voir comme ça. Elle t’aurait probablement dit de te bouger un peu et prendre l’air sur le terrain afin de pas vous ramolir. »

Ces mots frappèrent Chris, évoquant des souvenirs de moments passés avec Kate. Un sourire mélancolique apparut sur son visage. « Tu as raison, Luis. C'est exactement ce qu'elle m'aurait dit. » Son ton était doux, presque nostalgique.

Luis, voyant qu'il n'avait pas froissé son supérieur, proposa, « On a une enquête sur un braquage en cours. Ça vous dirait de venir avec moi ? Ça vous changerait les idées. »

Il hésita un instant, les doigts tapotant nerveusement sur le bureau. Puis il hocha la tête, se levant d'un mouvement fluide. « Allons-y. Un peu d'action ne nous fera pas de mal. »


 

Sur les lieux du braquage, Chris et Luis s'affairaient à interroger les témoins et à visionner les vidéos de surveillance. Le cadre était chaotique, des agents allaient et venaient, des rubans jaunes marquant la scène. Soudain, Chris sentit une vibration dans sa poche. Le téléphone d'Alejandro.

Il jeta un coup d'œil furtif autour de lui, cherchant une excuse. « Je dois... euh, besoin d'une pause. Trop de café ce matin, » dit-il rapidement, se dirigeant vers les toilettes les plus proches.

Une fois à l'abri des regards, il tira le téléphone de sa poche et lut le message d'Alejandro : C'est bon, j'ai réussi à les convaincre. Tu feras partie intégrante de l'équipe, mais tu seras sous mes ordres. Je me suis engagé pour toi. Je te fais confiance.

Les mots s'ancrèrent profondément en lui. Il sentit un immense soulagement l'envahir, comme une un nouveau vent chassant les nuages noirs de l'incertitude. Il inspira profondément, un sourire large et sincère étirant ses lèvres. Fermant les yeux un instant, il sentit une vague de chaleur et d’espoir l'envahir. Il fit quelques pas dans le petit espace, se passant une main nerveuse dans les cheveux, incapable de rester immobile. « Enfin, » murmura-t-il, sa voix pleine d'émotion. Cette nouvelle était un éclat de lumière dans une nuit interminable. C'était la confirmation que ses efforts n'étaient pas vains, que l'espoir de sauver Kate était bien réel.

Après quelques instants, Chris se força à retrouver son calme. Il savait qu'il ne devait pas laisser transparaître sa montée d'excitation. Prenant plusieurs respirations profondes, il se passa de l'eau sur le visage, rafraîchissant sa peau et apaisant son esprit. Il vérifia son reflet, s'assurant que son expression était neutre, puis se redirigea vers Luis.

Reprenant sa place près de lui, il afficha un sourire légèrement contraint. « Désolé, » dit-il en haussant les épaules. « Alors, qu'est-ce qu'on a sur ces vidéos ? »

Luis ne soupçonna rien, se contentant de répondre avec un léger soupir, « Rien d'intéressant pour l'instant. Mais on continue de chercher. »

Il acquiesça, son esprit déjà tourné vers les étapes suivantes de l'opération. Il savait que pour le moment, il devait rester concentré et dissimuler son excitation. Le sort de Kate et la réussite de leur mission en dépendaient mais au moins les choses se mettaient en place progressivement et il serait là pour veiller à ce que cette opération ne capote pas, pour veiller à sauver Kate, quel qu’en soit le prix.

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