J’avais de nombreux hommes dans ma vie et le sentiment que la plupart me haïssait en secret, comment les blâmer ? Je ne sais pas quand j’ai commencé à mal me comporter, au tout départ, j’ai dû décevoir mon père ; il ne serait plus là pour m’en gronder. C’est que je n’aurais pu supporter de vivre comme ma belle-mère, dans l’ombre de “mon oncle”, ni comme ma mère, que pourtant j’adore, c’est-à-dire son ombre à lui, mon père. Éteinte. J’attends très peu de choses de la vie, mais si elle a fait de moi une mère, j’exige au moins qu’elle me laisse remplir mon rôle, ça se résume à cela. Des fois j’ai l’impression d’être déjà parvenue à son stade terminal. Eh oui Valérie, tu conduis le mal et la rancœur avec toi, il est temps de t’arrêter-là. Bon sang ce que je suis ignoble, vilaine, impardonnable. Maintenant il faut combattre le poison par le poison. Eh oui Valérie, tu as assez joué, les enfants ne veulent plus te voir, hommes, femmes et dieux, va donc pleurer auprès de tes fantômes.