Elle était assise au milieu du cimetière, une robe blanche comme une fleur funèbre autour d’elle. Des cheveux noirs serpentaient sur sa nuque, son dos, ses jambes, et s’enroulaient aux cailloux et aux herbes. L’aube jetait une lumière douce sur sa peau pâle et caressait les coquelicots reposant sur ses genoux. Elle chuchotait – un murmure comme une goutte de rosée. Elle marchait pieds nus sur les sentiers moussus. Quelques cailloux accrochaient sa robe d’un blanc fade dont le tissu était rapiécé de carrés bleu ciel. Un seul gant, troué, entourait sa main ; l’autre était nue, rougie, écorchée ; elle serrait les fleurs dans ses paumes. Le plus impressionnant restait sa chevelure noire qui léchait le sol.